On définit programmatique la première lettre encyclique d’un pape, sorte de déclaration sur le style que le successeur de Pierre désire donner à l’Eglise pendant les années où elle lui est confiée. Et comment ne pas voir déjà dans le titre du document du pape Benoît la volonté de repartir des fondements du christianisme: Dieu est amour (lJn 4,16) en faveur d’une humanité toujours plus divisée dans l’océan des options diverses proposées par la société, et qui a besoin de rails sûrs pour arriver à Dieu.
C’est avec Elle qu’il termine son encyclique, avec Marie, « Mère du Seigneur et miroir de toute sainteté ». C’est à elle qu’il dédie les derniers paragraphes de sa lettre sur l’amour, à Marie qui a tissé d’amour chaque instant de sa vie et qui de l’Amour est devenue la mère. Mais laissons s’inscrire directement les paroles dont se sert le Saint Père: elles sont pleines de grâce et de tendre amour pour la petite femme de Nazareth.
Chers amis de Medjugorje, chers collaborateurs dans les centres de prière et de vie de Medjugorje, assis devant l’écran de mon ordinateur, je vous adresse mes salutations cordiales par le biais de l’électronique, et vous assure être en communion avec vous tout au long de votre rencontre. Comme vous pouvez l’imaginer, je préférerais être avec vous et aimerais entendre personnellement les conférences sous leurs aspects spirituels et théologiques. Il serait également important pour moi de participer aux échanges qui sont toujours enrichissants, car les pensées et les bonnes résolutions de conversion s’approfondissent souvent à travers la communication, particulièrement lorsque les personnes se rencontrent au nom de Jésus pour mieux comprendre certaines choses. C’est ce que je vous souhaite pour cette rencontre à laquelle malheureusement, je ne peux participer qu’à distance à cause d’une jambe en plâtre à la suite d’un « faux pas » sportif ! Puisque je ne pouvais m’y rendre personnellement, on m’a demandé de formuler quelques pensées susceptibles de favoriser le partage. Je participerai donc volontiers à la rencontre à partir d’ici et par ma modeste contribution. Il est évident qu’en tant que journaliste, je me référerai aux possibilités offertes par le caractère public de notre travail, ainsi qu’à notre relation aux médias, aux journalistes et à nous-mêmes en tant que journalistes.
Les messages de Medjugorje nous appellent à quatre reprises à lire l’Écriture Sainte. Le message du 18 octobre 1984 dit : « Aujourd’hui, je vous invite à lire la Bible chaque jour dans vos maisons. Elle doit être exposée dans un endroit visible pour vous inviter toujours à la lecture et à la prière. » Un autre message reprend cette même invitation : « Chaque famille doit prier et lire la Bible ensemble ! » (14 février 1985) Deux autres messages expliquent l’importance de la lecture biblique : « Priez et lisez l’Écriture Sainte, pour qu’à travers elle, vous puissiez découvrir le message qui vous est adressé à travers ma venue. » Et puis : « Lisez l’Écriture Sainte, vivez-la et priez-la, pour que vous puissiez reconnaître les signes de ce temps. » (25 juin 1991 et 25 août 1993)
Les communautés nouvelles ou les mouvements nouveaux sont très souvent désignés comme signes d’espoir particulièrement évidents dans l’Église contemporaine. C’est certainement justifié, puisque, globalement, ils donnent une authentique réponse chrétienne aux défis de la situation culturelle de la foi. (Cf. Medard Kehl SJ, « Communio - eine verblassende Vision ? », dans : Stimmen der Zeit, cahier 7/1997, p.453).
Les documents du Concile ont placé au premier plan, et de manière itérative, la participation de l’ensemble du Peuple de Dieu à la mission et à la vocation de l’Église dans le monde. Les Synodes des évêques de la dernière décennie ont également salué la communion à l’intérieur de l’Église comme un don de l’Esprit, qui s’exprime dans la pluralité des charismes et des formes de vie : « La vocation et la mission des laïcs »(1987), « La formation des prêtres dans le contexte contemporain »(1990) et « La vie consacrée » (1994).
En réfléchissant à ce thème, la parole de Jean me vient à l’esprit : « Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de Vie, - car la Vie s’est manifestée : nous l’avons vue, nous en rendons témoignage et nous vous annonçons cette Vie éternelle... ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. » (1 Jn 1,1-3)
Le problème du sens de l’histoire, selon certains, serait précisément de savoir si l’homme savait, s’il se rendait compte, s’il lui a été donné de découvrir la vérité sur lui-même, tant que l’histoire était encore en cours ? Plus précisément : l’histoire qui manifeste tant de signes de hasard, tant d’irrationalité, révèle-t-elle malgré tout une nécessité qui donnerait une sorte de justification à tout ce qui s’est déroulé dans le passé ?
Il n’y a pas de doute : de nombreux groupes de prière dans le monde entier ont été fondés par les pèlerins de Medjugorje en réponse à un désir explicite de la Vierge. Il est difficile d’en connaître le nombre exact, mais il s’agit de milliers. (Cf. René Laurentin, Eight years, 1989, Milford, Ohio, The Riehle Foudation, page 56)
Medjugorje, ou de moins ce qui est sous-entendu aujourd’hui lorsqu’on parle de cette petite paroisse d’Herzégovine, vit depuis 17 ans une histoire longue, imprévue, et surtout, mouvementée. Car, qui pouvait s’attendre, il y a 17 ans, à ce que l’affirmation d’avoir vu la Vierge soutenue par des enfants du village parvienne jusqu’aux confins de la terre, que la paroisse de Medjugorje devienne un des sanctuaires les plus singuliers au monde, et que se développe un mouvement spirituel si dynamique, que plus personne ne peut ignorer ?
Les pèlerinages sont connus de toutes les religions. Ils sont l’expression de l’homme qui cherche Dieu dans les lieux où Il s’est révélé de manière particulière, accordant aux hommes la possibilité de sentir plus facilement sa proximité, ou auprès de personnes particulièrement charismatiques, devenues ainsi un signe spécifique de la présence de Dieu. C’est la raison pour laquelle certains lieux de pèlerinages exercent une telle attraction. Les gens s’y rendent en quête de l’expérience de Dieu, qui est fondamentalement celle de la paix, de la joie, de l’amour et de l’espérance. Au cours d’un pèlerinage, la personne sort de sa vie quotidienne : elle quitte son travail, sa famille, ses amis, sa sécurité, et se met en route, portée par son désir de rencontrer Dieu.
Tout d’abord, que chacun vive au mieux les messages que la Reine de la Paix nous confie avec tant de patience et de constance. Ensuite, que tous les centres de Medjugorje fassent attention à ce que le message d’origine ne soit ni falsifié, ni obscurci. Medjugorje n’est pas un quelconque mouvement de piété. Son programme n’est pas celui d’une de ces missions populaires qui sont de temps en temps proposées dans nos paroisses. Il est bon de prier, il est bon de jeûner, il est bon d’aller à la messe, il est bon de se confesser régulièrement, il est bon de lire l’Écriture Sainte – la piété personnelle est bonne - mais, si nous n’avons pas compris qu’il s’agit au fond de la paix et de la réconciliation, nous n’avons pas encore compris le cœur du message de Medjugorje. Il s’agit bien sûr toujours de « sauver son âme », mais ce qui est central pour Medjugorje, c’est le message biblique : Dieu est concerné par l’unité de son peuple, par la paix sur la terre et par le salut du monde.
Aimer et être aimé est le désir le plus fondamental et le plus profond de chaque être humain. Il est inutile de dire à quel point l'amour et l'acceptation des autres sont importants dans l'école de vie qu'est la famille. Le manque d'amour et d'acceptation au sein d'une famille laisse de profondes cicatrices. On dit même que, dès sa conception, un enfant sent et sait s'il est accepté avec amour ou non. En thérapie, il a été démontré que certaines peurs, profondément ancrées, qui peuvent poursuivre une personne toute sa vie, ont bien souvent leur origine dans la période prénatale, si le père et la mère avaient envisagé l'avortement.
Parmi les théologiens il y eut en 1973 un débat turbulent sur la signification de la résurrection de Jésus et le sens des récits sur les apparitions du Ressuscité tels que le Nouveau Testament les présente. C'est R. Pesch, un théologien catholique libéral, qui provoqua cette discussion en affirmant que les récits sur la résurrection ne sont que "une expression de la reconnaissance, de la part des croyants, de la signification eschatologique de Jésus, de sa mission et de son autorité, de sa légitimation face à sa mort." Les récits sur la résurrection ne seraient qu'une "légitimation" des disciples, de leur décision à annoncer cette "signification de Jésus". Son collègue, un théologien protestant modéré, M. Hengel, regrette tout particulièrement dans sa réponse que dans notre temps les visions soient considérées comme hallucinations, et il continue: " Puisque la riche tradition mystique de l'Eglise a tari, au moins sur nos terres, ces phénomènes sont devenus le ressort de la compétence des psychiatres et des spécialistes pour la drogue, et non des théologiens. Une vision est considérée comme un phénomène pathologique." (ThQ 3/1973, p.255). Comme si c'était une parole prophétique pour ce qui arrivera lors des apparitions de Medjugorje huit ans plus tard.
Le terme de révélation « privée » s’est établi en théologie depuis très longtemps. En face de lui se trouve le terme de révélation « publique ». La révélation publique serait donnée dans la Bible, et la révélation privée en dehors de la Bible. Il serait donc plus exact de parler de révélation biblique et de révélation extrabiblique. Accorder plus d’honneur et de signification à la première qu’à la seconde ne serait vraiment pas justifié puisque, si les deux sont vraies, si les deux viennent de Dieu, elles sont toutes les deux d’origine divine, et donc de valeur égale. L’une comme l’autre, Dieu les a destinées aux hommes, et Il veut que les hommes les accueillent toutes les deux. S’il n’en était pas ainsi, il n’y aurait aucune raison qu’Il leur parle. S’il y a une différence justifiable entre les deux, ce n’est jamais dans le sens que nous serions obligés de nous en tenir à l’une et non à l’autre. Nous sommes obligés de nous en tenir à toutes les deux. Toute personne qui en a pris connaissance et qui a trouvé suffisamment de raisons et de certitude morale pour les considérer comme vraies, est obligée de s’y tenir.
La place de Medjugorje dans l'Église est un sujet difficile, contesté, objet de confusion et ambiguïtés qu'il importe de dissiper.
Medjugorje n'a pas besoin d'explications parmi nous. C'est un lieu de grâce où la Vierge s'est manifestée par des fruits tout à fait exceptionnels : vie spirituelle, conversions, guérisons, " On juge l'arbre à ses fruits," dit le Seigneur et c'est le seul critère de discernement qui vienne de Lui (Mt 7,20 ; 12,33)