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Echo de Marie Reine de la Paix 168 (Mars-Avril 2003)

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Eco di Maria
Regina della Pace

Français 168

 



Message du 25 janvier 2003:

Chers enfants, par ce message je vous appelle à prier pour la paix. Particulièrement maintenant où la paix est en crise, vous, soyez ceux qui prient et qui témoignent de la paix. Soyez la paix, petits enfants, dans ce monde sans paix. Merci d'avoir répondu à mon appel.

Soyez paix !

Avec des mots extrêmement clairs et explicites, Marie nous met en garde contre le péril de guerre qui plane sur le monde: la paix est en crise. Les puissants de ce monde ne sont pas en mesure d'assurer la paix; peut-être ne veulent-ils pas, peut-être ne savent-ils pas… de toute façon, le résultat est le même: la paix ne dépend pas d'eux. Maintenant, si les grands de la terre sont impuissants, que pouvons-nous, nous qui n'avons aucun pouvoir dans le monde? Mais ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort; ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l'on méprise, voilà ce que Dieu a choisi; ce qui n'est pas, pour réduire à rien ce qui est (1 Cor.1 27,28). La pierre qu'ont rejeté les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle [Ps 117(118) 22; Mc 12,10]. L'arc des puissants est brisé, mais les défaillants sont ceinturés de force… La femme stérile enfante sept fois, mais la mère de nombreux enfants se flétrit… (1 Sam. 2,4-5). Il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles. (Lc 1, 51-52).

Prenons conscience de notre force; c'est le Christ Jésus notre force! Prenons conscience du sérieux de l'appel de la Vierge Marie, venue à Medjugorje comme Reine de la Paix. Mettons-nous en mouvement sans délai; par la grâce de Dieu il en est encore temps, mais il faut opérer une radicale conversion du cœur; ce n'est plus le temps des paroles; même les prières peuvent être seulement des mots, complètement inefficaces, quand elles ne sont pas offensives. Particulièrement maintenant où la paix est en crise, vous, soyez ceux qui prient et qui témoignent de la paix. La prière pour la paix ne peut être seulement une invocation verbale; elle doit passer par notre témoignage, en recevoir authentification; il ne suffit pas de réciter des formules de paix: il faut en donner un témoignage avec sa vie, dans sa vie. Il faut accueillir la paix que Jésus nous a laissée (J. 14,27) pour la vivre en nous, dans nos rapports interpersonnels, quelque soit ce qui nous arrive, dans quelque situation où nous nous trouvons. Comment pouvons-nous prier s'il n'y a pas la paix en nous? Comment pouvons-nous présenter à Dieu notre offrande si nous savons qu'un frère n'est pas en paix avec nous (Mt.5,23)? L'invitation de Marie est extrêmement claire et explicite: Soyez la paix dans ce monde sans paix! Il ne suffit pas de faire quelque chose pour la paix; ne suffisent pas et servent peu les manifestations de rues. La paix passe par nous; c'est nous qui devons être paix pour le monde. Notre mode de penser, d'agir, de vivre, notre volonté, doivent témoigner de la paix. Notre cœur, notre corps, notre âme, doivent être paix pour le monde. Ensemble avec Jésus et en Lui nous osons dire au Père: Tu n'as voulu ni sacrifice ni oblation; mais tu m'as fait un corps. Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour les péchés. Alors j'ai dit: Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté (Héb.10, 5-7). Que tout soit en nous prière: soyez ceux qui prient; pour respirer l'amour du Père, pour être canaux de paix et d'espérance, mégaphones de Sa Parole.

Merci, Marie, parce que tu es avec nous, parce que tu nous instruis encore, nous guides, nous stimules; merci pour Ton Amour, Ta patience, Ta persévérance. Nous ne sommes pas dignes de tous ces bienfaits, mais nous t'offrons avec sincérité de cœur notre vie; prends-la, o Mère; dans Tes mains elle peut se transformer en don au Père et fruit d'amour et de paix pour nos frères et pour le monde entier.

Nuccio Quattrocchi

Message du 25 fevrier 2003:

"Chers enfants, aujourd’hui encore, je vous invite à prier et à jeûner pour la paix. Comme je l’ai déjà dit, je vous le répète encore maintenant, petits enfants, seulement par la prière et le jeûne même les guerres peuvent être arrêtées. La paix est un précieux don de Dieu. Recherchez-la, priez et vous la recevrez. Parlez de la paix et portez la paix dans vos coeurs. Prenez-en soin comme d’une fleur qui a besoin d’eau, de tendresse et de lumière. Soyez ceux qui portent la paix aux autres. Je suis avec vous et j’intercède pour vous tous. Merci d’avoir répondu à mon appel. "

 

Prière et jeûne pour arrêter la guerre

A la veille d'une guerre dévastatrice, alors que semblent inutiles les efforts de tant de gens à travers le monde même dans les hautes sphères qui travaillent pour la paix, voici le grand message d'espérance.

Il vient de Marie, Reine de la paix et indique une voie concrète confiée à nous tous et en particulier à ceux qui croient en la présence de Marie à Mejugorje: pour ses fils dont elle s'occupe avec une infinie patience et un immense amour. Priez et jeûnez pour la paix. C'est une voie qui n'est pas nouvelle; tant de fois Marie nous a poussés à la prendre et aujourd'hui elle nous le rappelle sans reproche (que nous mériterions) mais avec une maternelle insistance. "Comme je vous l'ai déjà dit, je vous le répète encore, petits enfants, ce n'est que par la prière et le jeûne qu'on peut arrêter les guerres". Il n'y a pas d'autre voie et c'est une voie à la portée de tous. Même le Pape nous appelle avec insistance à nous mobiliser pour la paix. Il a demandé une année entière de prières pour la paix et pour la famille (d'octobre 2002 à octobre 2003); il nous a fait cadeau des mystères lumineux pour élargir l'horizon du Rosaire à toute la vie terrestre du Christ Jésus. Et il nous appelle encore à consacrer à la paix la prière et le jeûne du mercredi des Cendres. Prenons au sérieux cette invitation. C'est la seule possibilité que nous ayons d'écarter la haine et d'éviter que le monde se précipite dans la guerre. Notre responsabilité est grande, plus grande que ce que nous arrivons à croire et à comprendre. La paix dépend de nous, de moi, de toi. Cessons d'en laisser aux autres la responsabilité. Il suffit de 10 justes pour arrêter le bras du Seigneur (Gen. 18,32).C'est nous, toi, moi, qui en sommes chargés et c'est nous d'abord qui devrons rendre compte à Dieu de notre éventuel refus. Répondons: Me voici. Assumons notre responsabilité avec simplicité, avec humilité, avec sérieux. Que notre détermination soit ferme, grande notre foi, solide notre espérance ! La paix est un don précieux de Dieu. Mais c'est un don assuré aux hommes de bonne volonté (Luc 2.14), c'est-à-dire à ceux qui font leur la volonté de Dieu. C'est un don laissé en héritage aux disciples de Jésus (Jn 14,27). Prions le Saint Rosaire, prions et comme nous l'a suggéré le Pape (Rosarium Virginis Mariae), contemplant en Christ notre vie, trouvant dans sa Vie terrestre la clef pour comprendre et diriger vers Lui notre vie avec ses douleurs, ses difficultés, ses souffrances. Ainsi nous saurons rendre compte des raisons de notre espérance (1 P.3,15). Que notre prière soit écoute de la Parole avec un coeur ouvert, qu'elle soit l'invocation du nom de Dieu avec des lèvres pures. Que notre jeûne soit renoncement au superflu, dans la nourriture, mais aussi à tout excès, tout abus, à cet hédonisme qui, surtout dans nos pays dits riches, est arrivé à tout réduire, même la personne humaine, à un objet de consommation.

La prière et le jeûne nous obtiennent le don de la paix. Cherchez, demandez et vous trouverez, nous assure Marie. Parlez de la paix et portez la paix dans vos coeurs. Cultivons-la avec soin comme une fleur qui a besoin d'eau, de tendresse et de lumière. Puisons en Dieu et dans le Coeur Immaculé de Marie ces éléments que nous ne sommes pas à même de produire et qui sont nécessaires pour que la fleur de la paix ne se fane pas avant le temps. Le sacrifice de Jésus-Christ n'a pas été vain. Il accomplit le Salut, soyez-en certains; il triomphe le Règne de Dieu où il n'y aura plus de discorde et de division parce que l'Accusateur de nos frères sera jeté bas, lui qui les accuse devant notre Dieu jour et nuit. (Ap. 12,10)

N.Q.

 

 

 

Bienheureux les artisans de paix (Mt 5,9)

Oui ,bienheureux sommes-nous si nous faisons nôtre l'invitation de Jésus transmise par St Matthieu, bienheureux si nous accueillons l'exigence inscrite au coeur de tout homme d'être "artisan de paix", c'est-à-dire de faire de la paix une de nos oeuvres.

Personne ne peut rester indifférent face aux dizaines de millions de gens qui descendent dans les rues du monde entier--comme c'était le cas, samedi 15 février-- pour réclamer ce bien prioritaire dans la vie de chacun de nous: LA PAIX. Un peuple de toutes couleurs, croyants et incroyants, adultes et enfants, parents et personnes consacrées. De toutes couleurs comme les drapeaux déployés aux fenêtres et aux balcons: autant de petits arcs-en-ciel qui nous rappellent celui que Dieu a donné à Noé, en signe de paix et d'alliance pérenne avec l'homme.

La demande de paix naît spontanément dans notre âme, quand nous nous sentons menacés du péril de la guerre, synonyme de mort, de destruction, de misère et de désespoir. Dieu lui-même met au coeur de ses fils ce soupir qui, le plus souvent, se change en cri et proteste au nom de diverses convictions: politiques, religieuses, sociales, humanitaires.

Mais si la semence plantée en nous par le Père ne s'enfonce pas dans le terrain fertile de la prière, elle risque de finir comme celle qui, dans la parabole du semeur, tombe sur la route et est picorée par les oiseaux. Oui, si la demande de paix est seulement hurlée dans les rues, sans être accompagnée d'un murmure intime à l'oreille de Dieu, le démon arrive, s'en empare, la transforme et l'exploite à son avantage. Et c'est ainsi que beaucoup "d'artisans de paix" potentiels restent prédicateurs stériles de pacifisme. Le point de départ est le même pour tous, pas celui d'arrivée. Pour les premiers, la cible est le coeur de Dieu, pour les autres, le sommet des institutions. Inutile d'en souligner la différence.

Sur ce scénario, se mobilise avec une souffrance évidente, mais aussi la plus ferme détermination, notre pape cherchant à accorder les voix diverses pour que l'hymne de la paix acquière son harmonie et devienne un impératif sonore contre les foyers de guerre attisés continuellement par les "puissants" de la terre. Le Saint Père ne perd pas une occasion d'indiquer à tous la vraie route de la paix. "Il ne faut pas se résigner comme si la guerre était inévitable... Efforçons-nous, quel que soit le contexte dans lequel nous vivons, de reconnaître dans l'autre un frère à aimer sans conditions. C'est là le sentier qui conduit à la paix un sentier de dialogue, d'espérance et de sincère réconciliation".

Avec cette conscience, le pape ne craint pas de se faire "mendiant de la paix", comme l'écrit Enzo Bianchi, prieur de la communauté de Bose. Un mendiant qui se fait la voix de ces pauvres qui s'accrochent à la paix parce qu'ils savent bien que ce sont eux les premières victimes (et souvent les uniques) de toutes les guerres.

Si la voix des millions de personnes qui manifestent ne peut ni ne doit être ignorée, à plus forte raison, ne peut rester inécoutée la voix d'un prophète, Jean-Paul II qui nous rappelle que la paix est seulement fruit de notre volonté de pardonner et d'être témoins convaincus de l'Evangile de la paix"

Stefania Consoli

 

 

 

Dans l'année du Rosair

Le Rosaire, arme puissante contre le Malin

par don Gabriel Amorth

Est plus que jamais vif le souvenir de la lettre Apostolique "Rosarium Virginis Mariae", avec laquelle J.P.II, le 16 octobre 2002 encourageait de nouveau la chrétienté à recourir à cette prière, si chaudement recommandée par tous les derniers pontifes et les ultimes apparitions mariales. Et même, pour rendre plus complète cette prière, que Paul VI définissait "condensé de tout l'Evangile", il ajoutait les "mystères de la lumière", cinq mystères concernant la vie publique de Jésus. Nous savons bien comment Padre Pio nommait le chapelet: l'arme. Arme d'une extraordinaire puissance contre satan. Un jour, un exorciste de mes collègues s'entendit dire par le démon: "Chaque Ave est comme un coup de massue sur ma tête; si les chrétiens connaissaient la puissance du Rosaire, c'en serait fini pour moi".
Mais quel est le secret qui rend aussi efficace cette prière? C'est que le Rosaire est ensemble prière et méditation; prière confiée à notre Mère et adressée au Père, à la Sainte Trinité; et tout ensemble c'est une méditation centrée sur le Christ. En fait, comme expose le Saint Père dans la Lettre Apostolique citée, le Rosaire est une prière contemplative: on fait mémoire du Christ avec Marie, de Marie on apprend le Christ, avec Marie on se conforme au Christ, on supplie le Christ avec Marie, on annonce le Christ avec Marie. Aujourd'hui plus que jamais le monde a besoin de prier et méditer. Avant tout, de prier, parce que les hommes ont oublié Dieu et, sans Dieu sont au bord d'une terrifiante catastrophe; d'où la continuelle insistance de la Gospa, dans tous ses messages à Medj., sur la prière. Sans l'aide de Dieu on donne à satan partie gagnée. Et il y a besoin de méditation car si l'on oublie les grandes vérités chrétiennes, il ne reste que le vide dans les âmes; un vide que l'ennemi sait bien comment remplir. On voit alors se répandre la superstition et l'occultisme, surtout dans les trois formes aujourd'hui tellement en vogue: magie, séances spirites, satanisme.
L'homme d'aujourd'hui a plus que jamais besoin de pauses de silence et de réflexion. Dans ce monde fracassant on ressent la nécessité d'un silence orant. Aussi, face aux menaçants périls de guerre, si nous croyons à la puissance de la prière, nous sommes convaincus que le Rosaire est plus fort que la bombe atomique. Il est vrai que c'est une prière qui engage, qui requiert un certain temps. Au contraire, nous sommes habitués à faire les choses en hâte, surtout avec Dieu… Peut-être le Rosaire nous met-il en garde de ce risque que Jésus signalait à Marthe, sœur de Lazare: "Tu te soucies de beaucoup de choses, mais une seule chose est nécessaire". Nous aussi courons le même danger: nous nous tracassons et nous préoccupons de beaucoup de choses contingentes, souvent même dommageables pour l'âme, et nous oublions que l'unique chose nécessaire, c'est de vivre avec Dieu. Que la Reine de la Paix nous fasse ouvrir les yeux avant qu'il ne soit trop tard. Quel est aujourd'hui le danger le plus évident pour la société? C'est la désagrégation de la famille. Le rythme de la vie actuelle a mis à mal l'unité de la famille: on demeure peu ensemble et parfois, durant ces quelques minutes on ne se parle même plus car c'est le téléviseur qui prend la place. Où sont les familles qui, le soir récitent le Rosaire? Déjà Pie XII insistait sur ceci: "Si vous récitez le Rosaire tous unis, vous goûterez la paix dans vos familles, vous aurez l'harmonie des âmes dans vos maisons".
"La famille qui prie est unie" répétait dans toutes les contrées du monde l'américain P.Peyton, l'infatigable apôtre du Rosaire en famille. "Satan veut la guerre" disait un jour la Madone à Medjugorje. Eh bien, le Rosaire est l'arme capable de donner la paix à la société, au monde entier, parce qu'il est une prière et une méditation capables de transformer les cœurs et de vaincre les armes de l'ennemi de l'homme.

 

 

C'est le temps du Carême, temps de réflexion sur le chemin que Jésus a parcouru pour arriver à son don total, pour accéder à la vie nouvelle, à la résurrection.

Marie est notre maîtresse sur cette portion de route, parce qu'Elle était avec Lui…

Près de la Croix de l'amour

se tenait Marie

L'évangéliste Jean, comme témoin oculaire, raconte un épisode qui nous laisse le souffle coupé: Il rappelle que "Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie de Magdala" (J.19,25). Le regard humain de Jésus est alors embué, son esprit est lacéré par la douleur des clous qui transpercent ses mains et ses pieds; la respiration est suffoquée par la terrible position imposée par le patibulum… mais Jésus est Dieu! Il voit le cœur de Marie, il voit les sentiments de Marie, il voit que Marie est près de la croix dans l'humilité et la foi. Il sait que Marie croit et, dans la tourmente du Calvaire, qu'Elle reste inébranlablement agrippée à la certitude que DIEU EST AMOUR! Marie le voit, cet amour, l'observe avec les yeux amoureux de la mère, voit cet amour cloué à la croix, et croit, croit, croit!

Jésus accomplit alors un ultime geste divin. Il dit à sa mère: "Femme, voici ton fils!" (J.19,26). C-à-d. "Maman, je sais que tu crois que la toute-puissance de Dieu est l'amour; je sais que tu comprends le sens de ce qui est en train de se produire. Tu sais qu'au fleuve boueux du péché humain, Dieu répond ainsi: en aimant! Alors, Maman, permets-moi de prendre ta maternité et d'en faire un don d'amour: je te donne à l'humanité, pour que tu sois un signe d'amour à l'intérieur de mon amour. Femme, voici ton fils".

Quelle scène magnifique! Quel moment émotionnant! Depuis, le vrai disciple de Jésus ne peut se passer de Marie car il sait que Marie est un don de Jésus, un cadeau fait de la croix! Alors, Jésus peut s'exclamer: "tout est accompli" (J.19,29). C-à-d.: "J'ai annoncé tout l'amour, j'ai donné tout l'amour: j'ai révélé le mystère de Dieu! Maintenant, j'attends la réponse de l'amour des hommes: et cette réponse est possible parce que depuis ce moment les hommes ont le don du feu qui brûle dans le cœur de Dieu, le don de l'Esprit Saint!"

En fait, Jean rappelle cette particularité très importante: "Et, inclinant la tête, il remit l'esprit" (J.19,30). Ainsi commence l'histoire de la sainteté: une histoire merveilleuse qui passe les siècles à travers la vie de tant de saints, qui ont accueilli le don de l'Esprit et illuminé la nuit du monde.

Mgr Angelo Comastri, Evêque de Lorette, (extrait de: La signature de Dieu)

 

 

 

 

Vivre les mystères douloureux

Bien des fois, nous avons senti dans les discours du pape l'invitation à ne pas gaspiller la souffrance, mais au contraire à tâcher de la mettre en valeur comme une condition où se rencontre le plus facilement le visage souffrant de ce Christ qui prend sur lui toutes les "maladies" de l'homme et du genre humain

Cette année encore , dans la 11ème Journée mondiale des Malades (11 février, fête de la Vierge de Lourdes), c'est ce que le Saint Père a rappelé à tous ceux qui portent la croix pesante de la maladie physique et mentale. Il l'a fait en attirant particulièrement l'attention sur l'image de la Vierge de Lourdes qui tient en main le chapelet: "Chers malades, le chapelet apporte la réponse chrétienne au problème de la souffrance et la puise au mystère pascal du Christ. Celui qui le prie parcourt avec Marie tout l'itinéraire de la vie et de la foi, itinéraire dont fait partie intégralement la souffrance humaine qui, en Christ, devient souffrance humano-divine, passion salvatrice".

Certes ce n'est pas facile, mais c'est sûrement possible quand on imite Celui qui n'a pas combattu la puissance du Mal par la force, mais seulement par un abandon filial à l'action du Père, accompagné par l'amour de la Mère. "C'est cette même attitude qui opère en nous, grâce à l'Esprit-Saint, quand, dans l'expérience de la maladie, nous parcourons avec Marie, le chemin des mystères douloureux, nous rappelle Jean-Paul II, nous assurant que celui qui porte sa croix avec Jésus, offre un témoignage éloquent même à ceux qui se sentent incapables de croire et d'espérer".

Rédaction

 

 

Toutes les femmes sont mères

De même que le Christ

est la manifestation de l'homme véritable,

de même Marie, sa mère

est la révélation de la femme et de la mère.

Grâce à cette révélation, toutes les femmes

et surtout les mères

sont semblables à la Mère de Dieu,

participantes de sa dignité

et de son pouvoir, de la maternité et de l'honneur.

Toutes les femmes sont mères.

Elles donnent en effet la vie au genre humain

qui, sans leur maternité,

ne serait pas humain.

Elles donnent la vie à l'humanité

avec leur amour à elles,

leur beauté et leur tendresse

qu'elles nourrissent de générosité et de bonté.

Sans la femme-mère

le monde serait plus désert que le désert

et plus froid que la glace.

Dieu a choisi la mère

comme sa collaboratrice directe

et, avec elle, a prolongé la création

de l'homme et du monde.

Quand l'homme, par son péché,

a brisé le lien vital avec Dieu,

c'est elle qu'il a choisie comme sa collaboratrice

pour son salut. (Gen. 3,15)

Sans la mère, le monde

serait imparfait

et l'homme en serait resté à la poussière

vers laquelle il serait retourné misérablement.

Fra Ljudevit Rupcic

 

Quelle réponse donner à Dieu?

Un des passages fondamentaux sur notre chemin de sainteté est la mort du vieil homme et sa renaissance en créature nouvelle. C'est une prospective merveilleuse qui cependant présuppose une libre adhésion de notre part, un oui inconditionnel à la volonté de Dieu.

Mais nous nous demandons en quel lieu de notre âme se manifeste notre oui au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Comment pouvons-nous vérifier ce oui, notre oui?

La vérification indiscutable nous ne l'avons que lorsque nous nous trouvons devant l'inconnu, devant l'impossible, comme s'y est trouvée Marie au moment de l'Annonciation. C'est dans de tels cas qu'il nous est donné de comprendre si nous sommes prêts à mourir à nous-mêmes et à notre logique pour permettre à Dieu de manifester sa toute-puissance.

Continuons à nous questionner: quand nous butons sur des chocs provocants qui nous surprennent, quelle est la réponse de notre âme? En effet c'est seulement dans ces situations et si nous sommes disponibles à accueillir l'épreuve par un oui que nous pouvons renaître comme créatures nouvelles.

Tout cela risque de nous appauvrir en nous faisant sentir notre incapacité et notre inadéquation, mais Dieu ne nous laisse pas seuls. Pour renaître, il nous a fait don d'une Mère, Marie, d'une Mère qui engendre en nous la vie divine. C'est pourquoi la relation avec elle ne peut se réduire à une dévotion superficielle, mais doit être accompagnée d'une recherche constante en nous-mêmes de ce sein qui nous a conçus spirituellement. Et là, dans ce sein virginal, rencontrer Dieu qui l'a rendue féconde, l'a sanctifiée et glorifiée.

Ces mots bien pauvres: être dans le coeur de Marie, être dans son sein, veulent dire: entrer dans ses vertus. Il n'est donc pas question d'une imitation extérieure où l'on tâcherait d'être humble et dévot. Entrer dans les vertus de Marie, signifie s'immerger dans la puissance de l'Esprit-Saint, signifie vivre la simplicité de Marie et sa capacité d'écoute.

L'Esprit-Saint a besoin de cette simplicité, il a besoin de notre obéissance, de tranquillité, d'abandon, de confiance, de notre amour et de l'ouverture de notre âme. Dieu n'a pas besoin de dissertations philosophiques, Dieu n'a besoin que de notre disponibilité. Et pour la vivre il faut avoir les vertus de Marie qui, au fond, ne sont autres que les dons du Saint-Esprit.

Notre oui à Dieu, donné dans cette attitude de foi, d'abandon et de sérénité devient alors un mouvement vital pour notre âme. Pensons à ce qui arrive au printemps dans un germe réchauffé et illuminé par le soleil: en lui se met en route un processus qui le fait s'ouvrir, éclore et fleurir. Notre oui à Dieu doit donc être vital: un mouvement qui atteint les profondeurs de notre être. Les fruits de ce oui ne se feront pas attendre et seront faits de simplicité, de silence intérieur, d'écoute et d'amour.

Même sous la croix, Marie est restée dans cette ouverture inconditionnelle: obéissante et abandonnée jusqu'à la fin, exactement comme son Fils. Et dans ce moment où elle vivait un spectacle de mort, Marie continuait à être la Mère qui aime la vie de Dieu et qui oublie tout pour chercher cette vie. Notre renaissance s'opère aussi à travers les épreuves, parce que c'est dans les épreuves que se vérifie vraiment si notre oui à Dieu est total ou s'il n'est qu'une adhésion partielle.

Tommaso di Francesco

"Revenez à la ferveur primitive"

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LA VOIE DE L'ABANDON

De Joseph Ferraro

La Reine de la Paix n'est pas apparue à Medjugorje pour communiquer au monde des révélations inédites, ni pour accomplir des signes prodigieux ou annoncer de sensationnelles nouveautés théologiques, mais pour nous conduire très concrètement, comme il advient pour le disciple de prédilection qui Lui fut confié au pied de la Croix, à "voir de nos yeux, contempler et toucher" (1 J.1-2) avec les sens de l'âme, le "Verbe de la vie", qui "était auprès du Père" (ibid.). Le verbe qui s'est fait visible à nous en ce Jésus de Nazareth, Fils du Très-Haut, qu'Elle a offert au monde "dans la plénitude des temps" et qu'elle désire encore aujourd'hui ardemment voir re-vivre dans les âmes de Ses enfants. Oui! Parce que c'est seulement à partir de la contemplation du Visage du Fils, souffrant et glorifié; à partir de l'expérience de l'ineffable mystère du Christ - qui avec une totale liberté et une confiance filiale s'abandonne au tendre amour du Père dans son chemin pascal d'humiliation et de gloire - qu'il est possible d'accueillir le fleuve de vie nouvelle et de fulgurante lumière divine qui fait irruption dans le monde en Christ Jésus, crucifié par les hommes mais éternellement glorifié par Dieu.

C'est pourquoi la Madone place au centre de Son message le fondamental passage spirituel de l'abandon, condition essentielle et nécessaire pour pouvoir entrer en communion avec la Vie du Père. C'est cela en fait l'unique offre gratuite faite à Dieu, "qui ne désire rien d'autre de vous que votre abandon" (mess. 25.05.89). C'est l'unique voie spirituelle qui nous engage pleinement dans l'offrande pascale du Christ, qui détruit radicalement, par l'obéissance de la foi, le voile du péché originel, sournoisement niché dans les fibres les plus profondes et secrètes de notre cœur, enfant de la rébellion et de la coupable défiance de la paternelle providence de Dieu.

De là naît la racine vénéneuse à l'origine de tout péché et de toute "lutte et peine", qui travaille l'humanité et la création entière, causant continuellement dans les cœurs des hommes d'inguérissables blessures spirituelles, déchirantes inquiétudes existentielles, détresse et abîmes de ténèbres dans les âmes, maux dont Marie, par un mystère de grâce qui jaillit du cœur de Dieu "riche en miséricorde", veut aujourd'hui libérer définitivement Ses enfants.

Le parcours de grâce que Notre Dame nous propose passe par la voie de l'abandon inconditionnel à Dieu à travers Son Cœur Immaculé, qui exprime cette même foi qu'Abraham, qui "lui fut compté comme justice" (Rm 4,3) et de laquelle - et non par hasard - a historiquement commencé le salut du monde.

Le chemin de l'abandon spirituel nous fait réellement rencontrer l'arbre de la vie et la lumière des cieux nouveaux et de la terre nouvelle, mais doit passer à travers un radical dépouillement intérieur et par le renoncement à toute dépendance du multicolore 'panthéon' d'idoles qui encombrent les cœurs des hommes de notre temps, et duquel s'échappe tout un canevas d'attachements illusoires et de fausses sécurités mondaines, qui obscurcissent la foi et ouvrent de dangereux espaces à l'action du père du mensonge: "Chers enfants, Je vous invite à l'abandon à Dieu. En ce temps (Carême) Je souhaite particulièrement que vous renonciez aux choses auxquelles vous vous êtes liés et qui font du mal à votre vie spirituelle". (mess. 25.02.90)

Le dépouillement spirituel authentique ne peut toutefois se réaliser sans une radicale décision pour Dieu, un "oui" inconditionnel offert au Père par le Cœur Immaculé de Marie, continuellement renouvelé avec Elle et à travers Elle dans le concret de notre quotidien personnel, spécialement dans les petites et grandes épreuves que le Seigneur dispose savamment sur notre chemin, pour nous faire croître dans l'abandon et nous rendre progressivement de vrais instruments de Son amour sacrifié pour le salut du monde. Seulement ainsi nous deviendrons toujours davantage participants de la pleine victoire de l'Immaculée sur toutes les fourberies du prince des ténèbres: "Ainsi, petits enfants, décidez-vous entièrement pour Dieu et ne laissez pas satan pénétrer dans vos vies par ces choses qui vous font du mal, à vous et à votre vie spirituelle" (ibid.).

Cette décision inconditionnelle pour Dieu est toutefois le fruit d'une lumière de grâce donnée d'En-Haut, qui ne peut naître que d'une prière persévérante et profonde du cœur, qui s'exprime en un contact vivant et incessant de l'âme avec le mystère de la présence de la vie de Dieu en nous et dans l'univers, dans notre histoire personnelle et dans la communion avec les frères. "Petits enfants, Dieu s'offre entièrement à vous mais vous ne pourrez le découvrir et le connaître que dans la prière. C'est pourquoi décidez-vous pour la prière" (mess. 25.02.90).

Ainsi, nous commencerons à percevoir toujours plus clairement les signes de l'immanquable réponse de Dieu, les lueurs d'une plénitude de vie nouvelle, porteuse de "cette grande joie et paix que Dieu seul peut donner" (mess. 25.03.89).

 

 

 

Découvrir continuellement la signature de Dieu

Vivre absorbés dans le quotidien, dans l'habituel, où apparemment les choses paraissent connues et parfois même escomptées; et là, justement là, découvrir la présence de Dieu, son action, sa voix, sa pensée. Et c'est exactement dans ces faits sans relief qu'est imprimé cet amour si intime et profond du Créateur pour ses créatures: dans la vie de chaque jour, dans l'existence cachée de tous, dans les moindres recoins de nos journées.

Découvrir que Dieu nous parle personnellement à travers un langage que nous seuls pouvons comprendre car il fait partie de nos secrets, de nos désirs intimes, de notre imaginaire, de notre manière de voir les choses… Lire dans les divers événements - qui à première vue nous semblent insignifiants - un fil invisible qui les relie et leur rend leur importance, comme tant de vocables qui, mis ensemble, composent le discours de Dieu pour nous. Tout ceci s'appelle: contemplation.

Il n'est donc pas nécessaire de posséder des dons extraordinaires pour voir Dieu, parce que le Père se manifeste à tous ses enfants, indistinctement; il suffit seulement de comprendre comment il fait. Eliminons alors de nous l'idée que la contemplation soit destinée seulement à celui qui s'engage dans un chemin particulier d'ascèse spirituelle en se distançant du monde et de ses règles matérialistes. Egalement parce que ces âmes, si elles sont réellement contemplatives, sont appelées à découvrir les traces de leur Seigneur non dans des expériences mystiques éloignées de la réalité, mais dans les petites choses qui l'entourent. Ce n'est donc pas la vision extatique qui nous révèle le visage de Dieu, mais l'attention à ce qui nous environne et que nous négligeons souvent parce que 'trop normales' et même franchement banales… Et ainsi nous risquons de perdre le fil du discours, en continuant à nous demander quelle est la volonté de Dieu pour nous.

Combien de fois nous apercevons-nous que 'fortuitement' nous recevons quelque chose qui nous fait particulièrement plaisir, ou dont nous avions besoin? Combien de fois, dans les moments de découragement, même inconnus de tous, nous entendons-nous recevoir une parole qui nous redonne courage? Combien de fois voyons-nous se détruire nos projets pour observer ensuite que les choses se sont recomposées d'une manière que nous n'aurions jamais pu imaginer, à l'avantage d'un bien supérieur?

La liste est longue; nous pourrions continuer, mais ce qui importe est de réveiller la conscience que la trame de notre vie est tissée uniquement par Dieu: il suffit d'ouvrir les yeux du cœur, il suffit de vivre dans une contemplation constante pour découvrir qu'au-dessus d'elle est posée la main de Dieu.

Stefania Consoli

 

 

 

Nouvelles de la terre bénie

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Avançons en eau profonde

 

Le pape Jean-Paul II, conscient de la situation de l'Eglise, a appelé les chrétiens dans une de ses allocutions à "avancer en eau profonde" (Duc in altum, Lc 5,4). C’est le même appel que Jésus nous a adressé à travers les apôtres. Le pape ressent que nous, les chrétiens, vivons attachés aux valeurs de ce monde. Nous mettons notre espoir souvent et de plus en plus dans les choses passagères de ce monde. Nous voulons être assurés et même faire des compromis selon une logique pervertie du monde immoral. Nous semblons peu à peu devenir une partie du monde dans lequel nous nous noyons et ne sommes plus le navire pour l’humanité ni le havre de paix.

Que signifierait donc "avancer en eau profonde" dans notre situation ? Ce serait aujourd’hui avant tout s’appuyer sur le même Jésus que lequel se sont appuyés les pères de notre foi. Ce serait retrouver confiance en Celui qui peut nous conduire vers le havre de la vie. Le chrétien de notre temps doit mettre Jésus à la première place et mettre sa sécurité entre ses mains. La Gospa nous y invite aussi à Medjugorje. "Avancer en eau profonde" devrait être compris comme une invitation à fuir la médiocrité, l’indifférence et la tiédeur pour les inspirations de Dieu. Dieu veut que nous soyons des personnes ardentes et enflammées pour sa parole. Il cherche des témoins.

Avançons donc en eau profonde et libérons-nous de la fausse sécurité de ce monde. Aujourd’hui, peut-être plus que jamais, l’appel de Jésus à avancer au large peut être compris comme une réponse au drame de l’humanité qui est devenue une victime de la haine. La société contemporaine voudrait voir dans les chrétiens un reflet concret de la manière de faire de Jésus, de son amour envers chaque personne. Nous, les chrétiens, devrions être vraiment le sel de la terre et la lumière du monde. Nous devons nous mettre à nouveau à la suite de Jésus, ce qui signifie élever la voix contre la culture de mort, contre l’avortement, le divorce, la mort de l’amour conjugal, contre l’injustice, l’exploitation des pauvres et des faibles… Jésus nous invite tous dans sa barque et veut que, avec lui, nous allions vers ceux qui nous attendent comme porteurs du message chrétien d’espérance et de paix.

P. Mario Knezovic

 

Interview à Marijana

"Le groupe de prière vit dans mon coeur"

Comme on le sait, à Medjugorje, la Vierge s'est manifestée à 6 voyants, mais aussi, à travers le don de "locution interne" à deux fillettes, Jelena et Marijana Vasilj, deux amies aujourd'hui mariées. C'est à elles que la Vierge confiait des messages pour la formation et la croissance du groupe de prière que la Gospa elle-même avait voulu. Dans une interview, Marijana raconte ses souvenirs, mais surtout, comment le don reçu au temps de sa petite enfance donne aujourd'hui des fruits mûrs dans sa vie spirituelle et familiale.

Marijana, tant de temps est passé depuis que la Vierge te faisait entendre sa voix pour guider le groupe de prière; comment ce souvenir vit-il en toi ?

Marija. Pour être exacte, le groupe n'a jamais cessé, même si pendant tout un temps on a pu voir que le nombre des participants s'était notablement réduit. Une dizaine de personnes continuaient quand même à se réunir et à prier. Aujourd'hui, à Medjugorje, ce qui manque bien, c'est un groupe de prière pris dans les jeunes générations et guidé par un prêtre, comme le Père Tomislav le faisait avec nous.

Dans ces dernières années tu as vécu une vie plutôt retirée pour te consacrer à ton mari et à vos enfants, même si récemment tes témoignages sont de plus en plus fréquents.

M. C'est vrai mais j'avais aussi besoin d' "absorber" la quantité et l'intensité des expériences vécues depuis l'enfance et, dans tous les cas, je sentais l'exigence de donner la priorité à ma famille, surtout dans nos premières années de vie commune.

Aujourd'hui les familles vivent de façon très superficielle; le travail passe avant tout le reste; tout se fait en vitesse: on réussit à tout faire, sauf prier. Mais demandons-nous: pourquoi il en est ainsi alors que la Vierge nous dit de mettre la prière à la première place? Si nous ne donnons pas à la prière la place qui lui revient, évidemment nous ne trouvons pas le temps de prier: il faut faire ça, et puis ça...ma foi, on pourra peut-être prier demain...et finalement on ne le fait jamais.

Que de fois Marie nous a dit de commencer la journée par la prière afin que tout se passe dans la paix et dans l'harmonie. Il faut prier pour que Dieu nous donne la force, le discernement, la volonté d'accueillir tout ce qui arrivera dans la journée, y compris les imprévus quotidiens fréquents. Si nous nous laissons accompagner par la bénédiction de Dieu, tout nous paraîtra plus facile à affronter.

Et c'est ce que vous faites dans ta famille?

M. Oui, surtout nous prions avec les petits. Bien des fois la Vierge nous a dit qu'aujourd'hui si les familles ont des problèmes avec les jeunes c'est par manque de prière en famille. On ne peut pas prétendre qu'un jeune commence à prier à 18-20 ans s'il ne l'a jamais vu faire à ses parents! Si seulement les parents avaient donné l'exemple, la prière serait pour lui quelque chose de tout naturel. C'est pourquoi il est important de prier avec les enfants, parce qu'ils saisissent ainsi que la prière est un moyen de communion.

Le matin chacun de nous prie de son côté, mais le soir nous nous retrouvons toujours pour la prière en commun. Nous récitons ensemble le chapelet et facilement ce sont mes garçons qui demandent: on commence? Je suis convaincue que si les enfants vivent cela tout petits, ils trouveront plus facilement leur vraie voie dans la vie, ayant ainsi la force d'affronter toutes les difficultés. Il me semble que cette idée claire et cette décision pour la prière en famille, je les porte en moi comme fruit du groupe.

Quelle importance donnez-vous à la prière spontanée que la Vierge recommandait au groupe avec insistance?

M. Effectivement dans bien des messages, la Vierge a parlé de la prière spontanée et, dès le début, les gens se demandaient ce que cela voulait dire, surtout quand ils voyaient que des enfants priaient ainsi.

Cette forme de prière est recommandée par Marie surtout dans le cas où plusieurs personnes prient ensemble parce que, si j'exprime à voix haute des sentiments personnels, les autres arrivent à comprendre pourquoi il est important de prier. Exprimer publiquement ce que nous avons dans le coeur est signe d'ouverture à Dieu et au prochain.

Ca n'a pas toujours été facile; surtout au début; la Vierge nous reprochait la fermeture de notre coeur. A vrai dire, nous nous taisions tous et nous n'avions pas la force de dire ce que nous vivions à ce moment. Mais peu à peu nous nous sommes habitués suivant les exhortations de Marie qui définissait la prière spontanée comme un "dialogue avec Dieu". Elle ajoutait en outre que la prière n'est pas une simple répétition automatique de Pater et d'Ave--comme c'est le cas du chapelet, mais qu'il faut, d'un mystère à l'autre, réfléchir et prier spontanément sur la vie de Jésus que proposent ces mystères.

Peut-on dire que c'était un des piliers de vos rencontres?

M. C'est ce que voulait la Vierge. Elle nous a enseigné à toujours commencer et finir la rencontre avec la prière spontanée. Au début, nous exprimions librement nos intentions et, à la fin nous rendions grâces. Dans un message, Marie a dit effectivement que souvent les gens savent prier mais rarement ils savent remercier. Il faut apprendre à remercier même pour les petites choses parce que, sans ça, nous ne saurons pas le faire pour les grandes. Je crois que cette méthode rendait la prière plus ouverte et plus profonde. Bien sûr, à la fin nous priions pour obtenir la bénédiction sur toute l'humanité et en particulier sur les jeunes.

Comment la Vierge guidait-elle le groupe? Quand les messages arrivaient-ils?

M. Généralement la Vierge me donnait le message quand j'étais encore à la maison, avant d'aller à la rencontre. Mais il arrivait qu'elle le donne à Jelena. Je me mettais à prier et puis arrivaient ses paroles qui servaient à mettre en route la rencontre. A la fin elle donnait un message à Jelena, généralement plus bref avec la bénédiction finale.

Il arrivait aussi qu'à un certain moment de la rencontre Jelena reçoive un message avec un thème sur lequel échanger et partager nos impressions, après nous être divisés en petits groupes dans le but de nous ouvrir de plus en plus. A la fin un représentant pour chaque groupe transmettait les conclusions aux autres.

Je crois donc comprendre que les formes d'intervention de la Vierge changeaient suivant les circonstances.

M. Oui, ce n'était jamais un moment préétabli où elle se manifestait comme c'est le cas pour les six voyants. Le temps n'avait aucune importance, mais il faut bien souligner que les messages n'arrivaient que pendant la prière. Le Père Tomislav nous a dit tout de suite que notre don était un don de prière, efficace dans la prière. La Vierge nous avait avertis que nous n'avions pas ce don pour toute notre vie, mais à vrai dire, il me semble que, dans un certain sens, le don reste en nous: même si nous ne recevons plus des messages quotidiens, ni ne sentons plus la Vierge comme avant, la prière reste comme un don pour toute notre vie.

Tu as des regrets ou de la nostalgie?

M. Je pense souvent que si nous étions restés plus reliés au groupe ou mieux, à ce type de prière, si en somme tout était resté comme avant, la Vierge aurait peut-être continué à nous parler. Je répète, je n'ai jamais cessé de prier, surtout en famille, mais c'est tout différent. Je comprends aussi qu'il existe un plan de Dieu que nous ne pouvons pas modifier.

Combien de temps deviez-vous rester ensemble pour achever votre "école de prière"?

M. La Vierge nous a demandé de rester ensemble 4 ans pour nous connaître réciproquement: de cette façon ce devait être plus facile de nous ouvrir. Les gens autour de nous ne comprenaient pas et avaient de la peine à accepter; on se demandait: à quoi sert un groupe de prière? Et pourquoi 4 ans? Nous répondions: vous devriez venir au groupe pour comprendre. Pour quelle raison 4 ans? je ne le sais pas vraiment. C'était le désir de la Vierge: rester jusqu'au bout sans rien décider pour notre avenir. Il fallait simplement être présents et Elle-même nous guidait par une série de messages qui sont, en un certain sens, reliés entre eux.

Ce rappel à la constance et à la fidélité servait à éviter la mauvaise habitude qui se rencontre dans les groupes de prière: une fois, on y va; cinq fois, non. Mais comme ça on perd tout! Si on rencontre quelqu'un et qu'on le revoit deux mois plus tard, comment créer une vraie relation? Ce n'est pas de cette façon qu'on peut réaliser l'ouverture du coeur.

Qu'est-ce que tu conseilles à un groupe de prière qui veut vivre la prière en profondeur?

M. Si on veut croître vraiment, un temps assez long est indispensable pour pouvoir s'ouvrir complètement en priant ensemble et en échangeant.

Dans notre cas, la Vierge a voulu, au début, que nous nous rencontrions une fois par semaine, puis deux, puis trois. Elle n'a pas demandé ça d'un coup, mais peu à peu, pas à pas. Le troisième rendez-vous que la Gospa avait prévu, un samedi, était à vrai dire, presque exclusivement consacré au partage des expériences et des messages qu'elle nous donnait. Ces messages en effet ne sont pas égaux pour tous: chacun comprend à sa façon et, dans le partage, on peut s'enrichir de l'opinion des frères, en s'aidant les uns les autres

On sait que la Vierge a désigné le Père Tomislav comme guide du groupe. Avec quelle fréquence le rencontriez-vous?

M. Au début le Père Tomislav était toujours là, vrai guide particulier du groupe. C'est la Vierge elle-même qui a voulu la présence d'un prêtre, parce que nous étions des fillettes de 10-11 ans et que nous n'avions pas la moindre idée de la formation d'un groupe, de ce qu'il fallait faire, etc... Jelena a demandé pourquoi il fallait que ce soit un prêtre qui guide le groupe et la Vierge a répondu qu'un groupe sans prêtre est comme une classe sans maître, surtout au début. Le Père Tomislav a donc accepté et il a tout organisé. Je crois qu'il est vraiment l'unique et authentique témoin de ce qui a eu lieu au début.

Donc vous étiez des fillettes, mais vous avez grandi. A quel point le "don" a-t-il influencé votre développement personnel?

M. C'est une question qu'on nous pose souvent. Je dois dire que nous avons grandi avec ce don; tout était donc assez naturel. Nous avions le privilège que les familles ici à Medj. avant les apparitions étaient toutes croyantes. La foi était déjà présente: on priait dans toutes les maisons. La Vierge a dit une fois aux voyants qu'elle avait choisi Medj. justement parce qu'elle y avait trouvé la foi. C'est pourquoi tout ce qui est arrivé ne nous a pas paru tellement étrange.

Naturellement, avec les messages nous avions aussi compris que dans le passé, ce qui se vivait c'était plutôt une tradition qu'une vraie foi. Cependant c'était une bonne base d'où partir pour ensuite approfondir, comme pas suivant, la vie spirituelle. Quand même, ce n'est pas toujours facile. Pendant l'adolescence surtout, quand nous voyions nos amis libres de faire ce qu'ils voulaient, alors que nous devions être à la disposition des pèlerins et du groupe, etc.... Peut-être bien que nous étions aussi un peu jalouses.

Notre don était, bien entendu, un don, mais aussi un sacrifice. Il me reste cependant, comme un très beau souvenir que je n'échangerais pour rien au monde. En effet, plus qu'un don, il était une grande responsabilité, un peu comme celle des voyants qui, au nom de cette responsabilité de plus de 20 ans, ne jouissent plus d'une vie privée.

Si nous acceptons les grands dons de Dieu, il faut aussi être prêts à donner tout ce qu'on attend de nous. Nous ne sommes que des instruments par lesquels Marie donne ses messages au monde. Et il faut le faire non seulement par les paroles, mais surtout par l'exemple. Ceci vaut également pour les pèlerins: ils ne doivent pas juger que leur pèlerinage est terminé quand ils quittent Medj.--la Vierge le leur dit dans un message--mais ils doivent continuer avec la prière et le jeûne afin que leur témoignage ne consiste pas seulement en récits sur Medj., mais transpire dans leur vie à travers les changements que le pèlerinage a opérés en eux.

Quelqu'un s'étonne que la Vierge répète toujours les mêmes choses; qu'en penses-tu?

M. Ca nous étonne que la Vierge répète les mêmes choses, mais qui d'entre nous vit ce qu'elle nous dit? Qui prie trois heures par jour comme elle a demandé? Qui jeûne deux fois la semaine? Presque personne! La Mère de Dieu ne répète pas ses messages sans motif, mais seulement parce qu'elle veut que nous les réalisions concrètement. Si c'était le cas, elle ne les répéterait plus; vous pensez bien !

Que dis-tu de la durée des apparitions?

M. En regardant toutes ces années où la Mère de Dieu apparaît à Medj., nous ne pouvons pas douter que nous sommes face à un très grand signe pour l'humanité. Parfois je pense qu'ici à Medjugorje, il pourrait bien arriver quelque chose de particulier pour le monde, quelque chose de nouveau: le monde commençant à vivre de façon nouvelle, en retournant à Dieu.

Tout autour de soi, on n'entend que des choses négatives à la télé, dans les journaux, dans les conversations... Il ne se dit rien qui réjouisse. Le fait est que l'on part tout le temps de choses qui sont loin de Dieu, surtout de choses matérielles. Il n'y a pas d'esprit, pas d'amour, pas de paix.

Tu veux dire que Medjugorje doit devenir un lieu où non seulement on prie, mais où on contemple Dieu?

M. La Vierge, dans un message nous a dit: vous devez être conscients que Dieu est avec vous, est en vous, pas dans les nuages. Quand nous finirons par le comprendre et que nous commencerons à prier avec cette perspective, tout changera. Surtout au début de notre chemin. Marie nous invite à aller dans la nature et à découvrir comment là tout vient de Dieu. Et puis il faut se mettre à écrire ou à partager avec les autres ce que nous avons expérimenté à ce moment. Il ne s'agit naturellement pas "d'aller faire un tour" mais de nous immerger dans la création en pensant que Dieu l'a préparée pour que nous en jouissions et lui en rendions gloire.

La Vierge choisit la nature comme le lieu où apparaître; tu ne crois pas que ça veut dire quelque chose?

M. J'en suis sûre. Elle nous répétait souvent que c'est très important de sentir Dieu dans le silence et la paix que l'on trouve dans la nature. Aujourd'hui cette dimension s'est perdue et c'est un des problèmes de l'humanité. Personne ne regarde autour de soi, on voit seulement ce qu'on a devant soi et on commence à courir à toute vitesse pour l'attraper. Il n'y a plus ni temps ni paix. On veut arriver à tout et on n'arrive à rien. C'est vraiment bête! Et pour avoir quoi? Des biens matériels qui vont rester là alors que l'on est destiné à s'en aller ailleurs! La Gospa tant de fois nous a rappelé que ce qui appartient à ce monde est passager: Il ne faut jamais l'oublier: notre vie n'est qu'une préparation à l'éternité, à ce qui nous y attend. Cessons donc de regarder ce que font les autres; s'ils veulent courir et accumuler du stress, qu'ils le fassent! Mais nous ne devons pas perdre notre identité. L'homme n'est jamais content; plus il a, plus il pense qu'il n'a rien.

Comment finir cette interview?

M. Avec les paroles d'un livre très curieux, que j'ai lu récemment. L'auteur a fait un rêve où il interviewait Dieu. Dans une première demande il veut savoir si Dieu a le temps de l'écouter. Dieu répond sans se faire attendre avec un sourire: Mon temps c'est l'éternité

Ensuite, l'hypothétique interviewer lui demande ce qui l'étonne le plus dans les hommes. Dieu répond: Ce qui me surprend c'est le fait qu'ils soient toujours pressés; ils ne pensent pas au présent, mais à ce qui va arriver dans l'avenir et ainsi ils ne vivent ni le présent ni l'avenir.

Et Dieu ajoute: N'est pas riche celui qui a plus, mais celui qui a besoin de moins. Mais ce qui m'étonne le plus chez les hommes c'est le fait qu'ils vivent comme s'ils ne devaient jamais mourir, et puis ils meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu!

(Marijana Vasilj, interviewée par Stefania Consoli)

 

 

 

 

 

 

 

 

En cette année dédiée au Saint Rosaire, nous ne pouvons pas ne pas rappeler toutes les fois qu'à Medjugorje la Reine de la Paix nous a exhortés à prier. En particulier, c'est bien connu, Marie a donné au groupe de prière qu'Elle même guidait à travers Jelena et Marijana, des messages qui enseignaient les secrets d'une prière profonde et ouverte à la grâce de l'Esprit Saint: "Chers enfants, devenez 'un' avec mon Fils et Il réalisera chacun de vos désirs. Non seulement parce que Jésus donne, mais vous serez amenés, vous, à pouvoir mieux comprendre. Plus l'homme s'ouvre, plus il est en mesure d'accueillir. C'est pourquoi, en priant, demandez que vous soit illuminée la route pour comprendre la volonté de Dieu. Priez pour la paix, pour l'amour dans vos cœurs. Que tout homme vous soit cher; faites tout pour Jésus et par amour pour Lui, parce qu'Il a voulu mourir pour chacun de vous. Qu'il en soit ainsi pour vous: ne ménagez pas votre vie, dépensez-la pour les autres. Ne soyez pas égoïstes et ne retenez pas pour vous les grâces, mais priez afin que Dieu vous donne le juste moyen par lequel aider les hommes.

Votre tâche principale est de guider à leur place les brebis égarées, de les ramener à la bergerie. Donc, priez pour que Dieu vous éclaire le chemin".

Le Rosaire, un chemin de conversion

De Jelena Vasilj

Beaucoup de personnes, seulement après être allées à Medjugorje, ont appris à tenir un chapelet entre leurs mains, sans jamais avoir su auparavant comment s'en servir. C'est en fait, dans ce contact avec un chapelet, que beaucoup commencent à "toucher" l'amour de Marie, un amour qui fait se déclencher ce mystérieux mécanisme qu'on appelle conversion. Ce qui advient est un véritable contact, c'est la manifestation d'une présence que véhicule la prière du Rosaire.

Ainsi, en apprenant à tenir le chapelet, on tient la main de Marie et, ensemble avec Elle, on commence à parcourir un chemin. C'est un chemin de joie, de douleur, de gloire et de lumière, un chemin qui a comme objectif Son Fils Jésus. Notre Mère se fait donc notre compagne sur ce chemin qu'Elle-même a parcouru, et se présente comme une maîtresse qui nous sollicite continuellement et guide nos pas. Du Rosaire, en fait, on peut dire que c'est une synthèse de notre foi. Quand le chrétien le prie, il se met à l'écoute et c'est comme s'il permettait à Notre Dame de lui enseigner ces mystères de la vie du Christ qu'Elle seule comprenait. Chaque fois c'est une annonce du mystère, ou du kerigma, et c'est comme si chaque fois nous permettions que l'Evangile nous soit annoncé. En substance, le Rosaire est l'instrument préféré de la Madone pour notre évangélisation.

Tandis que nous le contemplons, il suscite en nous l'étonnement. C'est une nouvelle qui nous fait envahir par un sens du merveilleux. Alors, nos yeux se détachent du 'chemin' et se concentrent sur ce qu'il y a en Elle: la Sainte Vierge devient le sujet de notre attention et c'est ainsi que nous ne contemplons pas le Rosaire seulement avec Elle, mais en Elle.

Chaque Ave Maria devient une annonce du Mystère qui s'est incarné en la Vierge Sainte, le Mystère de notre salut qu'Elle vit intérieurement; et c'est ainsi que Marie devient "cause de notre joie". Cette attitude, apparemment difficile, est fondamentale dans la prière: ressentir que le Mystère vient à moi et me soulève de l'angoisse quotidienne causée par ma petitesse ou celle des autres.

C'est un Mystère, Marie en est témoin, Elle qui, non seulement vient à moi, mais veut être moi. Moi aussi, comme la Sainte Vierge, suis invité à être une mère du Mystère qui veut s'incarner à l'intérieur de moi. Ainsi, par le moyen d'une continuelle contemplation et intériorisation Marie - comme notre Mère - engendre le Verbe de Dieu, Jésus en nous. C'est là que veut parvenir le Rosaire. Dieu désire s'unir à nous, se fait chair dans la chair de Marie pour que se vérifie une union avec notre humanité. Une union qui change notre humanité, non pas magiquement mais à travers la croix glorieuse. "de gloire en gloire" - dirait Saint Paul - à l'image ou en icône de Dieu: "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait", nous rappelle encore l'Apôtre.

Le premier pas est naturellement la récitation du Rosaire. Le pire Rosaire est, dans tous les cas, celui qui n'est pas dit. Nous devons avoir le courage de faire taire les mille et une voix qui, à l'intérieur de nous, requièrent notre attention. Au début de notre prière, présentons-les à Dieu et permettons qu'Il nous illumine aussi sur elles, qu'Il nous porte de la préoccupation à la paix parfaite. Une fois atteinte la paix, l'âme jouira de son Créateur et se détendra en Sa présence. Combien plus fructueux deviennent alors nos travaux et nos rapports lorsque nous nous reposons dans la prière!

Tandis que nous prions le Rosaire, il est bon de lire aussi la Sainte Ecriture dont il est essentiellement tiré. Il est vrai qu'il en rappelle quelques parties qui constituent le noyau du mystère, mais ce 'cœur' est seulement un avant-goût de tout, et c'est ainsi que non seulement l'Ecriture aide à prier le Rosaire, mais c'est le Rosaire qui révèle l'Ecriture.

Enfin, nous pouvons dire que le Rosaire est une prière, non seulement de communion avec Dieu, mais aussi avec les autres. En s'alternant réciproquement, les voix deviennent un chœur de diverses harmonies qui, comme une voix unique - signe d'unité - s'élève vers Dieu. La Madone désire en fait que nous le priions surtout en famille le matin et le soir. Il faut implorer de Dieu l'amour pour le Rosaire, et à Elle - la Reine du Saint Rosaire - demandons de nous en faire découvrir les gloires.

 

 

Chers amis "Echo de Marie"

Vous aimez peut-être entendre un lecteur du Vietman. Je m'appelle… Depuis quelques années j'ai régulièrement reçu 'Echo' par abonnement gratuit. Quoique silencieux, je ne cesse de vous bénir pour ce geste de confiance inconditionnelle. Car je vous avoue que j'appréhendais sans cesse une rupture de votre part. Mais non, je suis aveuglément servi et cru. Mais il faut bien qu'on élève la voix pour une bonne fois, pour vous remercier et pour vous satisfaire. Soyez certains que vous, tous les responsables de l'Echo, vous êtes dans mon cœur et dans ma prière. Soyez attentifs à quelque picotement dans votre poitrine aux moments où je m'entretiens avec la Gospa. En haut de ma chute vers l'octogénaire, et malgré tous les maux qui me tracassent sans répit, je reste le petit enfant de Marie, radieux et tourné vers l'avenir. Deo gratias!

Eh bien chers amis, comme Elle m'aime, la Gospa de Medjugorje! Elle m'a engagé à son service dès 1993, si je m'en souviens bien. Un prêtre, ami très cher, m'a présenté à cette date un livre anglais intitulé "The visions of the children" par Janice T. Connell, demandant ma collaboration pour une version vietmanienne. Quelques jours après, je lui ai dit "d'accord", et nous voilà tous les deux sur les rails pour faire connaître le fait de Medjugorje au Vietnam. C'est ainsi que Gospa nous a pris et conduits à sa suite. A l'heure actuelle, livres et livrets, feuilles et feuilletons circulent à leurs pas de fantômes vers les lieux les plus inattendus, par les chemins les plus mystérieux, dans toute la chrétienté vietnamienne. Si bien qu'il y a eu tout récemment un évêque vietnamien, Mgr Tuyen, qui se rendait en pèlerin à Medjugorje, et revenait très impressionné. Mgr Tuyen est un disciple du Cardinal Pham Dins Tuny, l'archevêque actuel de Hanoï. D'ici quatre ans, dans un tête à tête avec l'auteur de cette lettre, le Cardinal a béni notre apostolat medjugoriaque. C'est sur sa proposition et son encouragement que nous avons pu mettre entre les mains des dévots de la Gospa un livret rassemblant toute la collection des messages de Medjugorje. Je crois que ce petit livre fait palpiter le cœur de la Gospa plus que n'importe quoi, renseignés que nous sommes sur le désir de Marie de faire connaître et vivre ses messages.

Eh bien, chers amis, comprenez ma joie chaque fois que je reçois un nouveau numéro "Echo" de votre part, tombé dans ma boîte à lettres. C'est un miracle de la Maman du Ciel. Elle sait bien que je l'attends, ce miracle bimestriel. Bien plus, il est venu juste au moment où le message maternel apporte une réponse à mes besoins, un soutien à mes peines, une solution à mes problèmes, une bénédiction à mes choix et mes joies. Des fois j'ai baisé le contenu du bulletin et me suis mis à genoux pour lire le message marial, car c'est vraiment une parole du ciel. La dernière issue de l'Echo fait écho à la lettre apostolique sur le Rosaire, mais c'est une merveille, chers amis!

Voici mon opinion sur ce geste de notre bien aimé Jean-Paul II: Une lettre apostolique qui n'a pas de précédent dans toute l'histoire de l'Eglise. Et même dans 24 ans de gouvernement de l'Eglise universelle de ce Pape qui toujours étonne à chacun de ses gestes. Une lettre apostolique où Jean-Paul II s'y met tout entier avec son 'Totus Tuus' comme témoignage de son amour pour Marie; le Pape, je le vois toujours avec un chapelet aux doigts pour, avec Elle, contempler le visage resplendissant du Christ et régir toute la chrétienté et le monde entier. Comme ce 'fils de prédilection de la Gospa' devrait plaire à Maman Marie lorsqu'il exalte les mystères du Rosaire avec ce ton, le ton d'un VOYANT. Après cette lettre apostolique, il nous faut renouveler le regard sur le Rosaire: nous égrènerons chaque mystère comme si nous étions vrais participants d'une théophanie. Du moins, c'est la leçon que j'ai retirée du choix si significatif des mystères 'lumineux'. Je crois que la Gospa y a mis son doigt, sans aucun doute.

Je vous apporte une bonne nouvelle: mon ami prêtre cité ci-dessus vient de lancer les fruits d'une nouvelle couvée à travers ce titre: "Vivre les messages de Marie". Trois premiers numéros de la série (300 pages chacun) ont fait leur parution. Chaque message est suivi d'un commentaire, pour la plupart tirés de "l'Echo", ou de divers écrits sur la Vierge de Medjugorje. Le but de ce travail: qu'on ne lise pas les messages comme un cavalier "qui parcourt un parc de fleurs" et puis, ça suffit, mais il faut sans cesse y revenir comme la Maman nous l'a recommandé.

Et voici mes demandes, adressées à vous, chers amis de l'Echo. Si possible, veuillez m'envoyer (gratuitement, car je suis pauvre) les numéros disponibles de l'Echo que vous auriez encore. Ceux que vous m'avez envoyés il y a quelques années, un autre prêtre ami en a eu besoin et je les lui ai transmis. De même, veuillez m'envoyer quelques collections de 'messages', des confrères sentent le besoin de les lire directement en langue française afin d'y pouvoir tirer tout le suc maternel, comme s'il sortait de l'original. Nos vieux prêtres lisent encore le français comme une seconde langue maternelle. Une dernière demande: si c'est possible, envoyez-moi des livres français ou anglais sur Medjugorje, que nous puissions y puiser comme documentation pour nos futurs écrits ou traductions au service de l'apostolat 'medjugoriaque'. (suivent quelques détails pratiques pour les expéditions, sans intérêt dans cette chronique).

 

 

"Les lecteurs écrivent"

Sergio de Centurano de Caserta (I).Mes compliments pour le volume qui rassemble les 100 premiers numéros. Magnifique! Un "délice" que tous les amants et disciples de la Gospa devraient avoir. Que le Très-Haut vous bénisse vous et votre revue!

Messalina. Je reçois l'Echo par la poste: il est merveilleux le travail que vous faites. C'est prodigieux de recevoir les lettres de Marie. Que le Seigneur vous bénisse et vous protège toujours pour que vous puissiez continuer d'atteindre les coeurs des pauvres brebis que nous sommes, assoiffées de la parole de Dieu.

Soeur Maria Benedetta de Rome. Je suis une soeur qui lit avec beaucoup d'intérêt et de profit spirituel votre revue que vous m'envoyez depuis tant d'années. Je la fais lire et je la diffuse, car je suis sûre que la dévotion à Marie sauvera le monde et nous fera rejoindre la béatitude éternelle auprès d'Elle et de son Fils.

Le groupe "Lecteurs Echo de Marie" de Mathi remercie pour la belle revue que nous recevons ponctuellement. Merci à vous tous pour ce grand effort.

Rosa Orsetta d'Australie. Je suis vieille et malade, mais quand arrive l'Echo je le lis très volontiers: ils sont si intéressants les messages de Marie Très Sainte et puis je le passe à d'autres personnes. Bien unis dans la prière.

Julianna Malaspina d'Australie. Je vous demande de continuer à m'envoyer des copies en italien et en anglais de notre cher "Echo". Que Dieu vous bénisse!

Lydia Deangelis d'Australie. Je reçois l'Echo, et en anglais et en italien; pour le distribuer dans deux groupes de prière. Nous aimons tous le lire et nous le passons aux personnes qui ne peuvent pas se le payer. J'espère seulement que vous puissiez continuer à nous l'envoyer. Puissent Jésus et Marie vous gratifier d'abondantes bénédictions et vous garder en santé!

Madame Whitten d'Australie. Je vous remercie sincèrement de m'avoir envoyé l'Echo si fidèlement. Je le passe à une amie et elle le passe ensuite à sa parenté. Oui, merci beaucoup et je voudrais bien continuer à le recevoir. J'ai plus de 80 ans; je trouve inspiration, espérance et paix quand je lis l'Echo; il me pousse à prier davantage et il renouvelle en moi la foi. Dieu vous bénisse!

Carlo Mondini d'Argentine. Je vous écris de ma nouvelle mission : Alto Comedero de San Salvador de Jujuy, à l'extrême nord de l'Argentine. Je vous remercie pour l'envoi régulier de la revue. C'est toujours utile de lire les messages de la Vierge avec leurs commentaires respectifs et les nouvelles diverses de Medjugorje. Tout cela me renvoie là où j'ai été trois fois avant de venir en Argentine et il me semble respirer le climat de prière et de sainteté caractéristique de ce lieu béni de la Vierge.

Soeur Lydwina d'Angleterre. Nous apprécions beaucoup votre publication. Que Jésus et Marie bénissent votre travail pour la plus grande gloire de Dieu!

Le Révérend Morris d'Afrique du Sud. Merci pour votre fantastique revue. Je souhaite qu'elle acquière de plus en plus de poids et aussi d'aides financières.

Père St John de l'Inde. J'ai trouvé un exemplaire de votre Echo, par hasard, parmi des vieux numéros de diverses revues catholiques et je trouve que c'est une source utile d'inspiration pour mon ministère missionnaire. Je désire faire partie de vos abonnés, même si je n'ai pas le moyen de vous envoyer une offrande. Cependant je célébrerai des messes à vos intentions.

Bernadette et Trever de Nouvelle-Zélande. Nous recevons l'Echo depuis des années. Il est extraordinaire ce don spirituel qui diffuse les bonnes nouvelles de Medjugorje.

G. Anakwue de Lagos. Nigéria. Je vous félicite, vous et votre staff pour votre décision si ferme de faire passer le message de Medjugorje. Voici plus de 10 ans que je reçois bien régulièrement les numéros et j'ai été rajeuni spirituellement par les messages de notre Mère.

Schwester Hadburg de Münster. Allemagne. Je vous remercie aujourd'hui d'avoir pu recevoir depuis tant d'années votre Echo si bien informé et riche de bénédictions. Je le distribue avant tout à ceux qui vont le voir pour la première fois et je compte sur l'aide de l'Esprit. Je vous prends dans ma prière pour que votre travail soit sous la bénédiction du Très-Haut. Je me contente d'être un petit intermédiaire vers autrui.

Renate de Whyl (Allemagne)."Gruss Gott" à vous tous. Avec grande joie j'ai reçu votre Echo dans une réunion de prière. Je veux vous soutenir avec ma prière et avec ce que je pourrai, y compris une offrande.

 

 

 

Bénédiction finale

Dans l'Anniversaire de la mort de don Angelo, survenue le 3 mars 2000, prions afin que "son" Echo continue à diffuser la bénédiction dans le monde entier, surtout parce que lui, du Ciel, s'en est fait le proche médiateur auprès de Dieu. Nous expérimentons souvent comment les inévitables difficultés, si nous les confions à son intercession, trouvent un déroulement heureux et une résolution rapide. Remercions-le et continuons à lui exprimer notre affection fraternelle et filiale.

L'Equipe de l'Echo

"Les armes des combats spirituels sont les nôtres:

la prière, le jeûne, la charité.

Que don Angelo, dont nous faisons mémoire de la disparition il y a trois ans, intercède pour les lecteurs d'Echo afin qu'ils retrouvent durant ces 40 jours la fraîcheur, la vitalité et la lumière de notre Baptême. Que le Seigneur nous bénisse.

Don Alberto

 

 

Au cours de l'année 2002, les lecteurs d'Echo francophone ont envoyé 34.433 enros. Que les généreux donateurs veuillent bien trouver ici l'expression de la gratitude des bénéficiaires.

 ENVOYER TOUT COURRIER

A NOTRE SECRETARIAT

(Abonnements, renseignements,

CHANGEMENTS d'ADRESSES,

Modifications, offrandes, etc).

ECHO de MARIE

B.P. 4602

F-45046 ORLEANS Cedex 1

C.C.P. DIJON 4480-19 R

E-mail : echodemarie@free.fr

* L'ECHO en cassettes-audio pour non-voyants (mensuel) les personnes intéressées peuvent s'inscrire à cette adresse.

Echo s/Internet : www.medj.org/

 

L'Echo de Marie Reine de la Paix est gratuit. L'oeuvre vit d'offrandes.

CCP DIJON 4480-19 R ou chèques.

Un seul ordre: ECHO DE MARIE,

L'Echo de Marie dans les langues principales se trouve à Medj. dans les magasins Miriam et Shalom, à droite devant l'Eglise; également à Aïn-Karim, dernier magasin de la Galerie sous l'Hôtel International, dans la rue qui est en face de l'Eglise.

Voyages à Medjugorje - Car journalier (très économique), partant de Trieste (à côté de la gare ferroviaire): départ à 18h, arrivée le lendemain matin à 8h. Retour aux mêmes heures. (tél.00 40 425 001). Par mer traghetto d'Ancone, lundi, mercredi, vendredi à 21h; samedi à 22h. (fax 00 202 628, ag.Mauro) et (00 202 296, ag.Morandi).

 

Original italien: Eco di Maria. Cas.Post.149 - Mantova (Italie)
Autorizz.Tribunale di Mantova n.13 - 8.11.86. Resp.Ing.A. Lanzani-Tip. DIPRO (Roncade TV).

 

 


 

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