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Echo de Marie Reine de la Paix 171 (Septembre-Octobre 2003)

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Eco di Maria
Regina della Pace

Français 171


Message de la B.V.Marie le 25 juillet 2003:

"Chers enfants, aujourd’hui encore, je vous appelle à la prière. Petits enfants, priez tant que la prière n’est pas devenue joie pour vous. C’est seulement ainsi que chacun de vous découvrira la paix dans son cœur, et votre âme sera satisfaite. Vous éprouverez le besoin de témoigner aux autres de l’amour que vous ressentez dans votre cœur et dans votre vie. Je suis avec vous et j’intercède devant Dieu pour vous tous". Merci d’avoir répondu à mon appel."

Paix et joie

Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez, aimant Yahvé ton Dieu, écoutant sa voix, t'attachant à lui; car là est ta vie, ainsi que la longue durée de ton séjour sur la terre (Dt 30, 19b-20a). Prier pour rester unis à Lui, à notre Seigneur; chers enfants, aujourd'hui encore je vous appelle à la prière. Prier pour recevoir la lumière qui permet de distinguer la voie de la vie de celle de la mort, pour avoir la force qui permet de choisir la voie de la bénédiction plutôt que celle de la malédiction. Le choix n'est pas facile parce qu'il ne peut être fait une fois pour toutes et parce que la soi-disant sagesse du monde conduit souvent à la malédiction plus qu'à la bénédiction de Dieu. Il est ainsi chaque fois que la confiance dans l'homme obscurcit la foi en Dieu. Il est ainsi quand l'intérêt humain porte à mettre de côté l'Évangile, quand l'arrogance du pouvoir mine le fondement de la justice divine, quand l'orgueil de l'intelligence prévaut sur l'humilité de l'amour, quand la science prétend pouvoir éliminer le mystère. Bref, c'est ainsi toutes les fois que l'homme croit pouvoir se passer de Dieu, pouvoir se substituer à lui. C'est l'antique tromperie de satan qui séduit encore aujourd'hui et entraîne sur la voie de la malédiction. Petits enfants, priez tant que la prière n'est pas devenue joie pour vous. Voilà l'antidote au poison du malin: prier, prier, prier. Marie vient à Medjugorje pour nous arracher à la malédiction et nous conduire sur la voie de la bénédiction. Il ne suffit pas de prier avec les lèvres et avoir le coeur dur et lointain. Il faut entrer dans la prière, la vivre. Elle est nécessaire comme, et plus encore que l'air que nous respirons. La prière n'est pas céder au pouvoir d'un dieu tyran, mais s'ouvrir à la royauté divine à laquelle nous appelle Dieu notre Père et entrer, en communion avec le Christ, dans le Royaume préparé pour nous. La prière n'est pas une frustration de notre dignité humaine mais exaltation de la divinité qui est en nous; elle ne peut donc pas se réduire à une pratique extérieure mais doit être communion de vie avec le Christ. L'âme ouverte à Sa présence, la tête inclinée sur Son Coeur pour en entendre les battements, pour en cueillir les frémissements, pour entrer dans Son souffle et se laisser ainsi pénétrer de Son Esprit. Alors la prière devient joie, la joie de Jésus vient à nous et notre joie est parfaite (J 15, 11).
Ce n'est pas la joie passagère et éphémère qui est assujettie aux circonstances de la vie mais cette joie qui provient de la communion entre créature et Créateur et qu'aucun événement humain ne peut nous dérober. En venant dans le monde, le Christ a traversé chaque réalité humaine, Il a racheté tout ce qu'Il a visité; il y n'a pas maintenant de souffrance sans espérance, il y n'a pas de douleur sans consolation. Il n'est pas de péché dont on ne puisse implorer et obtenir le pardon, il n'y a pas de mort sans résurrection.
Chacun de vous découvrira ainsi la paix dans son coeur et votre âme sera satisfaite. Christ est notre paix (Eph. 2, 14), Christ est la plénitude de la vie (Col. 1, 19); la conscience de Sa présence en nous produit dans notre coeur cette paix que le monde ne peut donner (J.14, 27) et notre âme se réjouira dans son Seigneur. Naît aussi le besoin de témoigner aux autres l'amour que nous entendons dans notre coeur et dans notre vie, vraiment comme Marie nous le dit. Prenons donc au sérieux Ses messages: puisqu'Elle intercède pour nous, nous avons la possibilité de mettre à profit Ses enseignements. Paix et joie en Jésus et Marie.

Nuccio Quattrocchi

 

 

Message de la B. Vierge Marie le 25 août 2003

Chers enfants, aujourd'hui encore je vous invite à remercier Dieu dans vos cœurs pour toutes les grâces qu'il vous donne, aussi à travers les signes et les couleurs qui sont dans la nature. Dieu désire vous rapprocher de lui et vous incite à lui donner la gloire et la louange. C'est pourquoi je vous appelle à nouveau, petits enfants, priez, priez, priez, et ne l'oubliez pas: je suis avec vous. J'intercède devant Dieu pour chacun de vous, jusqu'à ce que votre joie soit complète en lui. Merci d'avoir répondu à mon appel.

Gloire et louange à Dieu

Très Haut Seigneur, bon et tout-puissant, à toi la louange, la gloire et l'honneur /et toute bénédiction. .../Sois loué , mon Seigneur, avec toutes les créatures,/ spécialement messire frère soleil,... pour soeur lune et les étoiles, pour frère vent... pour soeur eau... pour frère feu, pour notre soeur la terre mère... pour ceux qui pardonnent à cause de ton amour,/ et qui supportent maladie et tribulations... Sois loué, Mon Seigneur,/ pour notre soeur la mort corporelle. (Cantique des Créatures de Saint François d'Assise)
Avec Saint François d'Assise, rendons à Dieu louange, gloire et honneur pour les signes de Sa présence dans le monde et en toute créature. Accueillir les signes signifie se disposer à recevoir les grâces de Dieu. Je vous invite à remercier Dieu, dans votre coeur, pour toutes les grâces qu'il vous donne aussi à travers les signes et les couleurs qui sont dans la nature. Les grâces du Seigneur sont surabondantes, mais nous ne nous rendons pas toujours compte de leur réalité et il nous arrive de les laisser passer sans en cueillir les bienfaits. Dieu veut nous attirer vers Lui et il nous exhorte à lui rendre gloire et louange. La louange de Dieu est bénédiction pour nous et pour le monde entier. Louer Dieu en toute circonstance, à tout moment de notre journée, en toutes nos activités. Louer et glorifier Dieu en chacune de nos actions, chacune de nos pensées, chacune de nos relations.
Le louer dans le frère, dans la soeur qui sont là tout près, mais aussi en ceux que nous rencontrons à l'occasion, en ceux qui nous aiment, et aussi en ceux qui ne nous aiment pas, en ceux qui nous sont sympathiques, mais aussi en ceux qui nous sont antipathiques. Louer et glorifier Dieu dans les signes et les couleurs de la nature; dans le soleil qui est source de vie mais aussi dans le froid mortel, dans la mer calme mais aussi dans la tempête, dans la vie qui naît au monde, mais aussi et plus encore, dans celle qui s'ouvre au ciel. Louer et glorifier Dieu dans les moments divers de notre existence, la joie et la douleur, les heures joyeuses et les heures tristes, la santé et la maladie, pour que notre joie en Lui soit pleine. Ce n'est ni évasion ni fantaisie; le vrai réalisme consiste à reconnaître la présence de Dieu dans le monde et agir en conséquence. La réalité exprime ce qui est et, de Dieu seul on peut dire: Il est.

Louer et remercier Dieu en regardant les oiseaux du ciel, en observant comment croissent les lis des champs, en dépassant toute perplexité et toute inquiétude pour ce que nous mangerons ou boirons ou avec quoi nous nous vêtirons (Mt 6,24-34). Louer et glorifier Dieu dans un abandon confiant en Son amour. Bénis le Seigneur, ô mon âme, que tout ce qui est en moi bénisse son saint Nom [Ps. 102 (103),l]. Tout en moi doit être chant de louange et de gloire envers Dieu; mon âme, mes sens, mon corps, tout doit exprimer gloire et louange à Dieu, parce que tout vient de Lui et est appelé à retourner à Lui. Dieu désire nous approcher de Lui; laissons-Le donc venir plus près. Sa proximité nous transforme, nous rénove, nous rachète, nous assimile au Fils. Laissons-nous vivre de Jésus, laissons le Père réaliser en nous Sa volonté comme nous le demandons dans la prière que Jésus nous a enseignée. Que Marie qui intercède près de Dieu pour chacun de nous nous obtienne la plénitude de la vie de Jésus en nous et ce sera plénitude de joie en Ta présence, ô Père, douceur sans fin à Ta droite [Ps. 15(16),11 b}. Marie, ma Mère, ma confiance; en Toi, je me repose pour me reposer en Dieu. Paix et joie en Jésus et Marie. N.Q.

 

NOTRE VIE EST UN ROSAIRE

Je me trouvais dans un petit pays à célébrer la S. Messe et, parlant du Chapelet, je demandai aux gens: Selon vous, qu'est-ce que le Chapelet? Personne ne me répondit. J'insistai, en les aidant: avec le Chapelet que contemplons-nous? Après un bref silence une fillette de six ou sept ans me répondit: avec le Rosaire nous contemplons la vie de Jésus. Je restai surpris. Et, comme Jésus quand il exulta dans l'esprit, je me dis, moi aussi: Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et d'avoir révélé aux tout-petits les mystères du Royaume des cieux. Oui, Père car tel a été ton bon plaisir (Mt 11,25-26).

Mon ministère sacerdotal se déroule près du Sanctuaire de la Madone du Rosaire à Pompéi, fondé par un laïc, le bienheureux Bartolo Longo.

C'était un avocat napolitain, marqué par une expérience négative due à son immersion dans le spiritisme. Un jour, en proie à l'angoisse, tandis qu'il éprouvait une grande affliction intérieure parce que préoccupé par le salut de son âme, il entendit clairement une voix dans son coeur: Si tu cherches le salut, propage le Rosaire. C'était la Sainte Vierge qui lui parlait. Les cloches d'une petite chapelle sonnaient justement midi. S'étant agenouillé, après la prière de l'angélus il répondit avec une grande décision: si c'est la promesse de Marie que celui qui propage le Rosaire est sauvé, je ne laisserai pas cette terre sans avoir propagé le Rosaire. Que comportait tout cela? Depuis lors, le bienheureux commençait une véritable et propre assimilation du Chapelet. Que veut dire 'assimiler le Chapelet'? Cela signifie assimiler le Christ, parce que le Chapelet est la vie même de Christ.
Il y a quelques temps nous nous efforcions de comprendre cette prière, considérée de peu d'importance par beaucoup, mais aujourd'hui, grâce aussi au Saint-Père qui nous a fait don d'un document qui fait autorité - la lettre Rosarium Virginis Mariae - nous en comprenons le sens avec clarté. Le Rosaire, c'est: Contempler le visage du Christ avec Marie. En contemplant ce visage nous nous ouvrons pour accueillir le mystère de la vie trinitaire pour expérimenter d'une manière toujours renouvelée l'amour du Père et jouir de la joie de l'Esprit Saint (RVM 9). Et nous tous qui, le visage découvert, réfléchissons comme en un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en cette même image, allant de gloire en gloire, comme de par le Seigneur qui est Esprit (2 Cor 3,18). Guidés par Marie, notre main dans sa main, avec le Chapelet Elle accomplit sa tâche de transformer en Christ notre vie.

Ainsi le mystère de la vie de Jésus descend dans notre vie, et notre vie en Christ devient un Rosaire. Les mystères du Chapelet sont les mystères de notre vie et, pendant que nous parcourons notre chemin de foi, nous nous apercevons que les phases de la vie de Jésus sont comme les nôtres.

Avec les Mystères joyeux nous vivons les grandes joies dont le Seigneur nous fait participants. La joie n'est-elle pas une caractéristique première du chrétien? Comment peut-on ne pas se réjouir quand le Seigneur nous fait comprendre son dessin sur chacun de nous comme il arriva à Marie au moment de l'Annonciation? Nous aussi, comme Marie, recevons l'annonce de Dieu de devoir concevoir Christ dans nos âmes. Mais pour le concevoir nous devons être disposés intérieurement à l'accueillir tant que Jésus ne se fait pas chair en nous. Ensuite, il ne sera pas difficile de le communiquer: l'Esprit Saint communique notre intimité avec Jésus.

Avec les Mystères de la lumière nous contemplons sa vie publique, la révélation de lui-même et du Père, par des signes, paroles et prodiges. Quel disciple n'est pas appelé à montrer le Christ comme Jean au moment du Baptême: Voici l'agneau de Dieu, celui qui enlève les péchés du monde (cfr. J. 1,29), et en même temps révéler le visage miséricordieux du Père?

Avec les Mystères douloureux nous contemplons l'amour infini que Dieu a eu pour chacun de nous, jusqu'à atteindre le point le plus haut: en effet, il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses frères. Obéissant au Père jusqu'à la mort, et la mort sur une croix (cfr. Phil 2,8). Si tu dis que ton amour pour Dieu est grand, comment te vient-il à l'esprit d'agir différemment? Comment ne pas valoriser tant de souffrances, d'injustices et d'oppressions qui existent autour de nous? Tout le mal qui est dans le monde nous donne la possibilité d'être unis à la passion du Christ.

Avec les Mystères glorieux nous contemplons dès ici-bas ces choses que l'oeil n'avait pas vu, qu'on n'avait pas entendu, qui n'entrèrent jamais dans le coeur de l'homme. (cfr. Is 64,3). L'espérance ne déçoit pas parce que l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs. (Rm 5,5). Vous vivez d'une manière différente avec cette espérance dans le coeur. Le saint Curé d'Ars disait qu'ainsi les douleurs fondent comme neige au soleil.

Notre chemin n'est pas différent de celui de Jésus. Le premier, il a traversé toutes ces phases: il est passé de l'affliction à la joie, de la faillite au succès, du désespoir au réconfort, des tentations à la victoire, de la naissance à la mort. En tout semblable à nous, excepté le péché (cfr. Héb.4,15), même s'il a vécu toutes les conséquences du péché. Et, enfin il est passé de la mort à la gloire. Pour ce motif, en vertu de l'humanité du Christ assumée par la Vierge - qu'elle a vécue en plénitude et glorifiée par l'Esprit Saint - en l'assimilant avec une grande confiance nous sommes participants de sa vie même. Dans notre vie tout a de la valeur. En Christ rien n'est perdu, même notre tragique fragilité, même nos péchés; au contraire, ce sont eux qui nous ont mérité un tel Rédempteur.

Quand nous disons le Chapelet nous voulons dire tout ceci. Nous voulons dire l'évangile vécu en nous. Nous voulons dire la vie de Christ en nous. Voilà comment l'a entendu le Bienheureux Bartolo Longo. Voilà comment l'ont entendu tous les autres saints, même s'ils n'en ont pas parlé explicitement ou ne l'ont pas diffusé, parce qu'ils se sont aperçus qu'en réalité leur vie même était devenue un Rosaire.

Sac. Andrea Fontanelle

 

 

Des roses pour Marie

Il est nécessaire de rappeler brièvement la genèse et les composants du Chapelet, parce que nous ne sommes ni les premiers disciples du Seigneur ni les premiers dévots de sa Mère. UN PEU D'HISTOIRE…

LES SEMENCES

Les graines qui se développeront peu à peu pour s'épanouir dans le Chapelet ont été semées dans les XIIème et XIIIème siècles, surtout par des moines cisterciens, fruit d'une dévotion à Marie particulièrement ressentie et pratiquée. L'engagement du moine "le service à Dieu" est divisé entre le culte et le travail manuel. Dans le travail des champs les moines étaient aidés par des ouvriers agricoles, dans un travail qui unissait religieux et laïcs et qui se faisait prière et louange perpétuelles: la prière continuelle, vocale, qui accompagnait la fatigue de l'artisan et du paysan, prière qui pour des raisons évidentes devait être simple et répétitive parce qu'elle servait comme soutien sonore au travail de gens presque analphabète. Et les prières les plus connues pour ces simples étaient le Pater, l'Ave et le Credo, que tous devaient savoir pour pouvoir les réciter par coeur, non seulement à l'église, mais aussi sur le travail et en chemin.

 

LA DIFFUSION

Elle est principalement l'oeuvre des Ordres mendiants et en particulier des Dominicains, appelés et mandatés pour prêcher au peuple, placés au service de la Parole pour la conversion des coeurs: pénitence et prière sont toujours les fruits exigés. Il y avait donc besoin d'une prière simple, répétitive, pouvant être récitée par tous à tout moment et quelque soit l'ambiance, adaptée à chaque culture, qui engage la personne et met en marche la langue, qui possède des ouvertures continuelles de méditation, ou encore mieux, de contemplation.

 

 

LA PRIÈRE DE TOUS

Le Chapelet devient prière de tous, princes et mendiants, docteurs et analphabètes, avec une diffusion accélérée lors des menaces de peste, de famines, de guerres, ces trois grands serviteurs de mort et donc de peur. De saint Pie V à Paul VI, tous les papes ont insisté sur la récitation du Chapelet, surtout dans les moments difficiles, quand l'histoire semble s'embrouiller au point de fermer la porte à toute espérance.

 

ROSAIRE: "ROSIER - ROSERAIE"

 Je ne sais pas qui a été le premier à transformer les Ave Maria en roses pour composer un chapelet" rosier" roseraie, une couronne de roses pour la Mère du Seigneur. Certainement, ce doit avoir été un poète. Le nom spécifie le type de rencontre avec la Mère du Seigneur: un devoir, une obligation, une pratique ennuyeuse, une pitié obsolète? Non: c'est l'offrande d'une couronne de roses, cette fleur étant synonyme de courtoisie, affection, amour, respect, offre de service, don gratuit, reconnaissance et gratitude envers notre propre Mère et Mère du Seigneur.

 

UN CORPS QUI PRIE

 En fait, le Chapelet est un personne-corps qui prie: à genoux, assis, au bureau ou occupé aux tâches ménagères, en chemin, en conduisant la voiture ou accroché à une main courante et pressé dans un tram. Ce sont des mot dits, répétés, redits, ressassés encore sur le fil de la mémoire qui dévide, même distraits tandis qu'en ville circulent les voitures; ou quand on travaille à la campagne et que l'on peine tout en se réjouissant aussi du prodige de la nature qui se renouvelle; ou en vacances sur les monts pendant qu'on sue pour une montée aride et l'Ave Maria marque le pas, ou à la mer quand l'Ave Maria s'accorde avec le clapotis faible du ressac…
Certes, notre Chapelet est plein de distractions-attentions, avec des récupérations soudaines et profondes; ou seulement captivé par le rythme de l'Ave Maria jusqu'à parvenir à l'étonnement et à la joie. C'est, dans la civilisation des tranquillisants, la vie originelle qui renaît, la tranquillité-sérénité: l'âme, jusqu'alors retenue et contrainte avec violence par les tenailles du corps, se détend peu à peu et elle se met à l'aise. C'est la paix.

 

UNE ÂME QUI PRIE

 Et la personne-âme en jouit. Elle jouit de distractions-réflexions splendides, où mûrissent pensées et projets, où les problèmes se résolvent, ou des vérités recherchées longtemps s'ouvrent dans toute leur splendeur. C'est vraiment et en plénitude Dieu qui travaille en nous, notre être prêt à être rempli par Lui; quand l'âme se vide pour recevoir, vivre et jouir de sa présence. Et la succession des Rosaires, durant des jours, des mois et des années, avec leur martelante répétition porte peu à peu à s'identifier comme spectateur-acteur, dans les mystères de la Rédemption.

 

EST FIDÈLE CELUI QUI PRIE

 Et c'est la contemplation. Pas méditation: la méditation demande silence et concentration pour pénétrer vérité et valeurs. Maintenant les mystères du Chapelet ne parlent pas de vérité ou de vertu, mais ils sont mémoire des faits de l'histoire du salut qui ont leur plénitude dans le Père qui envoie le Fils fait par une femme pour racheter ses frères et les conduire à l'adoption filiale; et il envoie l'Esprit du Fils qui en nous appelle le Père Abbà (Gal. 4,4s.).
'Dans le premier mystère on contemple'. Contemplation de faits, scènes, épisodes qui sont remis en mémoire; faits anciens qui nous voient spectateur-acteurs parce que mystérieusement rendus présents en nous par le Baptême dans la Mort et la Résurrection du Seigneur Jésus (Rm 6,3): voilà le mémorial qui nous met tout près et en communion avec les personnages qui ont opéré notre salut et qui donnent fondement à notre espérance…

 

LA PRIÈRE PAR EXCELLENCE

 Une prière qui a constitué et formé des générations de fidèles: la prière pour les vivants et pour les morts. La prière des pauvres gens, qui nous situe avec confiance dans toutes les tribulations du présent et les attentes de l'avenir; la prière des gens riches et cultivés, de laïcs, d'évêques et de prêtres, la prière recommandée par les papes au moins de l'ultime demi millénaire, et récitée dans tout le monde catholique. Tous rapprochés dans la dimension des 'pauvres de Dieu', ceux qui ne sont pas arrogants devant Dieu et la Mère du Seigneur.

(librement tiré de: le Chapelet de Serafino Zardoni)

 

 

 

Le pape aux jeunes

"Voici ta Mère!"

Cette fois encore, le pape a recours à Marie. Il ne cesse pas de nous la proposer, en acteur principal d'un testament qu'il veut laisser à ses fils et dont il souligne l'importance avec insistance: Vivre la confiance envers Celle qui est notre Mère. Cette fois il le fait à travers un Message que, lui, Jean-Paul II, a préparé en vue de la 18ème Journée Mondiale de la Jeunesse, et dans lequel, comme en tout ce que nous propose le pape, est imprimé le visage de la Vierge. C'est pourquoi nous voulons donner ici une version presque intégrale du message, afin de rejoindre les coeurs de ceux qui, dans le monde, n'ont pas la possibilité de lire les paroles que suggère l'Esprit au Saint Père pour souligner l'importance de l'action de Marie dans le monde des Jeunes d'aujourd'hui.

Très chers Jeunes,

Pour la 18ème Journée Mondiale de la Jeunesse que vous célébrerez dans divers diocèses du monde, j'ai choisi un thème en relation avec l'Année du Rosaire: "Voici ta mère!"(Jn 19,27). Avant de mourir, Jésus offre à l'apôtre Jean ce qu'il a de plus précieux: sa Mère, Marie. Ce sont les dernières paroles du Rédempteur qui revêtent, par là, un caractère solennel et constituent comme son testament spirituel. Les paroles de l'ange Gabriel à Nazareth: Salut, pleine de grâce (Luc 1,28) illuminent ainsi le scène du Calvaire. L'Annonciation se place au début, la Croix marque l'achèvement. Dans l'Annonciation Marie donne, dans son sein, la nature humaine au Fils de Dieu; au pied de la Croix, en Jean elle accueille, dans son sein, l'humanité entière. Mère de Dieu, dès le premier instant de l'Incarnation, Elle devient Mère des hommes, dans les derniers instants de la vie de son Fils Jésus. Elle qui est sans péché, au Calvaire elle "connaît" dans son être propre, la souffrance du péché, que le Fils prend sur lui-même pour sauver les hommes. Au pied de la Croix, où est en train de mourir Celui qu'elle a conçu, par le "oui" de l'Annonciation, Marie reçoit de lui comme une "seconde Annonciation": "Femme, voici ton Fils" (Jean 19,26).
Sur la Croix, le Fils peut reverser sa souffrance dans le coeur de la Mère. Tout fils qui souffre en sent le besoin. Vous aussi, Chers Jeunes, vous êtes affrontés à la souffrance: la solitude, les échecs, les déceptions dans votre vie personnelle, les difficultés d'insertion dans le monde des adultes et dans la vie professionnelle; les séparations et les deuils dans vos familles; la violence des guerres et la mort des innocents. Sachez donc que, dans les moments difficiles, bien présents dans la vie de chacun, vous n'êtes pas seuls: comme à Jean au pied de la Croix, Jésus vous donne, à vous aussi, sa Mère, pour qu'elle vous réconforte par sa tendresse. L'Evangile dit ensuite que "à partir de ce moment le disciple la prit chez lui" (Jn.19,27). Cette expression, si souvent commentée depuis les origines de l'Eglise, ne désigne pas seulement le lieu où habitait Jean. Plus que l'aspect matériel, elle évoque la dimension spirituelle de cet accueil, le nouveau lien qui s'instaure entre Marie et Jean.

Vous, Chers Jeunes, vous avez plus ou moins l'âge de Jean et le même désir de rester avec Jésus. Aujourd'hui c'est à vous que Christ demande expressément de prendre Marie "chez vous", de l'accueillir "parmi vos biens" pour apprendre d'Elle, qui "conservait toutes ces choses, les méditant dans son coeur" (Luc 2,19), la disposition intérieure d'écoute et l'attitude d'humilité et de générosité qui l'ont distinguée comme première collaboratrice de Dieu dans l'oeuvre du salut. C'est Elle qui, accomplissant son ministère maternel, vous éduque et vous modèle jusqu'à ce que Christ soit formé pleinement en vous (cf. Rosarium Virginis Mariae, 15).
C'est pourquoi je répète, aujourd'hui encore, la devise de mon ministère épiscopal: Totus tuus. J'ai constamment expérimenté dans ma vie la présence aimante et efficace de la Mère du Seigneur; Marie m'accompagne chaque jour dans l'accomplissement de ma mission de Successeur de Pierre.
Marie est Mère de la divine grâce, parce qu'Elle est Mère de l'Auteur de la grâce. Recourez à Elle avec pleine confiance! Vous resplendirez de la beauté du Christ. Ouverts au souffle de l'Esprit, vous deviendrez des apôtres intrépides, capables de diffuser autour de vous le feu de la charité et la lumière de la vérité. A l'école de Marie, vous découvrirez l'engagement concret que Christ attend de vous, vous apprendrez à Le mettre, Lui à la première place dans votre vie, à orienter vers Lui vos pensées et vos actions.
Chers Jeunes, vous le savez: le christianisme n'est pas une opinion; il ne consiste pas en paroles vaines. Le christianisme c'est Christ! C'est une Personne, c'est le Vivant! Rencontrer Jésus, l'aimer et le faire aimer: voilà la vocation chrétienne. Marie vous est donnée pour vous aider à entrer dans un rapport plus vrai, plus personnel avec Jésus. A son exemple, Marie vous enseigne à poser un regard d'amour sur Lui qui nous a aimés le premier. Par son intercession, elle forme en vous un coeur de disciples capables de se mettre à l'écoute de son Fils, qui révèle le visage authentique du Père et la vraie dignité de l'homme. Avec Marie, servante du Seigneur, vous découvrirez la joie et la fécondité de la vie cachée. Avec Elle, disciple du Maître, vous suivrez Jésus au long des routes de Palestine, devenant témoins de sa prédication et de ses miracles. Avec Elle, Mère douloureuse, vous accompagnerez Jésus dans sa passion et dans sa mort. Avec Elle, Vierge de l'espérance, vous accueillerez l'annonce joyeuse de la Pâque et le don inestimable de l'Esprit-Saint. Chers Jeunes, Jésus seul connaît votre coeur, vos désirs les plus profonds. Lui seul qui vous a aimés jusqu'à mourir (cf. Jn13,1) est capable de combler vos aspirations. Ses paroles sont des paroles de vie éternelle, des paroles qui donnent sens à la vie. Personne en dehors du Christ ne pourra vous donner le vrai bonheur. En suivant l'exemple de Marie, sachez lui dire votre "oui" inconditionnel: qu'il n'y ait pas de place dans votre existence pour l'égoïsme ni pour la paresse. Maintenant plus que jamais il est urgent que vous soyez les "sentinelles du matin"; vous les voyez qui annoncent la lumière de l'aube et le nouveau printemps de l'Evangile dont on voit déjà les bourgeons. L'humanité a un besoin impérieux du témoignage de jeunes libres et courageux qui osent aller à contre-courant et proclamer avec force et enthousiasme leur foi personnelle en Dieu, Seigneur et Sauveur.
Vous savez, vous aussi, Chers Amis, que cette mission n'est pas facile. Elle devient même franchement impossible si on ne compte que sur soi-même. Mais "ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu". (Lc 18,27; 1,37). Les vrais disciples du Christ ont conscience de leur propre faiblesse. C'est pourquoi ils mettent toute leur confiance dans la grâce de Dieu qu'ils accueillent dans un coeur non partagé, convaincus que, sans Lui, ils ne peuvent rien faire.(cf Jn.15,5). Ce qui les caractérise et les distingue du reste des hommes, ce ne sont pas les talents et les dispositions naturelles. C'est la ferme détermination de marcher à la suite de Jésus. Soyez leurs imitateurs, comme ils l'ont été du Christ. Et qu'il puisse illuminer vraiment les yeux de votre esprit pour vous faire comprendre à quelle espérance vous êtes appelés, quel trésor de gloire renferme son héritage parmi les saints et quelle extraordinaire grandeur sa puissance revêt pour nous, les croyants, selon la vigueur de sa force" (Eph. 1,18-19). Mère du Christ et Mère de l'Eglise, je vous accompagne d'une Bénédiction Apostolique spéciale, signe de ma confiance et confirmation de l'amour que je vous porte.

Jean-Paul II

 

 

NOUVELLES DE LA TERRE BENIE

Festival des jeunes à Medj: Une couronne pour la Gospa

Ils arrivent par petits groupes, timides, pleins d'expectatives, fatigués et désireux de vrai repos. Celui qu'offre le coeur d'une Mère qui accueille, qui embrasse, qui écoute et qui s'occupe personnellement de ses tout-petits. Pour beaucoup c'est un rendez-vous désormais habituel, pour d'autres c'est la première fois, dans cet été caniculaire à Medjugorje, la participation au festival des jeunes qui atteint maintenant sa 14ème édition.
La variété des traits du visage et de la couleur des cheveux laissent deviner les provenances diverses: bien 40 pays des cinq continents sont représentés parmi lesquels pour la première fois, se trouvent les Chinois de Hong-Kong et les Palestiniens d'Israël. Le nombre est très élevé, environ 20.000 présences (auxquelles s'ajoutent pour le programme du soir, 10.000 autres personnes).
Tout est traduit simultanément en 17 langues et on peut l'écouter dans les petites radios qui deviennent une sorte d'ornement - tout en étant un accessoire indispensable - comme les couvre-chefs, les éventails et les bouteilles d'eau pour combattre une chaleur ardente.
Les diverses langues bien vite cependant se mêlent en une seule compréhensible à tous: celle de l'amour. C'est effectivement le profond désir d'amour qui a attiré les jeunes ici à Medj.; un amour gratuit, pur, inconditionnel et désintéressé, totalement différent de celui que le monde leur offre généralement. Un amour exclusif, qui naît du coeur immaculé et aimant de Marie.
Les jeunes ont envie de rester ensemble, de faire la fête, d'écouter et d'apprendre pour savoir comment faire pour devenir meilleurs, être plus heureux, plus réalisés, semblables à ce Dieu qui s'est fait homme parmi les hommes pour leur rappeler qu'ils ne sont pas faits seulement de chair, mais aussi et surtout d'esprit.
Pour ce Dieu qu'ils voient comme père, frère et ami, les jeunes sont prêts à supporter n'importe quelle fatigue: voyages dans des conditions précaires, arrangements à la bonne franquette et soleil torride qui embrase l'air et leurs corps. Rien ne peut menacer la joie et l'enthousiasme qui animent leur jeunesse. Rien ne peut empêcher leur coeur de s'ouvrir et d'accueillir tous les dons que Marie a préparés pour ses enfants.
Ils se sentent chez eux, ils se sentent libres, surtout d'être eux-mêmes. Libres aussi de manifester publiquement leur foi, de se montrer amoureux de Dieu sans ces fausses pudeurs auxquelles le monde déchristianisé les contraint. Ils le font de plusieurs façons mais c'est le chapelet serré dans la main ou mis autour du cou, qui dit de façon silencieuse mais éloquente qu'ils appartiennent à la Gospa et qu'ils ont compris son invitation: "Chers Fils, que le rosaire soit toujours dans vos mains comme signe pour Satan que c'est à moi que vous appartenez" (mess. 25-2-98)
En syntonie avec cette invitation, les expressions du Saint Père contenues dans le message pour la journée mondiale de la jeunesse, qui se célébrera en 2005:"Je vous remets aujourd'hui en pensée, à vous aussi, chers jeunes, le chapelet. Par la prière et la méditation des mystères, Marie vous guide avec sûreté vers son Fils! N'ayez pas honte de réciter le chapelet, seuls, quand vous partes à l'école, à l'université ou au travail, dans les rues et dans les moyens de transports publics; habituez-vous à le réciter entre vous, dans vos groupes, mouvements et associations. n'hésitez pas à en proposer la récitation à la maison, à vos parents et à vos frères parce que cela ravive et resserre les liens entre les membres de la famille."
Même le thème du festival "Par le rosaire, ouvrez-moi votre coeur" est en ligne avec ce que l'Eglise vit dans l'année consacrée à cette merveilleuse prière mariale. Un thème présent dans les paroles de qui est appelé à témoigner publiquement de son chemin personnel de foi et qui a trouvé dans le rosaire soutien, force et nourriture.
Mais plus que parler du rosaire, on le prie, on le médite, on l'écoute et peut-être on se rend compte aussi que chacun, dans son unicité, représente un grain vivant d'un grand chapelet qui est remis aux mains de Marie pour qu'elle le saisisse et l'élève à Dieu comme sa prière la plus belle: la vie de milliers de jeunes qui demandent à devenir saints.
On alterne les moments de profonde méditation et de prière avec des danses joyeuses animées par musiciens et chanteurs. Moments d'écoute des paroles des six voyants et de leurs rapporteurs, jusqu'à des moments de silence total devant le pain eucharistique: lorsqu'il est exposé, il concentre sur lui tous les regards, toutes les pensées, tous les coeurs.
C'est justement dans ces moments d'adoration du soir que l'on se rend compte de la grandeur du grand mystère: Dieu vivant se rend présent aux siens, eux le reconnaissent et choisissent de rester avec Lui. Sans alternatives, sans hésitations.
Et pourtant cela semble bien un miracle de voir des milliers de jeunes de notre époque, si sérieusement recueillis en adoration, attentifs à scruter dans l'Invisible le sens de leur vie. Qui sait à combien, dans l'intime de leur coeur, Dieu est en train d'offrir du travail dans sa vigne.
Le festival s'achemine, cette année encore, vers sa conclusion. Beaucoup se donnent déjà rendez-vous pour l'année prochaine tout en gravissant, dans la nuit du 6 août, les pentes du Krizevac pour se trouver une petite place où assister à la messe de conclusion qui sera célébrée à l'aube. On respire la Grâce avec l'air frais de l'aurore. On goûte la paix, on goûte l'amitié. Et l'on ne peut qu'être reconnaissants parce que, une fois encore, Marie ne nous laisse pas repartir les mains vides.

Stefania Consoli

 

 

A Medjugorje a jailli en moi une étincelle

Ma vocation, comme celle de tout homme et de toute femme, a des origines très lointaines. De toute éternité Dieu avait préparé un plan que j'avais à réaliser dans le temps: il s'agissait de le découvrir. "Quand Dieu posait sur moi son regard et me prédestinait, la joie qu'il éprouvait pour moi était parfaite; dans cette joie il n'y avait aucune crainte que son dessein puisse ne pas s'accomplir". (S. Augustin)
Pendant que ma mère attendait ma naissance, j'avais participé avec papa à une retraite spirituelle. S'il est vrai que les bébés "absorbent" l'atmosphère qui se respire au dehors, même avant de naître, je crois pouvoir dire que tels ont été mes premiers exercices! J'ai reçu les sacrements de l'initiation chrétienne dans ma paroisse et pendant ce temps le Seigneur travaillait.
A 15 ans, pendant un cours d'été loin de chez moi, j'ai pris un évangile de poche et j'ai commencé à me familiariser avec la Parole de Dieu. Le dimanche, la Parole nous est partagée, mais là, le "pain" était tout intérieur et avait une saveur nouvelle. Je me souviens qu'une phrase m'a particulièrement frappée: "Il y a des eunuques qui se sont faits tels pour le royaume des cieux. Comprenne qui pourra (Mt 19,12). L'année suivante (c'était en 1984), toujours pendant les vacances, j'ai participé à un pèlerinage à Medjugorje et dans mon coeur a jailli une "étincelle". Pour la première fois je voyais tant de gens à genoux pendant des heures. Je suis retournée à la maison avec un grand désir de prière dans le coeur. Je suis revenue à d'autres moments dans ce lieu de foi et je trouvais toujours une nouvelle impulsion à faire quelque chose de plus... pour Dieu: Lui, il est mort en Croix pour moi! pensais-je: "Je me ferai peut-être soeur", mais c'était une pensée encore vague, jusqu'à ce qu'un jour une personne vienne me provoquer avec cette question: "Tu n'as jamais pensé à te consacrer?" J'ai dit que oui! A cet instant le ressort s'est déclenché qui, petit à petit allait m'emmener au couvent.
Déjà j'avais fait un bout de chemin, mais maintenant...où aller? Je ne connaissais point de religieuses. Un prêtre m'a conseillé de faire quelques expériences: de vie active et de vie contemplative. J'ai choisi la seconde parce que je me sentais plus portée à ce style de vie: c'était ce que je cherchais! J'avais toujours senti le désir de faire quelque chose pour les autres et j'ai compris que, avec une vie consacrée à la prière, je pouvais être proche de tous les drames du monde. "Je suis partie - écrit M.Delbrêl - à la découverte de Dieu sans carte routière, sachant qu'il est sur la route et non au terme. Ne pas chercher à le trouver avec des recettes originales, mais se laisser trouver par lui, dans la pauvreté d'une vie banale".
A 20 ans je franchissais donc le seuil du monastère des Augustines de Locarno (Suisse italienne) pour découvrir Dieu dans le silence et la prière, avec les soeurs de ma communauté. Voilà mon histoire, mais je sais que le puzzle est encore incomplet; il y a encore tant de chemin à parcourir. Chacun a son don de Dieu, ou sa vocation spécifique, mais le plus important c'est "la réponse que nous donnons, le dévouement total avec lequel nous embrassons cette vocation, avec lequel nous lui sommes fidèles. Ce qui fait la sainteté ce n'est pas la vocation, mais la ténacité avec laquelle nous l'avons vécue. "(M.D.)
Dans notre "village global", où s'engager pour toujours suscite une certaine appréhension, les chrétiens doivent rendre visible dans leur existence la fidélité de Dieu à son projet d'amour. Aujourd'hui, 15 ans après ce jour heureux de mon entrée parmi les moniales augustinienne de Locarno (web,http://go.to/ santacaterina), je remercie le Seigneur et la Vierge pour le grand don de la vocation et je demande à Marie que d'autres jeunes puissent avoir le courage de donner leur vie tout entière pour le service du Règne et la gloire de Dieu.

Sr Sandra Künzli

 

 

"REVENEZ A LA PRIMITIVE FERVEUR"

Comment Marie nous parle du Rosaire

Dans toutes les grandes apparitions de la fin du millénaire, la Vierge n'a cessé de demander à ses fils de "s'ouvrir à la grâce que le Christ nous a obtenue avec ses mystères de vie, mort et résurrection" (cf. Rosarium Virginis Mariae,n°.13), par la prière du rosaire. A son tour le pape invite avec force l'Eglise universelle à renouveler la prière du Rosaire, dans le sens d'une contemplation intime du mystère du Christ à travers le regard et le Coeur Immaculé de sa Mère.
Dans le même document notre Souverain Pontife attribue explicitement à la prière du Rosaire une puissance spéciale de grâce, capable de ramener le coeur et l'esprit du peuple de Dieu au noyau salvifique essentiel de la foi, source unique de la vie divine dans le monde, à ce mystère pascal du Christ mort et ressuscité, qui représente depuis toujours et jusqu'à la fin des temps l'unique force capable de déchirer l'épaisseur des ténèbres qui, aujourd'hui comme jamais semblent étreindre, dans un étau mortel, la cité des hommes.
Le pape fait encore référence explicite aux nombreux et pressants appels qu'adresse la Mère de Dieu à ses fils en notre temps. "De nombreux signes montrent à quel point la Vierge sainte veut aujourd'hui encore, au moyen de cette prière, exercer la pression maternelle à laquelle le Christ mourant l'invite, dans la personne du disciple bien-aimé, en faveur de tous les fils de l'Eglise: "Femme, voici ton fils" (Jn 19,26). En effet la Vierge, aujourd'hui, de façon spéciale à Medjugorje, comme naguère à Lourdes et à Fatima, ne se lasse pas de demander au monde de se tourner vers la contemplation des mystères de la vie de Jésus, en union intime et profonde avec la flamme d'amour de son Coeur Immaculé, pour accueillir en plénitude les grâces extraordinaires que le Père a préparées en cette période particulière: "Chers fils! Aujourd'hui je vous invite à commencer à entrer dans la prière du rosaire avec une foi vive, je pourrai ainsi vous aider... Chers fils, je vous invite à prier le rosaire; que le rosaire soit pour vous un devoir à accomplir avec joie; ainsi vous comprendrez pourquoi je reste depuis si longtemps avec vous. Je désire vous enseigner à prier..." (Mess. 12.06.86).... que chaque jour on récite au moins le rosaire, les mystères joyeux, douloureux et glorieux". (Mess. extraord. au voyant Ivan le 14-08-84).

Les pressants appels de Marie à la prière du Rosaire en ce temps ne peuvent pas se réduire à un niveau purement dévotionnel, mais ils s'inscrivent de plein droit dans l'éternel dessein d'imprimer le cachet triomphal du Coeur Immaculé de la Mère, dans les temps où se réalise l'oeuvre de salut du Fils et la récapitulation de toute chose en Lui. "Je désire aussi que vous soyez tous actifs dans ce temps qui, par moi, est relié au ciel de façon spéciale... (Mess. 25-05-96); "Ce temps est mon temps et c'est pourquoi, petits enfants, je vous invite de nouveau à prier." (Mess. 25-01-97).
Le rosaire est en fait l'arme spirituelle offerte aujourd'hui aux fils de l'Eglise pour leur implication victorieuse dans le combat spirituel décisif, prophétiquement annoncé dans la Sainte Ecriture. C'est la lutte contre les forces des ténèbres, qui semblent s'acharner à désagréger les fondements de la vie humaine et de la communion entre les hommes: "Chers fils! Aujourd'hui comme jamais auparavant je vous invite à la prière. Que votre prière soit une prière pour la paix. Satan est fort et désire détruire non seulement la vie humaine, mais aussi la nature et la planète où vous vivez. C'est pourquoi, chers fils, priez, priez pour pouvoir être protégés, grâce à la prière, par la bénédiction de la paix de Dieu. Dieu m'a envoyée parmi vous pour vous aider. Si vous voulez bien, tenez votre rosaire; le rosaire à lui seul, peut faire des miracles dans le monde et dans votre vie..." (Mess. 25-01-91); "Chers fils , je vous invite à renouveler la prière du rosaire dans vos familles. Priez-le plus souvent et offrez-le pour la paix" (Mess. 14-08-92).

Giuseppe Ferraro (Echo 171 - 25 août 2003)

Aux appels prophétiques de la Reine de la Paix, le Magistère pontifical inspiré fait écho ponctuellement. Avec force il exhorte l'Eglise à renouveler la prière du rosaire pour implorer sur le monde les grands dons, d'une part de la paix "au début d'un millénaire qui enregistre chaque jour, dans tant de lieux du monde de nouvelles situations de sang et de violence". (Rosarium Virginis Mariae n°6) et d'autre part de l'union dans la famille "cellule de la société, toujours plus assiégée par des forces de désagrégation, au niveau idéologique et pratique."(ibid.)
N'est-ce pas l'occasion pour que Marie se tourne de façon spéciale vers les prêtres, les exhortant avec force à s'engager résolument contre le mal --qui semble atteindre irrésistiblement même les fils de l'Eglise-- par une pratique personnelle plus convaincue du rosaire et un plus vigoureux apostolat de cette prière dans le peuple de Dieu: "Chers fils, je vous exhorte à inviter tout le monde à la prière du rosaire. Avec le rosaire vous vaincrez tous les obstacles que satan en ce moment, veut causer à l'Eglise catholique. Vous tous, prêtres, récitez le rosaire, donnez du temps au rosaire. Merci d'avoir répondu à ma demande." (Mess. 25-06-85)
C'est un appel particulièrement douloureux et pressant à prier le Rosaire que Marie réserve à ses "chers fils" qui ont entrepris un cheminement de consécration spéciale à son Coeur Immaculé, pour susciter chez eux un engagement actif et généreux dans ce temps de mobilisation radicale des fils de la lumière, dans l'affrontement décisif entre la "descendance de la femme" (Ap. 13) et "le dragon" (idem).
Ainsi ,dans l'apparition annuelle à Mirjana: "Chers fils, jamais comme maintenant je n'ai eu besoin de vos prières. Plus que jamais je vous prie de prendre en main votre rosaire. Serrez-le bien fort! Je prie intensément le Père pour vous..." (Mess. extraord.18-03-92) et encore:"...J'invite de manière spéciale tous ceux qui se sont consacrés à mon Coeur Immaculé, à servir d'exemple aux autres. J'invite tous les prêtres, religieux et religieuses à réciter le rosaire et à apprendre aux autres à prier. Mes petits enfants, le rosaire m'est particulièrement cher. Par le moyen du rosaire, ouvrez-leur votre coeur et je puis vous aider..." (Mess. 25-08-97).
Mais d'où naît cet extraordinaire pouvoir spirituel qui, suite à des indications concordantes, tant du magistère pontifical inspiré que des paroles prophétiques de la Mère de Dieu, jaillit mystérieusement de la tellement simple prière du rosaire? Quel est le sens profond des appels si nombreux, réitérés et pressants à pratiquer la prière du rosaire, que la Reine de la Paix adresse aujourd'hui infatigablement à ses fils?
L'explication en est, nous semble-t-il, à rechercher dans l'incommensurable puissance de grâce enfouie dans le mystère pascal du Christ, qui est aujourd'hui offerte aux hommes de manière spéciale à travers la présence de Marie dans le monde. En effet le courant enflammé d'amour divin qui jaillit de l'offrande de Jésus au Père, devient aujourd'hui extraordinairement présent, actif et efficace par la médiation maternelle du Coeur immaculé, se réactualisant parfaitement dans le coeur de tous ceux qui, dociles à l'appel de Marie, décident de s'impliquer pleinement, âme, esprit et coeur, dans la contemplation des mystères sauveurs de la vie, de la mort et de la résurrection du Christ, afin de se conformer pleinement à Lui, s'unissant à son offrande pascale pour le salut du monde, en communion intime et vitale avec le Coeur Immaculé de sa Mère. "Témoignez par votre vie. Sacrifiez votre vie pour le salut du monde. Mes petits enfants, n'ayez donc pas peur. Si vous priez, satan ne peut pas vous entraver le moins du monde, parce que vous êtes fils de Dieu et que son regard ne vous lâche pas. Priez! Que le rosaire soit toujours dans votre main comme signe pour satan que vous m'appartenez..." (mess. 25-02-88).

C'est cela la vérité profonde de l'appel spirituel adressé par Marie. Dans le passé à Fatima et à Lourdes c'était à un petit nombre, aujourd'hui à Medj. c'est à une multitude de fils. Le rosaire est en fait le moyen privilégié que Marie nous offre pour que nos âmes s'ouvrent à l'accueil en plénitude du don du pur amour de Dieu. Amour sacrifié resplendissant dans la nouvelle Jérusalem, éternellement illuminée par la lumière incréée de l'Agneau immolé, qui nous fait réellement "revêtir le Christ" (Rm.13,14). Cette lumière qui unit en un seul corps les citoyens de l'Eglise céleste et qui, en ce temps, veut se communiquer pleinement à tout l'univers pour que tout soit finalement récapitulé en Christ.
C'est cela le feu d'amour divin capable d'anéantir définitivement dans le monde tout pouvoir de satan et de ses acolytes, de délivrer les fils de "tout deuil et de toute angoisse"; c'est "le vrai fleuve d'eau vive... qui jaillit du trône de Dieu et de l'Agneau" (Ap.22,1), et fait germer des arbres et des fruits de vie nouvelle, capables de guérir à leur racine nos maladies mortelles et les blessures profondes de nos coeurs, c'est la qualité unique d'un amour qui nous donne la vraie paix et la joie céleste, nous transfigurant et nous élevant vers les nouveaux cieux et la nouvelle terre: celle de l'étreinte éternelle avec la vie du Père.
C'est cela le grand don que la Reine de la Paix conserve dans son Coeur pour ses fils, qui décident d'offrir avec liberté et amour un "oui" sans conditions à son appel maternel.

Giuseppe Ferraro

 

 

 

Fêtons la Croix

Comment fêtons-nous la Croix? L'évangile nous dit de l'embrasser; le bon sens nous invite à l'accepter, mais, question de la fêter, c'est peut-être bien un peu forcé!
On pourrait exprimer ainsi la pensée de celui qui, même fréquentant l'Eglise, n'a pas encore compris le sens profond de ce bois sur lequel Dieu a accepté de mourir et qui, symboliquement nous est proposé dans les épreuves de la vie et dans tout ce qui nous est difficile.
C'est humain de penser ainsi, c'est naturel. Mais Jésus est venu bouleverser les pensées des coeurs et rendre surnaturel tout ce qui est naturel et par conséquent limité, fini, imparfait. Dans cette lumière, même notre pensée au sujet de la Croix change de prospective en Christ et l'homme, au lieu de refuser la croix, comme suggère sa nature, est invité à l'accueillir et même à la fêter, à célébrer ce qui est "scandale pour les Juifs, folie pour les païens "(cf.1 Cor.1,23). La Vierge nous en a parlé tant de fois, surtout quand approchait la FÊTE DE L'EXALTATION DE LA CROIX. A Medjugorje celle-ci est particulièrement aimée. C'est en 1933 qu'on a érigé la grande croix de pierres blanches sur la cime du Krisevac en souvenir des 1900 ans de la mort de Jésus: "Chers fils, en ces jours où vous fêtez la Croix, je désire que, pour vous aussi, votre croix devienne joie. Tout particulièrement, chers fils, priez pour pouvoir accepter la maladie et les souffrances avec amour, comme Jésus les a acceptées. Ce n'est qu'ainsi que je pourrai, avec joie, vous donner les grâces et les guérisons que Jésus me permet"(mess. 11-9-86).
A ce propos il est bon de rappeler la pensée du P. Slavko. C'est justement sur le mont Krisevac, le 24 novembre 2000 qu'il achevait le temps de sa vie terrestre et entrait dans la vie éternelle. "La souffrance reste un mystère, écrit le P. Slavko dans son livre A l'école de l'amour, et même quand nous y réfléchissons devant la croix du Seigneur. Nous avons beau célébrer la croix avec joie et lui entonner des chants de gloire, elle reste un mystère éternel, une interrogation perpétuelle. Dans tout son mystère, la croix est un symbole de victoire pour les chrétiens, une honte et un scandale pour les autres. La maladie et la souffrance sont une croix qui ferme facilement le coeur de l'homme face à Dieu et à ce moment-là il s'éloigne de Lui et se demande: 'pourquoi, ô Dieu?' C'est pourtant bien connu que les souffrances individuelles et aussi celles d'une famille produisent les fruits de la foi, de l'amour, de l'espérance. Jésus lui-même n'a pas été exempt de ce questionnement et il n'a pas reçu de réponse à Gethsémani mais l'ange l'a encouragé quand il a accepté la volonté du Père.
Outre la demande: Dieu, où es-tu? il y a une autre demande que nous pouvons nous faire à nous-mêmes et aux autres: Nous, où sommes-nous? Beaucoup de souffrances nous arrivent du fait que nous ne nous convertissons pas, que nous n'aimons pas, que nous ne pardonnons pas, que nous ne nous réconcilions pas. De là viennent les guerres, les destructions qu'elles causent et beaucoup d'autres souffrances. Il y a les souffrances et les tribulations des innocents, celles qui viennent par les autres et au nom des autres, celles qui viennent du fait que nous n'aimons pas, mais aussi celles qui viennent du fait que nous aimons.

Marie a le courage de nous inviter à accepter la croix avec amour. Comme exemple elle prend son Fils. Marie ne nous a pas dit: "supportez", parce qu'elle sait que nous sommes faibles. Elle nous a dit: "Priez pour que vous puissiez accepter les maladies et les souffrances avec amour.
Nous, d'habitude nous prions le Seigneur pour qu'il nous enlève les souffrances et les croix et cela peut se comprendre, mais nous devons aussi accepter l'idée qu'il est indispensable de prier pour pouvoir accueillir les tribulations et les croix avec amour. A la lumière de la croix du Christ, même la souffrance acquiert un rôle important. Non plus comme malédiction ou scandale, mais comme chemin vers la vie".
Ces paroles nous illuminent la route pour avancer légers et confiants, même quand elle est hérissée et encombrée d'obstacles. Chaque vendredi, le P. Slavko emmenait ses paroissiens le long de ce chemin de croix qu'à l'automne d'il y a 3 ans, son corps désormais privé de vie, allait descendre pour la dernière fois. Les gens l'écoutaient, lui faisaient confiance parce qu'ils se rendaient compte que ce qu'il disait il l'avait vécu. Gardons au coeur son souvenir, parce que le P. Slavko nous a beaucoup instruits et il continue de le faire par les écrits qu'il nous a laissés et qui nous rappellent que la croix n'est en somme qu'une porte par laquelle on accède à une dimension nouvelle, rachetée, transfigurée par le sacrifice de Jésus et les nôtres unis au sien.

Stefania Consoli

 

Citations

La Bible nous convainc d'un fait: Nous ne pouvons manquer d'une aide assurée, si nous recourons au monde féminin. Analogiquement nous dit le pape, cela se retrouve dans l'économie salvatrice de Dieu où nous ne pouvons négliger le mystère de la "femme": vierge-mère-épouse.
Le chapelet est un instrument utile à la prière, tant pour le théologien que pour l'homme de la rue. C'est une prière populaire, mais profondément théologique, parce qu'elle renferme en soi le dessein de Dieu sur nous. En somme, dans le rosaire, comme dirait le grand théologien Hans Urs von Balthasar, réside le viatique 'pour arriver à Dieu'. Card. D. Tettamanzi

 

Ouganda: ordre de tuer les missionnaires! Le chef rebelle, un fou visionnaire payé par le gouvernement du Soudan depuis au moins deux décennies, lutte contre les populations du Nord Ouganda, capturant leurs enfants pour les faire combattre contre leur propre peuple. Il a récemment donné l'ordre à ses troupes de "détruire les missions catholiques, tuer de sang-froid, prêtres et missionnaires et battre les soeurs jusqu'au sang". Selon des sources bien informées 90% des soldats rebelles sont des gosses qu'il a ainsi kidnappés pendant ces vingt dernières années. Douze Comboniens (dont une soeur) ont été tués dans diverses circonstances en Ouganda. Les missionnaires, préoccupés, invoquent la solidarité de la nation et aussi de la communauté internationale. (Agence Misna)

 

 

3ème épisode:

LE GROUPE DE PRIERE,

LIEU DE NAISSANCE DE LA VIE TRINITAIRE

Voici donc les éléments fondamentaux du cheminement du groupe, indiqués par la Madone.

1. Entrer dans la prière.

Par Jelena, la Madone a expliqué au groupe de prière que "beaucoup prient mais très peu entrent dans la prière". Pour entrer dans la prière il faut deux pas: confier ses propres péchés et ceux des autres qui nous touchent. Ceci veut dire renoncer aux péchés, les détacher de l'âme et les donner à Jésus pour qu'ils soient enlevés. Toute la personne doit être impliquée et devenir active pour exprimer à Dieu dans le silence ce qui regarde sa propre intimité, et en public ce qui concerne la communion fraternelle ou le péché du monde; confier à Dieu tous les problèmes pour éclore intérieurement et dans le rapport avec les autres dans une attitude de sérénité, de confiance et d'amour (Mt 6, 14-34). Ici, l'animateur du groupe a beaucoup à travailler: petit à petit il doit libérer les membres de fermetures, peurs, passivité, fausse spontanéité, fanatisme, arrogance, évasion affective qui fait saigner les blessures et porte au pathétisme. Il est important que l_animateur promeuve chaque participant, qu'il ne permette pas à quiconque de couvrir la passivité des autres, et que lui-même ne se substitue jamais à eux. Le prêtre accomplit le même parcours et il comprend ainsi les mouvements d'une âme pendant la confession ou un entretien personnel. Tout cela est porté dans la prière et de manière spéciale dans la sainte Messe. L_entrée dans la prière ne finit pas ici, mais à chaque étape du chemin elle se développe et se perfectionne, et s'ouvre à l'action infinie de Dieu et à l'originalité de chacun et du groupe.

 

 Être ouverts et actifs dans l'Esprit Saint

 Ceci est un pas important, délicat et très simple. Il ne relève pas du niveau des charismes ou des choses "extraordinaires", il n'est pas non plus étude de théories ou l'expression d'émotions religieuses. Il s'agit tout simplement d'ouvrir le coeur et d'écouter dans l'âme les impulsions de l'Esprit Saint, de les accueillir et de les vivre. Elles parlent d'honnêteté, sincérité, humilité, simplicité, élévation au-dessus de tout intérêt, pour la gloire de Dieu. En un mot, nous devons être fidèles à la vie de Dieu dans l'âme. Marie, Epouse par excellence de l'Esprit Saint nous introduit dans ce rapport si nous sommes disponibles et si nous nous confions à Elle. Après son "oui" et notre propre "oui" dit ensemble avec Elle, descend l'Esprit Saint (Lc 1, 34-35). La Sainte Vierge comme Mère du Corps Mystique du Christ, nous aide à vivre effectivement les grâces baptismales. De différentes manières et en divers points de ses lettres, St Paul nous explique le rapport avec l'Esprit Saint, et particulièrement dans la lettre aux Romains. En voici quelques passages: "Vous, vous n'êtes pas dans la chair mais dans l'esprit puisque l'esprit de Dieu habite en vous. Qui n'a pas l'esprit du Christ ne lui appartient pas" (Rm 8, 9). Et encore: "L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu" (Rm 8, 16); il atteste de notre identité c'est-à-dire en Dieu et toute la dynamique de la grâce. Pareillement, l'Esprit vient au secours de notre faiblesse; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et Celui qui sonde les cœurs sait quel est le désir de l'Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu." (Rm 8,26-27). Au terme du chapitre 8 de la lettre aux Romains, S. Paul nous introduit dans le triomphe de la vie de l'Esprit Saint au moyen de l'amour du Christ.
Que l'animateur ne se préoccupe pas de l'éventuel manque "d'instruments privilégiés" dans le groupe, mais qu'il s'emploie au contraire à conduire les personnes à la liberté et à l'activité dans l'Esprit Saint.

En août 1984 j'ai été transféré à Vitina. Avant de partir de Medjugorje j'ai prié ainsi: "Marie, aide-moi à comprendre comment je pourrai t'aider désormais, quand je serai éloigné de Medjugorje!". La voyante Jelena a entendu la voix de la Sainte Vierge qui disait: "Aime! Je suis issue de l'amour de Dieu, j'agis dans l'amour de Dieu. Maintenant je suis ici, dans chaque famille, dans le monde entier. Aime et fais comme moi". Ce paroles sont difficiles à accepter pour qui a coutume de se servir de sa propre mesure et est trop menacé par Satan. Pourtant c'est bien là le pivot de notre activité. Dans l'amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit, tous les membres du Corps Mystique du Christ s'unissent et communiquent entre eux. C'est là que sont présents Marie Très Sainte, les anges, les saints. Le groupe est ouvert à d'autres groupes, aux grâces qui nous arrivent par eux. L'Esprit s'exprime dans les fruits: "Le fruit de l'Esprit-Saint est amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, fidélité, douceur, maîtrise de soi; contre de telles choses il 'y a pas de loi" (Gal. 5,22-23). De là naîtront les dons de Dieu et ses instruments.
Comme il est important de s'ouvrir à l'Esprit-Saint, d'accueillir les grâces et de rester avec lui fidèles à une relation matrimoniale de tout niveau. Là s'exprime la vraie maturité chrétienne de l'animateur. Le prêtre trouve sa place comme médecin des âmes quand il prie avec simplicité et aide à comprendre et à accueillir les influx de l'Esprit-Saint.

 

3. Le partage

Le partage entre les membres du groupe embrasse toute la dynamique de la vie de Dieu dans les âmes et entre elles. Cette dynamique s'explique à travers les éléments déjà considérés et qui agissent dans l'ambiance que voici: entrer dans la prière, ouverts à l'Esprit-Saint et actifs en Lui.
Que faut-il partager? La parole de Dieu et toute inspiration qui vient de Lui. Tout trouve son achèvement, tout se vérifie et se parfait dans le Verbe de Dieu, en sa personne. C'est la Personne de Jésus-Christ qui donne valeur à son enseignement, sans quoi la Parole resterait une théorie, une idéologie. Elle resterait vide sans la Personne de Jésus qui, dans l'Esprit-Saint, nous conduit au Père.
En mettant en commun les expériences intérieures, nous marchons avec Jésus, nous affrontons tout ce qui, dans les personnes, n'est pas encore racheté; nous avançons vers la mort et la résurrection, ouverts à la Pentecôte c'est-à-dire aux grâces spéciales de l'Esprit-Saint qui incessamment perfectionne la vie dans les âmes.
Même si nous sommes encore en chemin vers la Rédemption complète, nous pouvons avoir la foi, l'espérance et la charité qui agissent en nous dans la liberté. La prière de l'Esprit-Saint devient vivante et s'exprime à travers les personnes et celles-ci s'épanouissent (Rom. 8,26-27).
L'animateur saura accueillir avec simplicité les formes et les moyens de communication entre les membres. Il sera attentif à ce que tous les éléments dont nous avons parlé fonctionnent et qu'il y ait ouverture à la communion avec le Corps Mystique du Christ. Il laissera se manifester les engagements, les intentions et le cheminement communautaires. Il veillera aussi à ce que le partage ne glisse pas vers le niveau humain d'un pur déballage, laissant perdre ainsi l'action de la grâce.
De son côté, le prêtre se fera de plus en plus silencieux comme Jésus, quand il entre dans le mystère. Il conduira les personnes vers les profondeurs de leur cheminement. Avec son ouverture à l'Esprit, il saura indiquer la voie pour atteindre une profonde communion avec Dieu. Il priera silencieusement, suivant bien ce qui a été dit et intervenant avec discrétion. Tout ce qui se meut intérieurement dans le groupe constituera la substance de sa prière et s'exprimera dans la sainte messe qu'il offrira à Dieu.

 

4. La prière

Elle devrait être simple, spontanée et jaillir de l'Esprit qui enveloppe les personnes dans leur être plénier, tout en respectant les étapes de leur cheminement. Que le groupe tout entier soit impliqué afin que ne reste aucun poids mort sur les âmes, aucune pierre inamovible. L'animateur doit être attentif aux limites et aux nécessités de chacun et éventuellement prendre tel ou tel à part. Disponibilité sincère envers la Vierge sainte. C'est pour servir Dieu qu'il ouvre la route aux humains. La prière ne reste pas exclusivement liée et centrée sur le sujet, mais elle est ouverte à tous les besoins du groupe, de l'Eglise du Christ et du monde.
C'est dans la prière que les gens décident - dans l'Esprit-Saint - de partir pour une mission universelle. C'est avec Jésus que l'on va vers le Père. La prière se résume et trouve son but dans la récapitulation de toutes choses en Christ: au nom de Jésus, dans l'Esprit-Saint; le groupe élève sa prière vers le Père, source et but final de la vie. Si, dans le groupe, le prêtre est présent, il lui reviendra de mener la rencontre jusqu'à son sommet, parce que l'action de Dieu dans son âme tend à tout récapituler dans l'Esprit-Saint et à prier au nom de Jésus. Le prêtre récapitule tout en Christ et plonge tout dans la vie du Père: les mouvements intérieurs des âmes, la communion du groupe, les besoins de tous les hommes et de toutes les créatures. Même s'il est absent, le prêtre rassemble en esprit tous les groupes qui lui sont confiés et il les présente pendant la Sainte Messe. L'animateur, en l'absence du prêtre, agira à sa place, en union avec lui.
On prie ou on chante le Notre Père. Dans la liturgie, cette prière est dite debout. Les six voyants de Medjugorje disent que la Vierge, quand elle prie le Notre Père, étend les bras et les élève , tournant son visage et toute sa personne vers Dieu. Pour nous, c'est bien aussi de prier de cette façon, pendant la rencontre de prière du groupe.

 

5. La bénédiction

Bénir veut dire "bien dire", "bien donner". Dans la bénédiction on envoie le message du salut, on transmet la vie de Dieu qui coule à travers les âmes.
C'est l'Esprit-Saint qui communique la bénédiction et la rend opérante, dans le sourire de l'âme et du visage, dans la joie et dans la paix qui s'expriment en désirs et en pensées. Tout l'être, dans sa dynamique, exprime l'action de Dieu un et trine et la transmet aux individus et à l'univers. C'est ainsi que le prêtre donne la bénédiction et la vie de Dieu et du Corps mystique du Christ qui est en Dieu. Il tâche de prendre et rassembler tout le monde, en particulier le groupe avec ses intentions et ses programmes, afin que tous soient féconds pour la gloire de Dieu et il envoie le groupe tout comme Jésus envoyait les apôtres.

 

6. L'envoi

Il ne consiste pas à dire: "Au revoir, à la prochaine fois". S'il n'y avait que ça, le groupe resterait inerte, le grain ne produirait pas de fruits. Avec le temps, le groupe éprouverait passivité et pesanteur, les participants ne recueilleraient pas les impulsions de l'Esprit-Saint, ils resteraient agrippés à leur seul moi. C'est à ce moment que se manifestent la réponse à la grâce et la responsabilité prise par chaque membre et par le groupe tout entier. Les participants retournent au quotidien, ils prient, mettent à profit les grâces reçues et les font fructifier. Ils affrontent les difficultés, entraînant au passage les hommes de bonne volonté, ils acquièrent une expérience qu'ils apportent ensuite au groupe pour réaliser ensemble une nouvelle avance. Ainsi se poursuit le cheminement et il s'exprime tout en haut de la vie trinitaire.
Les personnes accueillent les grâces de l'Esprit-Saint et progressent dans la vie de chaque jour avec Jésus vers le Père. Unies dans cette dynamique trinitaire, elles reçoivent de nouvelles grâces pour aller dans le monde et le faire fructifier au nom de Dieu et pour sa gloire: "Pour eux, ils s'en allèrent prêcher en tout lieu, le Seigneur agissant avec eux et confirmant la Parole par les signes qui l'accompagnaient" (Mc 16,20).

P. Tomislav Vlasic

 

 

Plutôt que de bavarder, nous nous sommes rencontrées, nous nous sommes écoutées réciproquement... Il en est sorti une réflexion sur l'attitude intérieure qui nous prédispose à comprendre Dieu et ses projets. La Vierge, dans ses messages au groupe de prière, en redisait continuellement l'importance: "Chers fils, priez et vous découvrirez les plans de Dieu pour votre vie".

Le don de l'écoute entrevue avec Jelena Vasilj

Jelena, le don que le Seigneur t'a fait pour guider le groupe de prière à Medjugorje est lié à l'écoute intérieure. En quelque sorte il t'était demandé de "tendre l'oreille du coeur" pour être ensuite "celle qui transmet" aux autres les paroles venues du ciel. L'écoute est née en toi tout naturellement, mais qu'as-tu fait toi même pour la faire grandir, la faire mûrir?

Ca m'est toujours difficile de retracer cette maturation, même si je ne peux nier le parcours réalisé... Cependant je pense que l'écoute est l'attitude fondamentale que notre âme doit avoir envers Dieu, parce que, s'il n'y a pas écoute, il n'y a pas non plus transformation. Il me revient en pensée, à ce sujet, ce verset du psaume: "Fais resplendir sur nous, Seigneur, la lumière de ta face". Quand nous commençons à nous éprendre de Dieu, nous commençons aussi à Lui ressembler, parce que c'est sa lumière qui commence à nous habiter. L'écoute est par conséquent la capacité d'accueillir l'autre, d'être porté vers l'autre, non selon nos attentes, mais selon la nature de l'autre. C'est pour cela que cela demande tant de maturité.

Et c'est pour ça aussi qu'il faut tant de respect du "différent", parce que souvent on tend à s'identifier à l'autre et à désirer que ses paroles correspondent à nos critères.

Tout à fait. Il ne faut pas nous chercher nous-mêmes dans ce qu'est l'autre, mais il faut se laisser, en quelque sorte, surprendre par lui. Maintenant que j'ai un fils, je me rends compte que c'est une continuelle surprise: quand j'ai l'impression de l'avoir compris, le jour même je me rends compte que je dois repartir à zéro...Tout homme est un mystère. Et Dieu, alors! On n'arrive jamais à le comprendre tout à fait, et c'est pour ça qu'on ne s'ennuie jamais.

Dans le groupe de prière, ton charisme était très important, parce que, de ta capacité d'écoute dépendait aussi l'action des autres. Comment vivais-tu cette responsabilité, ce service, cette mission?

J'ai expérimenté qu'il faut passer à travers la souffrance et se renier soi-même, parce que, si on n'est pas capable de renoncer à tout, jusqu'à ses propres désirs, on ne peut accueillir l'autre. Peut-être aussi, nous cherchons en Dieu seul notre bonheur, ce qui est bien, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut rechercher notre satisfaction . Il faut plutôt rechercher la rencontre avec l'Autre. Avant tout, il faut rechercher le Donateur, et le don vient comme une conséquence. Si nous nous concentrons trop sur les dons, nous risquons de perdre de vue celui qui les a donnés. C'est comme quand nous nous enthousiasmons pour un cadeau reçu et que nous oublions tout ce que cela suppose d'affection et d'attention dans le pourquoi de ce cadeau.

Dieu nous répète sans cesse: "écoute Israël". Cela veut-il dire que nous sommes un peu réfractaires?

Dans le rite du baptême, il y a un moment très beau, quand le prêtre bénit les oreilles pour qu'elles s'ouvrent à l'écoute de la Parole de Dieu, une parole qui ensuite devient vie et donne joie. Mais nous savons bien que nos sens sont très délicats et qu'il faut les protéger parce qu'ils peuvent aussi accueillir le mal.

Comment la voix de Dieu s'éclaircit-elle en nous?

Avant tout il y a sûrement la Grâce et nous ne pouvons nous ouvrir à elle qu'en nous mettant à l'écoute. Par exemple, les Hébreux lisent la Sainte Ecriture à haute voix, disons qu'ils se "l'autoproclament". Eh bien notre prière devrait être une autoproclamation de la Parole de Dieu. A l'occasion il m'est arrivé ,sur des questions que j'avais écrites personnellement, de ne trouver la réponse qu'après les avoir relues. Qu'est-ce que je veux dire par là? Qu'il ne faut pas laisser la Parole flotter en surface, mais au contraire s'arranger pour qu'elle nous pénètre l'âme.

Pour savoir écouter Dieu, il faut d'abord apprendre à écouter les autres. Tu as fait allusion à ton petit. Comment vis-tu avec lui la dimension de l'écoute?

L'expérience de la maternité m'enseigne avant tout à bien ouvrir les oreilles, parce que, si une mère n'écoute pas son petit il geint, et s'il geint, il y a toujours une raison. Ainsi il est facile de tirer les conclusions...Au contraire si on s'efforce de l'écouter avec attention, tout devient simple et réel. Parfois il m'est arrivé de le confier à quelqu'un qui, pendant ce temps, regardait la télévision. Le petit s'en apercevait tout de suite et commençait à geindre. Je ne veux pas dire par là que l'enfant doit être adoré ou qu'il faut contrôler l'entourage de façon absolue, mais quand même c'est vrai qu'il a besoin de notre attention pour se tranquilliser.

Et dans la relation de couple?

C'est vrai aussi dans la relation de couple, dans le mariage. Il faut entrer en contact. C'est une lutte, mais quand on réussit à créer le contact, à se dire ce que l'on a dans le coeur, la paix se crée tout de suite. Dans ce cas chacun se sent libre de faire ce qu'il a à faire et de vivre sa propre indépendance. Mais sans ce contact, même l'indépendance devient une action contre l'autre; c'est comme si on se disait: tu m'ennuies, sors de mon espace! Au contraire quand la communion est vivante, tout ce qu'on a à faire favorise la communion.

Tu te sens écoutée?

Oui. Ce n'est pas automatique, parce que chacun a son propre égoïsme. Cependant je dois reconnaître qu'il y a volonté de s'écouter. Et quand il y a ce désir, on peut alors parler d'union , mais celle-ci ne va pas de soi globalement. Je me suis rendu compte que, de temps en temps, quand mon mari et moi nous sommes loin l'un de l'autre tout un jour, on peut avoir de la peine ,le soir à communiquer. Dans ces cas, il faut du temps pour retrouver la "fréquence". Mais après divers essais, on réussit à "syntoniser" de nouveau. Les couples doivent lutter pour protéger la syntonie; ils doivent retourner jour après jour à la base, pour rétablir le contact, pour reprendre l'écoute l'un de l'autre. Et de là repartir pour affronter la suite. Le risque est là en effet de ne pas se construire ensemble.

Cela vaut aussi pour Dieu?

Je pense que oui, parce que nous devons faire sa volonté et pour cela il faut abandonner la sienne propre. Cela est croix, est sacrifice, mais on se rend compte ensuite de combien d'erreurs Dieu nous préserve quand nous avons le courage d'agir selon Lui. Il y faut du calme et de la patience, parce que la précipitation ne vient pas de Dieu.

C'est ce qu'a fait Marie dans toute sa vie, elle qui est la femme de l'écoute, par excellence.

Oui, Marie est le modèle. Même à Cana, elle ne comprenait pas encore tout dans le mystère du Dieu qui vivait auprès d'elle, et pourtant elle a exhorté avec assurance: "Faites tout ce qu'Il vous dira" parce qu'elle avait confiance en Jésus. C'est pourquoi l'écoute est l'expression de notre confiance envers l'autre.

Dans ton coeur, tu as entendu la voix de Marie et de Jésus. Comment distinguais-tu leurs voix?

De par l'autorité: la parole de Jésus s'impose de quelque façon, comme une sorte de poids. Je ne veux pas dire que c'est un commandement, mais il laisse entendre qu'il y a quelque chose qu'il faut faire. Elle est plus forte que ton idée et elle exige d'être préservée intégralement.

Et Marie alors, qu'est-ce qui la distingue?

Marie est toujours là comme servante, comme ancella. Ici à Mejugorje elle dit: "Je m'incline devant votre liberté". C'est ce qui me bouleverse, parce qu'Elle nous attire d'une manière très différente de Jésus.

Tu as entendu clairement la voix de Satan. Comment la définis-tu?

Dieu est liberté et il te donne toujours la possibilité de choisir. Satan au contraire t'enchaîne, ne te laisse jamais la faculté de décider. Il te trompe. Là où tu penses avoir trouvé la liberté, en fait tu es librement en train de choisir de n'être pas libre. Comme un poisson qui librement saute hors de l'eau et puis meurt.

C'était une voix menaçante ou persuasive?

Plus qu'autre chose ce que j'ai remarqué c'était une espèce de hâte, comme pour vous forcer à conclure avant qu'on puisse changer d'opinion. Je suis convaincue que telle est la sensation habituelle que les gens ont du péché: on se trouve dans le péché sans le vouloir et on ne sait même pas comment on y est arrivé... Satan sait fort bien qu'avec plus de temps nous réussirions peut-être à lui résister. Cela explique aussi la raison qu'ont les gens de traîner dans la décision de faire le bien. Il leur semble qu'ils auront toujours le temps de le faire, vu que Dieu nous donne des espaces de liberté…

Comment la prière s'insère-t-elle dans cette réflexion sur l'écoute?

Avant tout, je vois l'importance de la Parole de Dieu, qui, de quelque façon doit faire écho à notre prière. C'est inutile de rester en silence, de méditer, si ensuite la parole que nous écoutons en nous n'est pas la bonne. Le seul moyen d'être sûr que c'est Dieu qui nous parle c'est de nous nourrir chaque jour de la Parole de Dieu. Il faut travailler beaucoup sur les paroles intérieures. Si ce ne sont pas les bonnes, même ce qui transparaît à l'extérieur, ne pourra correspondre à ce qu'il y a dans l'âme. J'ai lu quelque part que l'Esprit-Saint est comme une musique. Nous sommes l'instrument et la Parole de Dieu est la façon dont on accorde l'instrument. L'Esprit-Saint résonne comme nos cordes et exprime sa mélodie. Si l'instrument n'est pas accordé avec la Parole de Dieu, le résultat est affreux. Par exemple quand il y a en nous des scrupules: cela n'est pas la Parole de Dieu. Ou quand en nous dominent les craintes: ce n'est pas la Parole de Dieu! La Parole de Dieu est paix, elle est joie, elle est confiance. Que de fois nous vivons comme si Dieu n'existait pas! Désespérés, tristes, préoccupés.

Quelle importance a le jeûne pour favoriser l'écoute intérieure?

Le jeûne n'a de sens que s'il est fait dans une finalité d'amour. J'expérimente aujourd'hui l'importance du jeûne justement à travers mon fils, qui ne réagit pas toujours bien à ce que je mange. Pourquoi est-ce que je me réfère à lui? Pour dire que pour jeûner il faut toujours que d'autre part il y ait une personne. Les renoncements n'ont pas de sens sans amour. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas jeûner. Cela veut dire seulement qu'il faut aimer. Le jeûne nous aide à créer l'espace intérieur pour nous disposer à l'écoute. L'entrée au paradis est une porte étroite et si nous avons trop de bagages, nous ne pouvons pas entrer. Si par contre, nous savons simplifier notre vie en laissant de côté bien des choses, nous pouvons passer sans problèmes. C'est alors que nous commencerons à nous écouter vraiment.

(interview de Stefania Consoli)

 

 

 

Les lecteurs écrivent:

Gay Russell du Malawi, Afrique: Je vous remercie pour le merveilleux travail par lequel vous continuez infatigablement la publication de l'Echo commencée par le cher Don Angelo.

Christine Jones de Vic, Australie. Ma soeur et moi nous lisons avec tant de plaisir l'Echo de Marie et il nous donne tant de joie quand il arrive! Je voudrais bien faire une plus forte offrande, mais je suis sans emploi...merci si vous pouvez continuer à me l'envoyer.

Don Mario, d'Assam, Inde: Mille mercis pour l'Echo de Marie qui m'arrive bien régulièrement. Je suis toujours content de le recevoir et de lire les merveilles que la Vierge continue à répandre sur le monde, même si nous ne nous montrons pas toujours de bons fils obéissants.

Carlo Dimaggio de New-York, USA: Merci à vous tous pour la revue que vous nous faites parvenir et pour votre mission. Puisse la Vierge vous soutenir et vous guider toujours!

Amelia Romanelli de Leumann (TO) Italie: Chers Tous, je vous remercie: j'ai reçu le volume avec les cent premiers numéros de l'Echo de Marie que je vous avais demandé. Je reçois par la poste votre journal toujours très attendu, très édifiant. Il est riche de spiritualité, je me réjouis chaque fois qu'il m'arrive, c'est une bouffée d'oxygène pour notre vie; il fait du bien au coeur, à l'esprit et à l'âme. Merci beaucoup pour tout le bien que vous faites. Que la Reine de la Paix vous bénisse et vous protège toujours!

Don Vincenzo d'Acella (BA), Italie: Je lis avec intérêt et enthousiasme la revue qui est vraiment à mon égard "un Echo de Marie" pour ma sanctification et un témoignage salutaire pour qui essaie de parcourir le sentier préparé par Jésus et parfumé d'Esprit-Saint. Que le Seigneur vous récompense largement! Merci.

Sergio Leon de La Havane, Cuba: Chers Frères d'Echo, je veux que vous sachiez que nous portons toujours l'Echo de Marie aux communautés de l'intérieur du pays pendant nos missions de charité et d'évangélisation. Les messages de la Vierge, les nouvelles et les témoignages de votre revue nous arrivent opportunément et avec un esprit de charité très chrétien. Même si nous n'avons pas d'argent pour vous aider , nous considérons qu'une bonne manière de le faire c'est de collaborer à la diffusion des messages de notre Mère qui sont actuels, fidèles à l'Eglise et donnent beaucoup de paix. Nous travaillons en divers lieux de notre bien-aimé Cuba et spécialement au chef-lieu Mantua, ville fondée par des immigrés italiens dont la patronne est Notre-Dame des Neiges. Je vous souhaite de grandes joies spirituelles et des fruits dans la foi et que votre revue, si nécessaire à tous, continue à être publiée et à rejoindre les confins du monde.

Esther M. de Babin, Buenos Aires. Argentine: L'Echo est la chose la plus divine que la Vierge est en train de faire dans le monde. Le recevoir est une joie du coeur. Votre petit journal me comble tellement: simple et bref mais plein d'une telle richesse céleste. Et aussi d'espérance, de vie, de courage, de consolation dans ce monde si plein de haine. Si ce n'était pas par Elle qu'il nous parle, nous subirions une mort intérieure. Avec l'amour au Seigneur et à la Vierge, j'invoque sur vous tous qui collaborez au petit journal, leur protection et leur bénédiction ; ainsi vous pourrez continuer à nous maintenir toujours près d'Elle, dans son amour, comme si nous étions déjà dans l'au-delà avec ceux qui nous ont précédés.

Stania Cech-Spirek de Slovaquie: J'écris pour transmettre mon salut et toute ma reconnaissance pour l'Echo de Marie que vous m'envoyez.

Fr. Aidan Carroll d'Irlande: Merci pour le très bel Echo. La lecture en est sublime et nous élève vers le haut. C'est une belle rose pour Jésus et .Marie.

Sr Marija Crucis d'Irlande: Que Dieu vous récompense! Que l'Esprit-Saint répande sur vous tous ses dons. Que Marie vous protège sous son manteau. Merci pour l'Echo; pour vous soutenir je n'ai que mes prières.

Roser Balsells du Canada: Innombrables mercis pour ce que vous faites pour diffuser les messages de Marie. Que Dieu vous bénisse un à un!

Sara de Castello, d'Espagne: Je vous envoie mes plus sincères salutations et congratulations pour votre merveilleux journal bimestriel "Echo de Marie" que j'ai déjà lu en deux occasions, y trouvant un grand réconfort spirituel. J'ai un groupe d'amis qui ont été fascinés après avoir lu le premier exemplaire. Que Dieu vous bénisse aujourd'hui, demain et toujours!

 

 

Antonio Reggioli de Regello (FI) Italie, qui depuis des années collabore à la distribuition de l'Echo, nous annonce la mort de sa femme Lina le 9-05-03:"Elle aimait tant votre petit journal parce qu'il est dédié à la Reine de la Paix de Medjugorje et Lina était très dévote envers Elle.

 

  

L'équipe de l'Echo en retraite à Medjugorje

Cette année encore, les collaborateurs et les traducteurs de l'Echo de Marie ont passé quelques jours à Medjugorje (du 27 au 31 août) pour approfondir dans la prière et dans l'écoute le message que la Reine de la Paix désire transmettre à tous ses fils même aussi par les pages de notre journal. La plénitude de grâce et de bénédiction reçue du ciel a trouvé place dans l'âme de chacun, suite également à l'ouverture intérieure et à la disponibilité à répondre plus radicalement aux impulsions de l'Esprit-Saint. Et c'est justement le désir d'accueillir la pensée de Dieu et de s'accorder dans un même Esprit qui a motivé une cinquantaine de participants provenant de 15 pays différents pour s'engager à suivre le programme serré qui envisageait des relations du P. Tomislav Vlasic, des moments de prière, d'adoration, de silence, de méditation et de partage fraternel dans la maison Kraljice Mira".

On a compris clairement que pour être des canaux limpides de la Grâce présente à Medjugorje, mis au service de l'Echo, il fallait par-dessus tout se vider de soi-même et s'offrir à Dieu, pour qu'il puisse nous employer librement selon ses projets. De cette façon les coeurs et les intentions se purifient et on évite le danger d'utiliser l'Echo pour des buts secondaires ou des intérêts personnels; en second lieu ,qu'il fallait entrer en communion avec Dieu et entre nous pour nous comprendre dans le langage de l'amour, au-delà des différences culturelles et géographiques. Il fallait en outre faire ensemble des pas sur ce chemin pour agir en plein accord et harmonieusement. De cette façon, les lecteurs à leur tour qui reçoivent l'Echo dans toutes les parties du monde pourront se rendre compte de cet esprit de communion et d'entente et ainsi le journal gagnera en profondeur et en qualité.

Un climat serein et joyeux, mais également conscient du sérieux de l'engagement, a caractérisé les journées que la Vierge avait préparées pour nous. A ses propositions d'amour ont fait écho des réponses d'amour dans l'offrande individuelle et communautaire qui ont laissé dans le coeur de chacun un sentiment de gratitude pour le cheminement réalisé et un désir de rendre de plus en plus spirituel notre service à l'Echo de Marie.

La Rédaction

8 septembre 2003

 

 

 

 


 

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