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Echo de Marie Reine de la Paix 124 (Novembre-Décembre 1995)

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Message de Marie, du 25 octobre 1995:
“Chers enfants! Aujourd’hui Je vous
invite à aller dans la nature car là, vous
rencontrerez Dieu le Créateur. Petits enfants,
je vous invite aujourd’hui à remercier Dieu
pour tout ce qu’Il vous donne. En Le
remerciant, vous découvrirez le Très-Haut
et tous les biens qui vous entourent. Petits
enfants, Dieu est grand et Son amour est
grand pour chaque créature. C’est pourquoi,
priez pour pouvoir saisir l’amour et la bonté
de Dieu. Dans la bonté et l’amour de Dieu le
Créateur, Je suis Moi aussi avec vous comme
un don. Merci d’avoir répondu à Mon appel”.
Un remerciement
pour les dons de Dieu
qui nous révèlent Son amour
Avant tout Marie nous invite à aller dans
la nature, qui est le livre ouvert de Dieu, et qui,
en ce changement de saisons, se revêt de
couleurs diverses et merveilleuses. Bien plus,
Elle nous invite à entrer dans la nature pour
y lire les merveilles de Dieu: ‘Où que je tourne
le regard - Dieu immense je Te vois - dans
Tes oeuvres je T’admire, je Te reconnais en
moi’
(Metastasio); et donc nous invite à nous
purifier de tout ce qui n’est pas sorti des mains
du Créateur, mais qui a été déposé en nous par
l’homme de péché.
Octobre est aussi le mois des récoltes,
marqué en Israël par la fête des Tentes ou des
récoltes
(Lev.23,39-43), où Dieu invitait Son
peuple à passer une semaine en plein air sous
des huttes de branchages, pour goûter Ses dons
et rappeler le cheminement de 40 années dans
le désert, symbole du précaire pélerinage de
notre vie à la rencontre de Dieu. Puis, toute la
Parole de Dieu nous aide à Le louer et Le
remercier, Lui qui Se manifeste dans le créé: O
Seigneur notre Dieu, qu’il est grand Ton nom
par toute la terre!
(Ps 8: aussi 103;148; Dan 3).
Par les deux derniers messages reliés entre
eux, Marie veut nous apprendre à adorer Dieu,
soit dans l’Eucharistie (Devenez amoureux du
Très Saint Sacrement de l’autel,
25 septembre)
soit dans la nature (25 octobre). Nous avons
peine à contempler Dieu dans la nature parce
que nos yeux sont pleins de l’idolâtrie de la
chair et des oeuvres de l’homme, ou des produits
aliénants de notre civilisation. Découvrir Dieu
est le propre des coeurs simples et purs, qui
savent prier, c-à-d. s’unir à Dieu. Lui seul
peut ouvrir nos yeux pour voir; autrement on
pourrait être étudiants de la nature jusqu’à en
découvrir tous les secrets, mais sans compren-
dre le ‘pourquoi’ c-à-d. l’amour sous-jacent,
amour avec lequel Dieu veut nous parler à
nous, aveugles, sourds et muets. De même,
seulement les purs de coeur trouveront dans
l’Eucharistie Jésus, leur ami et leur joie, et
pourront ainsi devenir témoins de Son amour
.
Pourquoi Notre Mère nous parle-t-Elle en
ces termes? Parce qu’Elle nous voit difficiles
et sophistiqués et veut que nous revenions à la
simplicité de la nature. Et Elle ne veut pas que
nous restions des heures et des heures devant
le téléviseur, ou le journal en main, ou enfermés
chez nous avec des divertissements ou des jeux
sédentaires, mais que nous sortions pour méditer
les merveilles de la nature afin de nous retrouver
nous-mêmes.
Mais surtout, Elle veut nous porter à
remercier Dieu pour tout ce qu’Il nous don-
ne.
Environnés d’un cumul de dons si évidents,
hors et à l’intérieur de nous, une action de grâce
sans fin devrait jaillir continuellement de nos
coeurs; souvent au contraire ce sont des
lamentations parce qu’il me manque ceci, il me
manque cela...
et donc un continuel ‘je veux,
donne-moi’. Oui, un ‘merci’ est la première
parole que doit prononcer l’homme intelligent.
Et Jésus vient sur la terre afin de dire merci
pour nous dans l’Eucharistie, action de grâce.
En outre, l’action de grâce continuelle se
transforme toujours en admiration consciente
et amoureuse pour le don et donc éloigne le
coeur de la transgression et le remplit du désir
de collaborer à l’oeuvre de Dieu, foulant aux
pieds tout égoïsme.
En Le remerciant vous découvrirez le
Très-Haut et tous les biens qui vous
entourent.
D’abord le merci, puis la découverte
de combien Dieu est grand et Son amour est
grand pour chaque créature!
Ne devrait-ce
pas être le contraire? D’abord la découverte,
ensuite le remerciement? Non, seulement en
priant, c-à-d. en nous arrêtant dans notre course
effrénée vers les choses qui passent, nous nous
apercevons de l’Infini qui nous surpasse, du
Dieu qui me scrute et me connaît... qui
m’enserre devant et derrière et pose sur moi sa
main,
pour me faire vivre (Ps.138). Il est donc
vrai, petits enfants, que vous devez prier pour
pouvoir comprendre l’amour et la bonté de
Dieu.
Ainsi, vous serez également guéris de
l’athéisme qui engendre en vous solitude,
rancoeur envers l’homme, ainsi que tout le
négatif que l’on voit et qui aboutit finalement
au désespoir. L’amour de Dieu, découvert et
vécu, crée en nous joie et optimisme.
Parmi les dons de l’amour de Dieu
découverts dans la prière, nous relevons ‘Moi
aussi Je suis comme un don pour vous’;
se
présentant pour ce qu’Elle est, Notre-Dame
désire qu’en hâte nous sachions mettre à profit
cette ultérieure preuve d’amour de Dieu, pour
tout le temps où Il nous La laisse. don Angelo
Message donné à Marija le 25.11.95
Chers enfants, Aujourd’hui Je vous
appelle, afin que chacun de vous commence
à nouveau à aimer Dieu en premier, Lui qui
a sauvé et racheté chacun de vous, et ensuite,
les frères et soeurs qui vous sont proches.
Sans amour, petits enfants, vous ne pouvez
pas croître dans la sainteté et vous ne pouvez
pas accomplir de bonnes oeuvres. C’est
pourquoi, petits enfants priez, priez sans
cesse afin que Dieu vous révèle Son amour.
Je vous ai tous invités à vous unir à Moi
et à aimer. Aujourd’hui encore Je suis avec
vous et Je vous invite à découvrir l’amour
dans vos coeurs et dans les familles. Afin que
Dieu puisse vivre dans vos coeurs, vous devez
aimer. Merci d’avoir répondu à Mon appel.
Ce message nous fait contempler par
anticipation Noël pour pouvoir en cueillir les
fruits et être saints comme l’Immaculée. La
sainteté
consiste à aimer Dieu et, concrèt-
ement, les frères et les soeurs qui nous sont
proches
. Mais ce n'est pas facile et jamais
acquis. Nous devons continuellement recom-
mencer à prier, prier sans cesse,
pour que
Dieu nous révèle Son amour et que nous
puissions ainsi aimer comme Il nous aime.
De fait, l’amour dont il est question ici
n’est pas un amour humain, comme Marie
nous l’a dit dans Ses messages (es.20.11.86),
mais l’amour divin qui a été répandu dans nos
coeurs par le Saint Esprit
(Rom.5,5), celui qui
fait croître dans la sainteté jusqu’à l’homme
parfait à l’image de Celui qui nous a créés
et
nous fait accomplir les bonnes oeuvres que
Dieu a prédisposées pour que nous les
pratiquions (Eph 2,10). Notre Mère veut que
nous soit révélé cet amour si grand pour que
nous en devenions participants comme Elle.
Ensuite, Elle nous rappelle les motifs pour
lesquels nous devons vivre le plus grand
commandement, celui d’aimer Dieu et nos
frères, même nous aimer comme Lui nous a
aimés
(J.13,14). Nous devons aimer Dieu pour
ce qu’Il a fait pour nous comme Sauveur, en
nos envoyant Son Fils dans la chair: non pour
tous en général, mais pour chacun de nous -
souligne-t-Elle - quand s’est manifestée la
bonté de Dieu pour les hommes Il nous a
sauvés par le bain de sa régénération
(Tite
3,4); Il nous a arrachés à l’empire des ténèbres
qui nous rendait paralysés et impuissants à
accomplir le bien et nous a transférés dans le
Royaume de l’amour
(Col.1,13). Ainsi
rachetés, sommes-nous en mesure d’aimer
aussi nos frères.
Puis viennent les accents plus tendres et
pratiques, pour nous aider à accomplir ce qui
précède. “Notre-Dame veut que nous nous
unissions à Elle
; comme la Maman fait avec
son enfant, pour que nous aimions avec Elle et
comme Elle en est capable. Elle veut nous faire
découvrir la capacité d’aimer a) qui est dans
notre coeur
par le Baptême dans lequel nous
avons reçu la foi et l’espérance (qui passeront)
et la charité (qui n’aura jamais de fin);
b)
capacité qui est: aussi dans notre famille,
parce qu’elle a été sanctifiée par le sacrement,
et donc a la force d’aimer et de développer
l’amour divin, toujours vivant et qui peut
constamment resurgir, alors que l’amour
purement humain est sujet à la corruption.
Vous devez aimer; cette fois la Vierge
nedit pas seulement: Je désire ,parce qu’Elle
veut nous convaincre que sans l’amour >> p.8
Seule, Tu as détruit toutes les hérésies
dans le monde entier
ECHO 125 PARAITRA EN FEVRIER
ECO di MARIA
124
Décembre 95 et janvier 96 - Mois de l’Immaculée -
Orig. Italien: cas. post. 149, I - 46100 Mantova
A.12, n. 1; Tout Courrier est à adresser à: Echo de Marie, 18 Allée Thévenot, F-39100 DOLE
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Le Pape à l’ONU: construisons
un monde futur qui soit
comme une famille de peuples
Pour la 4ème fois Jean-Paul II est retourné
aux Etats-Unis, et pour la seconde fois à l’ONU,
après 16 ans: années dans lesquelles le magistère
de l’Eglise s’est plusieurs fois heurté de front
avec cet Organisme (les deux derniers cas,
bien connus, sont les deux Conférences du
Caire et de Pékin, ainsi que la manière ‘d’ex-
ploiter’ la guerre des Balkans). Mais malgré
cela, le Pape, se présentant ‘comme un témoin
de la dignité de l’homme’, a voulu encore
reconnaître le devoir fondamental de cette
institution, c-à-d. “d’être un centre d’harmo-
nisation, qui garantisse la paix, prenne en tutelle
les droits humains des particuliers et des
peuples, aide les hommes à édifier un monde
où les différentes nations se sentent une
famille”.
En cela réside la nouveauté offerte par le
Pape à l’ONU. Au-delà de la Charte des droits
de l’homme, il propose aujourd’hui qu’on
joigne une Charte “des droits des peuples à
exister selon leur propre langue, culture et
tradition, en esprit de respectueuse convivialité
et concrète solidarité”. Ceci parce que nous
sommes spectateurs de deux phénomènes:
d’une part la réémergence de particularismes
qui sont des symptômes d’un besoin d’identité
et de survivance face au vaste processus
d’assimilation de la part des plus forts; de
l’autre le désir de se réunir par groupes entiers
de nations, en entités communautaires plus
amples, jusqu’à se sentir membres d’une grande
famille... La défense et la promotion de l’identité
nationale n’est pas à confondre avec le
nationalisme qui méprise les autres races et
cultures, comme étant inférieures, jusqu’à les
agresser...
L’ONU est appelée à défendre et harmoniser
ce que le Pape appelle “l’originelle souverai-
neté spirituelle de toute nation” pour “que soit
affirmée une vraie culture de liberté enracinée
dans la vérité”.
Leçon de liberté dans la terre de la liberté
“La liberté est la mesure de la dignité de
l’homme et de sa grandeur. La question fon-
damentale est celle de l’usage responsable de
la liberté. Détachée de la vérité de la personne
humaine, elle perd sa valeur, dans la licence
quant à la vie individuelle, dans l’arbitraire du
plus fort et l’arrogance du pouvoir, quant à la
vie politique. C’est pourquoi, loin d’être une
limitation ou une menace pour la liberté, la
référence à la vérité, universellement recon-
naissable par la loi morale inscrite dans le
coeur de chacun, est en réalité la garantie du
futur de la liberté”.
Et le Pape termine en souhaitant que s’édifie
un monde dans lequel chacun soit bienvenu
comme commensal au banquet de la vie.
"L’espérance chrétienne dans les confron-
tations du monde
s’appuie sur l’amour de
Dieu et sa sollicitude pour la création, qui se
sont révélés dans le Christ mort et ressuscité...
Avec la capacité de science et de vertu propre
à tout homme créé à l’image et à la ressem-
blance de Dieu
et avec la grâce du Christ,
efforçons-nous de construire ensemble... dans
le siècle que nous allons atteindre et dans le
prochain millénaire, une civilisation digne de
la personne humaine", c-à-d. la civilisation de
l’amour.
Dans les mégalopoles y a-t-il place
pour le mystère du Dieu de la vie?
Le 6 octobre J.P.II a célébré la Messe à
Brooklyn et demandé à la foule: “Les
personnes qui vivent dans cette gigantesque
métropole ont-ils peut-être oublié les
Béatitudes qui appartiennent aux pauvres en
esprit? Au milieu de la splendide civilisation
scientifique et technologique dont l’Amérique
est fière, y a-t-il place pour le mystère de
Dieu? Ce mystère qui a été révélé aux petits,
le mystère du Père et du Fils, dans l’unité du
Saint Esprit, le mystère de l’amour divin, qui
est la source de toute chose? Y a-t-il place
pour la révélation de la vie, cette vie
transcendante que le Christ nous offre au prix
de Sa Croix et par la victoire de Sa Résur-
rection?” Le Pape veut que les Américains
réfléchissent sérieusement sur l’incidence réelle
de la foi en Christ dans leur vie quotidienne, et
aussi sur la manière de rendre possible cette vie
selon l’Evangile.
Le jour suivant, au Central Park de New
York, lui-même a donné la réponse devant
500mille personnes, en majorité des jeunes:
“L’Esprit de Dieu, qui est esprit de vie soufflé
en chaque être vivant, est ce qui nous rend
différents de toutes les créatures. Avec nos
corps nous sommes seulement une infime
poussière dans le vaste univers, mais en vertu
de notre âme, nous transcendons tout le monde
matériel. Je vous invite à réfléchir sur ce qui
rend chacun de nous vraiment merveilleux et
unique... Seuls, les êtres humains sont capables
d’aimer. L’amour nous fait rechercher ce qui
est bien, l’amour fait de nous des personnes
meilleures, il entraîne des hommes et des
femmes à s’épouser et à fonder une famille
avec des enfants, il en pousse d’autres à
embrasser la vie religieuse”. Tout ce grand
potentiel et cette capacité d’aimer viennent du
fait que Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit
de Son Fils qui crie: Abba, Père
(Gal.4,6).
Forts de cet esprit, les chrétiens peuvent
alors lutter contre les attaques portées contre
leur propre identité. “Comme Marie, vous ne
devez pas craindre de consentir à l’Esprit Saint
de vous aider à devenir amis intimes du Christ
et laisser de côté toute peur afin de porter le
Christ au monde en tout ce que vous faites”. Ici
le Pape a donné une indication ferme d’avoir à
défendre notre propre identité chrétienne et
notre vie spirituelle originale face à la culture
anti-chrétienne d’aujourd’hui, à lutter pour la
pureté contre la culture de la mort (euthanasie
ou suicide assisté, avortement) et tout type de
violence.
Mais en quoi consiste l’identité catholique?
Le Pape l’a magnifiquement expliqué durant
sa visite à Baltimore, dans le Maryland, où est
née l’Eglise catholique des Etats Unis (dont le
père fut l’Archevêque John Carrol, nommé en
1790). “La foi est toujours exigeante parce
qu’elle nous porte au-delà de nous-mêmes,
elle nous porte directement à Dieu. En outre la
foi confère une vision du but de la vie et nous
exhorte à l’action. L’Evangile du Christ n’est
pas une opinion privée, un idéal spirituel lointain
ou un simple programme de croissance
personnelle. L’Evangile est la force qui peut
transformer le monde. Le Christ nous a ordonné
de faire resplendir la lumière de l’Evangile
dans notre service à la société. Comment
pouvons-nous professer la foi dans la Parole
de Dieu, et ensuite l’empêcher d’inspirer et
d’orienter notre pensée, notre activité, nos
décisions et nos responsabilités réciproques?”
Le programme de l’Evangile rencontre
pourtant un monde sourd et hostile et c’est
pourquoi “aujourd’hui quelques catholiques
sont tentés par la désillusion et le décourage-
ment; ils sont tentés de crier: Pourquoi Dieu
nous fait-Il assister à la ruine et à la misère?
Pourquoi Dieu permet-Il le mal? Mais il
n’existe pas de mal à affronter que le Christ
n’affronte avec nous. Il n’existe pas d’ennemi
que le Christ n’ait déjà défait, ou de croix à
porter qu’Il n’ait déjà portée pour nous et qu’Il
ne porte avec nous. Et à l’extrémité de toutes
les croix nous trouvons la nouveauté de la vie
dans l’Esprit, qui atteint sa plénitude dans la
résurrection. Là se situe notre foi.
Il est fondamental de tenir éveillée cette foi
avec une constante fidélité de réponse aux
dons reçus; c’est pourquoi le Pape a rappelé les
étapes de la diffusion du catholicisme aux USA,
exhortant à se réinsérer dans cette grande
tradition en préservant tout le patrimoine qui y
est contenu, surtout à la lumière des défis placés
par une culture matérialiste et une mentalité
permissive qui réduit la liberté à un état de
licence.
Les fruits de cette visite - De grande
valeur ont été, non seulement les paroles et les
gestes accomplis par le Pape, mais aussi les
fruits que son pélerinage a portés. Les 4 Evêques
particulièrement concernés ont témoigné d’un
souffle d’enthousiasme et d’ardeur nouvelle
chez leurs fidèles. “Même pas notre Central
Park sophistiqué dans le coeur de New York
n’a pu résister au Pape qui a chanté un hymne
polonais de Noël au beau milieu de son
homélie!”. Ainsi commente le Card. J.O’Con-
nor de New York. “Je reçois encore des lettres
de protestants, juifs; catholiques, musulmans,
qui me disent combien les paroles et la personne
du Saint Père les a bouleversés”.
Mais surtout, les communautés catholiques
ont puisé là une nouvelle force spirituelle: “Les
pasteurs des 413 paroisses me font part de la
surprenante augmentation de présence à la
Messe dominicale. Devant les confessionnaux,
restés longtemps déserts, se forment de longues
files de pénitents. Que s’est-il produit? C’est
simple: des millions de personnes affamées de
vérité ont été nourries”. Ce fut surtout évident
dans la réponse enthousiaste des jeunes, qui
ressentent beaucoup plus l’ennui de la fausseté
du monde.
La même renaissance s’est vue aussi à
l’ONU. Mgr O’Connor dit encore: “J’ai souvent
le privilège de rencontrer des délégués des
Nations Unies, de toutes les parties du monde.
Je ne les ai jamais vus montrer pour quelqu’un
l’enthousiasme qu’ils ont eu pour le S.Père”.
Le motif? “Devant eux il y avait un homme
privé d’intérêts ou d’objectifs personnels à
poursuivre; un homme qui, vraiment, se
préoccupe pour eux et pour tous les habitants
du monde”. Marc
Dans une conversation confidentielle:
“La Sainte Messe
est au centre de ma vie”
Le 27 septembre a été célébré le 30ème
anniversaire du Décret conciliaire Presbyte-
rorum Ordinis
sur le Sacerdoce. Dans la
retransmission en eurovision consacrée à l’évé-
nement, s’est insérée une conversation confi-
dentielle du Pape, qui nous a donné peut-être
la quintessence de sa biographie. En voici un
point saillant: “Le 1er novembre prochain j’en-
trerai dans la 50ème année de mon sacerdoce.
En pensant à l’histoire de ma vocation, je
dois confier qu’elle fut une vocation ‘adulte’,
bien qu’en un certain sens préannoncée dans la
période de l’adolescence. Après l’examen de fin
d’études au Lycée Ginnasio de Wadowice, en
1938 je commençai à étudier à l’Université
Iagellonica de Cracovie la philologie polonaise,
qui correspondait à mes goûts et intérêts d’alors.
Mais ces études furent interrompues en
septembre 1939 par la seconde guerre mondia-
le. Dès septembre 1940 je commençai à travailler,
d’abord dans une carrière de pierre, puis dans
l’usine Solvay.
La vocation sacerdotale mûrit en moi
vraiment dans cette situation difficile. Elle mûrit
parmi les souffrances de ma Nation, elle mûrit
dans le travail physique, parmi les ouvriers, elle
mûrit aussi grâce à la direction spirituelle de
différents prêtres, spécialement de mon
confesseur.
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En octobre 1942 je me présentai au Grand
Séminaire de Cracovie et y fus admis: à partir
de ce moment, tout en continuant à travailler
somme ouvrier dans l’usine Solvay, je devins
un étudiant clandestin de la Faculté de Théologie
de l’Université Iagellonica, et figurai parmi les
élèves du Grand Séminaire de Cracovie. Je reçus
l’ordination sacerdotale le 1er novembre 1946
des mains du Card.Adam Stefan Sapieha, dans
sa chapelle privée.
Le prêtre est l’homme de l’Eucharistie.
Dans cette période de presque 50 ans de
sacerdoce, ce qui pour moi continue d’être le
moment le plus important et le plus sacré, c’est
la célébration de l’Eucharistie. Est dominante
en moi la conscience de célébrer à l’autel ‘in
persona Christi’. Jamais, au cours de ces années,
je n’ai abandonné la célébration du Saint
Sacrifice (si cela a dû parfois se produire, ce fut
seulement dans des cas de force majeure,
indépendants de ma volonté). La S.Messe est,
de manière absolue, le centre de ma vie et de
toute ma journée...”
Aux Prêtres: plus de temps
pour Dieu pour que l'activisme
ne les vide pas intérieurement
Le Card.Ratzinger, parlant du portrait du
prêtre, brossé par Vatican II, observe qu’aujour-
d’hui “le presbytéral est sollicité par de multiples
activités, avec le risque de se vider intérieurement
et de perdre ainsi la joie de la vocation au point
qu’elle devienne un poids insupportable”. Pour
dominer de tels problèmes, “avant tout il est
important pour toute action sacerdotale, la
communion intime avec le Christ; puis l’ascèse
sacerdotale, qui fait partie intégrante de l’action
pastorale, parce qu’en celle-ci on apprend à
perdre ou à donner sa propre vie. Enfin, la
nécessité de moments spécifiques de prières et
de respiration spirituelle.
Nombreux sont les prêtres, qui avaient
commencé leur mission avec un grand idéalisme,
et qui faillissent en définitive, par manque de
spiritualité. Avoir du temps pour Dieu, pour
demeurer personnellement devant Lui est une
priorité pastorale d’importance égale, sinon
supérieure, à toutes les autres priorités”.
L’Evêque Sepe, secrétaire de la Congré-
gation du Clergé, rappelle qu’oeuvrera dès
janvier prochain la Commission pour une
distribution équitable du clergé, pour
équilibrer les pays pauvres en vocations (comme
l’Occident et l’Amérique du Nord) et ceux qui
en sont riches (Tiers Monde et Europe orienta-
le). Malgré la croissance des vocations - qui,
dans 6 ou 7 ans devrait compenser le nombre
des décès et mettre fin à la diminution du clergé
dans le monde - il y a encore un grand
déséquilibre à combler.
>
> Au cours des dernières années “quelques
centaines de prêtres qui avaient abandonné
le ministère pour se marier, on demandé à
être réintégrés”.
La procédure n’est pas simple:
s’il y a mariage civil, il doit être dissous; s’il y
a mariage religieux ou des enfants mineurs, le
retour est impossible; et puis, les motivations de
ces retours doivent être convaincantes.
Les 1900 ans de l’Apocalypse:
Que dit l’Esprit aux Eglises
aujourd’hui?
L’île de Patmos fut rendue célèbre par
l’emprisonnement de l’apôtre Jean, qui y était
arrivé en l’an 95, sous la persécution de
Domitien. Et sous ce ciel changeant, le vieux
disciple valétudinaire eut la vision de la victoire
définitive de Jésus Christ, et donc des Siens,
sur la haine du monde (Ap.1,9). Cette révélation
(Apocalypse) fut immédiatement transcrite et
envoyée aux 7 Eglises de l’Asie Mineure et
deviendra l’ultime livre du Nouveau Testament.
Dans cette île, aux 150 chapelles et 3
monastères (un d’entre eux inclut la grotte dans
laquelle Jean - désormais centenaire - eut ses
vivions et les confia au jeune Procoro) le
Patriarche oecuménique de Constantinople a
donné rendez-vous du 23 au 26 septembre à
tous les Primats orthodoxes pour célébrer les
1900 ans de l’Apocalypse: unique absence
douloureuse, celle du Patriarche de Moscou.
Bartholomée 1er a mis à profit ces journées
pour se pencher à nouveau sur les paroles de
l’Apôtre et nous appeler à écouter ce que
l’Esprit dit aux Eglises
(Ap 2,11) aujourd’hui,
pour que nous comprenions le grand péril qui
fait que nous ne sommes ni froids ni chauds,
mais plutôt tièdes
(Ap.3,15) et que nous
prenions conscience de l’affliction avec laquelle
Dieu nous corrige pour avoir abandonné notre
amour d’antan
(Ap.2,4) et parce que nous
individualisons les caractéristiques contempo-
raines de la Bête féroce...”
Percevant le choc dramatique entre la foi
en Jésus et la non-foi du monde, le Patriarche
; dans sa première homélie, lance ‘un cri de
reconnaissance à Dieu qui dans Sa miséricorde,
nous a maintenus dans la foi orthodoxe... nous
donnant pour guides les Pères et les Docteurs
de l’Eglise, qui nous ont assuré un chemin
fidèle au milieu des sirènes du monde’.
Aux travaux de la réunion des patriarches
et de tous les représentants de l’église
orthodoxe, Bartholomée 1er a dessiné l’oeuvre
des Eglises dans le monde: La mission de
l’Eglise ne dépend pas avant tout de l’agitation
des chefs ecclésiastiques... A 4 des 7 Evêques
des Eglises auxquelles Jésus S’est révélé, il
commande “Repentez-vous!”; d’ordinaire,
c’est à notre troupeau que nous formulons cette
monition du repentir; au contraire, c’est à nous
que le Seigneur de la vie l’adresse”. Seconde-
ment: la mission d’évangéliser qui attend
l’Eglise ne s’accomplit pas avec des stratégies
élaborées, planifiées au sommet; “comme
pasteurs nous avons dans nos Eglises un im-
mense trésor: les âmes des simples. Elles, qui
offrent chaque jour dans l’anonymat le martyre,
sont le grand trésor inestimable dont nous
devons faire bon usage pour la réforme de nos
Eglises”.
Le 26 septembre, jour où l’Eglise orthodoxe
rappelle le trépas de l’Apôtre, a été célébrée
l’ancienne liturgie à ciel ouvert, autour de la
grotte de l’Apocalypse. Ensuite, le banquet
officiel qu’a offert le Patriarche le poussa à
rappeler l’ultime Cène, où Jean est communé-
ment représenté avec la tête sur la poitrine de
Jésus; “Le Seigneur, connaissant la faim et la
soif de chacun de nous, nous invite tous à Sa
mystique Cène.
Et comme c’est un ami, non seulement du
disciple de prédilection, mais de chacun de
nous, Il nous est constamment proche et frappe
à notre porte: Voici, Je me tiens à la porte et Je
frappe. Si quelqu’un entend Ma voix et ouvre
la porte, J’entrerai chez lui pour souper, Moi
près de lui et lui près de Moi
(Ap.3,20). Pourtant,
Il ne force pas la porte de notre liberté. Si nous
ne voulons pas perdre notre contact avec Lui et
rester hors de la Cène, nous devons tenir notre
esprit et nos sens en alerte pour être en mesure
de percevoir le son de Sa présence et les mots
de Son Esprit”.
* *
A Lourdes, Bartholomée 1er pour
l’unité des chrétiens
- Les Evêques de France,
réunis à Lourdes pour leur Assemblée plénière,
ont accueilli le 5 novembre le Patriarche de
Constantinople. “Nous éprouvons une vive no-
stalgie de l’antique unité entre Orient et Occident
dans le sein de l’Eglise indivise, comme quand
St Irénée, venant de l’Asie, devint le premier
Evêque de Lyon” a confessé le jeune Patriarche
(55 ans), qui a voulu embrasser tous les Evêques
dans un échange fraternel.
Elevant dans ses bras un enfant, parmi tous
ceux qui étaient venus le saluer, il semblait
vouloir parler de l’Evangile de la simplicité,
ainsi que l’affirmait peu après le Président de la
Conférence, Mgr Duval: “Nous sommes appelés
à redonner vie à nos Eglises par un témoignage
de vie plus semblable à celle du Christ”; et il
ajoutait: “Au 13ème siècle, St François a fait
davantage pour le renouveau de l’Eglise que
bien des Conciles de son temps”.
Bartholomée 1er a annoncé sa volonté de
réunir avant la fin du siècle le Concile pan-
orthodoxe, attendu depuis une trentaine
d’années, souhaitant aussi ‘un réexamen du
principe de la primauté de Pierre, qui permettra
de retrouver l’unité indivise des premiers
siècles”, comme convenu entre le Pape et lui
lors d’une conversation privée. A la fin les
Evêques français ont offert au Patriarche une
statue de la Vierge et, en échange, il leur a donné
une lampe qui restera allumée dans la chapelle
de l’Adoration du sanctuaire, pour veiller sur
l’unité des chrétiens.
Le Primat polonais inclut Medj. dans
les grands Sanctuaires marials
- Dans
l’homélie tenue à Fatima lors des manifestations
du 13 octobre, le Card. Glemp a dit entre
autres: “A travers la Mère de Dieu et Mère de
l’Eglise, les hommes se rapprochent les uns des
autres. Les hommes qui se rencontrent dans la
prière à Lourdes en France, à Saragosse en
Espagne, à Fatima au Portugal, à Altötting en
Allemagne, à Einsideln en Suisse, à Medju-
gorje dans les Balkans,
près de l’image de la
Mère de la Miséricorde à Vilnius en Lituanie,
dans la maison de Marie à Lorette et de la Mère
des Larmes à Syracuse en Sicile, dans la mon-
tagne de Lewocza de Slovaquie, à Jasna Gora en
Pologne, et en tant d’autres lieux de prière... ces
hommes non seulement renouvellent leurs
propres énergies spirituelles, non seulement se
rencontrent avec la paix divine, mais renforcent
la vie de foi au sein de leurs familles et renforcent
les liens de l’amitié entre les hommes, car - en
l’absence de ceux-ci - nous ne pouvons pas
faire progresser la société”.
L’Afrique nous enseigne: sept jours
derrière Jésus, comme en Palestine
- C’est
ce qui s’est produit en Cote d’Ivoire, dans une
immense paroisse de mission à Abidjan, tenue
par des jeunes missionnaires de Villaregia
(Rovigo). Une retraite d’une semaine, ouverte à
tous, s’est déroulée dans la grande cour d’une
école proche de la mission. Des familles entières
ont passé des journées assises par terre, sous le
soleil ou la pluie, pour écouter la Parole de
Dieu, pour danser et louer en Son honneur. La
rencontre s’est conclue avec une veillée de prière
qui a duré toute la nuit: 7mille personnes y ont
participé.
Nous avons un peu compris ce que >>
background image
>> pouvait éprouver Jésus face à la multitude de
gens assis à Ses pieds pour Le rencontrer, écouter
Sa Parole, demander la guérison. Ici s’est répétée
la même chose. Et le Seigneur n’a pas manqué
au rendez-vous, donnant des signes concrets de
Sa présence et de Sa puissance: p. ex. une dame,
aveugle depuis 6 ans a ressenti, au moment de
la procession eucharistique, une forte chaleur
aux yeux et maintenant elle voit. Sa fille et elle,
pleurant de joie, ont rendu témoignage de ce
que Dieu a fait pour elles. P.Mario Maniero
Les laïcs français
portent Marie pélerine
par toute la France
Depuis Le Puy, coeur marial de la France
bien avant Lourdes, qui s’enracine dans la
proclamation de ‘Marie Mère de Dieu’ au
Concile d’Ephèse (430), s’est ébranlé le 8
septembre un bien étrange pélerinage, le Tour
de France de la Sainte Vierge.
Durant une
année entière il portera, dans 36 mille
communes et villes de la France, 108 parmi les
plus connues des statues et icônes de la Vierge
Marie, qu’une équipe de 90 artistes ont
soigneusement reproduites avec fidélité: y
figurera aussi l’image du Saint Suaire de Turin.
L’initiative est partie de la confraternité Notre
Dame de France,
fondée par Me Edmond
Fricoteaux, qui compte 22.000 membres; ceux-
ci s’engagent à assurer dans deux sanctuaires
de Paris une prière perpétuelle de jour et de
nuit, pendant cette durée de 12 mois.
Pourquoi ce pélerinage? Simplement
comme réponse à l’invitation du Pape à vivre
les dernières années de ce 20ème siècle comme
un nouvel Avent dans l’attente du deuxième
millénaire de la naissance du Christ. De là
l’initiative d’une prière géante pour l’unité et la
paix de tout le peuple de Dieu: un projet de
laïcs, un projet populaire à la portée de tous, en
particulier des pauvres et des petits.
Ainsi, sur un cortège de chars fleuris et
illuminés, les statues et les icônes de Marie
parcourront les rues des villes et des villages;
des médailles et des chapelets seront distribués
(plus de 2 tonnes sont déjà prêtes). Le passage
du cortège sera accompagné de nuits d’adora-
tion et de prière dans les églises, les hôpitaux,
les prisons, voire dans les salles communales
qui accueilleront Marie... ou bien simplement
dans l’intimité. Tout le pays a été entraîné:
jusqu’à la firme Peugeot qui a mis à la
disposition 108 voitures destinées à porter les
effigies sur 2 millions de kilomètres, d’un bout
à l’autre de la France.
L’initiative populaire poursuit le but de
rapprocher les 60 millions de Ses enfants
français, à Marie, la Mère qui vient préparer les
coeurs pour rencontrer Jésus. Et peut-être ce
mouvement se poursuivra-t-il les trois années
suivantes au-delà des frontières, Italie com-
prise... jusqu’à rejoindre la grotte de Bethléem
la nuit de Noêl, pour le 2000ème anniversaire.
Notre correspondante française nous écrit;
“Marie a pris son bâton de pélerin pour rendre
visite à Ses enfants. nous avons eu la grâce de
Son passage dans notre maison, la paroisse ne
l’ayant pas accueillie... Lors du premier Avent
il n’y avait pas eu de place pour eux... Dans le
second Avent, Marie passe de maison en mai-
son, chez les petits, les humbles, qui L’aident
à reconquérir Sa royauté en France. C’est la
dernière trouvaille d’une Mère pour nous se-
courir et nous ramener à la vie”. Nicolas
Quelques observations - Ces manifesta-
tions ont le caractère d’un humble et sincère
témoignage, non d’un défi teinté de triompha-
lisme au point de susciter de faciles réactions
négatives. En outre les organisateurs sont les
premiers à faire la distinction entre dévotion et
dévotion
isme; Marie doit porter à Jésus, à Sa
Parole, à la vraie conversion du coeur, à la
grâce: Son passage doit être une occasion
pour un plein retour à l’Eglise. C’est pourquoi
il y a un engagement de la part des responsables
- reconnaît le quotidien catholique
La Croix
- de lier l’initiative à une relance de la Bible
et à une tentative d’évangélisation plus pro-
fonde. Le véritable et sincère oecuménisme ne
devra donc pas en souffrir, comme certains le
redoutent, parce qu’il consiste dans le partage
des richesses communes - ainsi en est-il du
rôle de Marie dans le mystère du Christ - et
non dans un appauvrissement réciproque.
Le peuple a toujours eu l’intuition du rôle
de Marie dans l’Eglise et ce n’est pas par
hasard que, cette fois encore, ce soit à des laïcs
de s’en faire les promoteurs; cela doit parler
au laïcisme courant et à une planification pa-
storale, qui ne parlent plus au cour. Marie
vient réalimenter les sources désséchées pour
que de nouveau le peuple de Dieu puisse puiser
à l’abondance de la vie.
Mais comme Marie, à l’égal de Jésus, est
un signe de contradiction et que le diable
redoute Sa puissance; il est facile de com-
prendre qu’autour de ce fait se soit déchaîné
une grande polémique entre les partisans et les
adversaires. Mais face à la mobilisation de
tant de coeurs sincères, les nouveaux ‘bien-
pensants’ - laïcs et catholiques - réagissent:
Blâme ces disciples! Mais autrement prompte
nous semble la riposte:
Si eux se taisent, les
pierres crieront!.. Mais gare à qui ne connaît
pas les temps de Sa visite (cfr Lc 19,39-44).
Nous sommes certains que l’humble Marie,
avec l’aide de Ses petits, pourra remporter de
grandes victoires sur Son adversaire et faire
revenir de nombreux enfants de France à Son
Jésus.
Accueillir les larmes de Marie...
Nous étions bien 10.000, dimanche 19
novembre au Palatrussardi, Milan: un seul coeur
dans l’écoute, la prière, les chants. Après le
premier chapelet du matin et de brèves
interventions de P.Léonard et de Jelena, nous
avons été émus par les méditations des mystères
douloureux, faites par Don Pablo, curé de St
Augustin de Civitaveccchia.
Douleur exprimée aussi par Marie qui, à
Civitavecchia s’est présentée avec une main
sur le coeur pour signifier l’amour, et l’autre
ouverte, comme pour demander nos prières et
notre conversion. Et encore: si le Pape n’a pas
pu aller à Medj., Marie est venue vers lui; de
Medj. aux portes du Vatican. Mais bien peu
nombreux sont Ses enfants qui L’accueillent.
Les jugements préconçus, les investigations
scientifiques, les commérages des mass-me-
dia prévalent. Nous n’avons pas compris que
Marie demande de l’aide! Ces larmes, tournées
en dérision et désormais effacées, sont en train
de demander assistance: elles sont un signe
d’un immense amour qui doit être payé de
retour.
Nous devons en terminer une fois pour
toutes avec nos prières de sangsues: donne-
moi, donne-moi...
Le ciel nous donne tout
mais nous, que donnons-nous? Puis Don Pablo
a prié avec intensité pour tant de frères
incrédules, religieux compris.
P.Jozo a parlé de l’Eucharistie, qui n’est
pas un symbole, mais Corps. Il a dit entre
autres que la conversion au catholicisme
d’environ 2Omille anglicans doit être rattachée
à Medj.: ils ont cru dans l’Eucharistie et non
dans les rites vides. Ils nous envient, nous
catholiques qui avons des prêtres, vrais
ministres de Dieu. La valeur immense du
sacerdoce et la tristesse des statistiques! Mais
Dieu est tout-puissant si nous Lui disons ‘oui’
comme Marie et les saints. Si nous lui disons
‘non’, Il ne peut rien faire. Cette journée s’est
conclue avec l’adoration et la S.Messe
concélébrée par 14 prêtres. Gianni Romolotti
A Civitavecchia on parle de guérisons
miraculeuses:
pour 4 ou 5 d’entre elles a
commencé une enquête des experts du Vatican,
tandis que la commission théologique poursuit
son travail.
En attendant, l’afflux des pélerins conti-
nue. “Chaque dimanche - expliquait l’Evêque
Mgr Grillo en octobre - arrivent ici environ 40
cars; et 4 à 6mille personnes chaque semaine.
Maintenant, avec la saison froide, je pense à
tous ceux qui seront exposés aux intempéries
durant le pélerinage. Déjà beaucoup se
lamentent parce qu’autour de l’Eglise
St.Augustin où est actuellement conservée la
statuette, tout manque, à commencer par les
indispensables commodités hygiéniques. Et
nous avons besoin d’un chapiteau où les gens
puissent s’arrêter pour prier, écouter, se
confesser...” Maintenant (ce fut écrit le 22
novembre)nous savons qu’arrivent encore
beaucoup de pélerins; outre les très nombreuses
voitures, une vingtaine de cars le dimanche, et
en semaine 2 ou 3 chaque jour.
Nouvelles de la terre bénie
Voyage missionnaire du P.Slavko
en Amérique et en Irlande
Après le Congrès de Costa Rica de l’an
dernier, 100 représentants de 17 pays latino-
américains
ont participé à la rencontre, cette
fois à Quito en Equateur, sur le thème ‘Avec
Marie, éducateurs pour la paix’, avec P.Slavko.
En un lieu, à 40 Km de Quito, défini comme
le centre de notre planète, ils ont - après le
Rosaire - renouvelé au nom du monde entier la
consécration au C.I. de Marie. La Sainte Messe
du soir a été présidée par l’Archevêque José
Marie Riuz Navas, Président de la Conférence
Episcopale de l’Equateur. Le second jour, le
Cardinal Bernardino Echeverria, OFM, respon-
sable des mouvements marials auprès de la
Conférence Episcopale a dit dans l’homélie de
ka Messe: “Par ma présence ici, je désire
confirmer ma certitude que des groupes fondés
depuis Medj
, en Equateur et dans tout le monde,
résultent les impulsions pour le renouvel-
lement de l’Eglise
...”.Le troisième jour, l’Eu-
charistie a été présidée par l’Archevêque de
Quito, Mgr Antonio Gonzales. Il a été également
envoyé une lettre au Saint Père.
Après l’Equateur, P.Slavko Barbaric’ s’est
rendu en Allemagne et en Autriche et des
rencontres de prières ont eu lieu à Munich,
Innsbruck et Passau. Particulièrement émouvante
fut celle de Munich, qui se déroulait dans un lieu
adjacent au mur de la forteresse médiévale la
plus antique. Celle-ci résonnait des prières et
des chants en langue croate appris par les fidèles.
En Irlande: de Marie viennent des
vocations et la fidélité à l’Eglise - Exactement
10 ans après le premier grand rassemblement lié
à Medj advenu dans la ville de Sannilasloe,
P.Slavko a participé à une grande rencontre
dans cette même ville. Les Irlandais ont été
parmi les premiers à répondre aux messages de
Medj. et à venir comme pélerins; cette année
encore, chaque dimanche atterrit à l’aéroport de
Split un avion en provenance d’Irlande, rempli
de pélerins qui s’arrêtent une semaine à Medj.
Les prêtres ‘des débuts’ ont parlé aussi:
P.Paddy Devine, professeur au Black College
de Dublin a affirmé qu’à Medj. ne se produisent
pas seulement des conversions individuelles à
Dieu, mais à l’Eglise, à l’unité avec les pasteurs.
Beaucoup de témoignages personnels de
guérisons physiques et spirituelles, et ceux de
prêtres qui - à Medj. - ont retrouvé le sens de
leur vocation. Le premier soir l’Evêque Kirby,
de Clonfert,
a célébré l’Eucharistie avec 30
prêtres; dans son homélie, il a souligné que la
dévotion mariale est christocentrique et ouverte
aux besoins de l’homme. Une surprise: deux
background image
jeunes prêtres, Martin Carlez er Oliver Divine,
qui étaient jeunes garçons il y a 10 ans, après le
pélerinage à Medj. se sont acheminés vers le
sacerdoce et travaillent maintenant comme
aumôniers: ils ont remercié publiquement Marie
pour le don de leur vocation.
* Une nouvelle famille de Soeurs qui se
propose de vivre et transmettre le message de
paix de Medj., s’est fondée cette année au
Nigéria. Son fondateur Mgr John Bosco Akam,
recteur du Memorial Seminaire d’Enug a
emmené le Gouverneur à Medj., accompagné
des membres du gouvernement, outre l’Evêque
Gonsum Ganaka (v. interview dans Echo 118
p.4). Homme d’une exceptionnelle intelligence,
il a écrit: “Je suis prêtre et éduque les séminaristes
au Nigéria. Nous sommes une Eglise jeune, de
100 ans à peine. Notre peuple a soif et faim de
Dieu. Mon pélerinage à Medj. a été une grâce
inouïe.
C’est la plus belle expérience que j’ai
faite en Europe. Je dois dire que je suis resté
profondément ému de la dévotion avec laquelle
on prie. La guerre au Nigéria a fini sans aucune
explication logique d’un point de vue diplo-
matique ou politique. C’est seulement la prière
du Rosaire qui a apporté la paix dans notre
pays.
Comment ne pas croire à la force de cette
humble prière?”
* Beaucoup de proches des Croates
victimes ou disparus durant la guerre, sont venus
en pélerinage au Sanctuaire de la Reine de la
Paix le 14 octobre; depuis 4 années ils sont à la
recherche des membres de leurs familles, dont
jusqu’à ce jour ils ne savent rien. Réunis dans
l’Eglise, ils se sont ensuite dirigés en procession
à la colline des apparitions, en portant une croix,
des cierges allumés et un panneau avec l’inscri-
ption: Où sont ceux qui nous sont chers? Revenus
à l’Eglise, ils ont participé à la Messe avec 1500
pélerins étrangers et P.Jozo leur a adressé des
paroles de consolation et d’encouragement.
* Dans le village des enfants orphelins de
guerre, partiellement terminé, sont entrés les
premiers enfants, assistés par les Soeurs
franciscaines Scholastiques, de la province de
Mostar, qui prennent soin de leur éducation.
Beaucoup de pélerins de tout le monde
pourvoient à la réalisation de cette grande oeuvre.
* Nous prions les chefs de pélerinages
d’aviser préalablement le Centre d’informations
de Medj. (fax 387-88642339) de leurs coordon-
nées, date et durée de leur séjour, nombre de
participants, afin de permettre de disposer pour
eux d’un service pastoral approprié (Messes,
rencontres, etc...).
* Pour des informations sur les programmes
spirituels du Sanctuaire et autres, nous prions de
s’adresser à l’Office d’informations en face de la
cure (tél 387- 88650400) du lundi au smaedi (de
10 à 14h) et non au Bureau paroissial.
* Pour la conduite des Groupes de prière et
Caritas liés à Medj. se tiendra du 17 au 21 mars
un séminaire de prière et d’information à Tucepi,
à 3 km de Makarska (Hôtel Alga).
(Du Bulletin de Presse de Medjugorje)
* Nouvelles des familles - Vicka entoure sa
mère de soins véritablement maternels. Elle a
renoncé à quelques tâches apostoliques pour la
faire soigner, ce qui l’a emmenée jusqu’en Fran-
ce... incognito. Ivan et Laureen ont eu, le 20
octobre, leur premier enfant: Cristina Marie.
Marija attend un second garçon. Vive la vie!
Le message sur l’adoration du T.S.
Sacrement (25 septembre) a eu des réper-
cussions incroyables dans le monde. Beaucoup
de prêtres témoignent que ce sont les pélerins de
Medj. qui ont relancé l’Adoration dans leur
paroisse, alors qu’ils l’avaient abandonnée
depuis des dizaines d’années.
Un jour, la Madone avait demandé au groupe
de prière de Jelena de L’aider par la prière et
l’adoration car Elle devait réaliser un plan très
important. Tous ces jeunes (entre 15 et 20 ans)
décidèrent alors de répondre en consacrant leurs
soirées du samedi à l’adoration, et le premier
samedi du mois elle durait toute la nuit dans la
petite chapelle des apparitions, avec le
P.Tomislav Vlasic’. Marija et Vicka y parti-
cipaient aussi.C’est ainsi que la Gospa put
remporter beaucoup de victoires ici ou là, comme
Elle l’a souvent exprimé à ce groupe qui était
“plus fort qu’une usine atomique”.
* Sur les livres de Valtotorta - En 1982
Marija terminait à Mostar sa formation de
coiffure. Pour lui permettre d’avoir ses
apparitions dans de bonnes conditions, un
Franciscain, le Fr.Franjo, lui avait ménagé une
petite pièce où elle allait prier après ses cours.
Le Fr.Franjo recevait souvent des questions sur
le livre de Maria Valtorta, surtout de la part des
jeunes dont il s’occupait. Il ne voulait pas leur
donner de réponse sans être sûr de lui, en toute
conscience. C’est alors qu’il supplia Marija de
demander à la Gospa si ce livre était vrai. Marija
accepta et transmit telle quelle la question à la
Vierge: “ Est-ce que ce livre est vrai?”
“ Vous pouvez le lire” a-t-Elle dit. Rien
de plus, et rien de moins.
Comme d’habitude, la Gospa a parlé avec
sobriété, donnant un simple feu vert, mais
respectant la liberté et la sensibilité de chacun.
A partir de ces mots, bien des commentaires ont
été faits, et on a souvent confondu ces commen-
taires avec les 4 mots de la Vierge. Disons
simplement que par cette réponse, la Gospa se
situe dans la ligne de l’Eglise, qui a supprimé
l’INDEX après Vatican II. Elle donne là une
indication toute maternelle, montrant que ce
livre ne ferait pas de mal à ces jeunes, qu’ils
pouvaient le lire sans risque. Attention: “vous
pouvez” le lire ne veut pas dire “vous devez”
le lire. N’oublions pas que la Gospa nous a
demandé de lire la Bible avant tout autre livre,
et Elle a pleuré car nous l’avions oubliée. Cette
lecture, elle, n’est pas facultative, elle est
nécessaire! La Bible doit trôner dans un endroit
visible dans nos maisons,
nous dit Marie, nous
devons la lire en famille.
Et après la Bible, Notre
Mère nous a recommandé la lecture de la Vie
des Saints
et de prendre ceux-ci comme
modèles. (du Journal de Soeur Emmanuel)
Chrétiens... et musulmans
accueillent P.Jozo en Océanie
A Siroki Brieg nous avons rencontré P.Jozo,
rayonnant et en pleine forme après son retour
d’une longue tournée en Océanie: 46 mille km,
67 heures de vol, 25 rencontres en Australie,
Nouvelle Zélande, Indonésie et Malaisie; partout
il fut accueilli par de grandes manifestations en
anglais, avec l’inscription: Bienvenue Marie,
Mère et Reine de la Paix.
Et il nous parle avec enthousiasme des grands
rassemblements de foules, dont environ la moitié
s’est déroulée dans les cathédrales respectives;
350 prêtres ont participé aux rencontres, 7
Evêques ont concélébré et montré leur estime et
leur affection. Mgr Kennedy, que nous connais-
sons bien, avait dit à la Conférence Episcopale
Australienne réunie à Perth: “Accueillez P.Jozo:
il fait aujourd’hui ce que nous aurions dû faire
depuis des années”. Et nous voyons comment
ces Evêques ont répondu aux centaines d’inter-
dictions arrivées de Mostar par fax...!
Puis il parle plus spécialement de quelques
rencontres. A Wellington en Nouvelle Zélande,
Auckland, Hobart. A Melbourne (5 rencontres)
deux séminaristes dont la vocation a éclos à
Medj. et qui seront prêtres dans 2 ans, ont
apporté leur témoignage aux prêtres et religieux
réunis au Xavier Collège et dans la cathédrale
Ste Mary. On ne compte plus les témoignages
de vocations et de conversions recueillis çà et là,
comme par exemple à Albury. A Christchurch,
parmi les fidèles fervents de Medj., la petite-
fille du Chef de la communauté des Maori,
guérie d’un cancer à Medjugorje... A la messe
célébrée par l’Evêque dans la cathédrale, a
participé aussi un pilote serbe qui a confié avoir
été déserteur pour ne pas devoir éxécuter des
missions de destruction.
A Sidney (4 rencontres) P.Jozo a vu avec
une joyeuse surprise Josip Dabic’, qui fut son
compagnon de cellule dans la prison de Foca.
Après la rencontre dans la cathédrale, remplie
de fidèles jusqu’à l’invraisemblable, un journa-
liste lui a demandé pourquoi tant de gens
attendent de le voir et de le rencontrer. P.Jozo
a répondu: “Ce n’est certes pas par curiosité,
parce que mes rencontres durent au minimum 5
heures et les gens restent jusqu’à la fin: c’est
parce que je suis avec le Seigneur et avec la
Madone”. A Adélaïde, dans la cathédrale St
François, l’Archevêque - après avoir souhaité
la bienvenue au P.Jozo - a développé une très
belle homélie sur le Rosaire, disant l’avoir appris
tout petit, en famille; il l’a tenu en main durant
toute la Messe et l’a conseillé comme très sûre
arme de défense contre tous les maux. Son
comportement pendant toute la rencontre fut
particulièrement édifiant: notamment, il resta
agenouillé durant toute l’Adoration.
A Djakarta, pays musulman à 90% mais
avec une forte minorité catholique et où n’est
pas concédée de propagande à d’autres religions,
P.Jozo a obtenu des autorités gouvernantes, la
permission de parler, après qu’elles aient reçu
de Sarajevo des informations rassurantes sur
son compte: il a été accompagné avec les
honneurs jusqu’à la cathédrale , trop petite pour
contenir la foule. Une dame convertie à Medj.
a été l’âme de la rencontre, qui s’est déroulée sur
l’esplanade et a duré 7 heures, parmi les discours,
les prières, la S.Messe, les chants et le folklore.
A Singapour, la cité jardin, il a parlé dans un
grand stade devant 35 prêtres, à 5mille personnes
(combien de dévotion chez les hommes!).
L’Evêque et le clergé, auparavant opposés se
sont laissés convaincre par le changement
survenu en tant de pélerins de Medj. et la
croissance des confessions. Notons au passage
que dans les villes touchées par P.Jozo, Echo en
langue anglaise est particulièrement diffusé,
spécialement dans les groupes de prière; et cela
a sans doute aidé à maintenir vivant le feu de
Medj. et à créer ce climat.
La catéchèse du P. Jozo en Océanie
Matteo Rossi, qui a accompagné P.Jozo
dans tout son voyage, s’efforce maintenant de
synthétiser ainsi sa catéchèse:
La Reine de la
Paix, la Bienheureuse Vierge Marie, qui apparaît
à Medj. depuis 14 ans et 3 mois, dit: Je vous ai
choisis, J’ai besoin de vous, vous êtes importants.
J’ai vu sur la carte géographique combien votre
terre est très loin de Medjugorje, mais je ressens
combien vos coeurs et votre foi sont proches et
dans l’embrassement de la Mère et Reine de la
Paix. Plein de joie et de reconnaissance au
Seigneur, je viens vous témoigner de ce que j’ai
vu et entendu afin que ma joie soit aussi la vôtre.
En visitant l’Australie et la Nouvelle Zélan-
de, j’ai pu voir d’immenses étendues de terres
sans une maison, sans un homme, seulement
des vaches et des moutons, alors qu’en Europe
et dans d’autres parties du monde l’homme n’a
pas d’espace suffisant pour vivre parce que des
millions de personnes sont concentrées dans des
territoires étroits. Et l’homme croit pouvoir y
remédier en limitant les naissances, en légalisant
l’avortement et l’euthanasie. En Chine, il est
carrément obligatoire d’avorter après la secon-
de naissance. J’ai appris que si la loi en
préparation est approuvée, l’Australie sera le
premier pays au monde à pratiquer l’euthanasie
sur une grande échelle.
Cette mentalité dit que nous nous sommes
éloignés de Dieu, que notre égoïsme est grand,
que notre amour est en crise. Depuis plus de 14
ans, la Madone à Medj. nous invite à nous
convertir, à changer de mentalité. Voici en quoi
cela consiste: avec humilité, accepte les messages
et mets-les en pratique. Le S. Rosaire >>
background image
>> prié chaque jour avec le coeur, et la Bible
lue quotidiennement - comme Elle nous invite
à le faire - autorisent le changement et te
permettent d’ouvrir ton coeur à Jésus qui dit:
Voici que Je suis à la porte et que Je frappe.
Le Saint Rosaire et la Parole de Dieu
t’obtiennent la grâce d’entrer dans le mystère de
l’Eucharistie pour devenir pain brisé pour les
frères. La Madone t’invite à t’énamourer du
T.S.Sacrement, c’est pourquoi tu ne dois pas
avoir peur de ‘dépenser’ ton temps devant le
Très-Haut parce que seulement Jésus peut
répondre à tes demandes existentielles, clarifier
tes doutes, libérer ta vie de tout esclavage et te
donner la paix et l’amour.
Notre-Dame a dit: Avec la prière et le jeûne
vous pouvez arrêter même les guerres. Dans ces
années j’ai reçu des fax de toutes les parties du
monde, de groupes qui prient et adorent pour la
paix. Je suis venu remercier tous ceux d’entre
vous qui ont continué à prier pour la paix dans
ma terre. Oui, parce que je vous dis que le 5 août
dernier, jour de l’anniversaire de la Madone, un
grand miracle
s’est produit, fruit de la prière de
millions de pélerins de Medj.
Dans la Kraijna, 100mille soldats serbes se
sont retirés inopinément des zones occupées,
laissant des tonnes d’armement, des magasins
souterrains sur 10 niveaux, bourrés d’armes et
de munitions. Comment se fait-il qu’ils se soient
retirés? Personne ne sait répondre. Une peur qui
n’est pas humaine les a fait fuir. Et la Croatie est
revenue dans ses territoires! Non par l’ONU, ni
par l’Amérique, ni par l’OTAN; mais seulement
par votre prière! Je vous remercie et vous
demande de prier encore pour la Bosnie-
Herzégovine. En acceptant et vivant les messages
de Notre Mère nous ne nous rendrons pas
responsables des autres orphelins de la guerre.
Les messages sont la semence d’une vie nouvelle
et meilleure, d’une paix durable sur toute la
surface de la Terre.
Je vous remercie pour votre réponse et pour
tout ce que vous avez fait et ferez pour les
enfants orphelins. Je vous salue et vous attends
tous à Medjugorje. Matteo Rossi
Paix dans l’ex-Yougoslavie!
...Durable espérons-nous. A marches
forcées, après la trêve des armes en octobre,
l’Amérique a imposé aux combattants ‘sa’ paix.
Elle est advenue le 21 novembre, fête de la
Présentation de Marie, comme était survenu le
5 août, date si chère par la naissance de Marie,
le commencement du fine: occupation de la
Kraijna par les Croates, entraînant l’effondre-
ment progressif des Serbo-bosniaques, amenés
à négocier la paix. Qu’en soient rendu grâce à
Dieu par Marie!
Le contenu des accords: unité politique de
la Bosnie mais composée de 2 entités
territoriales, l’une serbo-bosniaque (49%) et
l’autre musulmano-croate (51%), avec un
gouvernement central à Sarajevo, qui reste une
unité. 60mille soldats - dont 20 mille USA -
garantiront l’application du traité.
Mais les combattants sont-ils convaincus
qu’ils doivent renoncer à beaucoup de leurs
visées? Et quel mécontentement pour qui doit
subir le déracinement de sa propre terre? Pour
les crimes de guerre s’ouvre un tribunal
international. Mais en même temps le n°1 des
agresseurs revêt l’habit d’un homme de paix!
Et les 3 millions de réfugiés pourront-ils re-
tourner... et si oui, où? au milieu de quelles
ruines? Les victimes de tant de haine ont
besoin d’une mer d’amour.
Il faut une grande
oeuvre de réconciliation, un grand élan de soli-
darité de la part de tous. Marie nous y appelle.
Nos frères, depuis des années infatigables
porteurs d’aides, parmi tant d’indifférence et
d’une insuffisante collaboration, continuent à
acheminer des convois jusqu’aux villes de
l’intérieur les plus détruites, comme Kupres,
Jajce, Vitez, Glamroc (lettre d’A.Bonifacio),
où l’hiver frappe à la porte et où rien n’avance.
Ce ne fut pas une guerre de religions,
mais d’athées -
“Mais non, ce n’est pas une
guerre de religions! Notre guerre est exactement
le contraire, c’est le résultat du manque de
religion!” affirme l’Evêque serbo-orthodoxe
de Sabac, Trifunovic’
D. Mais si tous les combattants se déclarent
très catholiques et très orthodoxes...
R. “Les généraux serbes ne connaissent
pas le Christ, ils n’en ont jamais entendu parler
et ne savent rien de l’amour chrétien. Et
comment pourraient-ils le savoir? Ils sont fils
de l’athéisme d’état, qui a fermé toutes les
portes au Christ: la voie des familles, des écoles,
des coeurs. Pendant des années ils leur ont dit
que Dieu n’existe pas, que l’Evangile est un
mythe, que l’âme est une fantaisie. Mais sans
Dieu, l’homme devient un animal dangereux”.
D. Que peuvent faire les Eglises pour la
paix? - “ R....Il faut du temps pour construire
un dialogue, et même un colloque à trois, avec
Dieu comme troisième interlocuteur. Nous
devons montrer aux athées que nous sommes
vraiment fils du même Dieu... Celui qui a
commencé la guerre n’a certainement consulté
aucun chef religieux. Aujourd’hui le conflit est
endigué, mais beaucoup de sagesse et de foi
pour assainir nos rapports envenimés seront
nécessaires”.
Une division de l’ex-Yougoslavie selon
des critères ethniques est absurde, parce qu’en
un tel cas on devrait diviser aussi une grande
partie des familles. Avant tout, il faut faire en
Yougoslavie ce qui ne s’est jamais fait: respecter
les droits de l’homme et de l’individu, alors
que les communistes ont toujours subordonné
les besoins des particulier à ceux de la col-
lectivité.
Une terre à reconstruire dans la foi
commune
- “La foi devient maintenant la
force unificatrice, comme l’ont été le Danube
et la Save pour les peuples de la région - a dit
le Pape aux Croates: Ce sont deux fleuves qui
se rencontrent, et de même, les peuples qu’ils
unissent sont appelés à se rencontrer. A ce
processus doivent travailler les deux formes de
christianisme, celle occidentale et celle orien-
tale, qui ont vécu en commun depuis toujours
dans ce pays. Personne ne doit s’opposer à la
voie de l’unité et de la paix. Déjà les langues
croate, serbe, slovène et macédonienne sont si
proches qu’on réussit à communiquer et se
comprendre réciproquement, plus que cela n’est
possible entre les autres peuples d’Europe”.
Sarajevo assiégée, école de vie
* C’est ce qu’écrit à Glas Koncila (n.42,p.8)
une jeune fille de Sarajevo, venue il y a 2 mois
à Zagreb pour étudier l’économie. “Cela vous
paraîtra étrange, mais je suis vraiment très
heureuse d’avoir vécu à Sarajevo durant toute la
guerre. Ce ‘théâtre de mort’ ou ‘camp de
concentration’ comme on appelait la ville, a été
véritablement une grande école de vie. Ce serait
bien que beaucoup passent par cette école, la vie
sur la terre serait bien plus belle.
Les premiers, les jeunes ont connu la
puissance de la foi et ont appris à vivre la
communion chrétienne. Chaque jour j’en ai vu
courir, sous la pluie de projectiles et de grenades,
courir à la cathédrale pour la Messe, ou bien
prier et chanter... J’ai appris à croire fermement
et à me confier au Seigneur. Les petits croates,
musulmans et serbes, partageant le même sort,
ont appris à vivre ensemble, fraternellement”.
* Six jeunes de Sarajevo sont entrés au
séminaire de Zara pour devenir prêtres. Un des
leurs, Ivan, me raconte: “Avant la guerre je n’ai
jamais pensé à devenir prêtre. Maintenant, je
suis de plus en plus convaincu que le sacerdoce
soit pour moi l’unique garantie de bonheur
terrestre et céleste. “Ces jeunes venus de Sarajevo
sont comme l’âme du séminaire” m’a dit un
responsable. “Quand j’étais sur le point de
partir pour Zara, ajoute Ivan, nos voisins
pleuraient, qu’ils soient serbes ou musulmans,
comme l’aurait fait ma famille. A Sarajevo est
vraiment en train de naître un monde nouveau,
divin”.
Fr.Jerko Penava
Sept Soeurs prisonnières:
dans l’impuissance
la plus belle mission!
Les 7 Soeurs savériennes, enlevées en janvier
dernier en Sierra Leone et restées un mois
prisonnières des guérilleros, en ont vu de toutes
les couleurs! éxécutions sommaires, tortures,
razzias, femmes violentées, mamans tuées sur la
porte de leurs maisons, enfants entraînés à tirer.
A tout cela elles ont dû assister impuissantes.
“Au début nous avons essayé de réagir -
explique douloureusement Sr Thérese, originaire
de Sapri (SA, Italie) -; nous disions ‘non, ne le
faites pas, ce sont vos frères’. Mais cela avait
l’effet inverse, ils devenaient plus cruels. Il
fallait seulement se taire”.
Pourtant, elles n’ont pas de doute: “Tout en
devant assister, impuissantes, nous avons vécu
pleinement notre vocation, là dans ce camp
militaire, en constatant que le plus grand besoin
de ces hommes était le besoin de Dieu; même le
violent, même celui qui tue, est assoiffé de
Dieu: comme missionnaires, ce fut une
expérience inoubliable!... Nous nous sommes
rendu compte qu’il est possible de faire mission
même sans structure et sans mettre notre activité
au centre: quand on se laisse guider par Dieu
dans l’imprévu, c’est alors véritablement que
l’on est plus efficace parce qu’il n’est pas
question de notre savoir-faire, mais de Dieu qui
agit. La complète inactivité ne nous a pas
empêchées de faire mission, elle a même accru
notre efficacité...
“Les guérilleros sont insensiblement passés
des manières dures et méprisantes à une attitude
plus bienveillante, parce que notre présence a
commencé à les intéresser d’un point de vue
spirituel. Les femmes combattantes ont tissé des
rapports de familiarité avec nous. Une d’elles
nous racontait ses problèmes avec son mari, son
désir d’avoir une famille stable, la nostalgie de
la maison: ‘Quand je viens vers vous, je me sens
mieux’ disait-elle...
“Nous priions quatre fois par jour, en anglais,
ouvertement, et les guérilleros ont commencé à
s’arrêter longuement; ils restaient là en silence,
à écouter notre prière. A la fin quelques-uns ont
demandé de leur apprendre à prier, surtout un
jeune officier, Shaolin (23 ou 24 ans), toujours
gentil avec nous.
“Le mercredi des Cendres, nous étions en
train de célébrer le rite, accroupies par terre, en
traçant avec la cendre le signe de la croix sur
notre front: Convertis-toi et crois à l’Evangile.
Il nous demande ce que nous avions sur le front
et nous lui avons expliqué que ce signe indique
le début du chemin de préparation à Pâques.
‘Vous priez, et Dieu vous écoute, mais Jésus
peut-Il aimer un homme comme moi?’. Nous
lui avons répondu que le Seigneur cherche à lier
amitié justement avec ceux qui sont loin de Lui.
A ces mots il est devenu tout joyeux: ‘Moi
aussi, je veux ce signe’. Et nous: ‘Shaolin, ce
n’est pas un signe seulement extérieur, mais il
signifie que tu acceptes la vie de Jésus, que tu
crois en Lui et veux Sa Parole dans ton coeur’.
‘Je le veux’ a-t-il répondu. Alors nous lui
avons tracé le signe sur le front et nous avons
prié ensemble.
Les choses n’en sont pas restées là: Shaolin
a voulu apprendre à prier avec nous: il voyait les
chapelets rudimentaires que nous avions
fabriqués en prison: ‘Qu’est-ce que c’est?
Comment s’en sert-on?’ ‘Le Rosaire est une
synthèse de catéchèse chrétienne que nous
background image
enseigne Marie, notre Mère’. et ainsi Shaolin a
appris un peu à la fois tout le catéchisme avec
le Rosaire. Il venait tous les jours, s’asseyait
avec nous et s’instruisait un peu. Le jour suivant
il revenait et disait: ‘Maintenant, je vous répète
ce que j’ai appris hier’. Le 25 mars, fête de
l’Annonciation, approchait et il voulait ce jour-
là prier le Rosaire entier, sans erreur. Mais nous
avons été relâchées le 21"...
Sr Thérese témoigne des grandes choses de
la vocation chrétienne découvertes durant
l’emprisonnement: “Nous étions comme Marie
sous la croix: Elle voyait torturer et tuer Jésus,
qu’Elle aimait tant, et ne pouvait rien faire pour
Lui éviter ces souffrances. Nous avons découvert
en nous le même privilège que Marie: en
participant à la souffrance de Jésus, Elle
participait à la rédemption du monde; ainsi en
fut-il pour nous. J’en suis sortie avec la certitude
que l’histoire est dans les mains de Dieu, que la
Parole de Dieu est présente même dans la
souffrance et dans la mort, comme force de
résurrection”.
“Un jour où je me sentais particulièrement
oppressée par le spectacle de cette violence
continuelle, j’ai dit à Dieu: ‘Mais, Seigneur,
pourquoi devons-nous voir tout cela? Où et
comment es-Tu présent, Toi?’. ‘Ma grâce te
suffit’
ont été les premières paroles de réponse
qui me sont venues à l’esprit: quand St Paul se
sentait impuissant et faible; mais le Seigneur lui
faisait comprendre que, vraiment à travers sa
fragilité, Il voulait se révéler”. Ne serait-ce pas
un sujet de méditation pour la journée mis-
sionnaire? (Résumé de ‘Avvenire’ 14.10.95)
Réflexions sur la
‘nouvelle évangélisation’
Dans un opuscule précis - du style concis
et allant à l’essentiel, propre à l’auteur - Don
Umberto Neri,
de la Communauté de Monte-
veglio (Bologne), cherche à clarifier les termes
et les caractères d’une ‘nouvelle évangélisation’.
Quelques précisions préliminaires sont
nécessaires: a. On émet parfois des jugements
assez sévères sur l’évangélisation qui jusqu’à
aujourd’hui - et surtout dans les derniers temps
- a été développée dans notre Eglise.
Cela n’implique pas qu’on en ignore la gloire
et la beauté, l’héroïsme du témoignage et les
fruits splendides de sainteté et que, moins que
jamais on mette en doute l’assistance manifeste
de l’Esprit Saint à toute l’oeuvre des disciples
du Christ. Mais ce qu’on cherche à faire, c’est
de trouver le courage serein pour une sérieuse
autocritique constructive,
qui permette (si Dieu
le veut) d’aller du bien au mieux.
b. On tiendra constamment un oeil sur
l’Orient et sur les problèmes impliqués par le
rapport avec ce monde. Sans vouloir être
prophètes (même si c’est désormais par trop
évident), il ne s’écoulera pas beaucoup d’années
avant que l’Orient lointain (de l’Inde et du
Japon) qui déjà frappe à la porte devienne le
problème dominant de la chrétienté, bien plus
insidieux et agressif que ne l’a jamais été en son
temps le communisme.
Une nouvelle évangélisation est-elle
nécessaire? La terminologie même ‘nouvelle’
évangélisation portant à équivoque, il est né-
cessaire de formuler quelques observations
simples:
1. ‘Nouvelle évangélisation’ ne peut
absolument pas signifier ‘nouvel Evangile’,
c-à-d. un contenu substantiellement nouveau
au regard de l’annonce fondamentale, première
et ultime, de Jésus.
Il n’y a qu’un Evangile. Déjà Paul écrivait
aux Galates (1,6-9): Je m’étonne que si vite
vous abandonniez Celui qui vous a appelés par
la grâce du Christ , pour passer à un second
évangile - non qu’il y en ait deux; il y a
seulement des gens en train de jeter le trouble
parmi vous et qui veulent bouleverser l’Evangile
du Christ. Eh bien! Si nous-mêmes, si un ange
venu du ciel vous annonçait un évangile différent
de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit
anathème!
(c-à-d.excommunié). Et aux
Corinthiens (1 Cor 15 et s).: Je vous rappelle,
frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, que
vous avez reçu et dans lequel vous demeurez
fermes, par lequel aussi vous vous sauvez, si
vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé;
sinon vous aurez cru en vain!
.
Et il faut ajouter: il n’est pas vrai que
l’Evangile ‘croisse’ et se modifie au cours de
l’histoire - comme on l’entend dire de toutes
parts aujourd’hui -: c’est plutôt l’histoire qui,
se confrontant à l’Evangile, en est modifiée.
L’Evangile n’a pas non plus besoin d’être
changé pour être ‘actualisé’ et mieux répondre
aux nouvelles dimensions des manières
humaines de vivre; ou à la nouvelle physionomie
des civilisations en formation. Ici aussi, le
processus est inversé: c’est l’histoire, dans sa
variabilité et sa précarité, qui doit ‘s’actualiser’
face à l’Evangile; se remettant continuellement
en question eu égard à lui.
Analogue est le discours relatif à la soi-
disant ‘inculturation’: prêché dans toutes les
langues, incarné dans tous les peuples et dans
toutes les lignées, l’Evangile n’est ‘étranger’ à
aucune culture (c-à-d. peut être destiné et
accueilli par tous). Mais, face à toutes les cultures,
l’Evangile demeure ce qu’il a toujours été, et
par cela même motif éternel de nouveauté,
comme offrande continuelle de salut.
Il convient de bien s’entendre sur le concept
de ‘traduction’: la juste traduction de l’Evangile
est son transfert fidèle à d’autres cultures et non
la trouvaille d’une série ‘d’équivalences’ discu-
tables. Ces dernières, considérées plus attenti-
vement, c-à-d. avec la confrontation convenable
des deux contextes, se révèlent souvent chargées
d’équivoques ou de contresens.
2. Toutefois, un renouvellement continuel
de l’évangélisation peut et doit être exercé.
Avant tout: a. Dans la purification de ce qui
lui est étranger et qui, continuellement, cherche
à s’insinuer dans le coeur même de l’Evangile.
Il s’agit d’un discernement difficile, qui peut
être accompli seulement avec une connaissance
toujours plus approfondie de l’Ecriture et de la
plus authentique Tradition. Nous sommes tous
fils de notre temps et, avec la meilleure bonne
foi (au moins parfois) non seulement nous en
respirons le climat, mais nous en absorbons les
miasmes.
b. Dans la compréhension toujours plus
adéquate de ce qui lui est propre. Le contenu de
l’Evangile surpasse toute possibilité humaine
de synthèse et d’analyse et est toujours ‘au-
delà’ de toute formule, fut-elle la plus sainte.
L’Ecriture et le message de la rédemption
jouissent d’une jeunesse éternelle et exigent
qu’on ne les enferme pas dans des phrases toutes
faites, des formules stéréotypées qui petit à petit
risquent de se vider. Il ne s’agit pas de renier,
d’oublier rien; mais il faut toujours redécouvrir,
comme si ces paroles étaient dites ‘aujourd’hui’.
c. Dans l’accueil amoureux, comme de
quelque chose ‘nouveau et jamais entendu’,
comme d’un ‘imprévu’ prodigieux de la sagesse
de Dieu; en dépassant l’inertie de l’accoutumance
et la fatigue du ‘déjà entendu’. Parce que, lorsque
le Christ est annoncé, c’est toujours l’incroyable
paradoxe de Son mystère qui est rendu présent:
s’il ne provoque pas la stupeur, c’est qu’il n’est
pas compris . Dans le fond, qui écoute l’Evangile
dans l’indifférence est pire que celui qui l’écoute
en le contestant vivement et avec passion.
d. Dans la clarté, la totalité et l’élan
d’amour avec lequel le mystère de Dieu et de
Son Christ doit être annoncé par des témoins
authentiques
qui le vivent. Et c’est dans la
mesure où les évangélisateurs et l’Eglise toute
entière (qui, en les envoyant, doit les soutenir)
‘s’approprient’ le contenu de l’Evangile et le
témoignent avec leur propre vie, que celui-ci
peut être efficacement transmis. Pour les
ministres de la Parole, rien n’est plus important
et rien ne peut remplacer le travail personnel
et durable d’appropriation et d’expérience (non
seulement de connaissance) de la Vérité révélée,
sous la conduite de l’Esprit Saint. Cela signifie
‘demeurer dans la Parole’ selon le suggestif et
très profond langage de Jean. Il faut donc des
hommes de la Parole, qui en soient remplis et
qui la vivent jusqu’à l’incarner.
e. On ne peut pas procéder avec sérieux et
conviction à un programme de ‘nouvelle
évangélisation’ tant que l’on ne se rend pas
compte - toujours sereinement - de l’inadé-
quation de l’oeuvre d’annonce développée
jusqu’alors
, par nous-mêmes et parfois aussi
par les autres ou par nos prédécesseurs.
L’habitude de dire toujours du bien de tout
et de tous, même si elle est inspirée par la charité
ou au moins par la gentillesse et la bonhomie,
n’est pas toujours la plus appropriée pour faire
progresser les choses: sans anachronisme, sans
amertume, sans s’imaginer être les porteurs d’un
‘monde meilleur’, il faut avec miséricorde et
simplicité regarder en face les choses et les
appeler par leur nom. Nous devons toujours
avoir peur de scandaliser les petits; mais éga-
lement nous devons nous garder de scandaliser
les personnes sérieuses et bien intentionnées.
Quelques demandes: Comment s’est
développée jusqu’à ce jour l’évangélisation?
a. Relativement à la quantité; combien a-
t-elle su atteindre? (bien entendu dans notre
milieu). Il est connu - et c’est un mystère révélé
avec celui insondable de l’humilité du Christ -
que l’Eglise restera toujours un petit troupeau,
et sera continuellement peu nombreuse dans le
monde (la véritable Eglise, évidemment): parce
qu’il en a plu ainsi à Dieu.
Mais se libérer de toute ambition ‘quantita-
tive’ de toute satisfaction numérique , de toute
nostalgie d’espaces pleins à craquer (mais de
qui?), ne signifie pas renoncer à se mettre à la
recherche d’une seule des brebis du Christ éga-
rée... à reconduire dans l’enclos de la bergerie
toutes celles qui ne s’obstinent pas dans le refus
et ne se montrent pas insensibles à la grâce d’un
rappel et, surtout, à la grâce de l’annonce de
l’amour de Dieu en Christ. Une impression
diffuse, et confirmée par d’innombrables
expériences, est que sont incomparablement plus
nombreuses les âmes qui, bouleversées,
répondraient ‘oui’, que celles qui se refuseraient
à écouter ou qui recevraient l’annonce avec
scepticisme ou une indifférence hostile.
En d’autres termes, les ‘lointains’ sont
souvent très proches: notre voisin de lit à
l’hôpital, notre voisin de palier, notre pompiste
ou notre épicier... Face à cela sont intervenus et
interviennent des idées préconçues et des reculs
instinctifs: outre les erreurs historiques, même
récentes, qu’il ne sera pas facile de faire dispa-
raître. Si nous ne pouvons pas inclure, im-
médiatement, tous, au moins ne devons-nous
n’exclure totalement personne
b. Relativement à la qualité. Trop de choses
ont été jugées ‘improbables’, ou pas intéres-
santes, fatigantes, difficiles: alors qu’ici aussi,
de très nombreuses expériences montrent de
manière inrréfutable que l’Eglise ne se lasse pas
d’écouter la Parole de Dieu et que des thèmes
comme ceux essentiels de la rédemption, de la
vie éternelle, de la vie nouvelle dans l’Esprit,
non seulement intéressent un très grand nombre
- parfois davantage ceux qui les écoutent que
ceux qui les annoncent! - mais sont capables de
secouer les âmes et de remuer les consciences,
en un mot de ‘convertir’.
Rien de nouveau: constamment, l’Ecriture
atteste cette puissance de la parole de Dieu.
Quand elle ne frappe pas, il ne faut pas en
chercher la cause dans une temporaire et >
background image
Resp.Ing.A. Lanzani-Tip. DIPRO (Roncade TV).
>> (de p.1) on ne peut vivre, ni réaliser quoi
que ce soit: qui n’aime pas reste dans la mort
(1 J.3,14). Mais si nous ‘devons’, cela veut dire
que nous le pouvons. Comment? Priez sans
cesse avec Moi.
Bon Noël ainsi! d.A.
PARTAGEONS
* Avec le 1er vendredi du mois, les
paroisses refleurissent - L’Oasis Cénacle des
SS Coeurs nous rappellent les Promesses de
Jésus à qui honorera son S. Coeur, spécialement
avec la pratique du 1er vendredi du mois.
Merci de m’avoir rappelé cette grande Pro-
messe qui a attiré des générations entières aux
sources de la grâce, c-à-d. à la Confession et
à l’Eucharistie le 1er vendredi du mois. Quel
dommage d’avoir abandonné cette pratique, et
quelles grâces nous expérimentons depuis que
nous l’avons de nouveau offerte au peuple! Les
hommes sont sensibles à l’amour du coeur. Et,
dans l’indifférence générale, Jésus aussi est
particulièrement sensible à qui reconnaît Son
amour
dans son Coeur transpercé et s’en
approche fidèlement avec une affection
spontanée (et non comme à une fête commandée).
Cette pratique attirera à nous, prêtres,
beaucoup d’âmes si nous sommes les premiers
à accueillir Sa demande et à ouvrir aux fidèles
cette source de grâce. Dans ma petite paroisse,
j’ai jumelé le 1er vendredi du mois avec la
confession mensuelle demandée par la Madone
à Medj.; cela commence environ 3/4 d’heure
avant la Messe, et je vois comme le Coeur de
Jésus et de Marie (un seul Coeur) enrichit et
donne envie aux personnes de s’approcher des
sacrements, comme d’une Pâque. Faisons
reverdir l’arbre prodigieux de la grande Pro-
messe et nous verrons refleurir les paroisses.
Sortir de l’Eglise 3 minutes après la
Communion? - Il nous est signalé que se
répand parmi les fidèles cette triste habitude.
Dans la Communion nous recevons la Corps
et le Sang de Jésus et nous savons que la
dissolution dans le corps humain de cette légère
hostie advient environ 10 minutes plus tard.
Durant ce laps de temps nous sommes des
tabernacles vivants de Jésus, qui est Dieu
, notre
hôte. D’ordinaire, entre la Communion et l’envoi
Allez dans la paix s’écoulent 3 minutes. et,
immédiatement après les fidèles sortent de
l’Eglise (souvent avec un air désinvolte ou
discutant de choses banales, sans se rendre
compte du mystère qu’ils enclosent.
Est-il tolérable dans des personnes de foi,
cette profanation qui démontre une si grande
légèreté au regard de la présence de Jésus en
nous?... et qui nous prive d’un moment spécial
de grâce? (sans parler que cela peut être
scandale pour les incroyants et les faibles! )
Nous savons comment réagissait S.Philippe Néri
devant une dame qui sortait de l’Eglise aussitôt
après la Communion: il ordonnait aux enfants
de choeur de la raccompagner avec les cierges
allumés, parce qu’elle portait le T.S.Sacrement.
Nous proposons aux prêtres un geste
authentique, de qualité, en faisant prolonger le
silence après la Communion pour que soit tenu
compagnie à un Hôte aussi grand, jusqu’à
environ 10mn. Qu’ils suggèrent aux fidèles
quelques moyens d’utiliser ce temps... en
rappelant la Parole entendue durant la Messe...
dans l’écoute des désirs du Seigneur... en Lui
confiant les occupations de la journée, ou les
personnes, ou les événements... ou dans la
récitation d’une dizaine de chapelet pour que
Marie Lui rende grâce et prie avec nous... Ils
trouveront une surprenante correspondance de
la part des fidèles, qui retrouveront ainsi la foi
dans la valeur de l’Eucharistie et en expérimen-
teront les merveilleux effets et les nombreuses
grâces qui y sont liées, avec une croissance
inégalable dans la maturité chrétienne
. A celui
qui a, il sera donné!
Marie guérit en Se servant d’Echo -
Surprenant, mais pas trop! Une certaine Mariane
Di Battisti, avant la Messe de la Communauté
Cénacle à Medj. le 14 octobre, témoignait de ce
que Marie avait opéré à Teramo, où elle réside
(47 rue Paladini): “Il me vint spontanément de
donner l’Echo aux malades de l’hôpital et de
leur dire ‘Aie une confiance aveugle, il y a là les
paroles de la Madone’. C’est ainsi que je le
donnai à un de mes parents, Louis Merletti de
68 ans, qui devait être opéré d’un cancer une
semaine plus tard. ‘Prie la Sainte Vierge par ces
feuillets’, lui dis-je; il les prit et en fut très
content. Le lundi suivant, il passa à la radio pour
la Nème fois... On ne lui trouva plus rien,
définitivement.
De même le 8 août où je trouvai à l’hôpital
une jeune parturiente, Baffoni Joséphine,
angoissée parce qu’elle ne pouvait pas accoucher;
je lui ai donné l’Echo en lui disant ‘Prends ces
feuillets et crois que la Madone t’aidera; tu
pourrais accoucher tout de suite’. Cela se passait
à 13 heures... à 16 heures tout était terminé... et
sans douleur. Ainsi en fut-il pour Merlini Lo-
redana de Castelli (TH), sa voisine de lit.
La joie et le bonheur de cette simple distri-
butrice de quartier était partagés par le P.Salésien
Alfred, de Tarente , âgé mais alerte accompa-
gnateur de pélerinage: “Notre-Dame a voulu
me combler de tant de joie car j’avais pris
beaucoup de peine pour Ses larmes, en emmenant
par deux fois des cars de pélerins à Civitavec-
chia”. Bienheureuse foi des simples, que Dieu
récompense!
“Avec la foi en Jésus, pouvons-nous
transporter , aujourd’hui encore, les
montagnes?”
me demande un jeune roumain
étudiant en théologie, inquiet pour la mission
qui l’attend, dans laquelle il ‘se propose’ de
changer les coeurs des hommes.
Bien sûr que tu peux les déplacer, et aussi
tes difficultés insurmontables, et encore les
coeurs les plus endurcis, parce que
le Christ est
le même hier, aujourd’hui et toujours ‘Héb.13,8):
Il est le Seigneur! I l n’y a pas de chose ou
d’événement qui ne lui soit assujetti. Celui qui
espère contre toute espérance, c-à-d. même
contre toute humaine espérance, pourra toujours
le constater et pourra dire, jusque dans les
faillites les plus douloureuses et dans les
événements, en apparence, irrémédiables:
Grâces soient à Dieu qui nous donne la victoire
par N.S.Jésus Christ (1 Cor.15,57). Mais ce qui
est grave en nous, ‘croyants’, c’est que nous
nous laissons conduire par les critères humains,
bornés par notre petit horizon et nos capacités,
et non par la Parole Eternelle. C’est pourquoi
nous sommes souvent découragés et désespérés,
au lieu de surabonder de joie dans toutes nos
tribulations.
Confrontés à des choses qui nous
semblent impossibles, souvenons-nous des pa-
roles de Jésus:
Tout est possible à celui qui
croit! Souvenons-nous de ce C’est écrit avec
lequel Jésus confondait satan, pour avoir
toujours présente la Parole de Dieu, puissante
comme de la dynamite, toujours gagnante quand
elle est dite par Jésus, présent en nous.
Un feu dans les séminaires! Il faut que les
ministres de Dieu assimilent la Parole, la
dévorent comme Ezéchiel (c.3) et Jean (Ap.10,8-
10) jusqu’à vivre d’elle, se détachant avec
décision de celle du monde qui nous envahit de
toute part. Je voudrais un séminaire où chaque
jour on consacre la majeure partie du temps à
la Lecture Divine et à la méditation de la Parole
(et le reste à l’étude). Les jeunes ne verraient
pas fondre rapidement l’enthousiasme initial
qui les avait portés à suivre leur vocation, mais
- comme les disciples d’Emmaüs - ils diraient:
Notre coeur n’était-il pas tout brûlant au-dedans
de nous quand Il nous parlait en chemin, quand
Il nous expliquait les Ecritures? (Lc 24,32).
Echo commence sa douzième année - En
rendant grâce à Dieu et en confirmant notre
engagement à Marie, le 21 novembre nous
avons fêté le 11ème anniversaire d’Echo, qui
nous trouve fatigués, mais heureux par la joie
que nous procurent tant de lettres d’approbation
et d’enthousiasme, pour l’élan de nos collabora-
teurs dans la diffusion, pour la générosité des
lecteurs les plus proches (spécialement italiens,
français et allemands) dont le soutien compense
la dépense d’environ 85 millions de lires par
numéro (cette année le prix du papier a doublé).
Ainsi ils rendent possible l’impression et la
diffusion des 5 éditions que nous gérons ici
(italienne, française, anglaise, allemande et
espagnole), toujours en expansion, avec presque
500.000 exemplaires (dont 380.000 italiens);
de plus est ainsi assuré le financement des 4
éditions de l’Est
(russe, polonaise, roumaine,
albanais). Avec les 6 autres parutions
autonomes
Echo atteint globalement 750.000
exemplaires.
Nos remerciements à l’Immaculée qui guide
et bénit notre travail. Qu’Elle prépare notre
coeur à un Noël de décision pour le Christ.
Dans Son Coeur Immaculé nous vous
bénissons, nous aussi, au Nom du Père, du Fils
et du Saint Esprit.
Villanova M., le 26.11.95
Quel feu verrait-on alors dans les séminaires?
Et combien de vocations ‘vraies’ porteraient-
elles aujourd’hui encore Jésus! C’est ce que je
désire qu’il advienne pour toi. Je te bénis.
Le vent de Medj. parmi les Fils de Dieu -
Don Matteo Serafino Tognetti de Bologne,
racontait dans Eco 78 p.5, comment était née en
lui la vocation lors de son premier pélerinage à
Medj. en 1984; 7 années plus tard, il était prêtre
parmi les Fils de Dieu de Don Divo Barsotti, à
Florence. “Avec lui entra dans la communauté
le vent de Medj. et aussi de nombreux jeunes,
qui formèrent ensuite le rameau masculin de la
famille”, écrit une Soeur de la communauté.
Maintenant, don Matteo est devenu Père Supé-
rieur de toute la communauté. Tous les membres
ont été reçus par le S.Père le 27 août 95.
LES LECTEURS ECRIVENT
> mystérieuse faiblesse, mais dans son insuffi-
sante épiphanie ou manifestation, submergée
comme elle est de thématiques et langages
humains, ingénument retenus comme de plus
grand impact et plus ‘actuels’. (à suivre)
* Echo m’apporte des nouvelles du monde
de Dieu - “... Par tous les moyens de communi-
cation nous sommes informés minute par minute
de toutes les choses mauvaises qui se produisent
dans le monde, mais nous ne savons rien des faits
qui adviennent dans le monde de Dieu. C’est
pourquoi m’intéresse tant l’Echo de Marie, car il
me rend proches les événements transcendantaux
dont vous nous parlez dans la revue...” (Hebe
Pauliello, de Mendoza - Argentine).
* Des Clarisses d’Osimo: "...Mille mercis!
Je désire partager avec toi et tes collaborateurs
d’Echo la joie que Dieu nous communique, à mes
45 consoeurs et moi, par votre travail. Nous vous
portons tous dans nos pensées et nos prières,
spécialement durant l’adoration diurne et
nocturne: entre le Tabernacle et l’Autel, nous
nous rencontrons - vous et nous - pour aimer
ensemble l’Amour blessé et abandonné..."
UNE SEULE ADRESSE POUR L’EDITION
EN LANGUE FRANCAISE: Echo de Marie,
18, allée Thévenot - 39100 DOLE - France.
* Pour diffuser les messages et les vivre dès
leur parution vous pouvez recevoir les quelques
lignes du message mensuel dès le 27 de chaque
mois (postés le 26) et ceci en autant d’exem-
plaires que vous le souhaitez; il suffit d’en faire la
demande à l’adresse ci-dessus.
* L’ECHO en cassettes-audio pour non-
voyants les personnes intéressées peuvent
s’inscrire également à cette adresse.
L’Echo de Marie Reine de la Paix est gratuit.
L’oeuvre vit d’offrandes: CCP DIJON 4480-19
R ou chèques. Merci d’établir les Euro-chèq.en
francs français à un seul ordre: ECHO DE
MARIE, 18 allée Thévenot - F-39100 DOLE.
 


 

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