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Contexte Historique et Théologique des Apparitions de Medjugorje

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Le diagnostique du temps present

La signature, la principale caractéristique de notre siècle, pourrait être résumée en quelques points : croyance en un développement absolu - le progrès ; surévaluation des capacités de la science, de la technologie et de la civilisation ; messianisme politique incarné dans le nazisme, puis dans le marxisme. Dieu n’y est jamais mentionné, Dieu est remplacé par des objectifs terrestres, et cette négation systématique de son implication dans l’histoire et dans la vie humaine représente un Novum et un élément vraiment dangereux engendré par notre Europe et notre époque. Le bannissement de Dieu des consciences dans les domaines de la littérature contemporaine, de l’art, du cinéma et du théâtre conduit à l’omniprésence d’une image sombre et obscure de l’homme. Tout ce qui autrefois était grand et noble est aujourd’hui remis en question et rabaissé, dans la tentative d’être démasqué. La morale est considérée comme hypocrite, le bonheur comme illusoire, l’adhésion à ce qui est beau et bien comme impossible : le doute est devenu la seule attitude juste. Qui démasque autrui devient héros du jour et récolte le plus de succès dans la vie publique et dans les média. La critique de la société, de la politique et de l’individu est devenue la loi suprême des média, de sorte que dans une telle ambiance mentale il n’y a presque plus de place pour les valeurs, la foi, l’optimisme et l’avenir. La schizophrénie est omniprésente sur le podium du monde qui, d’un côté, voit ses erreurs, et de l’autre, demeure incapable de renoncer à son niveau de vie élevé, du moins en ce qui concerne l’Occident. Ce dédoublement est particulièrement évident dans la prise de position par rapport à deux faits de l’histoire récente : la catastrophe du réacteur atomique de Tchernobyl et l’expansion du virus du SIDA. La catastrophe de Tchernobyl manifeste clairement le danger représenté par l’énergie atomique qui trouve, d’ailleurs, de jour en jour de plus en plus d’opposants. En ce qui concerne la découverte du virus du SIDA, le signal d’alarme a également été donné : il est évident qu’incomparablement plus de personnes seront emportées par le SIDA qu’elles ne l’ont été par la catastrophe de Tchernobyl. Et pourtant, est-il possible d’élever publiquement la voix contre les comportements sexuels de nos contemporains, dont la peste de ce siècle est un fruit ? L’expansion du virus du SIDA est principalement due précisément à la dissolution des mœurs, à l’immoralité et à la débauche. Or, que se passe-t-il ? Quiconque appelle à la retenue et à la discipline dans le comportement sexuel au nom de la morale chrétienne et du Sermon du Christ sur la Montagne, soit-il le Pape en personne, est d’emblée évincé comme obscurantiste et condamné au silence et à l’échec, puisque, aux yeux de nos contemporains, il s’agit là d’une critique interdite de la liberté et du comportement humain. En un mot : une schizophrénie évidente de la pensée et de l’action. Il faut y ajouter le doute méthodique croissant à l’égard de la science. La foi en la science, au progrès et à la technologie commence à défaillir, le scepticisme et l’aversion apparaissent. Or, ces caractéristiques-là, peuvent-elles devenir les bases porteuses d’un avenir positif où l’on devrait bâtir quelque chose de sain, d’intelligent et de constructif ? Le ressentiment et le scepticisme ne peuvent jamais offrir de bases saines. Ce n’est pas avec le ressentiment et le scepticisme que l’on pourra dépasser les idées qui ne se laissent pas vaincre par leur simple négation ou avec une implication partielle, mais uniquement avec une idée plus grande, plus positive, par une adhésion plus grande et meilleure à quelque chose qui donne sens à la vie. Or, la foi est confinée au domaine du privé, ce qui conduit à la destruction des fondations sur lesquelles toute l’Europe et sa culture ont été bâties, et à la mise à l’écart des codes moraux et des traditions morales incorporées à l’âme européenne et à la société européenne. D’un côté donc, la foi est devenue une affaire privée et les convictions éthiques disparaissent ou s’éteignent, de l’autre, simultanément, l’occultisme, la magie et le spiritisme se répandent. Toutes les formes possibles de superstition exercent de plus en plus d’influence sur toutes les couches de la société, apportant ainsi une preuve supplémentaire de la présence ineffaçable et indestructible de la trace de l’Immortel, de Dieu, dans l’homme brisé et cassé.

Nous sommes confrontés à la sécularisation massive et au sécularisme, à l’exode de l’Église, surtout en ce qui concerne les femmes. Nos églises restent vides, mais les formes orientales de méditation trouvent de plus en plus d’adeptes, et la jeunesse est en quête de ce qui pourrait la combler intérieurement et extérieurement, qui pourrait donner un sens à sa vie et à son action. Malgré ces préfixes contraires, les signaux de renaissance de la foi dans les âmes existent, surtout parmi les jeunes. De jeunes mouvements existent dans toute l’Église et partout dans le monde. Ils portent en eux une force formidable de la foi renouvelée, possèdent un sérieux moral et éthique convaincant, ainsi que la disponibilité à engager leurs vies pour les idéaux de l’Évangile. Tout cela est tellement évident à Medjugorje et autour de Medjugorje. De tels mouvements peuvent être un levain fécond capable d’infuser la force vitale et la crédibilité aux valeurs humaines qui donnent leur empreinte à notre espace vital et à notre civilisation. Le fait que de plus en plus de jeunes quittent l’Église ne doit cependant pas nous surprendre : dans l’homme, comme nous l’avons déjà dit, il y a une attente du salut immédiat et inconditionnel. Les gens ont l’impression de ne pas être sauvés, d’être aliénés, ils recherchent le sens et veulent être comblés par quelque chose de sublime. C’est la raison de la présence de formes modernes de gnose et d’ésotérisme, à l’œuvre surtout parmi les jeunes. Nous y rencontrons de multiples formes de succédanés du religieux, souvent des mélanges étranges du rationnel et de l’irrationnel. L’occultisme et la magie sont toujours attractifs, ainsi que les tendances parapsychologiques et les mythologies astrales d’origine cabalistique et autre. Il s’agit là toujours d’une forme de religion qui ne recherche pas le cœur de l’homme, sa foi et sa confiance, mais qui, à l’aide de rituels ou d’effets psychologiques, cherche à pénétrer les couches profondes de l’être humain ; il s’agit également de tentatives pour parvenir aux sensations de détente, de détachement et de libération, il s’agit de l’attente d’un soutien à recevoir de la part des forces mystérieuses cachées qui devraient affermir la personne face à ce qui la menace dans son humanité. On veut dominer la technique de la rédemption ou de l’auto-rédemption et on fait pour cela appel à des rituels religieux extraeuropéens ou archaïques : druides, celtes, chamans, indiens etc. Puisque la scène spirituelle contemporaine est envahie par l’impersonnalisme, comme la pensée philosophique est impersonnalisée, ce qui correspond à cette pensée impersonnelle est une foi, une dévotion impersonnelle, ce qui est le cas, par exemple, des religions asiatiques. Aujourd’hui, cette tendance est évidente même parmi les chrétiens, tendance à la diffusion de la dévotion dans les options personnelles : on célèbre la dévotion cosmique, l’immersion dans la divinité ou les divinités, de sorte que l’on peut parler de la divinité ou des divinités asiatiques et du Dieu chrétien. Dévotion comme une sorte d’immersion, de diffusion, de délivrance, de libération du poids de l’être et de la vie, retour aux étoiles, croyance aux horoscopes et à l’astrologie.

S’il y a un poids particulier qui pèse actuellement très lourdement sur la scène contemporaine mondiale, c’est la drogue. Depuis que l’homme existe, il consomme la drogue d’une manière ou d’une autre, mais jamais autant qu’aujourd’hui. Pourquoi un tel engouement pour la drogue ? Ses origines sont à chercher dans les besoins intérieurs et dans l’imperfection de l’homme, dans le vide de l’âme. L’envie de drogue n’est qu’une expression du cri de l’âme après le bonheur, après le vrai sens de la vie et la vraie réponse à la vie. Avec la drogue, l’homme veut se libérer de la prison de son corps ; la drogue n’est qu’une expression de sa révolte contre l’état des choses actuelles et les faits qui l’entourent. Qui prend la drogue refuse de s’accommoder du monde existant, il recherche un monde meilleur qui procure plus de bonheur. La drogue est le fruit de la déception d’un monde perçu comme prison, puis le fruit d’une quête d’aventure, de non-conformisme. C’est une révolte contre le monde conçu comme prison de l’homme, et la quête d’une nouvelle réalité. Le grand voyage dans les espaces offerts par la jouissance de la drogue n’est qu’une forme pervertie de la mystique, une forme pervertie de l’instinct qui oriente l’homme naturellement vers l’éternité, vers l’infini, vers la vie. C’est une tentative de s’écarter de son être et de sortir de sa peau - considérés comme prison - à l’aide de la chimie. La drogue est une tentative extérieure visible d’anticiper le monde à venir et le bonheur dès ici-bas. C’est logique, puisque ceux qui façonnent l’humanité moderne croient ne jamais pouvoir parvenir au bonheur final ; ils choisissent donc de faire des pas risqués avec la drogue. C’est un chemin totalement faux, car nous savons comment les mystiques, eux, parvenaient à leurs expériences : à travers le renoncement, l’humilité, l’ascèse, les petits pas pour gravir le Mont Carmel, ou pour descendre dans le château de leur âme ou dans les profondeurs de leur cœur. On cherche à éviter ce chemin là en s’emparant de la clé magique de la drogue ; la morale et l’éthique sont ainsi remplacées par la technique et la chimie. La drogue est une pseudo-mystique du monde incapable de croire, qui s’est enfoncée dans une pseudo-religion, expression de l’instinct qui pousse l’âme à retourner au paradis. C’est pourquoi la scène contemporaine, surtout celle de la drogue, est un signal d’alarme révélateur de tout le vide de notre société. Au cœur du désert de cette vie, elle est le cri de l’homme en quête de sa réalisation humaine, immanente à son âme et à son cœur, puisqu’il a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.

Cette même interprétation ou une interprétation semblable peut être appliquée à la scène terroriste contemporaine et aux mouvements révolutionnaires. Le dégoût de ce qui existe et l’aspiration au changement ne sont qu’une expression extérieure du besoin intérieur de changer l’état des choses. Cependant, tout cela repose sur une prémisse erronée : à travers ce qui est conditionné - on cherche ce qui n’est pas conditionné, à travers ce qui est fini - on cherche l’infini, à travers le terrestre - on cherche ce qui est éternel et céleste. Cette contradiction intérieure de la scène existante manifeste tout le tragique du phénomène que nous affrontons, où la magnifique vocation de l’homme devient l’objet d’un terrible mensonge et d’une supercherie. Car le but ultime n’est pas le paradis sur terre, utopie irréalisable, mais le Royaume de Dieu comme avant-goût de l’éternité, l’Évangile comme norme de la vie et de l’action. Le messianisme politique et le terrorisme zélote - qui ont cherché à se présenter comme une actualisation de l’Évangile lui-même et des exigences révolutionnaires de Jésus, bien que dans les paroles de Jésus il n’est pas possible de trouver un seul point d’appui pour quelque forme de violence que ce soit - sont entre temps en baisse, mais de profondes blessures demeurent dans le psychisme contemporain. L’augmentation de la consommation de la drogue n’est qu’un signe du vide spirituel qui reste à l’homme déçu des promesses et des supercheries idéologiques. La scène cinématographique, télévisuelle et médiatique est envahie par la violence et la haine, les metteurs en scène cherchent par tous les moyens à présenter le monde du crime régi par la loi du plus fort.

 


 

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