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Echo de Marie Reine de la Paix 157 (Mai-Juin 2001)

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Eco di Maria
Regina della Pace

Français 157

Mars-avril 2001


Message du 25 mars 2001

"Chers enfants, encore aujourd'hui je vous invite à vous ouvrir à la prière. Petits enfants, vous vivez en un temps où Dieu vous donne de grandes grâces, mais vous ne savez pas en tirer profit. Vous vous souciez de tout le reste, mais en dernier de l'âme et de la vie spirituelle. Réveillez-vous du sommeil pesant de votre âme et dites Oui à Dieu de toute votre force. Décidez-vous pour la conversion et la sainteté. Je suis avec vous, petits enfants, et je vous invite à la perfection de l'âme et de tout ce que vous faites. Merci d'avoir répondu à mon appel."

Réveillez-vous !

L'appel plein de tristesse de Marie: " Réveillez-vous du sommeil pesant de votre âme ", ne peut pas être pris à la légère, ni bien vite archivé. Ici le sommeil pesant n'est pas le sommeil réparateur pour notre corps; ici on parle du sommeil de notre âme: il s'agit d'un sommeil qui est torpeur, coma, mort. C'est un sommeil pesant, un coma spirituel profond qui est l'antichambre d'une mort sans retour, sans résurrection. Il faut réagir avec force, dire oui à Dieu de toutes ses forces. Nous ne pouvons continuer à tergiverser, nous ne pouvons continuer à nous contenter de quelque pratique religieuse, de quelque geste formel de piété. Nous devons assumer en plénitude notre dignité de fils, que le Christ nous a gagnée par sa passion et par sa mort. Nous devons reconnaître que Dieu pour nous est réellement un Père, un Père extrêmement prévenant, miséricordieux, plein d'amour, continuellement penché vers nous.

S'ouvrir à la prière c'est établir avec Dieu une intimité vitale, qui nous rend semblables à Jésus Christ. Si seulement nous réussissions à prier le Notre Père comme Jésus nous l'a enseigné, quel trésor de grâce se répandrait sur nous et sur le monde! Mais en fait, nos préoccupations sont toutes autres (Mt 6, 25-34) et nous créent des soucis et des tribulations et nous poussent à négliger ce qui est réellement important (Lc 10, 41-42). " Vous vous souciez de tout le reste, mais en dernier de l'âme et de la vie spirituelle ". De cette façon non seulement nous gaspillons nos énergies et nous compliquons notre vie, mais nous gaspillons aussi les opportunités favorables du temps dans lequel nous vivons, un temps de grâce, comme Marie nous le rappelle souvent: " Vous vivez dans un temps où Dieu vous donne de grandes grâces, mais vous ne savez pas en tirer profit ".

Que faire? Tout d'abord ne pas désespérer. La situation est certainement celle que Marie décrit, c'est une situation qui aux yeux du monde apparaît comme désastreuse; mais nous savons qu'il est possible de ressusciter des morts; si nous ne le savions pas, notre foi serait vaine (Cf. 1Co 15,13-14); nous savons bien qu'aucun sommeil de mort ne peut nous enfermer définitivement dans une tombe si nous nous ne le voulons pas, si nous nous agrippons au Christ et en Lui demandons pardon au Père. Utilisons les grâces que Dieu nous donne en abondance, croyons dans son amour et dans son pardon, croyons dans la possibilité de recommencer depuis le début, de réssusciter déjà en cette vie. Essayons de goûter le paradis déjà en cette terre, essayons de semer autour de nous le pardon et la paix germera, essayons de cultiver la paix et la fratérnité pourra croître, essayons de vivre les béatitudes de l'Evangile et le règne de Dieu fleurira.

Tout cela n'est pas une utopie: c'est à notre portée et aujourd'hui c'est encore plus facile parce que Dieu nous donne de grandes grâces, parce que Marie est avec nous: " Je suis avec vous, petits enfants, et je vous invite à la perfection de l'âme et de tout ce que vous faites ". Elle est avec nous et avec Elle nous pouvons atteindre la perfection à laquelle Elle nous appelle, parce qu'Elle a la tâche de nous faire naître comme fils du Père.

" Décidez-vous pour la conversion et la sainteté ": cela semble une invitation non réalisable, extrêmement lointaine et ardue, voire même impossible. Encore une fois de cette manière nous tombons dans l'équivoque suscité par une façon de raisonner que nous retenons humaine mais qui est souvent suscitée par le malin (Cf. Mc 8,33). La sainteté n'est pas le fruit d'une conquête humaine, c'est un don de Dieu et, pour cette raison justement, c'est à la portée de tous; unique qualité requise: notre disponibilité. Si nous disons de toutes nos forces oui à Dieu, si nous nous abandonnons à Lui, si nous désirons vraiment le laisser opérer en nous, Lui nous fera saints, parce qu'Il est saint (Cf. Lv 19,2).

Le don de Dieu a pour nom Jésus Christ: accueillir son don veut dire accueillir Jésus, non pas un commandement ou une recommandation, mais accueillir le Christ dans sa totalité, dans sa personne, dans sa sainteté. C'est à cela que nous sommes appelés, c'est pour cela que nous avons été baptisés, c'est pour cela que nous participons à la sainte Eucharistie.

Marie est prête à nous faire naître comme fils dans son Fils: qu'attendons-nous encore?

Nuccio Quattrocchi

 

 

Message du 25 avril 2001

" Chers enfants, aujourd'hui encore je vous invite à la prière. Petits enfants, la prière fait des miracles. Quand vous êtes fatigués et malades et que vous ne savez pas le sens de votre vie, prenez le chapelet et priez; priez jusqu'à ce que la prière devienne pour vous une joyeuse rencontre avec votre Sauveur. Je suis avec vous, j'intercède et je prie pour vous, petits enfants. Merci d'avoir répondu à mon appel ".

La prière fait des miracles

La présence de Marie à Medj. est une invitation constante à la prière. Aujourd'hui, quand nous nous occupons et préoccupons de ce qui ne concerne pas l'âme et la vie spirituelle (cf. message du mois dernier), il faut décidément changer de route. Marie nous invite à la conversion, à trouver ou retrouver un rapport vital avec Dieu. Combien de fois Elle nous a demandé de nous décider pour Dieu, de nous abandonner à Lui!

La prière fait des miracles: tout d'abord le miracle de la communion avec Dieu, de la relation d'amour entre la créature et son Créateur. Et c'est ainsi que la grâce de Dieu descend en nous et remplit notre âme et notre corps, en guérissant, en sanctifiant, exactement comme l'eau qui descend de dessous le côté droit du temple (Ez 47,1-12), comme l'eau et le sang qui sortent du Coeur transpercé de Jésus (Jn 19,34).

La prière que Marie nous conseille est le chapelet et cette fois-ci Elle souligne le pouvoir de guérir de cette prière: quand vous êtes fatigués et malades et que vous ne savez pas le sens de votre vie, prenez le chapelet et priez. A celui qui identifie sa propre vie avec la charge qu'il occupe dans le monde, peut sembler étrange le fait de prier le chapelet pour retrouver la force dans la fatigue, la santé dans la maladie, et même paradoxal prier pour découvrir le sens de sa propre vie. Je me souviens ici de la stupeur indignée du puissant Naamân quand le prophète Elysée l'invite à se baigner sept fois dans le Jourdain pour guérir de la lèpre (2R 5,9-14). Mais, quand il accepte le conseil de ses serviteurs et fait ce qu'Elysée lui demande, Naamân guérit. Voulons-nous nous aussi essayer de suivre finalement l'invitation de Marie? Voulons-nous, au lieu de parler beaucoup de nos enfants, essayer de prier le chapelet avec eux, dès qu'ils sont petits? Le remède pour guérir de nos maux est souvent plus simple que l'on puisse imaginer. Mais, attention: il faur prier jusqu'à ce que la prière devienne une joyeuse rencontre avec notre Sauveur. Dans le cas contraire la prière peut ne pas atteindre son objectif, être une pratique froide et stérile, ou même devenir superstition et idolâtrie. Il ne suffit pas de dire Seigneur, Seigneur (Mt 7,21); les juifs aussi priaient, mais leur prière ne leur a pas permis de reconnaître le temps où ils furent visités (Lc 19,44) et ne leur a pas empêché de refuser et condamner à mort Jésus.

Il ne faut pas beaucoup parler pour bien prier, il suffit d'ouvrir le coeur; notre Dieu est Père de miséricorde et Il n'attend que cela pour nous combler de grâces et de bienfaits (Lc 11,9-13). Il nous donnera son Esprit-Saint et alors la fatigue ne nous pèsera plus, la maladie ne nous affligera plus; nous ne nous interrogerons plus sur le sens de notre vie parce que Jésus Lui-même sera notre vie! Fatigués ou reposés, en bonne santé ou malades, nous aurons dans le coeur et dans l'âme sa paix, son amour, et cela sera la vraie joie, cette joie que nul ne nous enlèvera (Jn 16,23).

Et tout cela se réalisera, c'est déjà en train de se réaliser, parce que Marie est avec nous, parce qu'Elle prie et intercède pour nous.

Nuccio Quattrocchi

 

La primauté de la grâce

Dans la lettre pastorale Novo millennio ineunte, Jean Paul II rappelle la primauté de la grâce du Christ par rapport à tout autre effort humain, même spirituel (cf. Echo 156): un point sur lequel il vaut la peine de réfléchir plus profondément puisqu'il constitue un aspect fondamental du message chrétien. Un élément de la Bonne Nouvelle (Evangile=bonne nouvelle) qui ne peut pas être supprimé et que dans ce troisième millénaire nous sommes exhortés à connaître et transmettre.

Le thème de la grâce a été à plusieurs reprises affronté dans l'histoire de l'Eglise donnant origine à de nombreuses polémiques théologiques.

 

Les paroles et les gestes de Jésus reportés dans l'Evangile et qui sont le point de repère primaire du christianisme, ont rendu nécessaire une interprétation, une actualisation: c'est cela le but de la théologie qui se concrétise ensuite dans la Tradition de l'Eglise. L'apôtre Paul est un des premiers et des plus compétents interprètes (théologiens) du Christ: sur le thème de la grâce il entre en polémique avec les courants judaïsants du christianisme primitif qui, pour le salut de l'homme, tendaient à donner un relief majeur plus à l'effort de l'homme lui-même, aux oeuvres qu'il accomplit en conformité à la Loi mosaïque, qu'à la grâce de Dieu à travers la foi en Christ. Les lettres aux Galates et aux Romains constituent la somme de sa réflextion à ce sujet.

Dans les siècles suivants l'argument retrouve son actualité avec saint Augustin dans la polémique contre Pélage (V° siècle). Plus tard encore c'est Luther, et donc le Concile de Trente (XVI° siècle), qui reporte le thème de la grâce au centre de la réflexion théologique. Plus récemment sainte Thérèse de Lisieux (XIX° siècle) - docteur de l'Eglise - a reproposé une profonde réflexion sur la gratuité du salut. Enfin - et c'est l'histoire contemporaine récente - la déclaration d'Auguste entre Catholiques et Luthériens (octobre 1999) a permis une réflexion unitaire entre les deux Eglises sur ce thème qui constitue un des points charnière de la théologie protestante (sola fide, sola gratia, sola scriptura).

La primauté de la grâce compare l'antique économie du salut fondée sur la Loi, avec la nouvelle économie fondée sur la grâce (terme latin qui traduit le grec charis: de grâce dérive aussi le vocable gratis). Ce principe constitue une des différences les plus significatives entre la Première Alliance - celle du mont Sinaï stipulée avec Moïse pour tout le peuple d'Israël - et la Nouvelle et éternelle Alliance stipulée par le Christ pour tous.

L'expression Loi indique les normes religieuses, cultuelles et morales que Dieu donna au peuple d'Israël à travers Moïse (la Torah est contenue dans les cinq premiers livres de la Bible: la Genèse, l'Exode, les Nombres, le Lévitique, le Deutéronome) mais indique plus généralement l'effort de l'homme, son engagement (certainement louable et méritoire) de vivre conformément aux préceptes réligieux: c'est cela le sens que l'expression Loi assume dans les lettres de saint Paul.

Pour l'antique Israël l'homme qui vivait selon la loi était un homme juste et donc sauvé en vertu de sa propre justice, parce qu'il s'était gagné le salut. C'était cela, en synthèse, l'économie salvifique (c'est-à-dire la voie du salut). Mais ce principe est dépassé par le Christ qui instaure une Nouvelle économie salvifique non plus fondée exclusivement sur la Loi, c'est-à-dire sur les mérites de l'homme, mais principalement sur la grâce de Dieu, sur la bienveillance divine, sur la miséricorde du Père.

Cette nouvauté libère puisque le rapport de l'homme avec Dieu (c'est-à-dire l'Alliance) n'est plus fondé sur la fidélité de l'homme dans l'accomplissement de ses propres devoirs, mais plus simplement et plus splendidement, sur la fidélité éternelle de Dieu vers l'homme, sur son amour gratuit pour lequel Il s'est donné Lui-même non seulement pour les justes, mais aussi pour les pécheurs (cf. Rm 5, 6-10).

La primauté de la grâce se manifeste surtout dans la croix du Christ: la croix ne rend pas superflu l'engagement ascétique de l'homme, mais le met en second plan. La croix relativise (elle n'efface pas!) l'effort moral de l'homme et par conséquent aussi ses échecs: on ne peut pas tout obtenir avec la vertu et tout n'est pas perdu avec le péché. Pour saint Paul le salut gagne l'humanité uniquement à travers le Christ, grâce à l'événement de sa Croix et de sa Résurrection, qui se communique à nous à travers la foi (et les sacrements) et non à travers un méticuleux accomplissement de la Loi. Comprendre diversement signifie pour Paul rendre vaine la mort du Christ: si, en effet, la justice dérive de la Loi, alors le Christ est mort en vain (Ga 2,21). La Loi ne sauve pas.

L'Eglise, en ligne de principe, a toujours reconnu la primauté de la grâce, mais pourtant souvent s'est affermie une ligne culturelle qui de fait mettait plutôt en relief l'effort de l'homme, son engagement ascétique, ses sacrifices pour mériter la faveur divine. De la vie chrétienne, c'est la dimension (de toute façon non éliminable) du volontarisme, du combat spirituel, qui a été davantage soulignée, plus que l'initiative de Dieu, la primauté de sa grâce qui précède chaque réponse humaine. Ainsi les saints sont apparus souvent plus comme des héros à invoquer, que des frères à imiter, parce que trop lointains de notre expérience de fragilité.

Accueillir la primauté de la grâce de Dieu signifie concrètement perdre sa propre vie, c'est-à-dire la prétention d'auto-rédemption par notre bonté et reconnaître au contraire notre besoin d'être sauvés par un Autre, notre besoin du Christ, sa centralité dans notre vie. Cela nous conduit à une dimension d'adoration et de contemplation de la vie, à une prière de louange qui naît de la gratitude pour l'amour de Dieu, et à une attitude d'accueil humble du don de Dieu.

Il faut cependant dissiper toute équivoque pour ne pas proposer une grâce à bon marché, une sorte de liquidation de la miséricorde de Dieu: cela non plus n'est pas la nouvauté chrétienne. Il ne s'agit donc pas de proposer un pardon sans repentir, une absolution sans confession, un Baptême sans volonté de suivre Jésus, une vie chrétienne sans engagement, une sainteté non alimentée par la prière et par les oeuvres. La grâce que Dieu nous donne Lui a couté cher: l'Incarnation de son Fils, sa passion et sa mort en croix. C'est pourquoi l'homme quant à lui est appelé à collaborer avec responsabilité au don de la grâce sans s'abandonner à sa propre médiocrité en cédant au laxisme, mais aussi sans se désespérer de ses propres insuccès.

Mirco Trabuio

 

Rassemblés dans le Fils Unique

"Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie" (Jn 14,6). Ces paroles de l'Évangile de Saint Jean ont éclairé, comme une lumière, la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens qui se termine aujourd'hui; elles brillent tel un programme pour le nouveau millénaire dans lequel nous sommes entrés". Par ces mots le Saint Père a commencé la dernière homélie de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens (18-25 janvier). C'est un rendez-vous annuel très important, où toute l'Église se réunit en prière pour implorer de Dieu le don de l'unité parmi les églises qui professent Jésus Christ, unique Sauveur du monde.

Beaucoup, spécialement les jeunes, s'interrogent sur la route à suivre. Dans le tourbillon de paroles qu'ils subissent chaque jour, ils se demandent ce qu'est la vérité, quelle est l'orientation juste, comment vaincre par la vie la puissance de la mort &emdash; continue le Saint Père. Ce sont des questions de fond qui témoignent chez beaucoup du réveil d'une nostalgie d'une dimension spirituelle de l'existence. À ces interrogations, Jésus a déjà répondu lorsqu'il a affirmé: "Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie". La tâche des chrétiens est de proposer à nouveau aujourd'hui, par la force de leur témoignage, cette annonce décisive.

C'est seulement ainsi que l'humanité contemporaine pourra découvrir que le Christ est puissance et sagesse de Dieu (cf. 1Co 1,24), que c'est en Lui seulement que se trouve la plénitude de toute aspiration humaine (cf. Gaudium et spes, n.45).

Le mouvement œcuménique du vingtième siècle a eu le grand mérite de réaffirmer clairement la nécessité de ce témoignage. Après des siècles de séparation, d'incompréhensions, d'indifférence et, malheureusement, d'oppositions, est réapparue chez les chrétiens la conscience que la foi au Christ les unit et quell'est une force capable de surmonter ce qui les divise (cf. Encyclique Ut unum sint, n.20). Par la grâce de l'Esprit Saint, au Concile Vatican II, l'Église catholique s'est engagée de manière irréversible à prendre la voie de la recherche œcuménique (cf. ibid., n.3).

Ces sont des affirmations très importantes à la fin d'une année jubilaire qui a mis parmi ses objectifs principaux le dialogue œcuménique, malheureusement toujours menacé par des incompréhensions qui ralentissent une réelle possibilité d'unification.

Nous ne devons pas et nous ne pouvons pas minimiser les différences qui existent encore entre nous. Le véritable engagement œcuménique ne cherche pas les compromis et ne fait pas de concessions pour ce qui touche à la Vérité, affirme Jean Paul II avec décision. Il sait que les séparations entre les chrétiens sont contraires à la volonté du Christ; il sait qu'elles sont un scandale qui affaiblit la voix de l'Évangile. L'effort à faire ne consiste pas à les ignorer, mais à les surmonter.

En même temps, nous savons que ce qui nous unit est beaucoup plus grand que ce qui nous sépare: c'est Jésus même, en qui nous devenons un seul Corps par le sacrement du Baptême, dans une communion qui n'est pas encore parfaite, mais qui est pourtant réelle.

La souffrance suscitée par les incompréhensions ou les malentendus, doit être surmontée par la prière et la pénitence, par des gestes d'amour. Le dialogue de la charité ne serait pas sincère sans le dialogue de la vérité. Le dépassement de nos différences implique une sérieuse recherche théologique. Finalement le successeur de Pierre nous rappelle que nous ne pouvons rien faire sans l'aide de Dieu: cependant, ce n'est pas à nous qu'il est donné de "faire l'unité". Celle-ci est un don du Seigneur.

On peut alors bien terminer avec la prière qui retentit chaque jour pendant la Messe: "Seigneur, ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Église. Pour que ta volonté s'accomplisse, donne-lui toujours cette paix et conduis-la vers l'unité parfaite".

S.C.

 

Jamais autant!

Ils sont au nombre de 44 les nouveaux Cardinaux créés par le Pape le 21 février dernier, faisant ainsi monter le nombre des membres du collège cardinalice à 185, le plus "bondé" de l'histoire. Les Pays représentés montent ainsi à 63, parmi lesquels l'Italie continue à être le pays le plus représenté.

"Celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur" (Mc 10,43). Par ces paroles sans équivoque, le Saint-Père a salué les nouveaux Cardinaux réunis sur la place Saint Pierre à l'occasion du premier consistoire du millénaire. "Le fils de l'homme lui-même n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude" (Mc 10,45), continue le souverain Pontife. Ces paroles de l'évangéliste Marc nous aident à mieux comprendre le sens profond d'un événement comme le consistoire que nous sommes en train de célébrer.

Ce n'est pas la première fois que le Pape, en s'adressant aux membres de la curie romaine cite ce passage évangélique. En d'autres occasions il avait à ce propos souligné que la curie doit être un lieu où on respire la sainteté et où doivent être étrangères la compétition et le carriérisme: l'Eglise s'appuie non sur des calculs et des puissances humaines, mais sur Jésus crucifié et sur le témoignage cohérent qui lui est rendu par les apôtres, par les martyrs et par les confesseurs de la foi. C'est un témoignage qui peut exiger aussi l'héroïsme du don total de soi-même à Dieu et aux frères.

Les Cardinaux sont appelés à prêter leur service en assistant le successeur de Pierre dans les différents dicastères, mais pour le faire il devront s'appliquer à suivre fidèlement le Christ, le Martyr par excellence et le Témoin fidèle et être toujours des signes éloquents de communion: si vous êtes promoteurs de communion, ce sera l'Eglise toute entière qui en bénéficiera, exhorte le Pape. "Beaucoup de parties" de l'Eglise trouvent leur expression en vous, qui avez porté à maturation vos expériences en divers continents et en divers services au Peuple de Dieu. Il est essentiel que les "parties" que vous représentez soient rassemblées dans un "seul tout" à travers la charité en laquelle se noue la perfection. C'est seulement ainsi que la prière du Christ pourra trouver son actualisation.

 

Le Cardinal de l'œcuménisme

Walter Kasper, déjà secrétaire du dicastère pour l'œcuménisme au Vatican, est un des 44 nouveaux Cardinaux. Théologien allemand, ex-professeur de la prestigieuse Université de Tübingen, depuis ses premières années d'enseignement s'est dédié au dialogue avec les autres Eglises. Récemment il a déclaré: "Il est certain que le dialogue théologique n'est pas le seul à servir l'unité: il faut développer davantage le rapprochement entre les personnes, les paroisses, les diocèses. Il est nécessaire de multiplier les rencontres pour dépasser les préjugés réciproques et accroître la confiance mutuelle.

Je retiens important aussi de chercher à pénétrer la spiritualité des autres communautés ecclésiales. Enfin il est clair que l'unité que nous cherchons ne sera pas uniformité: il y aura unité dans l'essentiel de la foi, des sacrements, des ministères, et pluralisme des spiritualités, des traditions, des disciplines, avec échange de dons et d'enrichissement réciproque".

J'ai habité en prison

Treize ans, dont neuf en isolement, pendant lesquels il célébrait l'Eucharistie avec quelques gouttes de vin et d'eau mélangées dans la paume de sa main et un peu de pain caché dans le paquet de cigarettes. " J'ai été en prison par obéissance, mais j'en suis heureux. Le pape m'avait envoyé servir les fidèles du diocèse de Saïgon (Vietnam), je ne pouvais pas les abandonner". Une donation poussée jusqu'au sacrifice total de sa propre liberté. Mgr. F.X.Nguyen Van Thuan, président du Conseil pontifical Justice et Paix, a déjà réalisé dans sa vie ce que le Pape a défini un témoignage qui peut exiger aussi l'héroïsme du don total de soi à Dieu et aux frères.

Le Prélat porte imprimé au plus profond de lui-même les années de persécution passées entre camps de concentration et de "rééducation", quant il était obligé de cacher sa croix épiscopale dans le savon. Les autorités vietnamiennes l'arrêtèrent avec l'accusation d'avoir promû des activités anti-révolutionnaires et d'espionnage en faveur des américains. Relaché en 1988, il a été déclaré personne indésirable par les autorités de Hanoï.

Un cardinal, donc, qui saura se faire proche de tous les membres de l'Eglise qui continue à être persécutée dans les diverses parties du monde pour le simple fait d'appartenir au Christ. En lui, comme en d'autres, les paroles prononcées par le Saint-Père, acquièrent une épaisseur particulière: pour pouvoir affronter validement les nouvelles tâches il est nécessaire de cultiver une communion toujours plus intime avec le Seigneur. C'est la couleur même pourpre des vêtements que vous portez qui vous rappelle cette urgence. Cette couleur, n'est-t-elle pas peut-être le symbole de l'amour passioné pour le Christ? Dans ce rouge vif n'est-t-il pas peut-être indiqué le feu ardent de l'amour pour l'Eglise qui doit alimenter en vous la promptitude, s'il est nécessaire, aussi au témoignage suprême du sang?

Stefania Consoli

 

Il faut repartir du Christ, Ressuscité!

Il faut repartir du Christ a été l'invitation que le Pape a lancée à toute l'Eglise au début du nouveau millénaire. Dans les jours précédant Pâques, et à l'occasion de cette même Solennité, son message pourrait être synthétisé très brièvement dans une expression semblable à la précédente: " Il faut repartir du Christ, Ressuscité ".

En effet, on peut relever une continuité dans les thèmes traités par le Saint-Père dans l'arc de ces derniers mois, qui suivent justement le début du nouveau millénaire, comme s'il voulait nous accompagner, à travers des itinéraires différents, à l'unique source de foi, d'espérance et d'amour: Jésus-Christ.

Aussi à l'occasion de Pâques, comme du reste au cours de tout son Pontificat, son message est fondé sur le Christ, sur son mystère d'amour, sur sa mort et sa Résurrection rappelant à chaque croyant que dans la Résurrection du Christ est ressuscitée la vie de tous; il faut pour cela puiser en Lui, qui est Source de vie, la force nécessaire pour aller au large et, sur l'exemple de Pierre, tenter cette pêche miraculeuse qu'il est possible d'espérer seulement sur sa Parole.

Le Saint-Père, dignement prédisposé à revivre, dans le Triduum Pascal, les étapes conclusives de la vie terrestre de Jésus, a présidé tous les rendez-vous les plus significatifs de la Semaine Sainte: de la Messe Chrismale à la Messe du jeudi soir en mémoire de la Cène du Seigneur, de la vénération de la Croix au Chemin de Croix (où, pour la première fois il n'a pas suivi la croix tout au long de son parcours, mais seulement dans les deux dernières stations), de la Veillée Pascale à la Messe du jour de Pâques; et comme si par ailleurs cela ne suffisait pas, nous l'avons vu confesser le vendredi saint à Saint-Pierre, en cinq langues pendant plus d'une heure au moins 12 personnes.

Nombreux ont été les thèmes traités au long de ces jours:

Le jeudi saint, en s'adressant aux prêtres dans sa lettre traditionnelle, il les a invités en premier lieu à réévaluer le sacrement de la Réconciliation qui ne doit pas être confondu avec une pratique de soutien humain ou de thérapie psychologique et le chemin personnel de sainteté. Redecouvrons notre vocation comme mystère de miséricorde!… Dans la lettre apostolique Novo millennio ineunte, j'ai dit que le véritable héritage du grand Jubilé est l'expérience d'une rencontre plus intense avec le Christ. Parmi les nombreux aspects de cette rencontre, il me plaît aujourd'hui de choisir, pour la présente réflexion, celui de la réconciliation sacramentelle… comme moyen fondamental de notre santification. Seulement celui qui a senti la tendresse de l'étreinte du Père que l'Evangile décrit dans la parabole du fils prodigue, peut transmettre la même chaleur, quand de destinataire du pardon, il s'en fait ministre.

A ces invitations de caractère spirituel il en a ensuite ajouté d'autres de caractère pastoral comme par exemple l'urgence d'une catéchèse qui fasse comprendre plus profondément aux chrétiens le sens du péché, dans une société sécularisée comme la nôtre qui a perdu sa référence à l'Evangile.

Vendredi saint, dans la brève intervention qu'il a prononcée au terme du Chemin de Croix au Colisée, le Pape a traité le thème tant discuté de la souffrance dont la compréhension, a-t-il expliqué, ne peut arriver que dans la contemplation du visage de Jésus crucifié: Sur ce visage se concentrent les ombres de toutes les souffrances, des injustices, des violences subies par les êtres humains de toutes les époques de l'histoire. Mais maintenant, devant la Croix, nos peines de chaque jour, et la mort elle-même, apparaissent revêtues de la majesté du Christ abandonné et mourant. Notre souffrance n'est plus une souffrance solitaire, car Il a payé pour nous par son sang versé jusqu'à la dernière goutte. Il est entré dans notre souffrance et Il a brisé les barrières de nos pleurs désespérées… Sur ce saint Visage, on peut trouver une réponse appropriée aux nombreuses interrogations et aux nombreux doutes qui agitent le coeur humain. De la contemplation du Visage plein d'amour du Fils de Dieu fait homme, il est possible de puiser la force pour dépasser les heures de la tristesse et des pleurs. Du Calvaire, une paix divine inonde l'univers en attente de la gloire de Pâques.

Pendant la Veillée Pascale, mère de toutes les veillées, l'Eglise entière, unie au Souverain Pontife, est dans l'attente près de la tombe du Messie, sacrifié sur la croix. C'est la nuit pendant laquelle, comme nous le rappelle le Saint-Père, ce ne sont pas les ténèbres qui régnent, mais bien la splendeur d'une lumière imprévue, qui fait son irruption avec l'annonce bouleversante de la Résurrection du Seigneur; c'est la nuit pendant laquelle se renverse totalement la perspective de l'histoire: la mort cède la place à la vie. La vie qui ne meurt plus. En cette nuit tout se résume prodigieusement dans un nom, dans le nom du Christ ressuscité.

Le jour de Pâques, enfin, les paroles du Saint-Père ont résonné comme un chant de louange, comme un hymne d'action de grâce et d'adoration élevé au ciel pour le don de la vie nouvelle dans le Christ, qui ouvre les coeurs à l'espérance.

Dans le Christ ressuscité, annonce-t-il, toute la vie ressuscite. Aujourd'hui le ciel et la terre chantent le nom ineffable et sublime du Crucifié Ressuscité. Tout apparaît comme avant, mais en réalité rien n'est plus comme avant. Lui, la vie qui ne meurt pas, a racheté et réouvert à l'espérance chaque existence humaine…Chaque projet et dessein de l'être huamin a aujourd'hui un nom nouveau dans le Christ ressuscité des morts, parce qu'en Lui, " toute la vie ressuscite ".

Hommes et femmes du troisième millénaire, le don pascal de la lumière qui fuit les ténèbres de la peur et de la tristesse est pour tous; le don de la paix du Christ ressuscité qui brise les chaînes de la violence et de la haine est pour tous. Notre monde peut changer: la paix est possible là aussi où depuis trop longtemps on combat et on meurt…

Et en s'adressant encore une fois aux hommes et aux femmes du monde entier comme à ses propres enfants qu'il sent le devoir d'encourager, presque à la fin de l'homélie il leur dit encore: Vous, hommes et femmes de chaque continent, puisez à sa tombe désormais vide pour toujours la vigueur nécessaire pour vaincre les forces du mal et de la mort et mettre chaque recherche et progrès au service d'un futur meilleur pour tous.

Agnese Rubino

 

Les 750 ans du Scapulaire carmélitain

2001 est " l'année mariale carmélitaine " pour rappeler les 750 ans du Scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel. L'anniversaire rappelle le don miraculeux du scapulaire de la part de la Vierge à Saint Simon Stock, carme anglais qui au XII° siècle fut Prieur général de l'Ordre.

Le Pape, dans son message de voeux à toute la famille carmélitaine a dit: C'est pour vous une merveilleuse occasion d'approfondir votre spiritualité mariale. Jean-Paul II a rappelé en effet que les diverses générations du Carmel, dans leur itinéraire vers la " Sainte Montagne, Jésus Christ notre Seigneur ", ont cherché à rendre conforme leur propre vie aux exemples de Marie. C'est pourquoi au Carmel, et dans chaque âme qui éprouve une tendre affection envers la Vierge et très Sainte Mère, fleurit la contemplation de Marie qui, depuis le commencement, sut être ouverte à l'écoute de la Parole de Dieu et obéissante à sa volonté (Lc 2,19.51). Marie, en effet, élevée et formée par l'Esprit (cf. Lc 2,44-50), fut capable de lire dans la foi sa propre histoire (cf. Lc 1,46-55).

Ces paroles, si affectueuses envers la Mère de Dieu, révèlent avec évidence le grand amour que le Souverain Pontife nourrit pour la Vierge, pour cette Mère pleine d'attention, qui voit croître son Fils à Nazareth (cf. Lc 2,40.52), le suit le long des routes de Palestine, l'assiste au Noces de Cana (cf. Jn 2,5) et, au pied de la croix, devient la Mère associée à son offrande et donnée à tous les hommes dans le don que Jésus Lui-même fait d'Elle à son disciple bien-aimé (Jn 19,26).

En tant que Mère de l'Eglise, la Sainte Vierge est unie aux disciples " en prière continuelle " (Ac 1,14); c'est pourquoi les carmes et les carmélites ont choisi à juste titre Marie comme leur propre Patronne et Mère spirituelle - commente le Saint-Père &emdash; et ont toujours devant les yeux de leur coeur Marie, la Vierge très Pure, qui guide tous à la parfaite connaissance et imitation du Christ.

Ce riche patrimoine marial du Carmel est devenu, au cours des siècles, à travers la diffusion de la dévotion du saint Scapulaire, un trésor pour toute l'Eglise. A travers le signe du Scapulaire est mise en évidence une synthèse efficace de spiritualité mariale, qui alimente la dévotion des croyants en les rendant sensibles à la présence d'amour de la Vierge Marie dans leur vie.

Le Scapulaire, qu'est-ce en fait? Le Scapulaire est essenciellement un habit. Qui revêt le Scapulaire est donc introduit dans la terre du Carmel, et fait l'expérience de la douce et maternelle présence de Marie, dans l'engagement quotidien de se revêtir intérieurement de Jésus Christ et de le manifester vivant en soi.

Le Scapulaire est signe " d'alliance " et de communion réciproque entre Marie et les fidèles, conclut le Saint-Père. Moi aussi je porte sur mon coeur, depuis longtemps, le Scapulaire du Carmel, à cause de l'amour que je nourris envers notre commune Maman céleste, dont j'expérimente continuellement la protection.

Le Scapulaire est donc considéré signe de deux réalités:

1 - de protection maternelle de la Mère céleste qui est aussi la Mère de Jésus;

2 - de filiale consécration à Elle.

La formule de la consécration qu'on récite dans les communautés carmélitaines nous explique mieux le sens de ce signe:  " Nous nous consacrons à Dieu dans l'esprit de Marie, symbolisé par le Scapulaire, parce que le but de la consécration est Dieu Lui-même. Encore plus profondément, Dieu nous consacre en nous donnant Marie, Notre-Dame du Mont Carmel, comme Mère et soeur, et nous , nous sommes consacrés en accueillant ce grand don ".

Et ce don doit assumer pour chaque membre de la famille carmélitaine le même sens qu'il eut pour Jean au Calvaire: " Nous prenons Marie parmi les biens qui nous appartiennent, c'est-à-dire que nous prenons tant la personne de Marie que la Communauté concrète qui est l'Eglise, le Corps du Christ et, en particullier, notre famille carmélitaine ". S.C.

L'homme de l'Esprit

Séraphim de Sarov est le saint le plus aimé et vénéré (avec saint Serge) de tous les saints russes. C'est un saint séraphique, doux et humble de coeur, appelé aussi le Saint François d'Orient. Séraphim répète et témoigne avec sa vie que le but de la vie chrétienne est d'acquérir et de posséder la vie du Saint-Esprit en nous.

Il vécut entre 1759 et 1833. Dès son enfance, les guérisons miraculeuses, les apparitions de la Vierge, les prédictions, l'accompagnent et le dirigent vers le monastère de Sarov. A 28 ans il prononce ses voeux monastiques et reçoit le nom de Séraphim, nom hébreu de la première hiérarchie des anges, "flamboyant", "étincelant". En effet, on l'a surnommé aussi ange terrestre et homme céleste. Ordonné diacre, pendant la liturgie du jeudi saint il voit le Christ entouré par les anges.

16 ans après son entrée au monastère, il se retire dans une forêt pour y mener une vie d'ermite. Son désir était de rester seul avec Dieu:  " Il me semblait de ne plus vivre sur la terre, tant mon âme était pleine de joie " dira-t-il plus tard. C'était difficile pour les autres de comprendre cette joie; la vie de Séraphim était, en effet, extrêmement austère: sa ration de pain, il la partageait seulement avec les animaux de la forêt. Pendant ses années d'isolement, le moine passa cependant comme tous par le creuset d'une purification profonde, une lutte terrible avec les forces du mal:  " Celui qui a choisi le désert et le silence doit se sentir constamment crucifié ". " La prière du coeur " (ou prière de Jésus), de toute façon, était comme une flamme allumée qui le tenait en vie: le Nom de Jésus, répété incessamment, devient sa présence même, et l'homme se transforme en elle. De fait, Séraphim était vraiment devenu prière vivante, incarnée.

Rentré au monastère il devient une référence pour beaucoup et, par la suite, en exerçant le ministère de staretz, il manifeste ses dons de guérisseur, de confesseur, et de prophète. A qui l'interroge sur le choix entre la vie contemplative et la vie active, Séraphim répond ainsi: " Acquiers la paix intérieure, et une multitude d'hommes trouveront le salut auprès de toi ". Durant les premiers quatre jours de la semaine, Séraphim lisait les quatre Evangiles en entier. Sa spiritualité, pourtant, n'était pas christocentrique, mais, fidèle à la tradition de son Eglise, le moine vivait parfaitement l'équilibre trinitaire, avec une attention portée à la théologie de l'Esprit Saint, qui est le propre du monachisme oriental: " Chaque âme est vivifiée par l'Esprit Saint pour être illuminée par le saint mystère de l'unité trinitaire ", affirmait-t-il.

Il aimait souvent citer du livre des Proverbes:  " Mon fils, prête-moi attention, que tes yeux se complaisent dans ma voie " (Pr 23,26), qui est complémentaire de l'expression évangélique " Cherchez son royaume et cela vous sera donné par surcroît " (Lc 12,31). Et quand dans la prière du Notre Père il récitait "que ton règne vienne" en réalité il voulait dire "que ton Saint-Esprit vienne", identifiant ainsi l'avènement du règne avec la venue de l'Esprit de Dieu. Par cela Séraphim entendait inviter l'homme à comprendre que chercher "l'unique nécessaire", le règne, signifie chercher l'Esprit Saint. C'est dans l'offrande du coeur à Dieu que l'Esprit se manifeste et introduit dans l'échange éternel de l'amour entre le Père et le Fils. C'est cela le règne.

L'offrande du coeur à Dieu est la majeure expression de la liberté humaine. En offrant son propre coeur, l'homme invoque l'Esprit et le reçoit, parce que à chaque invocation la réponse du Père est immédiate. Son essence même, en effet, c'est être don, réponse, grâce donnée gratuitement.

La souffrance en orient n'est jamais cultivée en elle-même, ni dans son aspect méritoire ou expiatoire; elle est seulement un moyen de purification pour parvenir à la joie. Le salut habituel de Séraphim, adressé à tous ceux qu'il rencontrait, est bien connu: "Ma joie, Christ est ressuscité". Cela traduit une qualité permanente de son âme, l'exultation pascale qui demeure par dessus tout et transforme tout par sa lumière.

C'est dans cet état d'esprit que le moine affronta le moment de son passage vers l'éternité. A un moine attristé par ses paroles "bientôt je vous laisserai" (la Vierge l'avait averti), il dit: "Ce n'est pas le temps de la douleur, mon ami, c'est celui de la joie!".

Pour le jour de l'An 1833, un dimanche, le saint reçut la Communion et salua tous ses frères présents. Dans la soirée, malgré le temps liturgique différent, on l'entendait chanter des cantiques de Pâques. Le matin, on le trouva agenouillé devant l'icône de la Vierge dite "Joie de toutes les joies", avec les mains croisées sur la poitrine et les yeux fermés.

Rédaction

 

 

En attendant la Pentecôte

Père Tomislav Vlasic

" Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd, et qui hait sa vie en ce monde la conservera en vie éternelle " (Jn 12, 24-25).

C'est naturel pour l'homme de reculer devant les épreuves de la vie ; de quelque nature qu'elles soient. Mais surtout les petites épreuves de chaque jour forment une sorte de toile d'araignée qui altère la vue, l'ouïe, l'âme et le coeur de l'homme, qui devient ainsi incapable de percevoir la présence et l'action de l'Esprit Saint. Cette toile d'araignée, avec le temps, augmente en épaisseur si bien qu'elle rend presque normal le fait de ne plus avertir les motions de l'Esprit (quelqu'un arrive même à la conviction que l'Esprit Saint n'existe pas !).

Pour s'ouvrir d'une façon nouvelle à la présence du Saint-Esprit il faut tout d'abord se dépouiller de soi-même et dans ce cas aussi l'apport du Saint-Esprit est fondamental, parce qu'un dépouillement dans lequel l'action humaine occupe la première place porte toujours à la rigidité, au fanatisme, à être tatillon; en tout cela on reconnaît les symptômes d'un moi très fort, ou bien, vice versa, très faible. A ce propos st.Paul écrit que même si nous donnions tous nos biens, mais n'avions pas la charité, nous n'aurions rien fait (Cf. 1Cor 13,13).

Le grain de blé qui meurt réalise en même temps deux actions parallèles: il se prive de l'enveloppe extérieure (il se dépouille) et dans le même temps révèle la vie nouvelle contenue en soi. C'est un processus harmonieux et naturel, parfaitement inséré dans la dynamique de la création à laquelle l'Esprit Saint participe. Celui qui vit son propre dépouillement dans l'Esprit Saint expérimente une réalité douce, belle, comme Jésus qui, en marchant vers la mort restait serein, et même consolait les autres, parce qu'Il était complètement abîmé dans l'Esprit Saint..

Le dépouillement complet appartient à la dynamique du Baptême parce que le Baptême c'est mourir à soi-même, mourir au péché. C'est ce qu'explique st.Pierre aux premiers fidèles après la Pentecôte: " Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour la rémission de ses péchés, et vous recevrez alors le don du Saint-Esprit " (Ac 2,38). Les premiers chrétiens se préparaient à ce dépouillement total par la pénitence, par la catéchèse et la décision de vivre pour Dieu. Nous aussi aujourd'hui nous devons faire mourir le vieil homme, celui qui habite notre esprit, notre coeur, notre volonté, pour pouvoir laisser l'initiative à l'action de l'Esprit Saint et pour être ouverts à la grâce de celui qui s'offre à nous complètement, sans rien retenir.

Pour vaincre la mort, la douleur, le péché et Satan en nous, et permettre que l'Esprit Saint manifeste sa toute-puissance en chaque coin de notre être, le dépouillement de l'esprit est nécessaire: " Ne vous modelez pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui Lui plaît, ce qui est parfait " (Rm 12,2). En acceptant de mourir à nous-mêmes, dans l'Esprit Saint, là où il y avait la mort naît la vie. Dans le cas contraire, si nous ne passons pas par cette étape, nous restons très fragiles, susceptibles, et chaque petite contrariété nous touche et peut pous abattre. Dans ce cas, même les épreuves les plus insignifiantes provoquent l'amertume et le recours à nos défenses. Les commérages, les critiques, les médisances sont les armes que nous saisissons pour attaquer les autres. Au contraire, quand nous invoquons l'Esprit Saint, c'est Lui qui nous défend d'une façon inoffensive et vitale, capable de construire et non de détruire.

Beaucoup de personnes sont sur la défensive ou agressent les autres simplement par peur. En assumant une attitude d'humilité nous nous ouvrons à l'Esprit Saint qui a le pouvoir de purifier et de guérir notre coeur. Lutter avec haine contre les personnes qui nous blessent est très nuisible à notre âme, parce que la haine est une porte ouverte à Satan. Si, au contraire, nous répondons à l'offense par le sourire, par la bonté, par la prière, l'enfer sera paralysé et ne pourra pas nous pénétrer. De cette façon on grandit, on devient fort, et alors les fruits de l'Esprit Saint se tranformeront en vertus.

Mourir à nous-mêmes, ouverts à l'Esprit Saint, veut dire en substance devenir une créature nouvelle. Il faut tout donner à l'Esprit Saint, afin qu'Il change notre esprit, notre coeur, afin qu'Il purifie notre âme. C'est seulement dans une ouverture totale à Lui que se produit la transformation de la personne. Et alors, à ce moment-là, nous découvrons les vertues fondamentales: la foi, l'espérance, l'amour. C'est la vie qui fleurit, c'est la dynamique du Saint-Esprit en nous: une foi qui n'est pas seulement confiance humaine, mais un don qui nous unit à Dieu. Nous découvrirons alors que les sept dons de l'Esprit Saint sont la plénitude de l'action de Dieu en nous, un trésor caché et très précieux. Mais ce que nous pourrions découvrir en réalité est infini, parce que Dieu est infini. Il est donc important de saisir les motions du Saint-Esprit et de sentir le besoin de cheminer et de progresser sans efforts, sans obligations, sans contraintes, mais avec naturel, poussés par le besoin de vivre.

 

 

" Revenez à la ferveur primitive"

Un rappel constant à l'Amour qui sauve

(continuation de l'Echo 156)

 

La Reine de la Paix appelle ses chers enfants, vraie "lignée de la Femme" (Gn 3,15), que Dieu a choisis et appelés "dans un grand plan de salut de l'umanité" (25.01.1987), pour qu'ils portent la flamme d'amour de son Coeur Immaculé partout dans le monde, en devenant une prolongation de sa spéciale présence de grâce parmi les hommes: "Je vous appelle à vivre avec amour les messages que je vous donne et à les transmettre au monde entier, afin qu'un fleuve d'amour puisse couler sur les peuples remplis de haine et sans paix" (25.02.1995); "Par vous, je désire renouveler le monde. Comprenez, petits enfants, que vous êtes aujourd'hui le sel de la terre et la lumière du monde" (25.10.1996).

À Medjugorje, ainsi qu'à Lourdes et à Fatima, beaucoup sont les élus auxquels a été donné de vivre une expérience particulière du mystère de l'Amour Trinitaire, grâce à une rencontre vivante et personnelle avec le "buisson ardent" du Coeur Immaculé. À ces hommes et à ces femmes est confié un mandat spirituel précis: être témoins et porteurs de l'Amour miséricordieux du Père jusqu'aux profondeurs plus obscures et blessées des hommes, pour que chaque "terre désolée soit appelée: mon plaisir est en elle"(Is 62,4), et toute réalité soit rachetée: "Je vous invite à devenir apôtres de l'amour et de la bonté. En ce monde sans paix, témoignez de Dieu et de l'amour de Dieu" (25.10.1993); "Je vous appelle, petits enfants, à devenir paix où il n'y a pas de paix et lumière là où sont les ténèbres, afin que chaque coeur accepte la lumière et le chemin du salut" (25.02.1995).

Pour que puisse s'accomplir ce dessein de grâce, à l'aube "d'un temps nouveau" (25.01.1993), marqué par le triomphe annoncé de son Coeur Immaculé, Marie nous appelle à témoigner parmi nos frères un amour bien différent de celui que nous offre le monde: ce n'est pas l'amour humain, c'est l'Amour de Dieu. C'est l'Amour qui s'est révélé dans sa plénitude dans le mystère Pascal du Christ par le scandale de la Croix, c'est le fruit de cette"sagesse de Dieu, mystérieuse, demeurée cachée, celle que, dès avant les siècles, Dieu a par avance destinée pour notre gloire" (1Co 2,7); c'est l'amour qui se glorifie pleinement dans l'Agneau Immolé qui éclaire la nouvelle création (Cf.Ap 21,22-23).

La Reine de la paix nous appelle avant tout à vivre l'amour qui se sacrifie: " Chers enfants, aujourd'hui je vous invite à l'amour qui est soumis à Dieu et qui lui plaît. Petits enfants, l'amour accepte tout ce qui est amer et difficile, à cause de Jésus qui est amour. Pour cela priez Dieu, chers enfants, pour qu'il vienne vous aider, mais pas selon vos désirs, mais selon son amour (25.06.1988). " Réconciliez-vous et aidez par vos vies à faire régner la paix sur toute la terre " (25.12.1990). C'est la voie royale des béatitudes évangéliques, tracée par le Christ à toutes les générations des rachetés, que Marie, servante docile de la Parole, avec sa présence de grâce spéciale, désire rendre vivante et lumineuse dans le coeur de ses enfants: " Je veux que vous aimiez tous les hommes de mon amour, les bons comme les méchants. Seulement ainsi l'amour pourra conquérir le monde " (25.06.1988). " Je désire vous rapprocher encore plus de Jésus et de son coeur blessé afin que de vos coeurs se répande une fontaine d'amour envers chaque être humain, aussi bien ceux qui vous haïssent que ceux qui vous méprisent. De cette manière, grâce à l'amour de Jésus, vous serez capables de vaincre toute misère dans ce monde de douleur qui est sans espérance pour ceux qui ne connaissent pas Jésus " (25.11.1991).

Cet amour divin, accueilli et donné, engendre continuellement le mystère de l'Eglise, fruit suprême du Chemin Pascal du Christ et vrai sacrement de salut pour le monde. En lui l'image et la gloire de la Trinité se rendent visiblement présentes.

La Vierge, avec simplicité et tendresse, nous invite à entrer dans le creuset d'amour de son Coeur Immaculé pour vivre dans la plénitude ce mystère de communion qui se donne: " Je désire que mon coeur, le coeur de Jésus et votre coeur se fondent en un coeur d'amour et de paix… Je suis avec vous et je vous conduis tous sur le chemin de l'amour " (25.07.1999). C'est pour cela qu'Elle suscite des nouvelles formes de communion, familles spirituelles et groupes de prière, où, par la grâce de sa présence spéciale, la vérité de l'Amour trinitaire resplendit, pour proclamer au monde la joie ineffable de l'offrande du Christ, consommée dans le feu d'amour de l'Esprit, pour notre salut: " …créez des groupes de prière, ainsi vous ferez l'expérience de la joie dans la prière et la communion. Tous ceux qui prient et sont membres de groupes de prière sont ouverts à la volonté de Dieu dans leur coeur et témoignent joyeusement de l'amour de Dieu " (25.09.2000).

La Sainte Vierge, Mater Ecclesiae, en correspondance parfaite avec l'intuition du Pape qui, pendant le Jubilé, a voulu célébrer la purification de la mémoire de l'Eglise, désire qu'en ce temps l'Epouse se renouvelle pleinement, resplendisse d'une vie nouvelle devant son Seigneur et soit consumée par l'amour ardent de l'Agneau. Marie cherche à conduire ses enfants dans le coeur de son Fils, pour qu'ils soient guéris et renouvelés dans " le fleuve de vie, limpide comme du cristal ", qui sans cesse " jaillit du trône de Dieu et de l'Agneau " (Ap 22,1). " Prions, petits enfants, pour tous ceux qui ne désirent pas connaître l'amour de Dieu, même s'ils sont dans l'Eglise. Prions pour qu'ils se convertissent afin que l'Eglise ressuscite dans l'amour. Ce n'est que par l'amour et la prière, petits enfants, que vous pouvez vivre ce temps qui vous est donné pour la conversion " (25.03.1999).

Aujourd'hui des multitudes de frères, sans s'en rendre compte, tournent le regard vers ce trône royal, " vers celui qu'ils ont transpercé " (Jn 19,37), assoiffés de cette eau vive que le Père désire leur donner par notre libre réponse à son amour. Confions à la tendresse de la Reine de la paix le poids de notre faiblesse et l'incapacité d'aimer de nos coeurs blessés, pour que tout soit pleinement transformé en lumière de grâce, qui finalement fasse de nous ces " mains tendues que l'humanité cherche " (25.02.1997).

Giuseppe Ferraro

 

 

Marie, femme du troisième jour

Je voudrais que ce soit Marie en personne qui entre dans votre maison, que ce soit Elle à vous ouvrir tout grand la fenêtre, et à vous donner ses voeux de bonnes Pâques…

Des voeux immenses comme les bras du condamné, ouverts sur la croix ou levés vers le ciel de la liberté. Beaucoup se demandent avec surprise pourquoi l'Evangile, alors qu'il parle de Jésus apparu le jour de Pâques à beaucoup de personnes, à Marie Madeleine, aux saintes femmes et aux disciples, ne nous reporte pas quelque apparition à sa Mère de la part de son Fils réssuscité.

Pour ma part une réponse je l'aurais: parce qu'il n'y en avait pas besoin! Parce que ce n'était pas nécessaire! Ce n'était pas nécessaire que Jésus apparaisse à Marie parce qu'Elle, l'unique, fut présente à la résurrection. Les théologiens, en vérité, nous disent que cet événement fut caché aux yeux de tous, a eu lieu dans les profondeurs insondables du mystère, et sans aucun témoin.

Moi je pense qu'il y eut une exception: Marie, l'unique. Elle dut être présente à cette péripétie suprême de l'histoire; comme Elle fut présente, Elle seule, au moment de l'Incarnation du Verbe; comme Elle fut présente, Elle seule, au moment de sa naissance et Elle devint la femme du premier regard sur Dieu fait homme. Ainsi dut-Elle être présente, Elle seule, à sa sortie du sein virginal da pierre: le sépulcre "dans lequel personne encore n'avait été déposé". Et Elle devint la femme du premier regard de l'Homme fait Dieu. Les autres furent témoins du Ressuscité, Elle, de la résurrection. Du reste, si le lien de Marie avec Jésus fut si étroit qu'Elle en a partagé toute l'expérience rédemptrice, il est impensable que la résurrection, moment culminant du salut, l'ait vue dissociée de son Fils. Ce serait l'unique absence: et cela resterait une absence injustifiée.

A nous confirmer combien la vie de la Mère est encastrée avec la Pâque de son Fils, il y a dans l'Evangile au moins deux pages, dans lesquelles l'expression troisième jour, sigle cronologique qui désigne la résurrection, se refère à la résurrection, pour ne pas dire au protagonisme, de Marie. La première page est de saint Luc: elle raconte la disparition de Jésus à 12 ans au temple et son retrouvement le troisième jour. Les spécialistes sont désormais d'accord pour interpréter cet épisode comme une prophétie voilée de ce qui serait arrivé par la suite aux disciples, quand Jésus passa de ce monde à son Père, toujours à Jérusalem, pour Pâques, bien des années après. Il s'agirait d'une parabole qui fait allusion à la disparition de Jésus derrière la pierre du sépulcre, et à sa glorieuse apparition trois jours après.

La seconde page est de saint Jean. Elle concerne les noces de Cana, durant lesquelles l'intervention de Marie, en anticipant l'heure de Jésus, introduit au banquet des hommes le vin de la nouvelle alliance pascale, et fait exploser avant l'heure la gloire de la résurrection. Et bien, cet épisode aussi est introduit par un cachet révélateur: le troisième jour.

Marie, donc, est celle qui est associée au troisième jour, au point que non seulement Elle est la fille aînée de Pâques, mais dans un certain sens Elle en est aussi la mère.

"Sainte Marie, femme du troisième jour, réveille-nous du sommeil de la roche. Et l'annonce que c'est Pâques aussi pour nous, toi viens nous le porter au coeur de la nuit. N'attends pas les premières lueurs de l'aurore, n'attends pas que les femmes viennent avec les baumes; sois toi à venir la première, avec les reflets du Ressuscité dans les yeux et avec les parfums de ton témoignage direct. Quand les autres Marie arriveront au jardin, avec les pieds humides de rosée, qu'elles nous trouvent déjà réveillés et sachent que Tu les a précédées, toi, l'unique spectatrice du duel entre la vie et la mort.

Sainte Marie, femme du troisème jour, donne-nous la certitude que, malgré tout, la mort n'aura plus prise sur nous; que les injustices des peuples ont leurs jours comptés; que les lueurs de la guerre sont sur le point de devenir des lumières crépusculaires; que les souffrances des pauvres sont arrivées à leur dernier râle; et que finalement, les larmes de toutes les victimes des violences et de la douleur seront bientôt essuyées comme le soleil de printemps essuie la gelée.

Offre-nous l'espérance, afin que, au moment du défi décisif, pour nous aussi comme ce fut pour Jésus, tu puisses être une aide qui, le troisième jour, consacrera notre victoire.

Mgr. Tonino Bello

 

 

Tu es bénie entre toutes les femmes

Père A. Gasparino

Il est important de connaître davantage Marie parce que nous aimons la Mère de Dieu d'un amour trop superficiel, peut-être surtout parce que nous ne la connaissons pas assez bien. A ce propos un document du magistère de l'Eglise peut nous aider: l'encyclique Redemptoris Mater, que nous simplifierons pour la rendre accessible aux personnes simples. En particulier, nous prendrons en considération le n.9 de cette encyclique.

" Dieu nous a élus dès avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l'amour, déterminant d'avance que nous serions pour lui des fils adoptifs, par Jésus Christ " (Ep 1, 4-5).

Qui est parmi les hommes la créature humaine la plus bénie par Dieu ? Il n'y a qu'une réponse: c'est Marie. Ella a été choisie dès avant la création du monde, sainte et immaculée, choisie pour donner au monde Jésus, le Fils de Dieu. Dieu, en réalité, nous a tous bénis en Jésus et en Marie, il nous a bénis avant notre naissance. Il s'est penché sur la misère de l'homme et, par Marie, Il a inauguré un monde nouveau, le monde des enfants de Dieu. Donc, c'est surtout en Marie qu'a été renfermée toute bénédiction spirituelle du Christ. N'est-ce pas Marie qu'Elisabeth a saluée en l'appelant bénie entre toutes les femmes?

Quand l'ange est apparu à Marie pour lui annoncer qu'Elle serait devenue la Mère de Dieu, il a prononcé ces paroles: " Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi " (Lc 1,28). Pourquoi Marie est appelée comblée de grâce ? L'encyclique Redemptoris Mater affirme: " Parce qu'en Elle s'est manifestée toute la gloire de la grâce, dont le Père nous a gratifiés dans son Fils bien-aimé ". Il faut bien souligner que l'ange n'appelle pas Marie par son nom (Miryam était son nom); l'ange l'appelle par un nom nouveau: Comblée de grâce.

Marie est la créature très sainte parce qu'Elle est unie au Christ, qui est le plus grand saint. Le Pape affirme que l'élection de Marie est exceptionnelle et unique. Oui, Marie se détache de toute créature humaine par sa mission exceptionnelle. Exceptionnelle et unique est la mission d'être l'instrument de l'Incarnation du Fils de Dieu. C'est pour cela qu'Elle a devant Dieu un titre exceptionnel et unique. Mais Elle est une pauvre créature comme nous. Le Concile nous dit: " Marie est la première parmi les hommes et les pauvres du Seigneur qui attendent et reçoivent le salut ".

Un ami protestant m'a dit: je prie Dieu, mais je ne prie pas Marie. Moi, je lui ai répondu: as-tu déjà condidéré sérieusement la prière du Je vous salue Marie? La première partie est toute biblique, donc même les protestants devraient l'accepter. Dans la deuxième partie, as-tu examiné chaque parole? Nous disons: " Prie pour nous, pauvres pécheurs ". Nous nous adressons à Marie pour Lui demander de prier pour nous. Plutôt que prier Marie, nous invoquons la prière de Marie. Dans la communion des saints, c'est normal de s'adresser aux défunts qui vivent en Dieu, pour demander leurs prières, leur intercession. Dans l'optique de la communion des saints, donc, le culte à Marie trouve sa pleine justification.

Le Concile, en outre, a osé reprendre en condidération un passage de la Lumen gentium qui affirme que " Marie, en vertu du don de grâce, précède de loin toutes les autres créatures célestes et terrestres ". L'Eglise affirme, donc, que Marie est la plus grande créature de la terre: toute la grandeur des saints s'évanouit devant la grandeur de Marie. Marie dépasse aussi les créatures célestes: toute la grandeur des anges n'est pas comparable à la grandeur de Marie. Voilà la raison qui nous pousse à avoir une confiance illimitée en Marie. Qui ne comprend pas la grandeur de Marie, ne comprend pas non plus la grandeur de l'Incarnation. Marie, choisie et préparée par Dieu pour réaliser le prodige de l'Incarnation, est vraiment la première d'entre toutes les femmes, la première et la plus proche de Dieu.

Nos frères protestants sont préoccupés parce que le culte à Marie s'est beaucoup développé dans l'Eglise Catholique et encore plus dans l'Eglise orthodoxe. Mais le mystère de l'Incarnation ne cesse d'étonner la théologie de tous les temps. Certainement nous devons veiller à ce que le culte marial ne porte pas à des exagérations, mais nous devons aussi souligner que nous ne comprendrons jamais assez la grandeur de Marie et le besoin que nous avons d'Elle.

Au congrès mariologique du mois de septembre 2000, le Pape nous a appelés à comprendre davantage la grandeur de Marie. Il a invité chacun à collaborer afin que la théologie soit toujours plus solide et concrète. Oui, Marie doit être beaucoup aimée, mais avec une dévotion qui, pour être authentique, doit se fonder sur la Parole de Dieu et sur la Tradition, en valorisant surtout la liturgie qui peut orienter les différentes manifestations de religiosité populaire. Le Saint Père souligne encore: " Marie doit être beaucoup aimée et honorée, mais avec une dévotion qui, pour être authentique, doit s'exprimer dans l'effort d'imiter la Toute Sainte en suivant un chemin de perfection personnel. Le culte, le simple culte ne suffit pas. Le culte doit devenir imitation de Marie ".

Le Pape nous invite, donc, à vivre une dévotion mariale qui sache puiser à la source de la grandeur de Marie, en devenant un incessant Magnificat de louange au Père, au Fils et au Saint Esprit. Si la dévotion à Marie ne nous conduit pas à Jésus, c'est une fausse dévotion. Marie doit toujours conduire à Jésus, parce que c'est son désir: " Tout ce qu'il vous dira, faites-le " (Jn 2,5). Voilà ce que Marie désire de chacun de nous.

"  Je suis avec vous ce soir, chers enfants. Je ne parlerai pas dans le bruit, je parle dans le silence, dans un coeur calme, dans un coeur plein d'amour, plein de chaleur pour son propre frère. Je désire vous inviter à vivre vraiment ma présence… ".

" Oui, je suis votre Mère et je désire l'être pour toujours. Je désire qu'à travers vous, tous sentent que je suis la Mère de tous les hommes… ".

Par ces paroles Notre Dame s'adressait à travers Jelena, au groupe de prière de Medj. Des phrases simples, et pourtant chargées de tendresse et d'amour pour ses enfants qu'Elle veut porter à une rencontre avec son Fils Jésus, la Parole incarnée.

Seulement une mère sait indiquer, avec le ton juste et au moment opportun, ce qui est utile à la croissance de ses enfants. Mais seulement la Vierge Mère sait toucher les coeurs et les porter à s'ouvrir, afin que chaque semence de la Parole porte du fruit en son temps.

 

 

Vierge, mère et femme féconde

Jelena Vasilj

La contemplation de Marie est une conséquence de notre rencontre avec la Mère du Christ, en tant que personne à proprement parler. Pour le coeur humain méditer sur Marie signifie non seulement choisir un thème d'un relief particulier pour la vie spirituelle, mais aussi aller à la recherche de l'expression de ce qui est né dans l'esprit après l'avoir acceptée comme Mère de notre propre existence. En tant que personne, Marie est un mystère inépuisable que Dieu nous propose et nous pouvons vivre ce mystère seulement à travers l'humilité et la foi.

Marie nous a été révélée dans son être, comme Mère et Vierge; c'est de cette vérité que notre coeur se nourrit dans la rencontre avec Elle et c'est sur sa personne que toute spiritualité mariale doit se baser. Aujourd'hui il y a le risque que la dévotion mariale nous porte à un nombre d'actions extérieures qui ne naissent jamais dans la contemplation de l'intériorité de Marie. Au contraire, nous pouvons être ses enfants dans la ressemblance de l'âme, dans notre intégrité de foi et dans la fécondité.

Que signifie exactement cette fécondité? Quelle en est l'application concrète dans notre vie? En Marie il y a deux types de fécondité: avant tout celle physique qui jaillit de l'offrande de sa substance matérielle, dès le moment de l'Incarnation de Dieu, jusqu'à la Passion, mort et résurrection du Christ.

Mais l'abandon que Marie a fait d'Elle-même n'est pas seulement extérieur et unique, c'est-à-dire donné une fois pour toutes, étant donné que la mère n'est pas mère seulement au moment de l'accouchement, mais continue à nourrir son fils après la naissance. Ce geste extérieur de Marie est surtout accompagné d'un geste intérieur beaucoup plus important pour nous, puisque nous ne sommes pas tous destinés à la maternité physique.

Une telle attitude intérieure de Marie est le fondement d'une spiritualité au féminin. Une attitude non seulement réservée aux femmes, mais d'une certaine façon à tous. Selon saint Luc chacun de nous est appelé à être "mère de Dieu" (cf. Lc 8,21); Marie a porté dans son sein Jésus, mais dans son coeur Elle a porté la Parole. Par sa fécondité externe, la Vierge est un exemple de qui donne la vie d'une façon physique, mais surtout de qui doit donner la vie dans son intériorité. Donc tous nous sommes invités à porter en notre sein la Parole de Dieu et à être pleins de grâce (Lc 2,51).

Que signifie cette maternité d'une façon concrète? Comment se réalise-t-elle? Le verbe grec diatereo de saint Luc nous illumine à ce propos; son sens est "garder avec attention comme un trésor", donc permettre que la Parole soit un trésor dans notre coeur.

Dans le Baptême Dieu a semé dans notre coeur le Verbe, le grain qui demande notre attention, notre oui quotidien, pour qu'Il puisse porter du fruit dans notre âme. Un oui à la vie elle-même de Dieu en nous, non seulement donc un oui à une tâche spécifique liée à notre mission, mais un oui qui sera à la base de chaque action. C'est un oui surtout à l'Eucharistie, au même Jésus que Marie a porté dans son coeur, au sacrement, à la Parole de Dieu à travers la lecture quotidienne; un oui non seulement présent dans les gestes mais à travers la foi. La foi ensuite est l'adhésion intérieure nécessaire qui purifie le coeur de nos paroles, de nos rêveries sur Dieu et sur ce qui nous garde intègres dans l'intériorité et vierges dans notre coeur.

La distinction entre intériorité et extériorité ne doit pas donner l'idée que nos gestes extérieurs n'aient pas d'importance. L'analyse, la distinction doivent nous faire comprendre combien l'extériorité et l'intériorité travaillent de pair. Si nous voulions donner de l'importance seulement à l'esprit, le mystère de l'Incarnation elle-même nous échapperait. C'est la spiritualité mariale qui nous repropose un tel équilibre; en effet c'est une spiritualité essentiellement humaine, dans la mesure où elle est un don à porter non seulement sur un niveau intérieur, mais aussi extérieur, comme ce fut le cas pour Marie. Il se passe pour nous la même chose dans le mystère de l'Eucharistie. Pendant dix minutes environ nous la portons dans notre corps aussi physiquement; mais l'Eucharistie est pour nous bénéfique seulement si elle est portée dans notre intériorité. C'est dans ce sens qu'il faut interpréter ce que Elisabeth dit à Marie "Bienheureuse celle qui a cru".

 

 

Soeur Elvira:

" La femme est le bien du monde "

Dans le précédent numéro de l'Echo, nous avons publié la nouvelle de l'ouverture à Medj. du " Camp de la joie " , la communauté au "féminin" de la Communauté du Cénacle. Aux jeunes filles qui ont été envoyées pour ouvrir la maison, sr.Elvira - fondatrice de la Communauté - a rappelé la valeur particulière renfermée dans le fait d'être femme, en indiquant la façon avec laquelle ce bien peut se mettre au service des autres.

Nous voulons aimer et l'amour est la vie qui se développe avec un regard, avec un geste, avec la douleur. La femme en particulier porte le feu de l'amour en elle, un feu qui brûle. La maternité est au-dedans de son être, de son sang, de ses yeux, de son cerveau, tout en elle est maternité. C'est ainsi que Dieu a voulu la femme. Nous sommes faites pour aimer et quand une femme a la vraie paix dans son coeur, elle ne peut la garder pour soi; la femme est née pour donner la vie, pour être ce feu de bien, de vie dans l'humanité.

La femme est un apôtre qui peut porter aux autres la joie, le bonheur, la confiance, l'espérance, mais qui peut aussi porter le désespoir. Elle peut porter une famille à la torture, à la violence, à la ruine. Si la femme n'est pas pressée dans sa maturation intérieure, elle fera du bien à tous. Elle est un bien pour le monde. Le bien le plus précieux du monde ce ne sont pas les minières d'or et d'argent, les découvertes de la science et de la technique. Le bien du monde c'est une femme sage, c'est une femme vraie, c'est une femme pure qui là où elle passe sème la vie, l'espérance, la paix. Vous, jeunes femmes, vous devez être capables de transmettre ce qu'aucune culture, aucune science ne peut transmettre, mais une femme remplie de calme, de paix intérieure, d'Esprit Saint, une femme qui prie peut le faire.

Dans les diverses communautés vivent 15 couples qui ont choisi de partager leur propre existence avec les ex-drogués, en les nourrisant avec l'amour qui naît dans le coeur de leur propre famille. A Medj. vivent Marco et Cinzia, avec leur petit Daniele.

Peux-tu nous raconter, Cinzia, ton expérience, comme épouse, au Camp de la joie? " Marco et moi, nous avons une expérience individuelle de vie en Communauteé de plusieurs années, mais le cheminement de couple, au contraire, est une chose toute nouvelle, à découvrir. Les exigences sont différentes, on a besoin de temps divers en Communauté. En premier lieu je m'occupe de notre noyau familial, mais je cherche à maintenir toujours vivant le dialogue avec les jeunes filles, le partage. C'est beau parce que tous sont proches de nous, et puis nous savons que nous sommes observés parce que beaucoup sentent la vocation à la famille et donc il nous regardent pour découvrir ce qui distingue une famille chrétienne des autres. Et cela est un encouragement positif qui nous aide à aller au-delà de beaucoup de petites choses ".

omment s'insère la famille dans le rythme communautaire? " Nous avons notre appartement, la cuisine, la chambre pour les enfants; puis nous participons à la vie communautaire avec la prière, le partage, le repas. Le soir, nous nous retrouvons de nouveau en famille, pour conclure la journée ensemble, partager, nous confronter, prier avec les enfants et avoir un moment d'intimité.

Au départ, je craignais que la famille réduirait ma disponibilité à l'égard des autres, que ce soit dans le fait de donner mais aussi de recevoir; je vois au contraire qu'il n'en est pas ainsi. Les temps sont certainement réduits, mais je me suis aperçue que si j'ai le coeur disponible cela ne change rien, seulement les circonstances. Cette découverte me donne un grand élan pour aller de l'avant avec les autres. Et c'est vraiment une belle découverte ".

Réd.

 

• Mirjana et la Vierge - comme c'est l'habitude la voyante a eu son apparition annuelle le 18 mars, à l'occasion de son anniversaire (le plus beau cadeau que l'on puisse désirer!). Plus de 1000 personnes étaient présentes à la Communauté du Cénacle pour réciter ensemble le chapelet, en attendant l'apparition, qui par la suite a duré 5 minutes. Notre-Dame, avec un ton résolu et maternel, s'est adressée à Mirjana en disant: " Chers enfants! Aujourd'hui je vous invite à l'amour et à la miséricorde. Donnez-vous l'amour les uns aux autres, comme le Père vous le donne. Soyez miséricordieux (pause) de coeur. Faites de bonnes oeuvres sans attendre trop longtemps. Chaque miséricorde qui sort de votre coeur vous rapproche de mon Fils ".

• Le confessional du monde - C'est une des appellations de Medj. En effet, en ce lieu de grâce, depuis le début des apparitions jusqu'à aujourd'hui, des milliers de personnes ont trouvé à nouveau la paix en Dieu (et avec la paix, eux-mêmes) à travers le sacrement de la Réconciliation. Voilà pourquoi les prêtres, pendant de nombreuses années, ont confessé en plein air. En 1989 furent mis des confessionaux qui, le temps passant, se sont cependant abîmés. A la fin de l'année dernière, ils ont été complètement rénovés.

• Peur et stupeur devant les chars d'assaut - Les événements externes sont un reflet visible de la lutte entre les forces invisibles du bien et du mal. C'est seulement sous cette lumière que nous pouvons observer les événements désolants qui dans l'après-midi du mardi saint ont touché, malgré elles, les personnes présentes à Medj. Il était environ 16 heures quand les soldats de la SFOR ont traversé Medj. avec des véhicules militaires, effrayant la population et plus d'un millier de pélerins qui marchaient en direction du Podbrdo. Pour faire place au convoi, constitué d'environ 10 véhicules militaires prêts au combat, les soldats sont descendus des véhicules et ont tourné leurs armes vers les pélerins confus et apeurés, et puis ont continué leur route.

Après un tel événement le curé, I. Sesar, a repliqué avec consternation, dans une lettre adressée aux responsables de l'ONU: " Nous sommes bouleversés et nous désirons exprimer notre profonde désapprobation devant un tel comportement, pour nous incompréhensible et inconcevable. Nous demandons sincèrement que personne ne vienne en ce lieu avec quelqu'arme que ce soit, car n'importe quel problème ou incompréhension peuvent être résolus à travers un dialogue pacifique.

Aujourd'hui la paroisse de Medj. est connue dans le monde entier comme lieu de prière, de paix et de réconciliation. Beaucoup de soldats et d'officiers des Nations Unies sont venus ici en visite et pour demander personellement l'intercession maternelle de la Vierge et l'aide de Dieu. Ils continueront, en tant qu'hommes de bonne volonté, à être bienvenus comme pélerins. Nous invoquons sur tous l'Esprit Saint et leur demandons de ne pas porter l'inquiétude en ce lieu de paix et de prière… N'est-il pas triste en effet de voir des soldats avec des chars d'assaut, des camions et des armes, à côté des pélerins avec le chapelet à la main? ".

Press Bulletin

 

Medjugorje respire avec la Résurrection

 

A l'approche des fêtes pascales, la file devant les confessionaux devenait toujours plus longue. Les frères franciscains, avec les prêtre provenants de l'étranger, ont confessé jusqu'au dernier moment, en se donnant jusqu'à épuiser leurs propres forces. L'afflux des pélerins avait déjà commencé au début de la semaine Sainte, mais, comme toujours, le point culminant de leur présence qui bondait le Sanctuaire fut atteint durant le Triduum Pascal.

La Messe en mémoire de la Cène du Seigneur, célébrée le jeudi par le curé I. Sesar, a marqué l'ouverture de l'itinéraire communautaire en ces jours de grâce. Le chemin de Croix du vendredi sur le mont Kri_evac a été divisé en 11 groupes linguistiques différents. Parmi ceux-ci, le groupe nombreux des paroissiens autour de leurs frères franciscains, constituait une vraie famille spirituelle réunie en une prière intense.

Le samedi Saint fut un jour froid et nuageux et l'air était annonciateur de neige… Un climat qui, dans un certain sens, portait chaque fidèle à se préparer au grand événement dans l'effacement et dans l'intimité de son propre coeur. Et c'est justement là, dans chaque coeur ouvert, qu'a eu lieu la Résurrection durant la veillée pascale commencée aux environs de 20h00. Guidés dans la riche liturgie: de l'obscurité vers la Lumière, de l'esclavage vers la Liberté, de la rébellion vers la filiation avec le Baptême, les fidèles ont été encouragés par les paroles du prédicateur, frère Ljubo: " Vivre avec la force du Christ Ressuscité la renaissance de l'homme nouveau en nous-mêmes, c'est possible déjà dès cette terre et pas seulement au moment de la Résurrection des morts. Et ici aussi, aujourd'hui, nous est donné de vivre une anticipation de la gloire éternelle, de la joie et de la réalisation finale. Mais nous pouvons vivre cela seulement si dans notre vie nous ne faisons rien passer avant Dieu. Quand nous mettons Dieu à la première place, toutes les réalités terrestres se transfigurent et acquièrent leur propre sens…

La Résurrection n'est pas le fait de restituer la vie: Jésus l'a redonnée à Lazare, au fils de la veuve de Naïn, à la fille de Jaïre. Pourtant eux aussi n'ont pas changé: ils ont retrouvé la vie sur la terre, mais ils ont dû par la suite souffrir et mourir à nouveau. Jésus, au contraire, est ressuscité avec un corps transformé, en Lui c'est l'homme dans sa totalité qui était transformé. C'est un nouveau corps glorifié qui ne peut plus souffrir, c'est un corps ressuscité qui ne meurt plus.

Il en sera ainsi pour nous aussi, dans l'éternité. La Résurrection du Christ est le commencement d'un monde nouveau, quelque chose qui n'a jamais existé et que personne d'autre n'aurait pu faire pour nous. C'est pourquoi Jésus est l'unique Sauveur du monde ".

Le soleil resplendissant qui est apparu le dimanche de la Résurrection a semblé vraiment un signe de la présence de Dieu; dans l'air on pouvait respirer la Vie. Durant toute la journée à travers les nombreuses célébrations eucharistiques, l'ouverture intérieure des coeurs et la grâce même qui vibre en ce lieu, une atmosphère spéciale s'est créée: Medjugorje a respiré avec la Résurrection.

P.J.

20° anniversaire des apparitions

Une neuvaine comme cadeau à Marie

Tous les grands mystères du salut se préparent dans le silence. Le silence nous donne la possibilité de reconnaître la Parole et laisse la place à l'action de la grâce.

Les frères de la paroisse de Medj. ont choisi ce chemin, un chemin de silence, de prière et d'adoration pour préparer et célébrer le 20° anniversaire des apparitions de la Vierge. Dans cet esprit ils ont pensé de donner à la Gospa un cadeau spécial, dans lequel tous ses enfants dispersés dans le monde puissent se réunir: la prière avec la Reine de la Paix.

Seulement la prière " par Lui, avec Lui et en Lui " n'a pas limites de langue, pays, distances… La prière nous rassemble tous dans l'unité, dans l'Eglise du Christ. Par la prière - nous rappelle Marie - nous obtenons la vraie paix et la réconciliation, la conversion du coeur. C'est seulement la prière qui a le pouvoir d'arrêter les guerres, l'incrédulité, la peur du futur, et aussi les catastrophes naturelles.

La prière que les frères nous proposent c'est une NEUVAINE: chaque jour est consacré à une intention particulière, pour laquelle on prie les Mystères Glorieux du Rosaire, avec une réflexion sur un texte établi à l'avance (le premier est tiré de l'Evangile; le deuxième c'est un message de la Vierge; le troisième, un passage du Catéchisme de l'Eglise catholique…).

On a choisi les Mystères Glorieux pour que, par la prière, chacun puisse s'unir à la liturgie de la paroisse de Medj., qui les prie après la Messe du soir.

Les intentions sont les suivantes:

1° jour: prions pour les voyants

2° jour: prions pour les prêtres en service dans le Sanctuaire

3° jour: prions pour les gens de la paroisse de Medj.

4° jour: prions pour tous les responsables de l'Eglise

5° jour: prions pour tous les pélerins qui ont visité Medj.

6° jour: prions pour tous les pélerins qui irons à Medj.

7° jour: prions pour tous les groupes de prière du monde, nés à Medj.

8° jour: prions pour la réalisation des messages et des fruits de Medj.

9° jour: prions aux intentions de la Reine de la Paix

Le texte de la neuvaine se trouve sur Internet, dans le site du Sanctuaire www.medjugorje.hr . Un petit livre avec le texte de la neuvaine a été publié aussi en langue croate, en anglais, en français, en allemand et en italien. On peut l'acheter dans le magasin de souvenirs de la paroisse ou le commander au Centre d'informations (informacije@medjugorje.hr ou bien au numéro tél/fax 00387.36651988).

Paula Jucic, correspondante de Echo à Medj.)

 

Les " Vierges pélerines ": pour une nouvelle Evangélisation

Au début du III° millénaire, alors que le Saint-Père appelle tous les chrétiens à travailler à la nouvelle évangélisation du monde, le développement de la prière autour des Vierges pélerines apparaît comme un moyen privilégié pour rejoindre tous ceux qui ne connaissent pas encore Jésus et sa Mère. L'accueil d'une Vierge pélerine pour une veillée de prière au cours de laquelle sont proposés prédication, Messe, prières, chapelets, adoration et confession, permet en effet une évangélisation intense.

Le mouvement, né en 1995 sous l'impulsion de la Confrérie Notre-Dame de France, qui dépend à Rome du Cardinal Médina, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, avait pour premier but de préparer le Jubilé.

Les grâces et bénédictions sont vraiment dignes de Marie: fruits de conversion, de ferveur, de joie et de paix, retours à Dieu et vocations sacerdotales et religieuses constatés partout ont suscité une formidable demande de nouvelles statues, dans de nombreux pays, spécialement en Europe de l'Est, en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. La prière autour de la Vierge pélerine, pour l'unité des chrétiens et la conversion du monde, a été encouragée par des centaines d'Evêques, Archevêques, Patriarches et Cardinaux sur les 5 continents. 7000 images de la Mère de Dieu, sous forme de statues et d'icônes, ont déjà été envoyées dans 120 pays grâce à tous ceux qui se sont impliqués, parmi lesquels de nombreux lecteurs de l'Echo.

Nous qui savons que c'est par Marie que le monde viendra au Christ, ensemble, nous devons trouver les personnes qui permettront la multiplication de ces Visitations mariales, dans tous les pays, par la prière, l'engagement et le don. Si beaucoup d'entre vous se sentent concernés, et prennent aujourd'hui la décision de participer, nous pourrons créer une véritable " insurrection mariale " et faire ensemble se réaliser ces paroles prophétiques du Cardinal Wyczynski, reprises par Jean-Paul II: " La victoire, si elle vient, viendra par Marie ". La vierge Marie est plus que jamais nécessaire et attendue, dans le monde entier. Permettons à cette Mère incomparable de visiter tous ses enfants de la terre!

 

Pour vos dons: Notre-Dame de France - 11 rue des Ursulines - 93200 Saint Denis (virements sur le compte " Confrérie ND de France " - Crédit Lyonnais Saint Denis Basilique - n° 30002 / 00536 / 0000008657 R / 78)

Pour recevoir une Vierge: Notre-Dame de France - 48 Avenue de Paris - 91410 Dourdan - fax 00 33 1 64 59 65 22 - e-mail: olbns@easynet.fr

Edmond Fricoteaux

Extraits de lettres de personnalités religieuses

" Le Cardinal Vlk, Président du Conseil de la Conférence des Evêques d'Europe, souhaite que votre Confrérie contribue grandement au service de l'Eglise en Europe "

Mgr T. Fitych, Secrétaire, Prague

" Je suis particulièrement sensible à votre soucis de porter un témoignage chrétien de fidélité et d'évangélisation en réponse au Saint-Père "

Cardinal Tomko, Prefet. Congr. Evangélisation des peuples, Rome

" Nous vous envoyons de tout coeur notre Bénédiction paternelle et patriarcale, en faisant appel à la grâce de Dieu et à son infinie miséricorde, ainsi qu'à l'intercession de la Sainte Theotokos pour votre oeuvre "

Bartholomée 1er, Patriarche de Constantinople, Primat Othodoxe.

 

Témoignage de la Côte d'Ivoire

Chers amis, depuis décembre 1998, alors que j'étais catéchumène en première année j'ai eu connaissance de l'Echo qui m'a beaucoup édifié dans mon cheminement spirituel. Par les messages de la Vierge et les différentes rubriques que développe le journal j'ai appris à connaître la Madone, à l'aimer et à la vénérer. A travers Elle je découvre chaque jour le visage de son Fils Jésus. En effet, par la prière du Rosaire je médite les mystères joyeux, douloureux et glorieux de la vie de Jésus et j'intercède avec maman Marie pour le monde.

Je découvre que Jésus est toujours présent et qu' Il est plus proche de nous dans les épreuves. Il vient de nous en donner la preuve en Côte d'Ivoire par la création par le Saint-Père du Cardinal Bernard Agré.

Je vais recevoir le Baptême la nuit de Pâques et je suis convaincu que je recevrai une véritable effusion de l'Esprit Saint. Je prie pour vous, pour que le Seigneur vous rende au centuple toutes les merveilles que vous faites pour tous les lecteurs. Que le Seigneur vous bénisse.

Kouassi Kouakou Clément, Abidjan

 

 

 


 

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