Elle est morte l’année même où com- mençaient les apparitions de la Reine de la Paix à Medjugorje. Elle aimait beaucoup la Sainte Vierge, et, comme Elle, elle adhéra à la volonté divine de façon radicale, même quand le projet de Dieu lui demanda une immolation à la limite de ce que peut sup- porter l’humanité. Crucifiée avec le Christ en croix, elle s’est laissée consumer pour le salut des âmes. Telle fut sa mission, telle fut la route qui l’a portée à la sainteté.
Lui, il l’avait dans le coeur et il réussissait à enflammer le coeur de ceux qui l’aidaient dans ses oeuvres. Nous parlons de saint Bernard de Chiaravalle (1091-1153), un des premiers moines cisterciens, troisième Père du moyen-âge et dernier Père de l’Eglise dans l’ordre chronologique. Il fut un phare de lumière spirituelle qui illumina toute l’Europe occidentale du 12ème siècle. En fait Bernard sut récupérer de manière originale et géniale la pensée chrétienne qui l’avait précédé.
Nous avons célébré depuis peu le Jubilé du Ciel, la présence de la Sainte Vierge par-mi nous depuis 25 ans. Depuis ce lointain 25 juin 1981 jusqu’à aujourd’hui une bonne partie du monde s’est rendue à Medjugorje. Quelques-uns y sont seulement passés, d’autres, les plus nombreux, après une première fois y sont revenus et reviennent sou-vent, comme à un rendez-vous d’amour dont on sent le rappel.
Désormais Medjugorje est connu en tous lieux de la terre, ne serait-ce que par ouï dire, et chaque fois qu’on y revient c’est comme boire une gorgée d’eau de source fraîche qui désaltère notre soif de Dieu, de son amour; soif innée dans notre coeur, parfois ignorée - volontairement ou non - et que nous prétendons souvent apaiser avec quelque gorgée ‘d’eau polluée.’
Quelle que soit la circonstance qui nous conduit à Medjugorje, nous avons été appelés. Et moi, moniale cloîtrée qui par suite de problèmes de santé a été conduite à ce lieu saint - avec toutes les permissions requises, évidemment - et hébergée dans une maison de prière de la nouvelle Communauté de vie contemplative "Reine de la Paix, complètement Tiens…", avec une immense gratitude je me demande encore à qui je dois ce bonheur que la Mère de mon Seigneur m'ait appelée à Elle. Très fort était mon lien affectif avec la Mère de Dieu qui, quelques fois s'était faite présente dans ma vie, même de manière sensible, et c'est peut-être pourquoi je n'éprouvais pas le besoin de la chercher. Mais, dans la sensation de me trouver dans un tunnel obscur tandis que mon existence entière était compromise - y compris ma vocation religieuse - je me confiai de nouveau à Elle en lui remettant ma santé de manière particulière.
Au-delà de toute pensée et imagination. Au-delà de nos capacités et de nos mérites. Au-delà des projets et des rejets. C’est ainsi que Marie se rend présente à Medjugorje. Et elle le fait en dehors de notre logique. Audelà de toute volonté de la garder ou de l’ignorer. Au-delà de toute loi humaine et de toute raison. Depuis presque 25 ans la Vierge visite de cette façon ses fils, encore insérés dans le temps et dans l’espace pour les aider à en franchir les confins. Dès main-tenant. Ici sur cette terre.
Dans le message du 25 juillet 2005 , la Vierge à Medjugorje a dit: «Chers enfants, je vous invite à remplir votre journée avec de courtes et ardentes prières». Il y a d’innom brables prières courtes et ardentes, et probablement chacun de nous a la sienne qu’il préfère et qu’il veut dire plus souvent.
Découvrir leur origine serait un travail ardu, mais je crois qu’on peut dire que toutes sont inspirées de l’Amour, par amour, amour pour les âmes et pour chacun de nous. Il s’agit des oraisons jaculatoires. Il y en a une très belle, inspirée à la Servante de Dieu, Sr Maria Consolata Betrone.
Etre victime est, sans aucun doute, dans la mystique chrétienne, l’état le plus élevé auquel une âme puisse aspirer. En un certain sens, on pourrait l’appeler l’abrégé et le couronnement de toutes les vocations. Mais ici le sens de victime doit être bien compris: il s’agit d’une âme qui s’offre volontairement et, même si elle doit souffrir, ce n’est pas à la douleur qu’elle s’offre, mais à l’Homme des douleurs, par amour, pour partager avec Lui Sa passion d’amour. Elle est, oui vraiment une âme qui se sacrifie, mais dans le sens que donnait l’Ancienne Alliance, d’offrir un sacrifice, c’est-à-dire d’offrir à Dieu un don sacré.