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Echo de Marie Reine de la Paix 159 (Septembre-Octobre 2001)

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Eco di Maria
Regina della Pace

Français 159

Septembre-octobre


Message de Marie du 25 Juillet 2001:
 
"Chers enfants, en ce temps de grâce, je vous appelle à vous rapprocher encore plus de Dieu à travers votre prière personnelle. Profitez de ce temps de repos et donnez à votre âme et à vos yeux le repos en Dieu. Trouvez la paix dans la nature et vous découvrirez Dieu le Créateur à qui vous pourrez rendre grâce pour toutes les créatures et alors vous trouverez la joie dans votre coeur. Merci d'avoir répondu à mon appel."

Reposez-vous en Dieu!

Le temps de grâce est celui où Dieu se laisse trouver et Marie nous le rappelle tant de fois jusqu'à solliciter de notre part une sérieuse prise de conscience afin que ce temps, don de la miséricorde divine, ne nous soit pas donné en vain. Tout le temps que dure notre vie est un temps de grâce parce que, tant que nous vivons, il nous est donné la possibilité d'accueillir l'amour incarné, mais la période historique que nous vivons est un temps tout à fait particulier de grâce. Il est vrai que la rencontre qui sauve avec Jésus-Christ peut se faire au crépuscule de notre vie, même au dernier instant, mais pourquoi ne vivrions-nous pas chacune de nos journées en communion avec Lui? Il faut désencombrer notre esprit et notre coeur de l'antique soupçon et de la méfiance inoculée par le tentateur; mettre sa confiance en Dieu, croire en son Amour paternel, s'abandonner à lui et faire l'expérience de la beauté inégalable d'une vie vécue ainsi. Nous pouvons, de la sorte, faire l'expérience de la vie éternelle dès cette vie parce que nous vivons et goûtons des moments de vie qui ne sont pas sujets à la mort, à aucune sorte de mort et qui ne souffrent d'aucune crise venant des événements du monde. L'appel de Dieu est un appel à la joie, indépendamment des événements heureux ou tristes de notre existence. La sainteté est vie en Dieu et elle n'est pas réservée qu'à quelques âmes choisies, mais elle est offerte à tous. Seul notre refus de nous abandonner à Lui peut nous empêcher de l'atteindre. Que de fois Marie nous a invités à nous abandonner à Lui et à nous décider pour Lui!
Ce message retourne encore au même thème: l'abandon à Dieu est ici perçu comme un repos en Dieu. Ce n'est pas le médicament qui est changé, mais la volonté du malade. Le remède est toujours le même. Et Marie ne peut faire autrement que de nous le répéter, mais c'est à nous de nous décider. Marie nous invite à nous approcher encore plus de Dieu par la prière personnelle. Que notre prière ne soit pas une suite stérile de phrases toutes faites ou de formules préétablies qui n'émeuvent pas le coeur, mais un dialogue authentique de la créature avec son Créateur afin que diminue toujours plus la distance qui nous sépare de Lui, jusqu'à Lui devenir tellement intimes que nous disparaissons en Christ. Si notre relation à Dieu est l'expression, en nous, de la relation de Jésus avec le Père, notre communion à eux ne se limitera pas à quelques circonstances ou moments particuliers mais engagera notre existence de manière ininterrompue. Chaque action et chaque pensée auront leur origine en Dieu et trouveront en Lui leur accomplissement; tout sera repos en Dieu.
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et opprimés, et moi je vous procurerai le repos (Matt. 11,28). Entrer dans le repos de Dieu afin que notre âme, mais aussi notre corps - nos yeux - trouvent le vrai repos et découvrent ainsi le Créateur et lui rendent louange et grâce pour toutes les créatures. Entrer dans le repos de Dieu pour accueillir sa Présence dans la nature, pour se laisser envahir par la joie de sa Présence à nos côtés et en nous, pour écouter les palpitations de son Coeur, pour accueillir l'Esprit que son souffle nous transmet, la Parole qui vit en Lui, précisément comme ce le fut pour Marie de Béthanie (Luc, 10,39). Retourne, ô mon âme, à ta paix, puisque le Seigneur t'a gratifié; il m'a sauvé de la mort, délivré mes yeux de leurs larmes, préservé mes pieds de la chute. Je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des vivants, récitant les versets 7-9 du psaume 116 (114)
Ici, paix est synonyme de repos et le retour de l'âme à Dieu est certainement la meilleure façon de rentabiliser le temps de repos, selon le conseil de Marie.
Nuccio Quattrocchi

 

Message de Marie du 25 août 2001:
 
"Chers enfants, aujourd'hui je vous appelle tous à vous décider pour la sainteté. Petits enfants, que pour vous la sainteté soit toujours à la première place dans vos pensées et en chaque situation,dans votre travail et dans vos paroles. Ainsi vous la mettrez également en pratique; peu à peu,pas à pas, la prière et la décision pour la sainteté entreront dans votre famille. Soyez vrais avec vous-mêmes et ne vous liez pas aux choses matérielles mais à Dieu. Et n'oubliez pas,petits enfants,que votre vie est passagère comme la fleur. Merci d'avoir répondu à mon appel.".
 

Soyez saints!

L'invitation de Marie est claire, explicite et précise: je vous invite tous à vous décider pour la sainteté. Le Catéchisme de l'Eglise Catholique enseigne que l'homme, créé en l'état de sainteté, était destiné à être pleinement divinisé par Dieu dans la gloire. Séduit par le démon, il a voulu devenir pareil à Dieu, mais sans Dieu et en prenant sa place ( 398). Ce comportement antique est cependant présent dans l'histoire de l'homme. La venue de Jésus dans le monde apporte aux hommes la justification que donne la vie (Rom. 5,18), elle permet la réconciliation avec Dieu; mais cette possibilité est cependant sujette à notre libre volonté: elle peut être acceptée ou refusée.
Toute l'histoire humaine est traversée par une lutte terrible contre les puissances des ténèbres; lutte commencée dès l'origine du monde et qui durera jusqu'au dernier jour (Gaudium et Spes, 37: Caté.de l'Eglise Catholique, 409). Dans ce terrible combat, Marie tient un rôle essentiel et décisif: Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre tes descendants et les siens (Gen. 3,15). Marie a inauguré le temps du salut en donnant Jésus au monde, et, par elle, s'accomplira le salut (Traité de la vraie dévotion à Marie, 49) Elle nous invite à la sainteté.
Tous les messages donnés à Medjugorje sont un continuel et incessant appel à la sainteté. La prière et le jeûne sont des chemins qui mènent à la sainteté. L'abandon à Dieu est la demeure de la sainteté. Petits enfants, que la sainteté soit toujours à la première place dans vos pensées et au coeur de chaque situation, au travail et dans les discussions. Il n'est pas pensable de pouvoir se contenter de moins; ou bien l'on tend de toutes ses forces à la sainteté ou bien l'on réduit Dieu à une idole ou à un superflu. Des pratiques religieuses identiques peuvent trahir leur finalité et endormir l'âme et la conscience. L'objectif doit demeurer la sainteté, c'est-à-dire la vie du Christ en nous.
Si nous ne nous adressons pas au Père de la manière même et dans le même esprit que le Christ Jésus, comment pourrions-nous prétendre être reconnus en tant que fils? Si le Christ ne vit pas en nous, que pouvons-nous donner aux autres et quelle vie pouvons-nous alors communiquer? Si la lumière du Christ ne se reflète pas dans notre regard, dans nos comportements, dans nos propos et dans les occupations ordinaires de nos journées, où notre baptême ira-t-il se perdre? Si notre prière n'est pas celle du Christ, quelle en sera sa valeur? La sainteté n'est pas difficile à atteindre si nous nous décidons en toute vérité et si nous ne nous assujettissons pas au monde: soyez vrais avec vous-mêmes et ne vous attachez pas aux choses matérielles, mais à Dieu. Ce n'est pas notre attachement à Dieu qui limite notre liberté, mais notre attachement aux choses matérielles, c'est-à-dire à tout ce qui nous détourne de lui. Marie nous encourage à atteindre la sainteté: vous la mettrez en pratique un peu à la fois et, pas à pas, entreront dans votre famille la prière et la décision pour la sainteté. L'invitation de Marie est adressé à tous et seul notre refus peut constituer un obstacle. Notre vie est passagère comme une fleur, mais cette fleur, si nous le voulons, peut donner le parfum du ciel!
N.Q.

 

La globalisation et la prophétie de la pauvreté

L'an dernier, à Tor Vergata, pendant les Journées Mondiales de la Jeunesse, nous avons écouté les paroles du Pape: Chers amis, vous n'allez pas vous résigner à un monde où d'autres êtres humains meurent de faim, demeurent analphabètes et manquent de travail. Vous défendrez la vie à chaque moment de son développement sur la terre; vous vous efforcerez, par tous les moyens, de rendre cette terre plus habitable pour tous. Cette réflexion est, et pour cause, encore actuelle et demande des réponses concrètes, à la lumière des violentes contestations politiques qui ont accompagné les derniers sommets internationaux.
Depuis des années, désormais, la globalisation des marchés est en oeuvre, c'est-à-dire un développement économique fondé sur des innovations technologiques (informatique, internet) et financières (Bourses, valeurs, monnaie unique). Ceci a rendu l'économie de divers pays interdépendante. En raison de cela, les choix économiques d'un pays ou d'une grande société multinationale ont des répercussions (en bien et en mal) sur toute l'économie mondiale.
En cela, la globalisation n'est ni un bien ni un mal puisqu'elle peut donner naissance à du positif comme à du négatif. Ces deux aspects sont présents et se croisent de manière complexe. Positivement, cela peut opérer une ouverture des esprits, une communication des valeurs démocratiques, la possibilité de bien-être pour tous, le développement des pays pauvres, l'avènement d'une société multiculturelle et tolérante et la fin des régimes dictatoriaux.
Négativement, au contraire, - et ce sont les résultats les plus évidents - cela peut générer la concentration du pouvoir économique dans les mains de quelques puissantes sociétés multinationales, l'augmentation du dit effet de ciseau par lequel s'agrandit le fossé entre pays riches (le Nord du monde) et les pays pauvres (le Sud du monde): le riches deviennent toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres car la richesse est fondée toujours plus sur la finance (c'est-à-dire les placements en argent) et toujours moins sur la force de travail. Une sorte d'effet ciseau est déjà présent dans les pays riches: qu'il suffise de songer à l'énorme différence de gains entre un enseignant et un notaire, entre un assistant social et un analyste financier, entre un ouvrier et footballeur.
La veleur du travail n'est plus déterminée par son utilité sociale mais par sa capacité de produire de la richesse (même - comme dans la cas de la Bourse - virtuelle c'est-à-dire fictive) ou de générer du spectacle. Un autre aspect négatif est la primauté de l'économie sur la politque (c'est-à-dire sur les intérêts d'une collectivité). Ce sont les intérêts économiques qui influencent les choix poliques qui, donc, n'accordent aucune considération aux besoins (pas seulement économiques) de la collectivité.
La globalisation des marchés est désormais un fait tel que, - au moins humainement - il n'est plus possible d'enrayer. Il est donc insensé de s'en tenir à une critique simpliste en excluant des solutions qui ne soient pas idéalistes. C'est pour cela que nous, chrétiens, ressentons le besoin de nous interroger sur ce que le Pape définit comme la globalisation de la solidarité.
Il faut surtout éviter de s'extraire de la réalité (en se réfugiant peut-être dans un spiritualisme erroné) mais il faut comprendre et réfléchir aux signes des temps. En face de la misère de millions de pauvres, qu'ils soient du Tiers-Monde ou de nos villes, nous devons demander que les institutions politiques et les mécanismes économiques dans lesquels nous vivons agissent de manière responsable, solidaire et favorisent un développement économique qui concorde avec un développement de la dignité humaine et le respect de l'environnement. Mais, au-delà de tout cela, chacun de nous doit se demander ce qu'il peut faire, individuellement et en famille: par delà la question des changements macro-économiques nécessaires (au niveau des institutions politiques et des systèmes économiques) pour s'imposer une remise en question micro-économique, faite de nos comportements quotidiens qui font de nous un engrenage d'un mécanisme complexe où tous, nous devenons, inconsciemment victimes et bourreau.
En face de la déviance de la consommation, il faut redécouvrir la pauvreté évangélique comprise comme une attention aux besoins des plus pauvres. Un style de vie sobre. C'est lui, aujourd'hui, qui constitue une pauvreté prophétique qui peut dire quelque chose au monde, qui peut être concrètement tenté par chacun, qui contribue au bien de tous, qui n'est pas seulement une nécessaire dénonciation des injustices des autres, mais qui propose un style de vie constructif. La dîme (une part des biens propres qui est destinée à soutenir des initiatives de bienfaisance), l'adoption à distance, le commerce honnête, le boycottage des firmes qui produisent grâce à l'exploitation, un genre de vie qui fait la différence entre l'utile et le superflu, voilà des initiatives toute simples, déjà présentes, depuis des années, dans les milieux catholiques plus sensibles et qui contribuent à créer la justice sociale.
Mirco Trabuio

 

Les apparitions de Kibeho

La congrégation pour la doctrine de la foi a mis en route la reconnaissance de l'authenticité des apparitions de Kibeho au Rwanda. Il s'agit des premières apparitions mariales en Afrique et ce sont aussi les premières apparitions officiellement approuvées par l'Eglise, ces cinquante dernières années (après Beauraing et Banneux dans les années 30). Signe des temps peut-être, le fait que la Vierge, après les nombreuses "visites" du siècle précédent en Europe occidentale (Lourdes, Fatima, La Salette, Banneux, Montichiari etc...) apparaisse en Afrique. Il y a cinq siècles, elle apparaissait pour la première fois en Amérique Latine (Guadalupe), ce continent destiné à devenir de nos jours celui qui a la plus haute concentration de chrétiens du monde.
A Kibeho, les apparitions ont commencé en novembre 1981, quand 7 jeunes Africains ont vu la Vierge et Jésus. L'évêque du lieu, Mgr Jean Gahamanyi, a suivi ces apparitions d'une façon exemplaire, commençant à s'y intéresser avant qu'elles s'achèvent, reconnaissant l'abondance des fruits spirituels et dénonçant quelques déviations qui souvent prolifèrent dans ces cas (même à Lourdes, il y a eu une épidémie de visionnaires).
Une commission de théologiens et de médecins a dirigé les contrôles nécessaires et, sur le vu des résultats, l'évêque, déjà en 1988, avait donné son approbation et autorisé la dévotion publique.
Au Rwanda, la Vierge se présente comme la Mère du Verbe, se faisant porteuse d'un message d'amour et de compassion, destiné aux hommes de notre temps.
Entre Medj. et Kibeho, il y a des similitudes: les apparitions ont commencé la même année (juin 1981 à Medj. , novembre à Kibeho). Les voyants sont presque le même nombre(6 à Medj. 7 à Kibeho) et sont du même âge. Quelques années après les apparitions, des conflits ethniques sanglants ont frappé l'ex-Yougoslavie et le Rwanda : dans quelques-unes des visions, les voyants avaient vu d'avance les massacres de leurs guerres civiles respectives. Le message fondamental de Kibeho comme celui de Medj. est l'invitation à la conversion, à la prière, au jeûne.
Cependant il y a aussi des différences. La Vierge est toujours la même, mais elle s'adapte, parle croate avec les Croates ,rwandais avec les Rwandais. Elle leur inspire des gestes et des paroles diverses, suivant leurs cultures et leurs traditions respectives.

Un des voyants rwandais, Emmanuel, depuis lors décédé pendant le conflit Hutu-Tutsi, avait dit avoir appris les fondements de la vie chrétienne et la prière du Notre Père directement de Jésus.
A Echo, nous aussi nous nous unissons à la prière et au souhait qu'a faits Mgr Bigirumwami (premier évêque de Nyundo et de Centre Afrique) au temps des apparitions Nous espérons que Kibeho pourra devenir un centre de prière et de conversion. Ainsi surgiront des eaux en abondance, porteuses de bénédictions et de germes de conversion. Quelle belle espérance!
M.T.

 

A ta droite, Seigneur, la Reine resplendit

Ainsi chante aujourd'hui l'Eglise, alors qu'exultante, elle admire l'événement prodigieux de l'Assomption de la Vierge au ciel, en corps et en âme. Cette solennité , au coeur de l'été, est une occasion propice pour méditer sur les réalités qui dépassent notre existence terrestre.
En contemplant la Vierge dans la goire céleste, nous comprenons mieux que la tâche et les fatigues de chaque jour ne doivent pas nous absorber totalement, car l'horizon de la vie ne se limite pas à la terre. En Celle qui aujourd'hui resplendit dans la lumière, nous voyons se réaliser pleinement tout ce que le Père céleste promet à qui le sert généreusement, poussant, s'il le faut, la fidélité personnelle jusqu'au don suprême de la vie.
Telle est la salutation de Jean-Paul II à la Vierge montée au ciel, en ce jour où le pape pense aussi à un homme, polonais comme lui, qui a accueilli le martyre par "pure charité".
Il y a soixante ans, exactement à la veille de l'Assomption,Saint Maximilien Kolbe était exécuté et incinéré, le jour suivant, dans les fours crématoires. Il s'était offert d'un bond à la place d'un père de famille. Son geste, d'une si extraordinaire générosité, peut être symboliquement considéré comme un "don à la famille" , car il était bien convaincu de la mission fondamentale qu'a celle-ci dans l'Eglise et la société,dit encore le pape. Puisse le souvenir de ce martyr de la charité, aider les croyants à suivre sans hésitation et sans compromissions, le Christ et son évangile. Fils dévot de la Vierge, Saint Maximilien Kolbe, tu encourages spécialement les familles et les jeunes à trouver dans la Mère de Dieu leur soutien aux moments difficiles et leur guide assuré vers la sainteté.

 

Le chevalier de l'Immaculée

Il donnait à la Vierge les noms les plus tendres et les plus familiers. C'est ainsi qu'il exprimait son amour intime et passionné à la créature sans tache. A l'Immaculée, Saint Maximilien Kolbe avait voué toute son oeuvre, lui consacrant d'abord lui-même et puis toute cette activité apostolique tournée vers la diffusion de la dévotion à Marie et à son action médiatrice auprès de Dieu. .
Né en Pologne en 1894, le Père Kolbe vit intensément ce que l'histoire propose à son pays, étudie pour devenir prêtre, mais est à la fois passionné de physique et de mathématiques, ce qui lui aurait permis plus tard de continuer ses travaux également du point de vue technique.
Se trouvant à Rome pour ses études il assiste par hasard à une procession de maçonnerie anticléricale qui proclame la victoire du diable sur l'Eglise et affirme que "Satan doit régner au Vatican et que le pape devra être son serviteur". Une pareille impudence l'amène à découvrir sa propre mission et il est convaincu que les chrétiens doivent devenir les "chevaliers de l'Immaculée" pour aider Marie à écraser la tête du serpent, comme il est dit dans l'Ecriture.
Dans ce but, il fonde une association La Milice de l'Immaculée qui se propose de "travailler à la conversion des pécheurs,des hérétiques, des schismatiques, des Juifs et surtout des Francs-Maçons. En premier lieu on vise à la sanctification de tous, sous le patronage et la médiation de la Bienheureuse Vierge Marie"(n.d.r.: telles sont les paroles du premier statut).
C'est une entreprise de très large envergure parce que, dans son programme, il n'est pas seulement question d'une "option religieuse" mais d'un choix global. Son désir est en effet que ses chevaliers soient présents partout, sur le terrain de l'éducation, du travail d'édition et de diffusion, des arts, des sciences... En substance, on veut que la Milice "imprègne tout et, dans une perspective saine, guérisse, renforce et développe toute chose pour la plus grande gloire de Dieu, au moyen de l'Immaculée et pour le bien commun.
Comment réaliser ce projet? Avant tout, en cherchant un lieu où cette activité puisse se développer. Le Père Kolbe commence donc à construire toute une ville à 40 km de Varsovie, appelée "Niepokalanow", ou si l'on veut, Ville de l'Immaculée.Ce serait trop long de décrire les édifices et leurs fonctions. Qu'il suffise de dire qu'il y avait là quelque 1000 religieux. Ceux-ci devaient vivre très pauvrement, mais avoir à leur disposition ce qu'il y avait de mieux comme instruments.
Le Père Kolbe était connaisseur en tout et surveillait avec attention les moyens que la Providence mettait à sa disposition. Pour lui, pas de système de communication trop rapide. Souvent on lui a entendu dire:"Le véhicule des missionnaires devrait être l'avion du tout dernier modèle. Dans cette nouvelle ville, on édite 8 revues à des centaines de milliers d'exemplaires. Il faut inonder la terre avec un déluge d'imprimés chrétiens et mariaux, dans toutes les langues, tous les lieux ,pour étouffer, dans les gouffres de la vérité toutes les manifestations de l'erreur qui ont trouvé dans l'imprimerie l'allié les plus puissant--affirmait-il encore--envelopper le monde de feuilles rédigées avec des paroles de vie, pour redonner au monde la joie de vivre. Et c'est pourquoi il aimait à se définir comme "missionnaire de la plume".
Entreprenant , énergique, il met à profit ses grandes capacités organisatrices pour créer , presque à partir de zéro et sans un sou en poche, ses projets, dont une seconde ville dans le lointain Japon.(1930)
Et pourtant ce n'est pas ce qui a fait rejoindre l'armée des saints à ce prêtre polonais. Sa vie en effet prend un tournant tout différent quand, la guerre mondiale ayant éclaté, il est pisté par les Nazzis et arrêté plusieurs fois. Sa ville est devenue le refuge des rescapés, des Juifs, des blessés.
Je vais servir l'Immaculée dans un autre camp de travail ,dit-il aux amis, quand il va être conduit au lager d'Auschwitz. Il était prêtre, une catégorie sociale qui, pour la haine nazzie, était assimilée aux Juifs; et c'est en tant que prêtre qu'on lui impose un travail deux ou trois fois plus pénible qu'aux autres. L'union au Coeur de Marie va lui donner la force de tout endurer. Le destin l'amène au "bloc 14", groupe où un prisonnier a réussi à s'enfuir. Or, à Auschwitz, la faute d'un est payée par 10 qui sont condamnés à mourir au bunker de la faim. Dans ces 10, un homme pousse un cri en pensant qu'il ne reverra plus sa famille. Ce hurlement de douleur et de pitié motive immédiatement le prêtre polonais: il s'offre à sa place: c'est lui qui ira mourir de faim. Geste héroïque d'un saint. Et voilà le vrai miracle: son sacrifice est accepté. Les nazzis visant à détruire toute forme de solidarité humaine, le camp de concentration voulait démontrer que "l'éthique de fraternité humaine" n'était que lâcheté. La vraie éthique était la race et les races inférieures n'étaient pas "humaines". Le Père Kolbe donnait finalement à la mort une valeur humaine : l'acte de mourir devenait non plus un assujettissement à la force, mais une offrande volontaire.

La longue agonie-- nus, dans le noir, dans l'attente de mourir de faim-- se transforme en une occasion privilégiée de rendre gloire à Dieu. Prières et chants à voix haute atteignent les cellules voisines, et, dans le bunker de la mort, se consume le sacrifice de purification: c'est une messe qui se célèbre. Attitude qui ne peut manquer d'être observée, même des gardiens qui ont pour ce prêtre comme une sorte de respect.
C'est la vigile de l'Assomption, une des fêtes mariales qu'il aimait le plus. On va l'obliger à mourir avec trois autresqui sont encore vivants après deux longues semaines de torture. Le 14 août une injection d'acide phénique au bras achève la vie terrestre de Saint Maximilien Kolbe. "Quand j'ai ouvert la porte de fer, il ne vivait plus --raconte son geôlier--mais il avait l'air vivant. Il s'appuyait encore au mur. Son visage rayonnait de façon inhabituelle. Ses yeux grands ouverts étaient concentrés sur un point. Toute sa figure était en extase. Je n'oublierai jamais."
Avec son enseignement, Kolbe nous montre que répondre à l'inhumanité par l'offrande et le sacrifice de soi n'est pas la réponse de quelqu'un qui ne sait faire rien d'autre, écrit A. Sicari, dans son livre:"Traits d'un saint" (où nous puisons les renseignements pour cet article), de quelqu'un qui se résigne à l'oppresseur, de quelqu'un qui attend tout de l'au-delà et donc peut subir. Le Père Kolbe a donné sa vie, acceptant de mourir, après avoir dépensé toutes ses énergies pour la construction d'un monde différent, d'un monde nouveau, d'un centuple ici-bas. Ce martyre n'a pas été une fugue pieuse . Il a été la plénitude de son énergie vitale.
Stefania Consoli

 

*Un missionnaire canadien tué en Jamaïque. Le jésuite Martin Royackerzs était engagé dans un projet pour le développement agricole de la population. Il est tombé victime des conflits entre bandes armées de factions politiques rivales qui, depuis le début de l'année ont tué 543 personnes, dont 3 prêtres.

*Peine capitale abolie au Chili. C'est ce que communique avec satisfaction Mgr l'archevêque F.E. Ossa qui définit cette promulgation comme "un pas important vers la protection de la vie de la personne". Le pape a exprimé sa satisfaction pour cette décision.

*Chine, Indonésie, Soudan, Nigéria et Turkmenistan sont des pays qui, plus que d'autres, écrasent la liberté religieuse. C'est ce qui émerge du rapport annuel de l'ACS (Aide à l'Eglise qui souffre), présente à Rome fin juin.

 

Contempler l'amour de Dieu dans la création

Dans de très nombreux messages, Marie nous invite à rendre gloire à Dieu pour les couleurs de la nature. Père plein de miséricorde, il nous parle de Sa beauté et de la profondeur de l'Amour par lequel il nous a créés, à travers la plus petite des fleurs (Mess. 25-08-99)
Dans l'Evangile aussi se trouvent de nombreuses incitations à tourner le regard vers le grand livre de la Création afin d'y discerner les grands signes de l'Amour de Dieu qui révèle sa gloire même dans les créatures les plus humbles, le lys des champs (Matt. 6,28), où brille un rayon de la fulgurante beauté du Créateur, bien plus que dans les splendides vêtements des rois de la terre. Ceux-ci sont, en fait, oeuvre humaine où l'amour divin, source unique de la vraie beauté, a été terni par le péché originel.
En réalité, dans chaque créature se reflète la gloire de l'Amour du Dieu Un et Trine qui offre aux hommes, dans les choses créées, un témoignage éternel de soi-même (Constitution dogmatique Dei Verbum, 3). En effet, Dieu a créé le monde pour manifester et pour communiquer Sa Gloire (C.C.C. n° 319).
Le coeur immaculé de la Reine de la Paix, qui chante toujours et sert la gloire de Dieu, est pleinement ouvert à l'accueil et à l'offrande, à ses chers enfants, du fleuve de grâces et de vérité que le Père fait sourdre incessamment sur le monde à travers le mystère de la Création. Chers enfants, aujourd'hui je vous invite à pénétrer la nature parce qu'en elle vous découvrirez le Dieu Créateur. Je vous invite à remercier Dieu pour tout ce qu'il vous donne. En lui rendant grâce, vous découvrirez le Très Haut et tous les biens qui vos entourent (Mess.25-10-95). La Vierge nous invite à glorifier l'Amour du Père en nous ouvrant, avec un coeur débordant de gratitude filiale, à la contemplation du Créé, pour accueillir pleinement la bénédiction de la joie céleste que Dieu fait couler de Son Coeur Immaculé. De la sorte, il nous sera donné de reconnaître dans chaque créature la gloire de l'Amour Trinitaire: Petits enfants, réjouissez-vous de tout ce que vous avez, ainsi, dans la vie, vous pourrez rendre grâce pour tout et découvrir Dieu en tout, même dans la plus petite fleur. Vous découvrirez une grande joie; vous découvrirez Dieu (Mess. 25-04-89).
Marie nous rappelle que Dieu parle à ses enfants à travers la nature en les appelant incessamment à la vérité et au salut: ... Dieu veut vous sauver et vous envoie des messages à travers les homme, à travers la nature et à travers beaucoup d'autres choses qui peuvent vos aider à comprendre que vous devez modifier la direction de votre vie... (Mess. 25-03-90). Petits enfants, vous cherchez des signes et des messages et vous ne percevez pas que Dieu, en faisant lever le soleil chaque matin, vous invite à vous convertir et à retourner sur le chemin de la vérité et du salut (Mess. 25-09-98).
La Vierge nous invite à contempler dans la nature le reflet de cette perfection originelle du rapport au Créateur, non perturbée par la liberté malade de l'homme, afin d'en tirer une continuelle lumière et une inspiration sur le chemin vers la sainteté. Chers enfants, je vous invite à vous ouvrir à Dieu. Voyez-vous comment la nature ouvre et donne la vie et les fruits? Ainsi moi-même je vous invite à la vie avec Dieu et à l'abandon total à Lui (Mess. 25-05-89). Chers enfants! Aujourd'hui je vous invite à rendre vos coeurs vigilants à l'amour. Observez la nature et voyez comment elle se réveille: ceci vous aidera à ouvrir vos coeurs à l'amour du Dieu Créateur (Mess. 25-04-93).
Dans ses messages, Marie utilise très souvent, comme, par ailleurs, Jésus, dans l'Evangile, des images vivantes prises dans la nature, dans lesquelles apparaît le feu d'amour céleste qui remplit Son Coeur Immaculé dans la contemplation dans les créatures de la réverbération de l'indicible beauté de l'Amour divin. Ainsi parle-t-elle à ses enfants: Quand vous priez, vous êtes beaucoup plus beaux: tels des fleurs qui, après les neiges, montrent toute leur beauté et toutes les couleurs deviennent indescriptibles (Mess. 01-12-86); je désire que vous soyez comme une fleur qui fleurisse à Noël pour Jésus, une fleur qui ne cesse pas de fleurir au-delà de Noël (Mess. 21-12-84, par Jelena); que les champs de froment vous parlent de la miséricorde de Dieu envers chaque créature (Mess. 25-08-99). Dans toutes les variétés des créatures, la Vierge semble avoir une préférence pour les fleurs qui, par leur multiplicité de formes et de couleurs et par la gratuité de leur beauté, réalisent pourtant une unité harmonieuse qui reflète et glorifie merveilleusement le mystère de l'Amour Trinitaire qui marque de manière indélébile toute la Création.
Marie nous répète l'invitation à nous présenter, avec la liberté et l'amour de fils, devant notre Créateur, comme autant de petites fleurs, pleines du parfum des vertus, totalement ouvertes et abandonnées à la chaleur qui sauve et à la plénitude de vie qui les irradie incessamment du soleil de grâce du Père de toute miséricorde. Chers enfants! Aujourd'hui je désire vous exhorter à ouvrir votre coeur à Dieu comme s'ouvrent les fleurs au printemps à la recherche du soleil (Mess. 31-01-85). Petits enfants, je souhaite que vous soyez un très beau bouquet de fleurs préparé pour l'éternité (Mess. 25-07-95).
L'amour de Dieu se déverse incessamment à travers la nature et veut atteindre les âmes blessées et angoissées des hommes afin de les guérir, les combler de paix céleste et les élever vers soi. Pour cela, encore dans le dernier message, Marie nous exhorte en rencontrer le visage du Père à travers l'expérience vivante de l'amour divin présent dans la Création. Trouvez la paix dans la nature et découvrez Dieu le Créateur à qui vous pourrez rendre grâce pour toutes les créatures; alors vous trouverez la joie dans votre coeur (Mess.25-07-01).
Précisément pour devenir un intermédiaire privilégié par qui passe l'amour pur de Dieu sur le monde, la Création toute entière est radicalement impliquée dans la grande lutte cosmique entre la Lumière et les puissances des ténèbres qui voudraient anéantir tout ce qui est expression de la vie et de la gloire de Dieu. En effet, comme nous le rappelle l'Apôtre "Toute la création gémit et souffre jusqu'à présent des douleurs de l'enfantement dans l'attente de la rédemption de notre corps". (Rom. 8,22-23).
Marie n'hésite pas à démasquer les vraies intentions du Satan qui, par ses nombreux acolytes, aveuglés par le culte de Mammon, veut détruire les équilibres écologiques les plus fondamentaux de la planète. Le Satan est fort et il désire détruire, non seulement la vie humaine, mais aussi la nature et le planète sur laquelle vous vivez. Pour cela, chers enfants, priez pour être protégés par la prière avec la bénédiction de la paix de Dieu (Mess. 25-01-91). Pour cela, la Reine de la Paix nous appelle à la dignité royale des fils qui ne se contentent pas d'accueillir et de profiter de la grâce et de la bénédiction accordée gratuitement par le Père à travers la nature, mais sont tout à fait disposés à devenir, dans Ses mains des instruments actifs et efficaces en vue du salut de leurs frères et de toute la Création. Qu'Elle nous obtienne le don d'une réponse plus vraie et plus profonde à ce grand appel, brûlant dans la flamme d'amour de son Coeur Immaculé toute mesquinerie et toute division qui rendent nos coeurs encore plus lourds et opaques à la lumière de l'Agneau qui illumine la nouvelle Création.
Giuseppe Ferraro

 

Nouvelles de la terre bénie

 

Le Festival des Jeunes à Medj.

"Croître avec Marie dans la sagesse et dans l'amour"

Aimer et être aimé est le désir le plus profond et le plus fondamental de chaque homme. Il n'est même pas besoin de dire l'importance de l'amour et du fait d'être accepté au sein de la famlle, l'école de la vie. Le manque d'amour et d'accueil au sein de la famille provoquent des blessures très profondes. On sait fort bien que le petit bébé, dès sa conception, sait et réussit à ressentir s'il est accepté avec amour ou pas.
Les coeurs qui s'ouvrent à l'amour, à l'image de la nature qui s'ouvre aussi, montreront et démontreront leur propre amour au sein de la famille. L'amour sauvera la famille du désordre et de la haine et mettra en elle l'esprit de la prière. Par la prière, Dieu nous donnera la force de nous aimer les uns les autres.
Il est vraiment heureux d'introduire ainsi notre commentaire de la 12e édition du Festival des jeunes qui s'est dérouté à Medj. du 31 juillet au 6 août. Ce sont des paroles prononcées à une autre occasion par le P. Slavko qui fut, entre autre, le penseur même de cette manifestation. De manière synthétique mais extrêmement éloquente, P. Slavko nous aide à comprendre la place centrale de l'amour dans notre vie et l'importance de la famille en tant que lieu privilégié pour la naissance de l'amour, sa croissance et ses fruits.
Tout au long du festival, les jeunes ont été invités à réfléchir sur divers aspects de ce thème et à prier chaque jour pour une intention particulière: pour le papa, la maman, les enfants, les frères - soutenus par l'invitation de Marie qui nous dit dans ses messages: "..aimez avant tout les membres de votre famille..." (Mess. 06-06-85) "...Je vous invite à découvrir l'amour dans vos coeurs et dans vos familles" (Mess. 25-11-95). Marie sait bien l'importance qu'il y a pour nous de comprendre son appel à l'amour et pour que nous participions au processus d'un amour qui se réveille. Pour cela, elle nous répète qu'Elle nous aime d'un amour maternel. L'amour maternel est la condition de la vie, en général. Ce genre d'amour en particulier est actif et constitue la condtion pour la création d'une nouvelle vie. Sans cet amour, la vie ne peut ni naître ni tenir.
L'amour est aussi source de paix... Cette année a été déclarée ANNEE DU DIALOGUE. Dans son message pour la journée mondiale de la paix "Dialogue entre les cultures pour une civilisation d'amour et de paix", le Saint Père invite le monde entier à réaliser "Des pas concrets pour promouvoir la paix et la compréhension entre les peuples." Le Pape, particulièrement, se tourne vers les jeunes "L'avenir de l'humanité" et "Pierres vivantes dans la construction de la civilisation de l'amour" en déclarant: "Je garde, dans mon coeur, le souvenir de la rencontre émouvante et pleine d'espérance que nous avons eue lors des Journées Mondiales de la Jeunesse à Rome (ndlr: Jubilé des jeunes 2000). Votre participation était joyeuse, sincère et prometteuse. Le Seigneur m'a accordé la grâce de contempler - à travers la mosaïque multicolore de vos diverses langues, cultures, habitudes et mentalités - le miracle de l'universalité de l'Eglise, son caractère catholique et son unité. A travers vous, j'ai vu une miraculeuse harmonie dans l'unité d'une même foi, d'une même espérance et d'un même amour.
C'est cela que l'on a pu voir aussi à Medj. en ces journées où 10 000 jeunes, provenant des cinq continents faisaient bouilloner l'esplanade, au dos de l'église. Il leur était offert une traduction instantanée en 15 langues, mais, en réalité, on entendait parler en 22 langues différenctes. Ces jeunes semblaient être les distinataires des paroles du Pape: "Très chers jeunes de toutes langues et cultures, vous avez, face à vous, le sublime et exigent devoir d'être, dans le respect de tous, des hommes et des femmes capables de vivre la solidarité, la paix et l'amour de la vie. Soyez les bâtisseurs d'une humanité nouvelle dans laquelle les frères et les soeurs, membres d'une famille unique, pourront enfin vivre en paix."
La Vierge nous apprend toujours que si nous voulons construire un monde nouveau, tous les individus sont invités: les familles, les groupes, toute l'Eglise et le monde entier. Ainsi, comme Elle le spécifie dans le message du 6 juin 1985: "Chers enfants, dans les prochains jours viendront dans cette paroisse des gens de toutes nationalités. Et donc, je vous invite à l'amour: aimez avant tout les membres de vos familles et ainsi, vous pourrez accueillir et aimer tous ceux qui arrivent."
Tout ce que nous dit la Vierge, elle le dit au nom de Dieu - répète, dans ses écrits P. Slavko. Marie est prophète et Reine des prophètes. Et est prophète celui qui parle au nom de Dieu. Pour cela, les paroles des prophètes ne traitent pas, avant tout, des événements à venir, mais "Parlent" au nom de Dieu. Et donc, chaque maman et chaque papa sont, avant tout, des prophètes qui révèlent à leurs propres enfants la volonté de Dieu, l'amour de Dieu, la miséricorde, les plans de Dieu et les moyens par lesquels ces plans peuvent se réaliser. A Elle, Dieu a recommandé les plans qui ne se réaliseront qu'avec notre collaboration. "Vous m'avez aidée par votre prière à la réalisation de mes plans. Continuez à prier afin que ces plans se réalisent entièrement" (Mess.27-09-84).
A l'autel principal se sont succédés beaucoup de "Témoins de l'amour": des prêtres, des religieux, des jeunes, des voyants... qui ont raconté comment la rencontre de l'Amour de Dieu a guidé leur vie et comment elle continue à transformer celles que le Seigneur leur fait rencontrer. En particulier, Soeur Elvira, de la Communauté du Cénacle, a exhorté les jeunes à s'aider mutuellement à comprendre que l'amour vrai est celui qui peut se sacrifier pour les autres.
S. C.

 

A Medj. les jeunes découvrent l'amour et la simplicité de Dieu

Pour savoir ce que vivent les jeunes quand ils se sentent appelés à découvrir l'amour de Dieu il est necessaire de demander à qui a personellement fait cette experience.
Dans un interview frère Jean Uriel Frey, membre de la communauté des Béatitudesl nous raconte sa conversion qui a eu lieu à Medj. et comment il a mis son "trésor" à disposition des autres jeunes.

Je m'appelle Jean Uriel, je suis Suisse allemand, né à Lucerne et j'ai 32 ans. J'ai entendu parler de Medj. pour la première fois il y a 12 ans par mon frère ainé et suite à son invitation, je suis venu ici en pélérinage, sans vraiment connaître le lieu ni ce que se passait ici. Je me souviens comme si c'était hier que, dès le premier jour j'ai été saisi par la grâce du Seigneur. J'avais perdu mon petit groupe de jeunes avec lequel j'étais venu ici à Medj. et comme ça, tout seul derrière l'église, j'ai rencontré l'amour et la grande miséricorde de Dieu sur moi, pour moi personellemnet. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps et en même temps c'étaient des larmes de joie et d'une grande reconnaissance envers le Père qui m'aimait tel que j'étais.
C'est vrai que ce moment, cette expérience ont marqué ma vie. Petit à petit le Seigneur a pu travailler mon coeur. A travers cette expérience aussi j'ai découvert lentement le rôle de la Vierge Marie dans ma vie et son rôle aussi dans l'Eglise. Et quelques années plus tard, en cherchant ma vocation, j'ai reçu l'appel au sacerdoce et aussi l'appel à vivre cela au sein de la communauté des Béatitudes, dont je suis membre depuis 7 ans. Pour la fête de l'Ascension j'ai fait ma profession perpétuelle.
Depuis je suis retourné plusieurs fois à Medj. Cette fois-ci, on est venu avec un groupe de 170 jeunes de la France et quelques uns de l'Italie et de l'Allemagne pour participer au festival. La chose qui m'a touché, comme d'autres années aussi c'est que, dès qu'on est arrivé, on était comme saisi par la Présence de la Vierge. Quand je m'approche de l'église et que je vois les jeunes en prière autour de la rotonde, j'ai comme l'impression que le manteau de la Vierge couvre toute cette assemblée et que tous retrouvent cette grâce d'être enfant de Dieu.

q. Qu'est-que cherchent les jeunes à Medj. et qu'est-ce qu'ils trouvent?

Au plus profond les jeunes cherchent Dieu, même si, très souvent, ils ne l'èxpriment pas directement. Beaucoup de jeunes me disent qu'ils sont venus comme ça par hazard et qu'ils ne savent pas trop pourquoi, mais je pense qu'à l'interieur d'eux mêmes, il y a quand même cette recherche de quelque chose de plus, quelque chose qui peut vraiment donner sens à leur vie, à laquelle ils ne peuvent pas donner de nom. A Medj. ils trouvent je pense, pour la grande majorité, avant tout qu'ils sont aimés profondement par Dieu, tels qu'ils sont...En même temps ils découvrent que ce Dieu Père plein de bonté et d'amour leur a donné une mère, qui les aide dans leur cheminement dans la foi . A Medj. ils trouvent aussi une Eglise très simple, fraternelle et vivante. Au festival, les jeunes respirent le même esprit qu'aux JMJ (ndr. Journée Mondiale de la Jeunesse), où il y a une grande diversité, beaucoup de nationalités, des gens très différents, des groupes de prière d'origines différentes, mais tous, on est saisi par cette même grâce, par cette même foi et par la sécurité d'être enfant de Dieu et de la Vierge Marie.

q. Comment les jeunes aiment-ils prier?

Je suis très étonné car c'est cette année que j'ai le plus réalisé que la façon de prier, surtout pendant le festival des jeunes, est marquée par une grande simplicité et une grande ouverture. Je suis heureux de voir avec quelle ouverture de coeur les responsables des groupes et du festival ils accueillent les divers prédicateurs d'origines très différentes, et comment ceux-ci ne font qu'un seul corps, sans contraction, sans rivalité. Il y a une grande liberté et les gens sont aidés par les chants et les gestes à prier avec tout le corps. Les jeunes sont très sensibles à ce qu' ils puissent exprimer ce qu'ils ont dans le coeur.
Humainement c'est très dificile de faire chanter des jeunes qui sont encore en train de découvrir l'Eglise. Par exemple, il y a quelques semaines j'étais dans un camp des jeunes en France où il y avait environ 400 jeunes. Il a fallu plusieurs jours pour faire entrer les jeunes dans cette louange devant Dieu, pour pouvoir faire des gestes et chanter; alors qu'ici à Medj. dès le premier jour, on a l'impression que tout le monde peut suivre facilement cette façon de prier. C'est vraiment un don de Dieu cette simplicité avec laquelle tous peuvent vivre une sorte d'enfance spirituelle.

q. Qu'est-ce que tu dis aux jeunes qui se sentent appelés à être plus proches de Dieu, comment les accompages-tu, qu'est-ce que tu leur conseilles pour comprendre dans leur coeur leur vocation?

Ce que je rencontre beaucoup parmi les jeunes c'est qu'ils vivent des choses très fortes à Medj. souvent très inattendues, moi j'ai eu plusieurs partages, je pense particulièrement à une fille qui s'appelle Veronique, qui est venue ici invitée par une de ses cousines et elle ne savait pas à quoi elle s'attendait. Dans le voyage elle était dans mon bus, elle était très étonnée, elle trouvait ça très bizare, elle ne comprenait pas trop ce qu'on faisait...A peine venue sur le lieu elle a été saisie par la grâce, par le don du Seigneur et elle a découvert la beauté et la joie de croire. En quelques jours elle a fait un cheminement incroyable! La question que je me pose est: comment va se passer le "après Medj.", le fait de rentrer à la maison?
Dans les partages personnels, on conseille aux jeunes d'essayer de continuer, une fois qu'ils sont à la maison, de prendre chaque jour un petit temps personnel avec le Seigneur, un petit temps de prière et de se retrouver, si c'est possible, en groupe de prière ou en petit groupe de partage comme la Vierge souvent nous invite aussi à travers ses messages. Elle nous donne les cinq points différents qu'on connait tous maintenant, mais pour les jeunes ce n'est parfois pas facile à vivre et le fait de se retrouver en petit groupe peut les relancer dans cette grâce qu'ils ont reçue à Medj., que cette grâce ne reste pas quelque chose de lointain, mais que petit à petit ça puisse prendre racine dans leur vie et la transformer.
Une chose que je voudrais rajouter encore: notre pélerinage était sous le thème &endash; "Vivez sous la conduite de l'Esprit Saint" (voir Gal 5,16). Je me rends compte ici à Medj. que toute la vie de chrétien prend une grande facilité. Souvent les jeunes partagent qu'ils trouvent que la vie chrétienne est dificile, même notre propre expérience nous montre que des fois ce n'est pas facile de suivre le Christ dans le quotidien avec tout ce que le monde peut nous proposer, on sent qu' à travers la Vierge Marie tout devient beaucoup plus facile.
C'est vraiment cette mère qui nous prend par la main et qui nous aide à suivre le Christ dans une grande douceur et une grande simplicité. Elle qui est remplie de l 'Esprit Saint, nous aide aussi à faire toute chose dans la force de l'Esprit Saint et non pas avec notre popre force.

q. L'expérience de la prière charismatique pousse un peu à une prière de louange, de joie...Comment parlez-vous aux jeunes de la croix, comment affrontez-vous dans votre spiritualité la souffrance vécue comme élément de corrédemption et de salut?

Pour nous à la commuauté, c'est sûr que la croix a une place très importante. C'est vrai que le premier aspect de Medj. en ces jours du festival, est un côté très joyeux avec un partage très fraternel et notre groupe n'est pas encore monté à la montagne de la Croix; on va le faire demain matin avec les autres pour la messe finale. Par expérience d'autres pélerinages j'ai toujours été frappé d'entendre, après, dans les témoignages, qu' une grande partie des personnes sont particulièrement touchées par le chemin de la croix sur le Krizvac, alors que, humainemant, c'est souvent difficile à vivre.
Pour moi c'est une preuve que la seule chose que fait la Vierge Marie, c'est de nous amener vers le Christ: Comme j'ai raconté qu' il y a 12 ans j'ai rencontré le Christ, l'Amour de Dieu, et même après il me faillait pas mal de temps pour comprendre la place de la Vierge Marie. Pour moi son rôle dans l'Eglise, son seul désir, c'est de nous amener vers son Fils, dans les bras du Père. Ça ne m'étonne pas que beaucoup de jeunes découvrent l'Amour du Christ sur le chemin de croix, parce que, c'est avec la mort sur la croix, qu'Il nous a montré à tous l'amour le plus grand.

q. Dans ta famille vous êtes quatre enfants et tous consacrés...

Toutes les oeuvres de Dieu se font toujours dans une grande simplicité...Chacun de nous (3 frères et 1 soeur) a été appelé à une vie consacrée, mais ça s'est fait de façon tellement naturelle! Quand les gens entendent cela, humainement ça peut paraitre très étonnant, même parfois choquant, mais il faut savoir que ça s'inscrit dans l'histoire personelle de chacun.
Le Seigneur fait les choses d'une façon très douce et naturelle; chacun de nous a été appelé à le suivre dans la consécration, dans une communauté différente, avec une "couleur" un peu différente (les habits qu'on porte le montrent!), et ça ne s'est pas fait d'un coup. Chacun de nous a grandi avec la grâce du Seigneur. Alors je profite pour rendre grâce à Dieu déjà pour l'appel qu'Il nous a donné. Pour moi personnellement c'est une grande joie et je crois que pour chacun de mes frères et soeurs aussi. Je rends grâce aussi pour mes parents, qui ne sont pas des personnes extraordinaires, je dirai qu'ils sont comme tous les autres, mais c'est vrai qu'ils ont pu s'ouvrir à la volonté du Seigneur, ils étaient toujours ouverts à ce que le Seigneur peut faire dans la vie de leurs enfants. Ils ont tout de suite accueilli nos appels avec une simplicité et une ouverture de coeur.

q. Qu'est-ce que tu veux nous dire d'autre?

J'aimerais en profiter pour nous inviter tous à nous mettre vraiment à l'école de la Vierge Marie, à être à l'écoute de la Vierge, à ce qu'elle peut nous dire. Aujourd'hui, 5 août, ici à Medj. on fête son anniversaire (ndr. selon ce qu'elle a revelé elle-même dans un message), je pense que la plus grande joie d'une mère c'est de savoir ses enfants heureux. Le seul désir de la Vierge Marie est de nous savoir heureux; et pour être dans cette béatitude, dans cette joie des enfants de Dieu, il faut se mettre à son école: c'est Elle qui pourra vraiment nous communiquer ce bonheur qui est le Christ, notre Sauveur.
J'aimerais aussi inviter tous les jeunes à venir à Medj., particulièrement au festival des jeunes. Vous, adultes n'hesitez pas à offrir des voyages comme cadeau de Noel ou cadeau d'anniversaire, comme mon frère ainé, qui m'a offert le voyage pour la première fois. Si non, peut-être, je ne serais jamais venu, je n'aurais jamais pu vivre ce que j'ai vécu...Je vous invite alors à être inventif, à offrir des voyages, pour permettre à d'autres jeunes de vivre la joie de se sentir aimés par Reine de la Paix.

 

Transfigurés par l'Amour

Une lune ronde, pleine, toute blanche illuminait les cailloux du Krizevac. Deux mille pieds attaquaient l'ascension du Mont de la Croix qui allait se transformer en Thabor... En prière, en silence, l'un derrière l'autre, les jeunes gagnaient le lieu d'où, après la veillée de prière, ils pourraient assister à la Sainte Messe célébrée à l'ombre de la grande croix en ciment qui domine Medjugorje. C'est le dernier jour du festival; une princée d'amertume au coeur pour le départ imminent , mais aussi tant de joie et de gratitude pour ce qu'ils avaient reçu en ces jours du mois d'août.
De la nature végétale qui enserre les pierres du Krizevac émanaient des aromes intenses et pénétrants: sauge,thym, menthe, origan sauvage...Des odeurs d'antique mémoire qui rappelaient à l'esprit cet onguent parfumé qu'une pécheresse avait versé sur les pieds de Jésus (Jn. 12.3).
Eux aussi, les jeunes, avec leur enthousiasme, avec leur capacité innée de se laisser entraîner et guider par la grâce, ils ont été en ces jours un baume parfumé pour le corps du Christ. Ce corps qui est encore vivant et palpitant, son corps mystique, l'Eglise. Un corps souvent blessé par l'indifférence et la tiédeur de ceux qui, sous le nom de chrétiens, ne donnent à leur Seigneur que des bribes de leur existence, des instants récupérés dans la frénésie d'un temps qui leur échappe des mains.
Les jeunes, au contraire, savent être des membres bien vivants du corps du Christ. Ils sont capables de s'approcher naturellement de son coeur et d'atteindre par là l'amour qu'ils transmettent ensuite aux autres avec spontanéité et sincérité, par leur visage,leur sourire, leur regard, leurs gestes...Libres de conventions et mus seulement par le désir d'être authentiques.
1Ils sont venus ici, à la recherche de leur chef, Jésus, parce qu'ils savaient que lui seul les accepte pour ce qu'ils sont: fragiles, faibles, dans l'insécurité et la peur. Ce sont ces mêmes jeunes que le monde au contraire, veut forts, sûrs d'eux-mêmes, agressifs, pour conquérir leur petit bout de pouvoir dans une société de consommation toujours plus individualiste. On se bat pour tout, on consomme et consume tout jusqu'aux sentiments et à la dignité personnelle. Jésus au contraire se propose comme étant leur liberté où chacun peut se découvrir lui-même avec son vrai visage et se sentir choisi, appelé à vivre dans une paix qui, elle, ne se consume pas parce qu'elle vient de l'éternité.
Mais ici à Medj., outre le Fils il y a la Mère, avec une présence toute spéciale. C'est elle qui les accueille, qui les serre dans ses bras et leur montre la route pour trouver l'Emmanuel, le Dieu avec nous...Rien d'étrange alors que ces longues files devant les confessionnaux, le désir joyeux de recevoir l'eucharistie qui se reflète sur les visages, le recueillement profond et adorateur devant le Saint Sacrement...Marie indique le chemin des sacrements, de la Parole de Dieu, du sacrifice--le même chemin tracé par le Maître-- et les jeunes le suivent.
Un soleil brûlant écrase toute chose, mais sa chaleur n'a pas réussi à dissoudre le désir d'accepter toutes les contraintes pour être là. C'est ainsi qu'ils affrontent le sacrifice: naturellement, spontanément, en le vivant comme une partie de leur existence à laquelle il faut s'habituer. C'est dans l'acceptation que tout devient plus facile.
Le sentier vers la croix devient de plus en plus raide, engage tout le corps, mais en se rapprochant des voix qui chantent et qui prient, les pieds deviennent plus lestes comme par magie. On veut goûter les derniers moments de la Grâce qui a envahi Medj. en ces jours. La Grâce puissante, palpable, presque enivrante. Mais c'est aussi leur mérite à eux. Les jeunes sont effectivement capables de s'ouvrir intérieurement sans trop se sentir conditionnés, comme ils s'ouvrent aux nouveautés de la vie et à l'avenir. Cette ouverture attire Dieu de façon très puissante à tel point que Lui ne peut résister...L'Amour se sent comme aimanté par l'âme qui n'a pas honte d'exprimer la soif qu'elle a de Lui, son désir de l'Infini et de l'Eternel. Et alors le ciel ne fait plus qu'un avec la terre, pénètre les coeurs, les anime et les fait resplendir de Lui.
Et c'est ainsi que les jeunes accueillent le mandat, à eux confié par le Saint Père de préparer la Journée mondiale de la Jeunesse de l'année prochaine: "Soyez sel et lumière pour la terre". L'horizon s'illumine. Maintenant c'est l'aube qui resplendit sur les visages ensommeillés et révèle la joie et la satisfaction d'être là, sur leur Thabor, transfigurés par l'amour de Jésus.
Stefania Consoli

 

Aux jeunes rassemblés à Medjugorje, Jelena a raconté son cheminement de foi et de prière à l'école de Marie. A ses côtés, Marijana a témoigné que la Vierge les avait choisies ensemble pour mettre en valeur la complémentarité des dons et la communion des âmes. Au groupe, la Vierge avait dit: "J'aime beaucoup ce groupe de prières; je désire seulement qu'il m'ouvre son coeur et s'abandonne à moi, qu'il prie et qu'il combatte le Satan.

 

Dès mon enfance, j'ai beaucou prié
de Jelena Vasilj

J'avais dix ans lorsque débuta en moi quelque chose de neuf, un don de Dieu qui me rendait capable d'écouter et de voir intérieurement la Vierge et Jésus. Il se peut que tout le monde ne sait pas que notre âme est dotée d'un regard et d'une ouïe et que Dieu se manifeste à eux précisément à travers ces sens intérieurs. Il est mystère pour nos sens physiques, mais Il se révèle à tous ceux qui prier et croient. Petite fille, j'ai beaucoup prié. Aujourd'hui, ma mère me dit que j'étais meilleur quand j'étais petite. Cela signifie qu'aujourd'hui encore je dois chercher Dieu avec la même ardeur, sinon je cours le danger de L'oublier. La grâce que j'ai reçue n'avait pas les caractéristiques de nouveauté ni d'étrangeté. Il y a beaucoup de personnes spirituelles, anciennes ou jeunes, qui, au cours de l'histoire, l'ont reçue aussi. Rappelons-nous sainte Thérèse d'Avila ou un saint Jean de la Croix qui en donne une superbe interprétation en la définissant comme une "Théologie inspirée". Le fait de l'avoir reçue personnellement ne me situe pas dans une catégorie particulière. Au contraire, ce sont les malades qui ont besoin du médecin, cependant ils doivent aussi faire appel à lui et être convaincus qu'ils ont besoin de lui.
Comme je l'ai déjà dit, cette expérience n'avait pas que ma seule personne comme destination, mais tout le groupe de prières que la Vierge guidait à Medj. La Vierge Marie désirait que les jeunes de la paroisse se réunissent et demeurent à sa complète disposition pendant quatre années. Je dois reconnaître que la Vierge était très exigeante: elle nous dictait des conditions précises pour favoriser notre croissance communautaire. Saint Augustin dit: donnez-moi un homme qui aime et lui me comprendra... Et nous, nous aimions vraiment beaucoup la sainte Vierge. C'est pourquoi nous avions confiance en elle, même si elle demandait vraiment tout: ne pas perdre du temps devant la télévision, de renoncer à certains vices... Je me rappelle le jour où elle nous même demandé: ne vous préoccupez pas de vos vêtements; tout cela vous sera donné.
Alors j'ai demandé une liberté intérieure. Elle nous a dit que la cause principale de notre fermeture est notre préoccupation mondaine. Mais Jésus, lui aussi, dit la même chose: il y en a qui la reçoivent avec joie, mais, ensuite, les préoccupations temporelles étouffent facilement la semence. En effet, le semis a été fait et si nous ne sommes pas capables de fermer notre coeur aux attaques du mal et protéger jalousement la pureté et la paix, bien vite arrivent les oiseaux qui emportent la semence.
Nous pouvons nous comparer au terrain que la charrue ouvre afin que la semence y tombe, mais, en même temps, il la couvre pour qu'elle puisse porter du fruit. Ceci veut dire que nous devons nous ouvrir à Dieu, écouter sa parole et, lorsque nous sommes assaillis par des propos égoïstes, nous devons nous boucher les oreilles. Et donc, nous avons passé des heures en prière; ensemble, nous avons participé à l'Eucharistie, nous sommes allés aux veillées, nous avons monté le Krizevac. La Vierge nous a demandé de prier, chaque jour, pendant trois heures, y compris la S. messe. Ensemble, en groupe, nous avons prié trois fois par joue et, en plus, trois heures avec nos familles.
La sainte Vierge nous suivait chaque jour. Marijana se retirait personnellement en prière et recevait le message pour le groupe de prières. A moi-même, souvent, la voix se manifestait pendant la prière commune. Que nous a-t-elle appris? Elle nous a appris à prier; à prier avec le coeur. Prier sincèrement et intérieurement. Elle nous a enseigné que la prière est le désir ardent de Dieu, parce que Dieu est notre plénitude. Elle ne nous a pas communiqué de nouvelles formes de prières. Il est vrai que c'est la prière qui nous renouvelle. Elle ne nous a pas dit de prier pour obtenir la paix ni pour résoudre nos problèmes. Elle nous a plutôt appris à nous changer nous-mêmes. Ainsi, la prière n'est pas seulement une expérience qui se termine lorsque nous abandonne la douceur de la prière.
La prière est un cheminement et, souvent, un chemin fatigant. Le premier pas est celui de la sincérité en face de Dieu. Et elle nous a même dit que c'est de notre sincérité que dépend l'exaucement de notre prière. Quand nous entrons en prière, - et nous faisons cela au début de chaque S. Messe - nous devons reconnaître devant Dieu notre faiblesse. Nous nous tournons vers Dieu parce que nous sommes conscients de notre petitesse, mais aussi de sa grandeur. Naturellement, il ne suffit pas de tenir compte seulement de notre faiblesse car Dieu est plus grand que notre faiblesse. Et nous ne devons pas faire en sorte que nos petites faiblesses puissent cacher la grandeur de Dieu. Alors, le Seigneur panse et soulage nos blessures par sa Parole et puis par son Corps.
La Parole de Dieu est un trésor que nous devons porter dans notre intimité; cette Parole nous restaure et nous recrée de l'intérieur. Elle doit donc remplir notre âme, nos sens, notre mémoire: elle doit devenir nôtre. Il faut souvent nous demander quelles paroles habitent en nous. Bien souvent, il s'agit de nos propres paroles. Pouvons-nous dire non aux pensées négatives et au mal et ne nous enfermons-nous pas dans un monologue continuel? Sommes-nous unis à Jésus par nos pensées ou bien choisissons-nous continuellement nos pensées qui, en fin de compte, ne sont que de simple pensées? Dieu se trouve dans notre intimité, mais seule la Parole de Dieu peut nous apprendre à écouter sa voix.
Immédiatement après l'écoute, la Sainte Vierge nous a appris à demander. Et il est bien vrai que nous avons à apprendre à demander. L'Ecriture Sainte nous apprend à demander, c'est-à-dire à chercher surtout la volonté de Dieu. Finalement, et par-dessus tout, elle nous a appris à remercier. Chacune de nos rencontres avec Dieu doit se transformer en un merci, un remerciement ininterrompu. Le remerciement est vraiment un signe de maturité spirituelle, signe que notre regard spirituel est en train de guérir, que l'Evangile a déjà pris racine en nous, signe que nous comprenons que ce chaud soleil ne doit pas briller demain seulement parce qu'il brille aujourd'hui, mais qu'il brille autant qu'il le veut et le permet. Pour cela, la Sainte Vierge nous a appris à bénir le Seigneur, à ne jamais oublier que ses oeuvres sont bonnes et plus grandes que le mal que nous pouvons rencontrer.
Comme vous le voyez aujourd'hui je ne parle plus et ne comprends plus comme une petite fille. Je vois clairement le trésor que Marie nous a donné et qu'elle donne aussi aujourd'hui, ici, à nous et à vous. A partir de cette prise de conscience se réveille la gratitude et l'assurance intérieure, parce que je sais que nous avons trouvé le règne de Dieu et que, vraiment, cela vaut la peine de vendre tout et d'acheter cette perle précieuse et d'être, de la sorte, des sages. Il ne faut vraiment pas attendre la vieillesse pour entrer dans le mystère de la vie divine. Au contraire, le temps de la jeunesse est le plus adapté pour se donner à Jésus. Et la Vierge elle-même confirme cela: elle choisit des jeunes et des enfants.
Dans le langage populaire, nous avons cette expression: " Demande aux vieux ce qu'ont fait les jeunes". Je peux ajouter: pas seulement aux vieux mais aussi à l'éternité. Pour cela, nous ne devons pas permettre à nous-mêmes de penser comme des personnes qui ne se tournent que vers les difficultés de la vie présente. Il nous faut regarder au-delà; nous devons vivre cette réalité que la plénitude n'est pas de ce monde et elle ne le sera jamais pour autant que nous vivions dans l'erreur de croire qu'elle est d'ici. Elle commence ici mais elle ne se réalise pas ici.
C'est donc un bien si, aujourd'hui, nous nous découvrons déçus, si nous avons enfin compris que nous ne pouvons pas compter seulement sur les autres et sur nous-mêmes. Cela aussi constitue un signe que nous sommes sur la bonne voie. Notre Dieu est un Dieu jaloux et Il cherche sa place dans notre être et rien ne peut changer cela, même si nous avons la tête dure. Confions-nous au Seigneur et comprenons humblement que sa Providence nous guide. Nous sommes dans la joie parce qu'Il est plus grand que nous et parce que sa sagesse dépasse la nôtre? Réjouissons-nous d'être des vases d'argile que sa tendresse connaît bien.
La Sainte Vierge nous parle souvent du temps de la grâce et je pense que notre jeunesse est précisément ce temps de grâce parce que Dieu nous a dispensé beaucoup de dons et surtout le don de l'amour. L'amour est cette chose que le jeune connaît et désire. Les amis constituent son tout. Il est totalement ouvert à l'amour. Il est donc heureux d'être jeune, mais c'est aussi dangereux parce que le monde change le coeur du jeune. En conséquence, le coeur peut se blesser, mais aussi guérir. Saint Augustin disait: "Dis-moi ce que tu aimes et je te dirai qui tu es". Il faut nous poser sérieusement cette question: "Où est vraiment notre amour?" Choisissons-nous toujours la solution qui comporte le moins de problèmes et le moins de contrariété? Ainsi, nous vieillissons avant le temps, mais avec la foi en Jésus il faut avoir le courage de s'élever au-dessus de tout. Nous, jeunes, nous pouvons y parvenir. Nous ne sommes pas créés pour nous contenter des bricoles du temps présent. Au contraire, nous sommes créés pour l'héroïsme. Nous ne devons pas permettre au poids du temps de nous étouffer. Naturellement, la solitude et la souffrance ne constituent qu'une partie du chemin. Jésus nous donne cependant la nourriture pour la route, son Corps. Le remède pour les blessures de la route est la confession et puis la communion qui naît lorsque tous nous sommes en Lui. Ou encore dans la prière en famille, avec les amis... Mais Jésus doit être toujours au centre, sinon toutes nos initiatives tombent.

 

"Jeunes de l'Est, évangélisez l'Occident"

Cette invitation aux fils des pays récemment libérés du joug communiste et athée peut sembler paradoxale. Leur conscience et leur âme ont connu l'oppression.
Et pourtant Daniel-Ange, prêtre français, fondateur de la communauté Jeunesse-Lumière, a fortement souligné la demande ,à eux adressée, de devenir missionnaires dans les pays d'ancienne tradition catholique qui, hélas! vivent une terrible récession de la foi dans les nouvelles générations. A Medjugorje,les jeunes, provenant des pays de l'Est ,étaient les plus nombreux. Parmi eux, un bon groupe de Russes, qui ont finalement pu venir à Medjugorje recevoir les grâces que la Vierge a réservées à ses fils, surtout ceux qui ont subi la privation d'une foi libre.
A Fatima, la Vierge avait demandé la consécration de la Russie à son Coeur Immaculé, sachant bien que seulement ainsi il serait possible de rouvrir la route de la foi à tant d'âmes capables de vivre en profondeur, comme le montre la tradition religieuse russe. "La Vierge est comme un fleuve qui coule sur un fond de couleurs diverses. L'eau est la même, mais elle prend les couleurs du terrain où elle passe" dit Daniel-Ange. Dans la terre de Russie, la Mère de Dieu prend des teintes fortes et originales, enflammées du grand amour que ce peuple a toujours entretenu pour Elle, surtout chez les orthodoxes.

 

"Maintenant pour moi Medjugorje c'est tout..."

Nous avons interviewé une jeune femme de Moscou, présente au festival pour entendre d'elle directement ce que signifie la foi et l'espérance dans le Seigeur qui aime tous les hommes.
Je dois admettre que tout de suite, au premier réveil de ma foi, ma prière était exclusivement tournée vers Jésus; il occupait la première place et je n'avais même pas l'idée de prier sa Mère. Il y a deux ans j'ai été dans le Caucase et là j'ai découvert que la Vierge aurait aimé que je me tourne aussi vers Elle. Aussi en revenant à Moscou, je me suis jointe à un groupe de prière où l'on disait le chapelet. Ce n'est donc pas moi qui me suis mise à chercher la Vierge; c'est elle qui m'a trouvée. J'ai commencé à dire régulièrement le chapelet et le premier fruit a été que j'ai pu venir à Medj. (j'ai su que j'en aurais la permission à peine deux jours avant d'y aller!). C'était le mois de mai et à cette date, une retraite était prévue avec le Père Jozo. J'avais déjà participé à une rencontre de ce genre, mais celle-là a été différente. Le Père Jozo nous a fait un enseignement d'une extrême simplicité sur ce que signifiait la messe et comment ouvrir son coeur à Dieu. C'était vraiment fantastique--j'ai découvert la Bible et j'ai commencé à la lire tous les jours. J'ai commencé aussi à prier les trois mystères du rosaire, ce qui était complètement neuf pour moi. Maintenant je ne pourrais plus vivre sans ça. A Moscou, ce n'est pas encore la paix, mais quand je prie le rosaire, je sens tout de suite que la paix pénètre mon coeur.
Le festival était prévu seulement pour les jeunes...Je ne suis plus vraiment jeune, mais j'ai prié la Vierge pour qu'elle me permette de revenir là de nouveau. Malheureusement dans notre groupe il n'y a pas beaucoup de jeunes parce que ceux qui ont la foi n'ont pas l'argent et ceux qui ont l'argent n'ont pas la foi: les sous c'est ce qui a la première place dans leur vie. C'est un problème; il faut prier pour que tous puissent venir et pour que les riches se convertissent.

q. Que signifie donc Medj. pour toi et qu'attends-tu des autres après cette expérience?

Medj. pour moi signifie la paix, signifie l'amour avec lequel j'aime tout le monde, un amour dont je voudrais étreindre tout le monde. Dire que Medj. pour moi, c'est... tout! A Moscou on vit une vie frénétique et il n'est pas facile de trouver le temps et une paix normale pour prier. Ici au contraire, je sens que je puis prier toute la journée--le matin, aller au Krizevac, pendant la journée me réfugier dans une petite chapelle, le soir participer à la messe. Le festival est une occasion très importante.
Personnellement j'ai invité une fille ex-dépendante de la drogue. Ses yeux brillaient quand elle a senti cette paix et cette quiétude et elle aussi, elle a commencé à prier, à lire la bible.

q. Quelle relation ont les jeunes Russes avec la foi?

Chez nous il y a sûrement un problème de conversion à la foi. Après tant d'années d'athéisme, dans les générations plus adultes, se sont produites de nombreuses et rapides conversions , surtout grâce à Marie, grâce à Medj. . Maintenant je la prie pour les jeunes et pour leur conversion.

q. Et eux alors, qu'est-ce qu'ils cherchent?

Ils cherchent la vérité et nous pouvons les aider. Sans la conversion à Dieu, le vide est immense; c'est pour ça qu'ils cherchent la drogue, le business, les sous...ils ne cherchent pas Dieu. Au fond d'eux-mêmes, il y a Dieu; il faut seulement les aider à le faire apparaître et cela c'est ce qui se produit à Medj. à travers les instruments que Marie nous a donnés: la prière, le jeûne, les sacrements. Tout le monde sait qu'en Russie, depuis toujours existe une spiritualité profonde, mais qui a été étouffée. Il y en a peu qui croient, mais ceux-là croient intensément. Il y a de très nombreux problèmes de nature spirituelle. Nous avons vécu un changement trop radical dans notre vie. Les gens sentent le besoin de Dieu, mais ne prennent pas la peine de le trouver.
Quand au contraire, on se sent appelé par Dieu, c'est important de s'insérer dans un groupe de prière et de rester avec ceux qui suivent le Seigneur. C'est facile autrement de succomber à la tentation de laisser tomber, quand ceux qui nous entourent à la maison ou au travail ne croient pas et vivent comme si le Seigneur n'existait pas. Maintenant je sens que le temps est très court, tout va si vite. Je crois que nous avons perdu trop de temps sans Dieu.

 

*Election d'un nouveau Provincial. Fin juin, fra Slavko Soldo, actuel Gardien de la province franciscaine aux U.S.A., né dans la paroisse de Medj., a été élu en tant que Provincial de la province franciscaire de l'Erzégovine. Dans cette tâche, il succède à fra Tomislav Pervan.

*Séminaire des prêtres.- A Medj. du 2 au 7 juillet, a eu lieu la 6e rencontre internationale des prêtres. Y ont pris part 243 prêtres provenant de 36 pays du monde. Le thème: "Le prêtre, celui qui écoute la miséricorde divine".
Dans la déclaration finale, les prêtres résument les fruits de leur rencontre: "Nous tenons à exprimer notre gratitude au Seigneur qui nous a appelés dans son sanctuaire. Nous remercions le Seigneur Jésus pour sa confiance infinie en nous, malgré nos faiblesse et nos limites. Nous prions le Seigneur afin qu'il nous accorde l'expérience du pardon de nos péchés, de manière à être ceux qui donnent le pardon aux autres".
Les clercs ont aussi adressé au Saint Père une lettre porteuse de la signature de tous et précisant; "A Medj. nous avons prié pour Vous. Nous exprimons notre dévouement et notre disponibilité au service de l'Eglise. Puisse aujourd'hui Marie, Reine de la Paix et Mère de la Miséricorde, vous accorder son sourire. Que Dieu vous bénisse."
(Extrait de Press Bulletin)

* Au cours des mois de juin et juillet 2001, les lecteurs d'Echo francophone ont envoyé 32.594 Fr. Que les généreux donateurs veuillent bien trouver ici l'expression de la gratitude des bénéficiaires.

 

UNE SEULE ADRESSE POUR L'EDITION EN LANGUE FRANCAISE:

ECHO DE MARIE REINE DE LA PAIX - B.P.4602 - F-45046 OrlÈans Cedex 1.

* L'ECHO en cassettes-audio pour non-voyants (mensuel) les personnes intéressées peuvent s'inscrire également à cette adresse.

* L'Echo de Marie Reine de la Paix est gratuit. L'oeuvre vit d'offrandes.

CCP DIJON 4480-19 R ou chèques.
Merci d'établir les Euro-chèq.en francs français à un seul ordre: ECHO DE MARIE, B.P.4602 - F. 45046 ORLEANS CEDEX 1.

* L'Echo de Marie dans les langues principales se trouve à Medj. dans les magasins Miriam et Shalom, à droite devant l'Eglise; Ègalement à Ain-Karim, dernier magasin de la Galerie sous l'Hotel International, dans la rue qui est en face de l'Eglise. 

Echo s/Internet: http://www.webexpo.it/medjugorje
E-mail Echo franc.: echodemarie@net-up.com

 

La benediction
de la Raine de la Paix
rejoigne chaque famille
et la garde dans son amour.

Don Alberto

Villanova M., 28 août 2001

 


 

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